Typologie(s)

hôtel particulier
palais
Parlement

Intervenant(s)

Barnabé GUIMARD1779

Louis MONTOYER1783-1784

L.-J. BAUDOUR1780

Charles VANDER STRAETEN1816-1818

Henri BEYAERTarchitecte1883-1886

Léon-Pierre SUYSarchitecte1847-1849

Tilman-François SUYSarchitecte1847-1849

Gédéon BORDIAUarchitecte1902-1903

Charles VANDER STRAETEN1821-1822

Léon-Pierre SUYSarchitecte1863-1864

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Néoclassicisme

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30397
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Description

Au centre de la composition architecturale formant le côté Nord du Parc Royal, ensemble néoclassique bâti en 1778-1783 sur plan en U, autour d’une cour d’honneur, axé sur l’allée centrale Nord-Sud du parc et fermant la perspective depuis la place des Palais. Siège actuel du Parlement.
Cour d’honneur de plan rectangulaire, appelée « place de la Nation ». Sur le projet, cette cour, pavée, était clôturée à front de rue par une entrée monumentale qui ne fut jamais réalisée. Isolée de la rue de la Loi en 1921 par une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. de style Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., elle est actuellement asphaltée autour d’un parterre et fait l’objet d’un projet de réaménagement global.

Le palais comportait, à l’origine, un corps de bâtiment principal au Nord, parallèle à la rue, et deux ailes en retour à l’Ouest et à l’Est.
Le corps principal, au Nord, était destiné au Conseil Souverain du Brabant, qui administrait les Provinces Belgiques sous le gouvernement de Charles de Lorraine. Il fut construit aux frais de la Ville comme l’aile Ouest, à gauche, destinée au Chancelier. La commande est confirmée par lettres patentes de l’Empereur le 14 avril 1778, les fondations jetées en juillet 1778, la première pierre posée le 24 août 1779. Les façades sont dessinées par B. Guimard, l’intérieur décoré par Ph.-J. Sandrié. L’aile Est, à droite, à charge du gouvernement, est entreprise en 1779 sur les plans de Guimard pour abriter la Chambre des Comptes. À l’angle Nord-Est, une aile perpendiculaire annexe est élevée par l’ingénieur-architecte L.-J. Baudour ; une aile contiguë au Nord lui est ajoutée en 1783-1784 par L. Montoyer (voir rue de la Loi, n° 10).

L’ensemble connaîtra de nombreux aménagements et agrandissements ultérieurs en fonction de ses destinations successives. Le corps principal devient, sous le Régime français, le siège de tribunaux divers ; sous le Régime hollandais, en 1816-1818, il est transformé par l’architecte Ch. Vander Straeten pour les États-Généraux instaurés par Guillaume 1er : au rez-de-chaussée, mise en place de vestibules et escaliers d’honneur (celui de l’Ouest réalisé après 1820) ; au premier étage, en façade, vaste salle de réunion pour la Première Chambre, servant actuellement de salle de lecture ; à l’arrière, salle de réunion en hémicycle avec galeries et tribunes pour la Deuxième Chambre, incendiée en 1820, reconstruite en 1821-1822 par le même architecte. En 1831, le bâtiment devient le Palais de la Nation. La salle en hémicycle, qui abrite les réunions de la Chambre des représentants, incendiée en 1883, est reconstruite en 1883-1886 par l’architecte H. Beyaert, qui modifie le système des galeries. En 1847-1849, une aile annexe est bâtie au Nord-Ouest pour accueillir une deuxième salle en hémicycle destinée au Sénat ; également pourvue de galeries et tribunes, elle a été conçue par l’architecte T.-F. Suys en collaboration avec son fils L. Suys. Ce dernier l’embellira en 1863-1864 de lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., d’un plafond peint, de dorures et d’un lanterneau. Elle sera encore agrandie en 1902-1903 par l’architecte G. Bordiau, qui lui incorpore la galerie Sud.

