Typologie(s)
sculpture et monument commémoratif
Intervenant(s)
Oscar JESPERS – sculpteur – 1950
Henri PUVREZ – sculpteur – 1950
Jean CANNEEL – sculpteur – 1950
Gustave FONTAINE – sculpteur – 1950
Statut juridique
Classé depuis le 18 novembre 1976
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
2009-2010
id
Urban : 18708
Description
Ornant l’entrée occidentale du parc, ensemble de quatre sculptures en pierre blanche d’Euville conçues autour de 1950 et représentant les quatre saisons : L’Hiver par Oscar Jespers, Le Printemps par Henri Puvrez, L’Été par Jean Canneel et L’Automne par Gustave Fontaine. Elles sont placées sur quatre des six imposants piédestaux en pierre bleue marquant l'entrée du parc, conçus en 1902 par l’architecte Gédéon Bordiau,en charge de l’aménagement du Cinquantenaire de 1879 à 1904.
L’initiative de ces sculptures revient à l’État, qui souhaitait soutenir des artistes et continuer à orner l’espace public d’œuvres d’art durant les années de guerre. La première commande est passée auprès d’Oscar Jespers dès 1943. Sa maquette de L’hiver est présentée in situ en 1950.
Représentations féminines, L’Hiver s’enveloppe dans un drap, Le Printemps se cambre sous le soleil, L’Été, accompagné d’un bélier, semble s’en abriter de son bras et L’Automne est méditatif.
Classement 18.11.1976.
L’initiative de ces sculptures revient à l’État, qui souhaitait soutenir des artistes et continuer à orner l’espace public d’œuvres d’art durant les années de guerre. La première commande est passée auprès d’Oscar Jespers dès 1943. Sa maquette de L’hiver est présentée in situ en 1950.
Représentations féminines, L’Hiver s’enveloppe dans un drap, Le Printemps se cambre sous le soleil, L’Été, accompagné d’un bélier, semble s’en abriter de son bras et L’Automne est méditatif.
Classement 18.11.1976.
Sources
Ouvrages
CARTUYVELS, S., Parc du Cinquantenaire. Histoire du parc, étude inédite réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, 2003, pp. 69-70.
DEROM, P. (dir.), Les sculptures de Bruxelles, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, Éditions Pandora, Anvers, 2000, pp. 240-241.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, 2002, pp. 58, 65, 69, 73.
HENNAUT, E. (dir.), Parc du Cinquantenaire, le complexe architectural dans ses relations avec le parc, étude réalisée pour la Fondation Roi Baudouin, Archives d’Architecture moderne, 2003, pp. 109-110, 114-115.
