Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1645-1646

Antoon PASTORANAarchitecte, menuisier / charpentier1697-1697

Laurent MERCKAERTsculpteur1697

Peter VAN DIEVOETsculpteur1697

INCONNU - ONBEKEND1720

Charles VAN OEMBERGsculpteur1854-1858

Edouard François MARCHANTsculpteur1854-1858

Edmond GEIRNAERTsculpteur1882

J. SEGERSarchitecte1912

E. BOUDEWIJNSarchitecte1938

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977

Styles

Baroque

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Archéologique
  • Artistique
  • Esthétique
  • Folklorique
  • Historique
  • Paysager
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31121
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Description

Élevée sur l’ancien domaine des Serhuyghs (voir nos 2-3), c’était la maison des ébénistes et des tonneliers, constitués en gilde en 1365. Ils s’y fixèrent sans doute en 1444, après avoir vendu leur local « Rodenborch » pour faire place à l’aile ouest de l’Hôtel de Ville. Reconstruite en 1645-1646, elle est relativement épargnée par le bombardement de 1695. En 1697, l’architecte et ébéniste Antoine Pastorana remet sa façade en état et la complète par un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.; le décor sculpté est l’œuvre de L. Merckaert et P. Van Dievoet. Il est restauré en 1720 et la façade repeinte. Nouvelle restauration en 1854-1858, notamment de la sculpture du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., par Ch. Van Oemberg, et renouvellement des cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon. par Ed. Marchant, lesquelles seront à leur tour remises en état en 1882 par E. Geirnaert. Au cours des travaux dirigés par l’architecte J. Segers en 1912, on place des croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. en pierre bleue et on abaisse le bas-relief qui surmonte la porte droite. La bâtisse est reconstruite en 1938-1939, à l’exception de la façade, par l’architecte E. Boudewijns.

Maison perpendiculaire de quatre niveaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., couverte par une bâtière d’ardoises et un toit plat; pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant à l’arrière. Façade baroque sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe., de pierres blanches et pierres bleues, certaines renouvelées. Sobriété de l’ordonnance classique et du décor des trois niveaux inférieurs contrastant avec l’exubérance du dernier étage et du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Aux étages, ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. des deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales. Au rez-de-chaussée, pilastres panneautés s’achevant en consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Colonnes au trois-quarts libres, ioniques au premier, corinthiennes au deuxième étage ; soclesMassif surélevant un support ou une statue. ornés des outils sculptés des ébénistes et des tonneliers séparant les frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en allège.

Grand-Place 4, Le Sac (photo 2022).

Au troisième étage, trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. conçus comme des cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon. supportant la corniche; en allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre., friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. rehaussés alternativement de coquilles et de têtes d’ange. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. divisé en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. par un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. profilé; partie inférieure rythmée par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ouvragés et encadrée par des ailerons à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.; entre deux oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. ovales, deux fenêtres cintrées surmontées d’une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte carrée; décor chargé de cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale., balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. torsesUn élément est dit torse lorsqu'il se contourne en hélice., guirlandes, coquillesOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant., torchères; au-dessus, fronton ajouré d’un oculus ovale surmonté du millésime «1697» et coiffé d’un pot-à-feuAmortissement en forme de vase d’où s’échappent des flammes.. Rez-de-chaussée modifié depuis le dessin de F.J. De Rons en 1737, où une porte figure dans la troisième travée.

Sources

Archives
AVB/TP 8584, 8585 (1854-1858, 1882), 51069 (1938); NPP, D 1 et D 2.
Archives de la KCML, dossier 4309.

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.

Périodiques
L’Émulation, 38, 1914, pp. 45-46, pl. 35.
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
 in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).

Sites internet
BALat KIK-IRPA