L’aile Ouest, louée à un particulier en 1798-1802, est exploitée en tant qu’« Hôtel des Étrangers», puis sert de résidence au prince d’Orange de 1816 à 1820. Incendiée en même temps que le corps principal, elle est reprise par l’État et reconstruite en 1827-1829 par T.F. Suys. Siège du Ministère des Affaires étrangères depuis 1831, elle revient en 1961 au Sénat et abrite notamment l’appartement de fonction du président de celui-ci.

L’aile Est abrite, sous les Régimes français et hollandais, les Archives Nationales et les tribunaux de première instance et du commerce; depuis 1830, elle est occupée par divers départements ministériels et est devenue, en 1949, l’appartement de fonction du président de la Chambre.

En outre, le Palais de la Nation est agrandi, au Nord, vers les rues de Louvain et H. Beyaert, en 1872/73-1878 par les ingénieurs Wellens et Van Schoubroeck de deux ailes parallèles, perpendiculaires au corps principal, destinées aux commissions de travail de la Chambre et du Sénat. Le plan ainsi complété dessine actuel un H irrégulier.

Corps principal de trois niveaux et onze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., dominé, au centre, par un portique sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et encadré par deux ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. profonds d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Façade en pierre blanche avec éléments décoratifs de pierre bleue, décapée depuis 1921. Rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement., couronné par un entablement profilé. Fenêtres rectangulaires, les inférieures à appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillant et clé en voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., les supérieures à encadrement à filets ; au bel étage, en plus, crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement., entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. RessautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. d’angle ajourés d’une baie cintrée donnant accès initialement aux ailes Est et Ouest. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à architrave moulurée, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de trous de boulin, corniche sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.. Balustrade Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. remplaçant le couronnement d’origine depuis 1820-1822. RessautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. axial monumental, de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. précédées d’un emmarchement : au rez-de-chaussée, cinq arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées à clé et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. en cordon; aux deux niveaux supérieurs, portique de huit colonnes ioniques, couplées aux extrémités, reliées à la base par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ; entablement avec architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. moulurée et friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. muette sous le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire à denticules, décoré en 1781 d’un bas-relief de G.-L. Godecharle figurant la Justice récompensant les Vertus et punissant les Vices, restauré par l’auteur en 1810-1811, puis en 1820-1821, ensuite par G. Geefs en 1860, A. de Tombay en 1898 et par M. Rau, G. et R. De Jonckheere en 1965-1969.

Ailes Ouest et Est symétriques, plus basses, prenant appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. contre les retours, sous l’architrave ; larges de trois et longues de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. hautes de deux niveaux et demi au-dessus d’une rangée de soupiraux. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à front de la rue de la Loi plus décorées et en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., formant pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Fenêtres identiques à celles du corps principal, mais sans larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. ni balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Demi-niveau supérieur en retrait, souligné par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. mouluré, ajouré, traversé par les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. étirées de la corniche terminale à denticules, que couronne une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire..
Clés et consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. sculptées. Aux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., fenêtres du rez-de-chaussée sur allège à gouttes et rosaces, du bel étage sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., l’axiale précédée d’un balcon sur doubles consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., dont la balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. porte deux vases et se répète sous les fenêtres latérales et des retours. Au pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. Est, panneaux sculptés au-dessus des ouvertures du rez-de-chaussée et entre celles de l’attique.

Façades extérieures des ailes enduites, sobres, de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à l’Ouest et de six à l’Est, ajourées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires à encadrement, auxquelles ont été accolées dès l’origine les constructions basses à portail des nos 8 et 10 de la rue de la Loi.

Façades arrière du palais, vers les rues de Louvain et Beyaert, sur plan en U. Corps principal se prolongeant en retours symétriques, chacun épaulé d’une aile terminée en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., l’ensemble encadrant une cour fermée par une grille. Même système décoratif. Matériaux analogues, mais ne devant pas être enduits.

