Typologie(s)

musée
salle d'exposition

Intervenant(s)

Gédéon BORDIAUarchitecte1879-1904

Charles GIRAULTarchitecte1908-1910

Statut juridique

Classé depuis le 22 avril 2004, 16 mai 2019

Styles

Beaux-Arts
Néoclassicisme
Éclectisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2009-2010

id

Urban : 18703
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Description

Historique
Description
Pavillon nord
Galeries courbes
Ailes de la cour intérieure
Grande halle nord

Le Musée royal de l’Armée naît dans le cadre de l’Exposition universelle de 1910, à l’occasion de laquelle un jeune officier, Louis Leconte, rassemble plus de 900 objets illustrant le passé militaire de la Belgique. Créé en vertu de l’arrêté royal du 28.11.1911, le musée s’installe tout d’abord à l’abbaye de La Cambre, dans les anciens locaux de l’École royale militaire. Ses collections s’étant considérablement enrichies, l’institution déménage en 1923 vers le complexe du Cinquantenaire, où elle s’installe progressivement dans les différents bâtiments de sa partie nord.

Historique

À l’occasion de l’Exposition nationale de 1880, qui donna son nom au Cinquantenaire, l’architecte Gédéon Bordiau conçoit sur le site un palais permanent composé d’une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. reliée à deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. (A, B) par un hémicycle à colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. (C) (voir notice). Construit en plusieurs phases, sous l’égide du roi Léopold II, cet ensemble ne sera achevé qu’après la mort de Bordiau, en 1905, année d’exécution d’un nouveau projet pour l’arcade (D), conçu par l’architecte Charles Girault. Dès l’origine, Bordiau avait prévu de compléter le complexe par deux ailes perpendiculaires aux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., vers les avenues de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. et des Nerviens. Ce sont cependant des halles provisoires en fer et verre qui sont construites pour l’Exposition de 1880.

Photo aérienne du complexe du Cinquantenaire avec indication, en rouge, des bâtiments abritant le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (Bruxelles UrbIS ® © – Distribution : CIRB 20 avenue des Arts, 1000 Bruxelles, photo 2009).

En 1888, s’ouvre au Cinquantenaire le Grand Concours internationalLe style international prône la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, du mur-rideau et des matériaux modernes comme le béton armé. Le terme style international est plutôt utilisé pour caractériser le modernisme d'après-guerre. des Sciences et de l’Industrie. L’hémicycle (C), dont le rez-de-chaussée abrite une galerie, est achevé à cette occasion. De nouvelles halles métalliques sont en outre construites à l’arrière du complexe. Deux galeries parallèles doublent ainsi le rez-de-chaussée de l’hémicycle, tandis que latéralement sont implantées d’autres halles autour de deux jardins carrés ; seules certaines des constructions de la partie nord du site subsistent aujourd’hui (E, G, I). À l’arrière de la future arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., prend place la plus vaste de ces halles métalliques, la Halle Internationale des Machines, construite par les entreprises J. Cockerill et M. Rolin. Conçue d’une seule portée sur 235 mètres de long, cette construction novatrice à charpente métallique sera affectée après le Concours à des expositions agricoles et industrielles.

Détail du plan du Grand Concours <a href='/fr/glossary/510' class='info'>international<span>Le style international prône la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, du mur-rideau et des matériaux modernes comme le béton armé. Le terme style international est plutôt utilisé pour caractériser le modernisme d'après-guerre.</span></a> des Sciences et de l’Industrie de 1888, au parc du Cinquantenaire (collection AAM).

En vue de l’Exposition universelle de 1897, cette grande halle est prolongée d’une centaine de mètres vers le nord, atteignant 340 mètres. Les autres halles métalliques de 1888 sont maintenues. L’année suivant l’Exposition, cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de la grande halle sont démontées dans l’axe de l’arcade, comme l’avait exigé Léopold II, afin de dégager la perspective vers l’avenue de Tervueren. Le bâtiment se transforme donc en deux halles distinctes (L, Q).

Vue du Palais du Cinquantenaire lors de l’Exposition universelle de 1897, [i]Bruxelles Exposition 1897[/i], Rossel, Bruxelles, 1897, p. 385 (collection AAM).

