Typologie(s)
Banc
Intervenant(s)
Gédéon BORDIAU – architecte – 1897
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Est (Apeb - 2006-2009)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2009-2010
id
Urban : 18719
Description
Situées de part et d’autre de l’allée centrale du parc côté ouest, deux exèdres à colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. néoclassiques en petit granit du Hainaut, conçues en 1897 à l’occasion de l’Exposition universelle par Gédéon Bordiau, l’architecte en charge de l’événement.
Destinées à être conservées après l’Exposition, ces fabriques de jardin sont conçues à la fois comme des lieux de repos et comme des éléments structurants du parc. Elles sont en effet implantées dans l’axe des deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. conçus par Bordiau en 1880, dont la verrière semi-circulaire répond à la forme concave des exèdres. Seul le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. nord subsiste toutefois aujourd’hui (voir le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire) son pendant sud ayant été remplacé par un bâtiment moderniste (voir les Musées royaux d’Art et d’Histoire). La pierre des exèdres fut fournie gratuitement par les maîtres de carrière hennuyers, qui voyaient en l’Exposition une occasion de promouvoir leur industrie. L’État prit quant à lui en charge les frais du chantier.
De plan en demi-cercle, les exèdres présentent un stylobate orné de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau., enserrant un banc sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., celui de l’édifice sud aujourd’hui lacunaire. La colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. est formée par des colonnes à base attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. et chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. toscan, ainsi que par quatre larges piliersSupport vertical de plan carré. flanqués de colonnes engagées, l’ensemble sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. toscan.
Selon le projet, l’entablement devait porter la mention « Exposition internationale de 1897 » et les piliersSupport vertical de plan carré. une série de noms, peut-être ceux des maîtres de carrière.
Classement 18.11.1976.
Destinées à être conservées après l’Exposition, ces fabriques de jardin sont conçues à la fois comme des lieux de repos et comme des éléments structurants du parc. Elles sont en effet implantées dans l’axe des deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. conçus par Bordiau en 1880, dont la verrière semi-circulaire répond à la forme concave des exèdres. Seul le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. nord subsiste toutefois aujourd’hui (voir le Musée royal de l’Armée et d’Histoire militaire) son pendant sud ayant été remplacé par un bâtiment moderniste (voir les Musées royaux d’Art et d’Histoire). La pierre des exèdres fut fournie gratuitement par les maîtres de carrière hennuyers, qui voyaient en l’Exposition une occasion de promouvoir leur industrie. L’État prit quant à lui en charge les frais du chantier.
De plan en demi-cercle, les exèdres présentent un stylobate orné de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau., enserrant un banc sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., celui de l’édifice sud aujourd’hui lacunaire. La colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. est formée par des colonnes à base attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. et chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. toscan, ainsi que par quatre larges piliersSupport vertical de plan carré. flanqués de colonnes engagées, l’ensemble sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. toscan.
Selon le projet, l’entablement devait porter la mention « Exposition internationale de 1897 » et les piliersSupport vertical de plan carré. une série de noms, peut-être ceux des maîtres de carrière.
Classement 18.11.1976.
Sources
Archives
AGR/Ministère des Travaux publics, Administration des Ponts et Chaussées, Bâtiments civils, inventaire T039/07, indicateur 602, boîte 163.
Ouvrages
BOAS, S., CORTEN, I., Inventaire du petit patrimoine du parc du Cinquantenaire, étude inédite réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, 2002-2003.
CARTUYVELS, S., Parc du Cinquantenaire, histoire du parc, étude inédite réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, 2003, p. 128.
HENNAUT, E. (dir.), Parc du Cinquantenaire, le complexe architectural dans ses relations avec le parc, étude réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, Archives d’Architecture moderne, 2003, pp. 26, 124.
Arbres remarquables à proximité