Corps central de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur trois niveaux d’ouvertures semblables à celles de la rue de la Loi. Accent mis sur les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales, en ressaut et plus décorées : précédant les portes-fenêtres du bel étage, balcon sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. doubles, dont la balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. porte quatre vases et se répète sous les fenêtres latérales, toutes sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.; fenêtres du deuxième à encadrement à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et clé, couronnées d’une guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. ; panneaux ornés de rosettes entre les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. doubles ou simples de la corniche sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche., sous un mur-bahut sculpté d’un lion couché.
Retours de même hauteur, sur deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de long et une de large. Décor analogue à celui de la façade centrale. Une porte cintrée dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de face.

Ailes gauche et droite de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. suivies d’un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’angle d’une travée sur trois en façade, semblables à celles de la rue de la Loi.
Pavillons ajourés, vers la cour, d’une porte cintrée sous une fenêtre à balustrade et larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. En façade, au bel étage, balcon sur doubles consoles orné de deux vases en pierre devant une porte-fenêtre à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. sur consoles, accostée de fenêtres rectangulaires surmontées d’un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à rosaces. Doubles consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. sculptées et à gouttes barrant la corniche sous attique et portant la balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. terminale.

rue de la Loi 8-10. Palais de la Nation (photo 1991).

Au fond de la cour, devant la façade centrale, terrasse bordée d’une balustrade portant un vase en bronze de Ch. Brunin, de 1883, décoré de treize personnages en bas-relief illustrant les différents pouvoirs qui émanent de la Nation. En avant, à gauche et à droite, escaliers latéraux bordés d’une balustrade et montant à la terrasse depuis l’emmarchement central qui domine un jardinet, au centre duquel se dresse, depuis 1935, la Fontaine des Ephèbes exécutée par G. Minne en 1898 : cinq statues d’adolescents nus, en bronze, agenouillés autour d’un bassin de pierre.

À l’intérieur, entrée principale du côté de la rue de la Loi, derrière les arcades fermées de grilles, par trois portes donnant sur un vaste hall stuqué, dallé de marbre blanc et à plafond plat ; à l’arrière, quatre files de piliers carrés reliés par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées portant des voûtes d’arêtes ; à gauche et à droite, deux paires de colonnes doriques précédant un vestibule et un escalier monumental, à tapis rouge à gauche et menant au Sénat, à tapis vert à droite et menant à la Chambre. Vestibules ornés de trois niches cintrées garnies de hautes statues sur socleMassif surélevant un support ou une statue. commandées en 1845 et figurant de gauche à droite, côté Sénat, Pépin de Herstal par E. Simonis, Thierry d’Alsace par L. Jéhotte, Baudouin, comte de Flandre, par J. Geefs, et, côté Chambre, Jean 1er de Brabant par Ch. Geerts, Philippe le Bon par J.-B. de Cuyper et Charles-Quint par J.-B. De Bay.

Escaliers à une volée droite en marbre rouge royal de Beaumont montant sous une voûte en berceau décorée de caissons à rosaces supportée par deux files de quatre colonnes ioniques divisant le palier du premier étage en deux galeries. Au débouché de l’escalier vers la Chambre, vitrail en trois panneaux, à sujet allégorique, de Ch. Baes en 1921.

Au premier étage, en façade, enfilade de trois salons ornés de cinq suspensions Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. en bronze doré. Salle de conférence et Salon vert ornés d’une cheminée en marbre et parquetés. Salle de lecture avec, au centre, datant de 1818, une cheminée monumentale en marbre de Carrare serrée entre deux colonnes composites; sur la tablette, un miroir cintré encadré de pilastres ioniques sous écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. ornés de génies tenant une palme, copies en marbre par C.-A. Fraikin de bas-relief en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. de Fr. Rude détruits en 1883. Couloirs et salons ornés de bustes de membres du Gouvernement provisoire et de premiers ministres, de portraits peints de la famille royale, des présidents de la Chambre et du Sénat...
Fumoir avec tapisserie de G. Geets, exécutée dans les ateliers Bracquenié.

