

Typologie(s)
Intervenant(s)
Pierre Victor JAMAER – architecte – 1873-1895
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Archéologique Il s’agit de vestiges, d'éléments fragmentaires ou de traces significatives de bâtiments plus anciens qui ont été préservés dans un bien immobilier et qui sont donc des témoignages d’activités architecturales par l'homme. Dans ce cas, l’intérêt se porte généralement sur les vestiges eux-mêmes. La sélection du bien immobilier (bâtiment ou fragment) est motivée par le fait qu’il s’agit d’une enveloppe de ces fragments, qui fournissent des informations précieuses sur l’évolution de la construction et l’histoire du bien. Il s’agit par exemple d’éléments structurels dans les caves, de caves contenant des éléments plus anciens (par exemple les caves de l’Abbaye du Coudenberg ou de la chapelle de Nassau), de charpentes d’origine, de vestiges d’enceintes médiévales, etc.
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Folklorique Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt social et est généralement insuffisant pour justifier une sélection (à l’inventaire du patrimoine immobilier) à lui seul. Cet intérêt patrimonial doit de préférence être associé à une valeur immatérielle, car il s’agit souvent d’un lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social. Il peut aussi être la manifestation matérielle d’un lieu doté d’une symbolique populaire, ou encore un lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Paysager Un paysage est un espace, tel que perçu par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), dont chacun peut avoir ou non une valeur intrinsèque, mais qui se combinent pour créer un ensemble plus vaste de valeur ajoutée et sont perçus comme tels à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels sites composés de différents éléments peuvent également exister à plus petite échelle.
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
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Description
Il existait sans doute une Halle au Pain sur le Marché depuis le XIIIe siècle, mais la première mention remonte à 1321. Elle faisait corps avec la Halle au Drap, elle-même longée au nord par la Boucherie; l’ensemble occupait le côté nord du Marché, entre les rues des Harengs à l’est et Chair et Pain à l’ouest. En bois à l’origine, en pierre à la fin du XIIIe siècle, elle est reconstruite en 1405 par le duc de Brabant, qui y installe tribunaux et services financiers. La «Maison ducale» est démolie en 1512-1513 et rebâtie entre 1515 et 1536 sur ordre de Charles Quint, duc de Brabant et roi d’Espagne; on l’appellera désormais «Maison du Roi». Cette construction est l’œuvre de trois architectes. A. Keldermans le Jeune en fait la maquette et pose les fondations. À sa mort en 1516, L. Van Bodeghem, assisté de D. de Wagemaker, H. Van Pede et R. Keldermans, prend la direction des travaux et conçoit la disposition intérieure. Il sera remplacé par H. van Pede; R. Keldermans exécutera la maquette des voûtes. L’édifice en briques, pierre blanche et pierre bleue est fondé sur des pieux reliés par des peaux de bœuf, à cause de la nature marécageuse du sol (des éléments en ont été mis au jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. lors de la démolition en 1873).
Il reste inachevé et, en 1625, l’infante Isabelle y fait procéder à une série d’embellissements, comme l’attestent les textes peints sur les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de la façade : un chronogramme « HIC VOTUM PACIS PUBLICAE ELISABETH CONSECRAVIT» et une inscription «APESTE FAME ET BELLO LIBERA NOS MARIA PACIS», qui place la Maison sous l’invocation de Notre-Dame; une statue de la Vierge orne la façade dans l’axe, au troisième niveau. Des plaques de pierre revêtent les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aux deux niveaux inférieurs. D’après un tableau de A. Sallaert en 1615 et diverses gravures, dont celle attribuée à J. Callot en 1627 et celle de l’ouvrage de Putaneus au XVIIe siècle, l’édifice présentait trois niveaux de style gothique tardif sous une bâtière aiguë de style RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. La façade principale, ajourée de bas en haut et sans galerie, était marquée dans l’axe par une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus large, ornée d’un balcon à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. La façade latérale droite était couronnée par un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. pointu très orné, dans le goût de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.. Un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. à deux rampes menait au portail à double entrée. En 1565-1566, on y adosse une fontaine à cinq cuves, rehaussée de panneaux sculptés et de niches.