C’est à cette époque que Bordiau s’attaque au dessin définitif des ailes latérales du site. Lorsqu’il décède, en 1904, seule une partie des plans d’exécution de l’aile sud est cependant achevée. La direction du chantier est alors reprise par l’architecte Léopold Piron. En 1905, celui-ci lance la construction de l’aile sud, tout en proposant pour son pendant nord un projet d’inspiration Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte.. Très critiqué, ce dernier ne sera jamais réalisé (HENNAUT, E., 2003, p. 83). La façade vers la ville, ainsi que les halles qu’elle devance (G, I) resteront donc celles de 1888.

Projet pour l’aile nord du Cinquantenaire, conçu par Léopold Piron en 1905 mais non réalisé (collection Archives du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, reproduction AAM).

En 1905, le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de l’inauguration de la nouvelle arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. du Cinquantenaire, Léopold II fait remarquer que, malgré la suppression de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. des grandes halles nord et sud (L, Q) apparaissent encore dans les arches latérales. En vue de l’Exposition universelle de 1910, le roi charge donc Girault de remédier à ce problème et d’améliorer l’aspect de l’esplanade côté Tervueren (N).

Vue de l’arcade du Cinquantenaire vers Tervueren, avant la suppression, en 1909, de trois <a href='/fr/glossary/249' class='info'>travées<span>1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.</span></a> de chacune des grandes halles (Collection de Dexia Banque, s.d.).

Dès 1899, après le démontage des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales, Bordiau avait déjà élaboré un projet de façades pour les deux nouvelles entités : elles devaient être bordées, face à l’esplanade et vers Tervueren, d’une colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. dorique en pierre bleue ponctuée d’entrées monumentales sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..

Projet de nouvelles façades pour les grandes halles du Cinquantenaire, conçu en 1899 par Gédéon Bordiau mais non réalisé, élévation vers l’esplanade (collection AAM).

En mars 1908, Girault propose à son tour un ambitieux projet comprenant le rabotage des halles vers l’esplanade, la suppression des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et la mise en œuvre d’une toiture bombée. Il leur dessine, dans le style de l’arcade, de nouvelles façades de pierre qui s’étirent jusqu’à cette dernière et auxquelles sont accolés, vers Tervueren, deux vastes pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon..

Projet de nouvelles façades pour les grandes halles du Cinquantenaire, conçu en mars 1908 par Charles Girault mais non réalisé (collection Archives du Musée royal de l’Afrique centrale, Tervueren, reproduction AAM).

C’est finalement un programme plus modeste, signé par Girault en mai de la même année 1908, qui sera mis en œuvre pour 1910 : chaque halle est amputée de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., leur pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. est porté en retrait et devancé d’un portique monumental (M, P). Les autres façades ne subissent, quant à elles, pas de modification. En 1909, l’architecte conçoit entre les nouveaux portiques et l’arcade un mur de raccordement percé d’un accès (K, O). En pierre bleue et de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., les adjonctions de Girault visent à minimiser le contraste existant entre son arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. et les halles d’aspect industriel de Bordiau. L’architecte étant peu présent sur le chantier, c’est son confrère Jean-Joseph Caluwaers qui dirige les travaux (HENNAUT, E., 2003, p. 93).

Projet de portique devant les grandes halles du Cinquantenaire, conçu en mai 1908 par Charles Girault (collection Archives nationales de France, reproduction AAM).

C’est le 22.07.1923 que le nouveau Musée royal de l’Armée est inauguré, par le roi Albert Ier. Il est établi dans les galeries courbes de la portion nord de l’hémicycle (C, E), ainsi que dans les halles métalliques implantées à l’ouest et au sud du jardin intérieur (G, I). Après le décès d’Albert Ier en 1934, le musée prend également possession d’une partie du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. nord de 1880 (A), où est établie depuis 1886 la collection de moulages des futurs Musées royaux d’Art et d’Histoire. Le 09.04.1935, Léopold III y inaugure une salle dédiée à son père et à la Grande Guerre. Après 1945, le musée s’approprie la totalité du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. ; une section consacrée à Léopold III et à la Seconde Guerre mondiale y est aménagée, inaugurée le 10.05.1955 par le roi Baudouin. Deux ans auparavant, l’institution avait pris le nom officiel de Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire.

Vue de la salle dédiée à Albert Ier et à la Grande Guerre, inaugurée en 1935 dans le <a href='/fr/glossary/239' class='info'>pavillon<span>Le toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.</span></a> nord de 1880 (<a href='http://www.kikirpa.be'>© IRPA-KIK Bruxelles</a>).

