Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

Peter VAN DIEVOETsculpteur1695

François MALFAITarchitecte1920

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977, 07 novembre 2002

Styles

Baroque

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31144
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Description

Située à l’angle de la rue Chair et Pain, cette maison a été reconstruite après 1695, peut-être par P. Van Dievoet. L’état illustré par le dessin de 1729 de F.J. De Rons — un entresol au-dessus du rez-de-chaussée, une porte axiale entre deux fenêtres rectangulaires — est modifié ensuite comme le montrent le permis de bâtir de 1838 et les photos du XIXe siècle : porte et fenêtres sont cintrées et percées entre des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. doriques. L’ordonnance de la façade latérale est modifiée en 1837 et 1879. Le registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. supérieur du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. est reconstruit en 1879. En 1920, l’architecte Fr. Malfait signe les plans d’une restauration générale, y compris le rétablissement de l’entresol et la reconstruction de la façade latérale; il recourt aux pierres de Baeleghem, d’Euville, de Gobertange, aux briques à l’ancienne et à la pierre bleue.

Maison de trois niveaux plus entresol et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sous bâtière perpendiculaire d’ardoises. Façade d’esprit baroque tardif sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à consoles renversées en partie refait en pierre blanche; pierre bleue pour l’encadrement de la porte, les croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. et larmiersMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., les balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Superposition classique de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. doriques au rez-de-chaussée et au premier étage, ioniques au deuxième. Bel étage couronné par une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de triglyphes à gouttes et une corniche; en allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre., balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. torsesUn élément est dit torse lorsqu'il se contourne en hélice. au centre, bas-reliefs de Fr. Huygelen à gauche et à droite, remplaçant les originaux de P. Van Dievoet.

Grand-Place 34, angle rue Chair et Pain, Le Heaume (photo 2022).

Pignon en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. : partie inférieure ornée de guirlandes et de sphères, ajourée dans l’axe, entre deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens, par une fenêtre à impostes dont l’encadrement en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. est clavé un-sur-deux et doublé d’un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.; fenêtres latérales rectangulaires; partie supérieure couronnée par un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire sommé d’un vase et ornée d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Au rez-de-chaussée, porte à encadrement rectangulaire, soclesMassif surélevant un support ou une statue. et crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement., surmontée d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe brisé. Façade latérale en briques, de deux travées, divisée par des cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. continus. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. chanfreiné de pierre blanche, décor de plates-bandesCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau., montants harpés, croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
À l’intérieur, vastes caves aménagées en dépassant l’alignement de 4 m; berceaux et doubleaux de briques.

Sources

Archives
AVB/TP 8602 (1837, 1838, 1879), 57609 (1920); NPP, D 1 et D 12.

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.

Périodiques
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).

Sites internet
BALat KIK-IRPA