Salle des séances de la Chambre
en hémicycle, jouxtant le long côté de la salle de lecture et arrondi en direction de la rue de Louvain. Deux niveaux séparés par une corniche ; accès au rez-de-chaussée par deux portes principales et des portes secondaires percées dans le mur courbe, que double un couloir périphérique. Au Sud, au centre du mur rectiligne de fond, entre deux colonnes ioniques engagées sur piédestal prenant toute la hauteur, statue en pied de Léopold 1er, copie par C.-A. Fraikin de l’original de J. Geefs de 1856, détruit en 1883, se détachant sur fond de niche cintrée, au-dessus d’un bas-relief figurant le lion Belgique et sous un autre représentant deux génies découvrant le monogramme royal qu’entoure le cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. de Grand Maître de l’Ordre de Léopold. À gauche et à droite, au premier niveau, tableaux de votes ; au deuxième niveau, trois tribunes scandées par des piliers ioniques. Suivant la courbe du mur, un rang de piliersSupport vertical de plan carré. carrés doriques reliés par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées portant deux étages de tribunes ouvrant, au deuxième niveau, entre de hautes colonnes ioniques doublées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. engagés dans le mur extérieur. Couronnant une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. sculptée, corniche sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. courant sous la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. décorée de caissons à rosaces, ajourée d’un lanterneau de même plan et bordée, le long du mur de fond, des écussons des neufs provinces belges. Revêtement blanc rehaussé de quelques touches dorées, notamment aux garde-corps des tribunes supérieures, et réchauffé par l’acajou du mobilier et le vert des tissus.

Salle de séances du Sénat en hémicycle, sur deux niveaux, le premier lambrissé d’acajou, le deuxième constitué par une galerie continue rythmée par des colonnes corinthiennes en marbre beige. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale du mur de fond mise en évidence par le lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. sculpté en forme de frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. enchâssant une horloge et encadré par les bustes en marbre blanc, à gauche, de Louise-Marie, à droite, de Léopold 1er; de part et d’autre, une petite tribune cintrée ; au deuxième niveau, s’encadrant dans la colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent., trois grands panneaux peints vers 1896 par J. de Lalaing, illustrant les épisodes marquant de notre histoire depuis la résistance des communes, à gauche, jusqu’à l’écroulement du Premier Empire à la bataille de Waterloo, à droite, avec, dans le panneau central cintré, les figures allégoriques de l’Histoire et de la Destinée. Dans les départs du mur courbe, une porte rectangulaire à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. surmontée d’une tribune. Suivant l’arrondi, un étage de tribunes au-dessus du couloir circulaire donnant accès à la salle par quatre portes à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., dont deux condamnées, ouvrant entre quinze portraits de souverains de l’Ancien Régime peints par L. Gallait sur fond or et enchâssés dans le lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. du premier niveau, couronné de guirlandes sculptées ; œuvres commandées en 1863, mises en place vers 1878 et complétées, après l’agrandissement de la salle, par le portrait de Charles de Lorraine par A. Hennebicq et celui de Marie-Christine par J. de Vriendt. CoupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. richement sculptée et dorée, ornée des blasons émaillés des neufs provinces belges autour d’un lanterneau circulaire, œuvre de Charle-Albert. Fauteuils et pupitres des sénateurs disposés en demi-cercle et en gradins face à la tribune et au fauteuil présidentiel, au centre, au pied du mur de fond. Décor sombre et chargé, en style Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. et Louis-Philippe, alliant l’acajou des boiseries, le grenat des tissus et la dorure de la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc.. Salles de commissions et dégagements divers du palais décorés d’œuvres d’art relatives aux acteurs et aux événements significatifs de l’histoire institutionnelle de la Belgique.


Sources

Ouvrages
DUCHATEAU, M., Le Palais de la Nation, Bruxelles, 1976. 
VAN DEN STEENE, W., Het Paleis der Natie, Bruxelles, 1981. 
SOMER-HAUSEN, L., VAN DEN STEENE, W., Le Palais de la Nation, Bruxelles, 1981. 
DUQUENNE, X., L’origine du Palais de la Nation, dans Revue du personnel de la Banque Nationale de Belgique, décembre 1980, pp. 1-36. 
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Périodiques
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