En 1972, le musée inaugure la section Air et Espace dans la grande halle nord (L), qui avait au cours du temps accueilli diverses manifestations, hippiques, automobiles et aéronautiques. En 1980, la section des Blindés est créée dans le jardin intérieur, devenu une cour (H). À la même époque, le musée prend en outre possession de l’espace situé au sommet de l’arcade (D), baptisé salle Titeca. Entre 1985 et 1987, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. nord (A), entretemps rebaptisé halle Bordiau, fait l’objet d’importants réaménagements par la Régie des Bâtiments. Elle abrite aujourd’hui la section dédiée aux conflits du XXe siècle. Enfin, en 1996, la cour triangulaire située à l’arrière de l’hémicycle accueille la section de la Marine (J).

Description

Pavillon nord (A)

Achevé pour l’Exposition de 1880, tout comme son pendant sud, détruit par un incendie en 1946, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. nord est le plus ancien édifice du parc du Cinquantenaire. Mêlant pierre et métal, il conjugue de manière originale rigueur classique et innovation industrielle.

Façade nord du <a href='/fr/glossary/239' class='info'>pavillon<span>Le toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.</span></a> nord de 1880, abritant le Musée de l’Armée et d’Histoire militaire (<a href='http://www.kikirpa.be'>© IRPA-KIK Bruxelles</a>, 1957).

Le bâtiment présente un plan rectangulaire, marqué à chaque angle par un avant-corps. Enchâssée dans une structure de maçonnerie, son imposante charpente métallique forme un berceau d’une seule portée composé de huit vastes arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné.. Ceux-ci sont soutenus en façades latérales par des arcs-boutants de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. sur contreforts de maçonnerie. Ils sont composés de deux poutres cintrées reliées au moyen de pièces métalliques formant un treillis, un motif qui se retrouve dans les autres constructions métalliques de Bordiau. Au sommet de la toiture s’insère un lanterneau en bâtièreToit à deux versants. dont seules les minces parois verticales sont vitrées.

Façade ouest du <a href='/fr/glossary/239' class='info'>pavillon<span>Le toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.</span></a> nord de 1880, abritant le Musée de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010).

En façade, la charpente offre, à l’est et à l’ouest, deux vastes verrières en demi-rosaces. Celles-ci sont structurées par une élégante résille métallique ornée de rinceauxOrnements végétaux disposés en enroulements., dont les rayons portent les armes des neuf provinces belges. À l’intersection des principaux rayons se trouvaient des rosettes, aujourd’hui disparues. L’épais entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. cintré, reposant sur des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., est souligné par une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de cercles ajourés.

Détail de la verrière des <a href='/fr/glossary/239' class='info'>pavillons<span>Le toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.</span></a> conçus par Gédéon Bordiau pour l’Exposition nationale de 1880, [i]L’Émulation[/i], 1881, pl. 7.

Les deux verrières sont aussi soignées l’une que l’autre, Bordiau n’ayant pas présagé, en 1879, que des constructions ultérieures allaient rendre l’orientale peu visible. Lors de la rénovation des années 1980, la verrière occidentale a été entièrement refaite, à l’exception des motifs en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion., tandis que l’orientale a été restaurée sur place (HENNAUT, E., 2003, p. 26).

Façade sud du <a href='/fr/glossary/239' class='info'>pavillon<span>Le toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.</span></a> nord de 1880, abritant le Musée de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2007).

Les façades en maçonnerie du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. se composent de trois niveaux de pierre présentant un traitement qui gagne progressivement en raffinement. Le premier est un important soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue à bossages rustiques, caractéristique commune à la plupart des constructions du site. Suit un niveau de faible hauteur en pierre bleue à appareilOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. lisse, percé de fenêtres étroites séparées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Ces deux niveaux se prolongent dans la façade de l’hémicycle, garantissant l’homogénéité de l’ensemble. Enfin, l’étage supérieur est constitué d’un petit appareilOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. en pierre blanche de Gobertange.

La façade occidentale est marquée par l’ancienne entrée principale du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., traitée en porche à colonnes doriques et précédée d’un large emmarchement flanqué de soclesMassif surélevant un support ou une statue.. Les façades latérales sont quant à elles rythmées par les piliersSupport vertical de plan carré. carrés doriques formant contreforts pour la charpente. Ils sont reliés entre eux à leur sommet par une poutrelle double à treillis. Aux angles, les avant-corps sont percés sur deux côtés par une vaste fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. ; cette baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. est flanquée de larges pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. latéralement et de colonnes sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à l’ouest. Le chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. des colonnes est aujourd’hui privé de son décor corinthien. Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre sont remplacés.

