Samson envoyant des renards dans les champs des Philistins
Parc du Cinquantenaire
Typologie(s)
sculpture et monument commémoratif
Intervenant(s)
Jean-Baptiste VAN HEFFEN – sculpteur – 1866
Gédéon BORDIAU – architecte – 1897
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
2009-2010
id
Urban : 18713
Description
Située non loin de l’allée centrale, dans la partie sud-ouest du parc, sculpture en marbre blanc réalisée suivant un modèle de plâtre conçu par le sculpteur Jean-Baptiste Van Heffen en 1866.
Commanditée par l’État en 1880 pour les Musées royaux des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. de Belgique, l’œuvre est déplacée dans le parc en 1897, année de l’Exposition universelle. Elle prend place en regard du Gladiateur Borghèse, moulage en ciment d’un antique, dont seul le piédestal subsiste aujourd’hui. C’est sur le modèle de ce dernier que se base l’architecte Gédéon Bordiau, en charge de l’aménagement du Cinquantenaire de 1879 à 1904, pour réaliser le socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue de Samson.
La sculpture illustre l’épisode biblique de la vengeance de Samson, qui anéantit les champs de blé des Philistins en y lançant des renards à la queue desquels il avait attaché des flambeaux. Elle est aujourd’hui lacunaire : la main droite tenant une torche est manquante.
Classement 18.11.1976.
Commanditée par l’État en 1880 pour les Musées royaux des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. de Belgique, l’œuvre est déplacée dans le parc en 1897, année de l’Exposition universelle. Elle prend place en regard du Gladiateur Borghèse, moulage en ciment d’un antique, dont seul le piédestal subsiste aujourd’hui. C’est sur le modèle de ce dernier que se base l’architecte Gédéon Bordiau, en charge de l’aménagement du Cinquantenaire de 1879 à 1904, pour réaliser le socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue de Samson.
La sculpture illustre l’épisode biblique de la vengeance de Samson, qui anéantit les champs de blé des Philistins en y lançant des renards à la queue desquels il avait attaché des flambeaux. Elle est aujourd’hui lacunaire : la main droite tenant une torche est manquante.
Classement 18.11.1976.
Sources
Ouvrages
BOAS, S., CORTEN, I., Inventaire du petit patrimoine du parc du Cinquantenaire, étude inédite réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, 2002-2003.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, 2002, p. 79.
MEIRSSCHAUT, P., Les sculptures de plein air à Bruxelles. Guide explicatif, Bruxelles, éd. E. Bruylant, 1900, p. 180.