Après le bombardement de 1695, l’édifice est restauré sommairement par l’architecte J. Cosyn, puis plus sérieusement en 1767. La fontaine et le perron font place à une volée droite flanquée de sphinx, qui disparaîtront en 1788. La porte d’entrée reçoit un encadrement cintré Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. et s’ouvre entre deux pilastres à bossages sous un balcon de pierre. Les façades latérales sont couvertes de bossages et les fenêtres murées. On supprime les pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. pour établir un nouveau toit à la Mansart, ajouré de trois œils-de-bœuf. Du XVIe au XVIIIe siècle, le rez-de-chaussée continue d’abriter des habitations privées, tandis que les étages accueillent divers serments. Un corps de garde est construit à droite de l’entrée en 1789.
Devenu bien national sous le Régime français, l’édifice, dont la façade a été saccagée par les sans-culottes et qu’on appelle alors «Maison du Peuple», est cédé à la Ville. Celle-ci le vend en 1811 au marquis P. Arconati Visconti, qui le couronne d’un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale., rétablit en façade la statue de la Vierge flanquée d’un aigle et d’un lion et modifie l’intérieur. En 1817, le nouveau propriétaire, S. Pick fils, poursuit les travaux et loue les étages à la Société de la Loyauté, puis au Cercle artistique et littéraire. En 1860, la Ville rachète la Maison du Roi, plus trois maisons donnant à l’arrière, rue du Poivre. Un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. à double rampe est rétabli; en 1864, on y adosse le groupe sculpté des comtes d’Egmont et de Hornes, qui y restera jusqu’en 1879. En 1865, on supprime le balcon et on restaure la porte d’entrée et la porte-fenêtre du bel étage.
En 1873, l’état de délabrement du bâtiment est tel qu’on décide de le démolir et de le reconstruire en l’agrandissant au nord. Les travaux débutent en 1875 sous la direction de l’architecte P.-V. Jamaer. L’annexe nord est réalisée en 1877-1880; le bâtiment principal est couvert en 1885; galerie, tour et décor sculpté sont en place en 1895. Jamaer a voulu reconstruire la Maison du Roi en style gothique, en vertu du principe de l’unité de style prôné par Viollet-le-Duc. Pour restituer les façades de 1515-1536, il s’est fondé sur les observations faites au cours du démontage — mais sans distinguer les différentes campagnes de construction —, et sur l’iconographie — mais en éliminant tout ce qui n’était pas gothique. Pour justifier changements et adjonctions, il recourt à l’étude comparative des monuments du même style et de la même époque et consulte les archives. Sur cette base, il modifie les lucarnes, les façades latérales et les fenêtres centrales de la façade principale, supprime l’étage intercalé au-dessus du rez-de-chaussée de celle-ci et lui ajoute une tour axiale et une galerie en hors-d’œuvre sur deux niveaux — demeurée à l’état de projet au XVIe siècle. Le service des Finances de la Ville occupe le nouveau bâtiment, sauf le deuxième étage, qui abrite le Musée jusqu’en 1927. En 1935, tout l’édifice est converti en musée qui, fermé en 1940-1945, sera restauré et rouvert en 1947.
Bâtiment principal tourné vers la Grand-Place, agrandi à l’arrière de deux ailes obliques longeant les rues des Harengs à l’est et Chair et Pain à l’ouest et, entre celles-ci, d’un bâtiment longitudinal dissimulé, à front de la rue du Poivre, par un mur de clôture. Toitures en bâtièreToit à deux versants. et en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., couvertes d’ardoises.
Bâtiment principal néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. en briques, pierre bleue (petit granit de Soignies) et pierre de Gobertange. Trois niveaux; neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. aux deux niveaux inférieurs et dix-sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à l’étage supérieur de la façade principale, cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en retour à gauche et à droite. BâtièreToit à deux versants. crêtée, ajourée d’un rang de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à fenêtres en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. sous gâble et deux rangs de lucarnes à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. plus petites, disposées en quinconce.