Projet pour le <a href='/fr/glossary/239' class='info'>pavillon<span>Le toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.</span></a> nord, conçu par Gédéon Bordiau pour l’Exposition nationale de 1880, élévation sud, [i]L’Émulation[/i], 1881, pl. 5.

Sur son projet, Bordiau avait prévu d’orner les pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de sculptures. Des statues devaient rehausser le sommet des deux façades vitrées, ainsi que les avant-corps et les contreforts. Des lions et des fontaines devaient prendre place sur les soclesMassif surélevant un support ou une statue. de l’emmarchement, tandis que les pans de mur aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. des façades latérales devaient s’orner de bas-reliefs.

La Galerie des Arts Rétrospectifs, dans le <a href='/fr/glossary/239' class='info'>pavillon<span>Le toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.</span></a> nord, [i]Album commémoratif de l’Exposition nationale, 1830-1880[/i], AVB/FI.

À l’intérieur, la charpente reste apparente. Les verrières sont bordées d’une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. enduite, à caissons ornés d’un motif floral. Lors de la rénovation du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., menée par les architectes André Balériaux et Jacques Mortier, un niveau souterrain et deux entresols ont été créés, qui rompent l’unité de l’espace originel, haut de près de 30 mètres.

Galeries courbes (C, E)

Le niveau inférieur de l’hémicycle (C), achevé pour le Concours de 1888, est aménagé en galerie d’exposition. Cette dernière était à l’origine ouverte à l’arrière par une colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. dorique, soutenant la façade arrière du niveau supérieur. Son entrecolonnement a été muré ultérieurement, avant 1923. Derrière l’hémicycle s’étirent les deux galeries métalliques de la même époque (E). Il s’agit de halles structurées par des fermes faites d’une double poutrelle à treillis et couvertes d’une toiture en bâtièreToit à deux versants. interrompue par un lanterneau. Elles sont séparées par de simples piliersSupport vertical de plan carré., entre lesquels ont été aménagées des cloisons.

Vue des deux galeries courbes bordant la partie nord de l’hémicycle du Cinquantenaire (photo 2010).

La galerie de l’hémicycle abrite depuis 1987 la collection Armes et armures des Musées royaux d’Art et d’Histoire, qui se trouvait à la Porte de Hal. La première galerie métallique, dite salle technique, est dédiée à l’armement du XIXe siècle. L’aménagement de la seconde, consacrée à l’armée belge de cette époque, n’a été que peu modifié depuis 1923.

Vue de la galerie courbe adjacente à la partie nord de l’hémicycle du Cinquantenaire (Collection de Dexia Banque, s.d.).

Vers l’esplanade, les galeries métalliques sont masquées par l’un des deux murs de raccordement identiques (K) conçus par Girault en 1909 entre l’arcade et les grandes halles. Son implantation oblique a nécessité la démolition de l’extrémité des galeries. En pierre bleue et de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., comme les portiques des grandes halles (M, P), conçus à la même époque, la façade est marquée dans l’axe par un porche dans-œuvre, devenu l’entrée principale du musée. Il se compose de deux colonnes doriques doublées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. portant le nom de l’institution. La vaste porte à vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. métalliques est surmontée du monogramme de Léopold II bordé d’une guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits.. Des niches latérales, prévues pour accueillir des statues, et une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de grecques font écho au décor de l’intérieur du portique des halles. La façade est coiffée d’un mur d’attique à motifs d’ovales.

Entrée principale du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, façade conçue en 1909 par Charles Girault face à l’esplanade (photo 2007).

Ailes de la cour intérieure (G, I)

La cour carrée du musée (H), où s’expose la section des Blindés, est bordée par une galerie métallique en appentisToit à un seul versant.. À l’est, cette dernière prend appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur le bas-côté de la grande halle (L). Au sud et à l’ouest, la cour est longée par deux halles plus petites agencées en L (G, I). Conçues pour le Concours de 1888, elles étaient accompagnées, au nord de la cour, par trois halles perpendiculaires à l’avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.. Ces dernières furent démolies vers 1959 lors de la construction de l’Institut royal du Patrimoine artistique (F). À cette occasion, la halle ouest (G) fut quant à elle amputée.

Vue aérienne du Palais du Cinquantenaire, avant la démolition vers 1959 des halles perpendiculaires à l’avenue de la <a href='/fr/glossary/521' class='info'>Renaissance<span>Le style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.</span></a> en vue de l’édification de l’Institut royal du Patrimoine artistique (collection AAM).

