Typologie(s)

vestiges de l'enceinte de la ville

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1200-1300

Pierre Victor JAMAERarchitecte1888-1889

Statut juridique

Classé depuis le 01 février 1937

Styles

Roman

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 33025
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Description

Vestige conservé de la première enceinte, devenu propriété privée probablement depuis l’édification de la deuxième enceinte (deuxième moitié du XIVe siècle) et adaptée à l’usage d’habitation au XVIe siècle.

Selon G. Des Marez, cet aménagement eut lieu après la transformation de l’ancien fossé en bassin Sainte-Catherine, en 1564, ce qui permit la vente des terrains adjacents entre les rues de Laeken et Sainte-Catherine. La maison est dénommée alors «den Toren» (la Tour). Sur des documents du XVIIIe siècle, on la voit coiffée côté extérieur d’une toiture conique, percée d’une porte cintrée et de trois fenêtres superposées, à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ou traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., et, vers la ville, couronnée d’un pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins.. Elle est modifiée selon un permis de bâtir de 1810 : remplacement du couronnement à gradins et de la toiture conique par une bâtièreToit à deux versants. à versants inégaux; abaissement et aplanissement du côté extérieur aménagé en façade enduite de trois niveaux, à porte et fenêtres rectangulaires, couronnée par une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. En 1888, elle est encore représentée dans cet état et conserve, côté ville, une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrée sous les étroites fenêtres rectangulaires des étages. Intégrée à l’auberge «In den Toren» (À la Tour), elle est redécouverte lors des travaux d’assainissement du quartier de la Vierge Noire, désenclavée et sauvée de la démolition grâce à l’intervention du Bourgmestre Charles Buls. L’architecte de la Ville P.V. Jamaer qui la restaure en 1888-1889 reconstruit entre autres le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à gradins et restitue la toiture conique ainsi que la face arrondie et les embrasures de tir centrales du côté extérieur. 

Tour semi-circulaire de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. lédien, restaurée en pierre blanche de même aspect. Bordée à l’ouest d’un fossé sec (ancien fossé humide) franchi par une passerelle métallique.
Côté ville, façade sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à cinq gradins et pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal., ajourée de deux larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées superposées ; système de levage dans le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Côté extérieur, archères étroites au premier niveau, toreMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. profilé semi-circulaire presque continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. et meurtrières plus larges au niveau supérieur (à l’origine, plate-forme du chemin de ronde crénelé, adapté et surhaussé par la suite). Toiture conique en avancée sur des corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire. en quart-de-rondMoulure pleine de profil en quart de cercle. Le quart-de-rond est une variété de tore. et sommée d’une girouette.
Étage inférieur voûté combinant berceau et cul-de-four; meurtrières avec ébrasements obliques; escalier intra-muros et passage sous voûte plate dallée reposant sur des coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc. en quart-de-rondMoulure pleine de profil en quart de cercle. Le quart-de-rond est une variété de tore., menant au chemin de ronde. Étage supérieur couvert par le plancher plat du grenier et accessible par le mur de courtine via un escalier et un passage similaire; parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. interne de briques et épaisseur du mur réduite côté ville (0 m 60 à la place de 2 m 10) résultant, d’après P. Combaz, de la transformation en habitation au XVIe siècle. Escalier menant aux comblesEspace intérieur de la toiture..
Fragments adjacents de la courtine : vers l’extérieur (nord) crénelée et s’élevant vers la tour pour protéger l’escalier; du côté intérieur, vestiges des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. soutenant le chemin de ronde sur corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire.; embrasuresEspace intérieur d’une baie. de tir.


Sources

Archives
AVB/TP 5721 (1887-1889); AA, vol. 7, rep. 524-530 (1810); NPP, A 17. 

Ouvrages
DES MAREZ, 1979, p. 107- 108.

Périodiques
P. COMBAZ et A. DE BEHAULT, La première enceinte de Bruxelles. À propos du dégagement de la tour dite «La Tour-Noire», dans A.S.R.A.B., t. 1, 1888, p. 141-189. 
P. COMBAZ, La restauration de la Tour Noire à Bruxelles, dans A.S.R.A.B., t. 4, 1890, p. 110-189.