Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

Pierre Victor JAMAERarchitecte1884-1886

Pierre Victor JAMAERarchitecte1882

INCONNU - ONBEKEND1695

INCONNU - ONBEKEND1697

François MALFAITarchitecte1918

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977, 07 novembre 2002

Styles

Baroque

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31145
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Description

Trois maisons de trois niveaux et de respectivement trois, quatre et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sous bâtièresToit à deux versants. perpendiculaires de tuiles mécaniques (n° 35) ou d’ardoises (nos 36-37 et 38). Façades baroques, sous corniche au centre, sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à gauche et à droite; même ordonnance structurée par les trumeaux étroits et les cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. profilés continus.

Au n° 35, Le Paon. Cette maison, reconstruite en 1697, se présente au XIXe siècle avec une façade enduite sans décor. En 1882, l’architecte P.-V. Jamaer remet en place ornements et balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. de pierre bleue et renouvelle les menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC.. Le rez-de-chaussée est modifié en 1890. La façade sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. profilé en cloche est réenduite, peinte et dorée en 1984. Panneaux d’allèges en creux garnis de balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. torsesUn élément est dit torse lorsqu'il se contourne en hélice., de guirlandes et, dans l’axe du premier étage, d’une enseigne parlante. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sous fronton triangulaire, ajouré d’une fenêtre cintrée à impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie., prise dans un cadre de plates-bandes et surmontée d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.; petites fenêtres latérales rectangulaires. Rez-de-chaussée modifié.

Grand-Place 35, Le Paon (photo 2022).

Au no 36-37, Le Petit Renard et Le Chêne. Reconstruites en 1696, ces deux habitations montrent au XIXe siècle une façade enduite et la porte du n° 36 dans un encadrement chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. Louis XV. La façade est restaurée en 1884-1886 par l’architecte P.-V. Jamaer qui renouvelle les lucarnes, les menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et le parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. du rez-de-chaussée en pierre de Gobertange. Porte et vitrine actuelles datent de 1947.

Façade sous corniche récemment enduite, peinte et dorée. AllègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. garnies de balustres torsesUn élément est dit torse lorsqu'il se contourne en hélice.. Dans l’entablement, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de panneaux ornés de fleurs et inscrits «AN / NO /16 / 96». Dans la croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. frontale de la bâtièreToit à deux versants., deux lucarnes à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. en voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques soutenant un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe sommé d’une boule; tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. baroque.

Grand-Place 36-37, Le Petit Renard et Le Chêne (photo 2022).

Au n° 38, Sainte-Barbe. Cette maison, reconstruite après le bombardement, montre au XIXe siècle et sur un relevé de 1914, deux travées et le millésime «1696». L’état actuel résulte d’une restauration faite sur les plans signés en 1918 par l’architecte Fr. Malfait, qui s’est inspiré du dessin de F.J. De Rons en 1729.

Grand-Place 38, Sainte-Barbe (photo 2022).

Façade de pierre blanche; pierre bleue pour les larmiersMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. et balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Allège centrale du niveau supérieur ornée d’un bas-relief portant le nom de la maison. Pignon profilé en cloche, ajouré d’une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. axiale cintrée à encadrement plat, surmonté d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire et décoré de trois boules.

Sources

Archives
AVB/TP 8603 (1882), 8604 (1884-1886) et 57364 (1947), 57614 (1918); NPP, D 8, D 10 et D 16.

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.

Périodiques
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).
L’Émulation, 12, 1887, col. 190, pl. 34.

Sites internet
35: BALat KIK-IRPA
36: BALat KIK-IRPA