Abritant aujourd’hui les collections relatives à la Première Guerre mondiale, les ailes disposées en L (G, I) présentent toutes deux, comme les galeries, une ossature métallique dotée de fermes à treillis. Leur toiture en bâtièreToit à deux versants. est interrompue par un haut lanterneau à toit de même forme, dont seuls les pans latéraux sont vitrés. Leurs murs sont constitués d’un remplissage de briques.

Vue intérieure de l’aile sud bordant la cour carrée du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010).

Vers la ville, la halle ouest (G) est devancée par un corps de bâtiment peu profond où s’ouvre l’entrée de service du musée. Édifié lui aussi comme une construction provisoire en 1888, il a été privé de son extrémité gauche en même temps que la halle qu’il borde. Sa façade, aujourd’hui en mauvais état, est également constituée d’une ossature métallique à remplissage de briques, mais recouverte d’un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., à l’origine peint en imitation de pierre blanche et de pierre bleue. La façade était en outre surmontée d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., tout comme son pendant sud, celle de l’aile Albert-Élisabeth aux Musées royaux d’Art et d’Histoire, finalement reconstruite en pierre en 1905-1906. Coiffé d’un mur d’attique, le corps de bâtiment est percé de multiples fenêtres : celles de la partie droite sont originelles, celles de gauche ont été établies dans l’entre-deux-guerres (HENNAUT, E., 2003, pp. 82-86). Une terrasse profonde le devance, aujourd’hui convertie en voie carrossable. On accède à l’aile par un imposant emmarchement flanqué de soclesMassif surélevant un support ou une statue. à faux bossages de pierre rustiques, où se dressaient des colonnes en 1888, encore visibles sur une photographie de 1905 (IRPA, fonds iconographique, 2310A).

Façade du corps de bâtiment qui double l’aile ouest bordant la cour carrée du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010).

À l’arrière de l’hémicycle, les galeries courbes ménagent une petite cour triangulaire, où sont exposés des navires de la Marine (K).

Grande halle nord
(L)

Comme son pendant sud (Q), abritant aujourd’hui Autoworld, la halle accueillant la section Air et Espace du musée résulte de la division de la vaste Halle des Machines conçue dès 1881 par Bordiau pour le Concours de 1888.

Vue de la grande halle nord, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire, depuis le sommet de l’arcade du Cinquantenaire (photo 2009).

Long de 170 mètres, l’édifice présente une nef de 48 mètres de large, sous une toiture en bâtièreToit à deux versants. dans laquelle s’insère un long lanterneau à pans vitrés. Dotée d’une charpente métallique à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. légèrement brisés, la nef est flanquée de bas-côtés de 10 mètres de large sous toit en appentisToit à un seul versant., abritant une mezzanine. La halle est largement ajourée de verrières à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques.

Façade vers l’esplanade de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (Photo Ch. Bastin & J. Evrard © MRBC).

Vers l’esplanade, l’édifice est devancé par le portique (M) conçu en 1908 par Girault. D’inspiration Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., il s’orne de motifs décoratifs inspirés de modèles des sculpteurs parisiens Germain et Chatillon (HENNAUT, E., 2003, p. 93). Plus large et plus haute que les bas-côtés, la construction masque la composition tripartie du bâtiment de Bordiau. Bordé d’un emmarchement, le portique se compose de colonnes doriques sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. ornée de rameaux de laurier et haut muret d’attique alternant tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. et guirlandes de fleurs. Dans l’axe s’ouvre, entre des colonnes jumelées, un haut porche à voûte en berceau. Les écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. sont garnis de reliefs de femmes alanguies. Sur ses petits côtés, le portique est marqué par deux colonnes sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. ponctué de vases.

Vue de l’intérieur du portique de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2010).

À l’intérieur du portique, le sol est recouvert de deux types de marbre et le plafond composé de caissons de béton armé à enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. bleue (HENNAUT, E., 2003, p. 93). Remplaçant le remplissage de briques du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. originel, le mur du fond alterne niches et vastes portes à beaux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. vitrés en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Il est rehaussé d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de grecques.

Au-dessus du portique émerge, sans transition, la partie supérieure du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. dessiné par Bordiau. Entièrement vitré, à ferme apparente, il est quadrillé de poteaux et de poutrelles métalliques à treillis.

Façade vers l’avenue de Tervueren de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2007).