Façade principale entièrement ajourée de fenêtres flanquées de colonnettes fasciculées, en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. à quatre lancettes au rez-de-chaussée, à deux lancettes, puis trilobées à deux lancettes aux étages. Motifs de trèfles, quatre-feuilles et flammes dans les tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. des fenêtres. Terminaison par une balustrade ajourée continue. Rez-de-chaussée surélevé à l’ouest pour compenser la dénivellation. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale plus large abritant une porte géminée que précède un escalier droit.
En avant de la façade, galerie sur deux niveaux, ajourée d’arcades en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé surbaissé inscrites sous un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. festonné rehaussé de crochets et fleuronsOrnement d'inspiration gothique terminant un pinacle.. Au rez-de-chaussée, colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. feuillagé sur socleMassif surélevant un support ou une statue. octogonal; à l’étage, arcades jumelées plus étroites, scandées par de fines colonnettes. Dans les écoinçons, tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., décor de réseaux d’arcatures et de balcons rythmé par des demi-colonnettes et des pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. au rez-de-chaussée. Couverture par voûtes en réseau étoilé prenant appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas., dans la façade, sur des colonnettes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. feuillagé; clés pendantes feuillagées.
Tour axiale de plan carré, dont les quatre niveaux s’étagent en avant de la façade, au-dessus de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale de la galerie; registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. à hauteur de toiture ajouré de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. sur trois faces et couronné par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ajourée en surplombSaillie portant une partie haute en avant d’une partie basse.; au-dessus, lanterne de plan octogonal sommée d’une flèche piriforme; riche décor de réseaux d’arcatures, pinacles à crochets, balustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et statuettes.
Façades latérales de même ordonnance; premier et deuxième étages en léger surplomb, encadrés par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle allant en s’élargissant vers le haut; pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. pointu sommé par trois tourellesPetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. en forme de pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal..
Décor sculpté chargé : pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal., consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., clés, crochets, fleuronsOrnement d'inspiration gothique terminant un pinacle., blasons etc. par J. Bertheux, P.-J. Cordeau, J. Dillens, P. Huts, L. et G. Jaspar, F. Vanderborght, Ph. Vander Jeught et C. Witter-Wulghe. Statuettes représentant notamment des princes brabançons, des gens de robe, des hérauts d’arme et des lions héraldiques par G. De Groot, A. Desenfans, A. de Tombay, P. De Vigne, J. Dillens, P. Du Bois, L. Samain et G. Van den Kerckhove.
Au nord du bâtiment principal, ailes obliques est et ouest avec pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. vers la rue du Poivre, respectivement à élément terminal et à gradins. Façades de briques et pierre blanche sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en appareilOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. rustique, marquées par des chaînages d’angle, bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., larmiersMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.; aux étages, panneaux en creux, en arc brisé ou surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., abritant les fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
Façade de l’annexe nord en retrait de la rue du Poivre, ajourée de fenêtres à croisée. À la jonction avec l’aile est, petit bâtiment de plan carré, dont la façade est creusée d’un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé déprimé triparti.
Mur de clôture ajouré de portes à encadrement chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe..
À l’intérieur, niveau de caves restitué avec des voûtes d’arêtes, des piliersSupport vertical de plan carré. et des culots latéraux. Au rez-de-chaussée, au fond du hall d’entrée, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à encadrement Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., de pierre bleue, remployé; plaque de marbre commémorant la reconstruction; quatre salles reconstruites à l’identique avec des voûtes de briques à nervures de pierre blanche supportées par une colonne centrale de pierre blanche à base et chapiteau octogonaux et par des culots dans les murs. Dans les ailes obliques, à l’est, plafond stuqué et peint d’allure néoclassique, cheminée de marbre; à l’ouest, plafond de bois sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. sculptées, cheminée néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors.. Au premier étage, vaste salle d’exposition : plancher et plafond de chêne, poutraison apparente sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. sculptées. Deuxième étage sous charpente de bois apparente, d’esprit néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors..
Sources
Archives
AVB/FI, G 921, D 1929 (lithographie de De Doncker, 1867).
Ouvrages
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Périodiques
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CORDEIRO,
P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La
gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp.
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La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place in Bruxelles Patrimoines, 2018
(Hors-série).
Sites internet
BALat KIK-IRPA
Musée de la Ville de Bruxelles