Les façades latérales de la halle sont structurées par des poteaux métalliques rivetés. Les fenêtres-hautes de la nef forment une verrière continue. La façade des bas-côtés alterne remplissages de briques rouges et bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. vitrés à petits-fers. À mi-hauteur court la poutrelle métallique soutenant la mezzanine. La façade vers Tervueren présente, comme le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. nord notamment, un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue à bossages rustiques.

Pignon vers l’avenue de la <a href='/fr/glossary/521' class='info'>Renaissance<span>Le style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.</span></a> de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (<a href='http://www.kikirpa.be'>© IRPA-KIK Bruxelles</a>, 1957).

Vers l’avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. conçu par Bordiau lors du prolongement de la halle pour l’Exposition de 1897 est moins soigné que celui vers l’esplanade. Sa partie inférieure est aujourd’hui couverte d’un bardage en tôle ondulée. L’ossature de poteaux et de poutrelles est cette fois reportée à l’intérieur, créant une verrière plane côté rue. La charpente est quant à elle masquée par un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de plaques de zinc.

Vue intérieure vers le nord, depuis la mezzanine, de la grande halle nord du Cinquantenaire, abritant la section Air et Espace du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire (photo 2007).

À l’intérieur, les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., ancrés dans des soclesMassif surélevant un support ou une statue. en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion., sont distants de dix mètres. Les écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. qu’ils ménagent devaient à l’origine être ornementés. Tant les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. que les poutres des toitures sont structurés d’un treillis. La mezzanine est bordée d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique à motif similaire.

Classement 22.04.2004.

Sources

Archives
Archives d’Architecture moderne.
Archives de Charles Girault, Musée royal de l’Afrique centrale.
Archives du Palais royal.
Archives nationales de France.
Archives du Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire.
AGR/Ministère des Travaux publics, Administration des Bâtiments, Cartes et plans des Bâtiments d’État, 27-40.
AVB/PP 408 (1879), K16 (1906-1909).
AVB/TP 60701 (1887-1888), 89311 (1983).
IRPA, fonds iconographique.

Ouvrages
1914-1918 / 1939-1945. Bruxelles – la Halle Bordiau – Projet des aménagements. Brussel – De Bordiauhal – Ontwerp voor herinrichting, Musée royal de l’Armée – Koninklijk Legermuseum, Bruxelles, 1992.
1970-1995. Section Air et Espace. Afdeling Lucht- en Ruimtevaart, Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire – Koninklijk Museum van het Leger en de Krijgsgeschiedenis, 1995.
Album commémoratif de l’Exposition nationale, 1830-1880.
DELTOUR-LEVIE, C., HANOSSET, Y., Le Cinquantenaire et son site, coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 1, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites, Bruxelles, 1993.
HENNAUT, E. (dir.), Parc du Cinquantenaire, le complexe architectural dans ses relations avec le parc, étude réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, Archives d’Architecture moderne, 2003.
Le Cinquantenaire, chronique d’un parc, 1880-1980, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1980.
Le Musée royal de l’Armée. Halle Bordiau. Het Koninklijk Legermuseum. Hall Bordiau, Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap, Bruxelles, [1987].
RANIERI, L., Léopold II urbaniste, Hayez, Bruxelles, 1973, p. 138.
SNAET, J., De luchtvaarthal van het Koninklijk Museum van het Leger en van de Krijgsgschiedenis. Historische studie, Régie des Bâtiments, 2006.

Périodiques
Bruxelles Exposition 1897, organe officiel de l’Exposition internationale, Rossel, Bruxelles, 1897.
VANDENBREEDEN, J., « Le centenaire du Cinquantenaire. Le Palais des Arts Industriels de G. Bordiau », Crédit communal de Belgique, Bulletin trimestriel, 134, 1980, pp. 231-250.
DE SCHOUTHEETE DE TERVARENT, I., « Le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire », Demeures Historiques et Jardins, 150, 2006, pp. 30-35.
« Constructions du Grand Concours international », Journal illustré de l’Exposition universelle de Bruxelles 1888, pp. 59-63.
« Fêtes de 1880 – Le Palais d’Exposition des Arts industriels », L’Émulation, 1879, col. 25-29.
« Exposition nationale de 1880 », L’Émulation, 1881, col. 23, pl. 1-12.
L’Illustration nationale des Fêtes et Cérémonies du 50e Anniversaire de l’Indépendance de la Belgique, Bruxelles, 1880.

Sites internet
www.klm-mra.be