Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

Willem DE BRUYNarchitecte1698

INCONNU - ONBEKEND1861

Marc DE VOSsculpteur1698

Peter VAN DIEVOETsculpteur1698

Jean-Joseph et Jacques JACQUETsculpteur1854

Adolphe SAMYNarchitecte1901

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977, 07 novembre 2002

Styles

Néoclassicisme
Baroque classicisant

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31127
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Description

La Maison des Brasseurs s’appelait «De Hille» (la Colline) au XIIIe siècle et ensuite «Den gulden Boom» (l’Arbre d’or). Au XVe siècle, elle est acquise par les tanneurs, qui la cèdent aux tapissiers. Sur une gravure de 1594, elle présente une façade-pignon en pierre hérissée de pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Au début du XVIIe siècle, elle devient propriété des brasseurs, qui la font rebâtir en 1638. Après le bombardement, en 1698, elle est reconstruite sur les plans de G. De Bruyn, en avant de l’ancien alignement; les sculptures sont l’œuvre de M. De Vos et P. Van Dievoet. Un dessin de F.J. De Rons en 1729 montre un rez-de-chaussée ajouré d’une porte axiale cintrée et surmonté d’un entresolEntresol ou étage entresolé. Demi-niveau qui surmonte généralement un rez-de-chaussée. et, entre les étages, des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. décorées de balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Une restauration générale de la façade est entreprise en 1901 par l’architecte A. Samyn, qui utilise pierres d’Euville et de Gobertange et pierre bleue.

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Maison en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial. de trois niveaux et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sous bâtièreToit à deux versants. perpendiculaire d’ardoises.
Façade de style baroqueLe style néo-baroque (de 1860 à 1914 environ) se réfère à l’art baroque (XVIIe et 1er quart du XVIIIe siècle) et en reprend certains éléments décoratifs : pignon à volutes, pilastres colossaux, décor emprunt d’une certaine vigueur et d’un fort relief (bossages, harpes, encadrements en saillie). classicisant, monumentale, bien équilibrée, rythmée par un ordre colossalUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. de demi-colonnes corinthiennes soutenant un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe, au-dessus d’un ordre de colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. doriques engagéesUn élément est dit engagé lorsqu’il paraît en partie noyé dans un pan de mur.. Accent mis sur la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale plus large et en légère saillie depuis le bas jusqu’au frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Rez-de-chaussée coiffé par un puissant entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. avec friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de triglyphesLes glyphes sont des canaux relativement courts, parallèles et en répétition, ornant d’ordinaire les frises d’entablement ou les consoles. Groupés par deux, ils se nomment diglyphe, par trois triglyphe et polyglyphe si plus nombreux. à gouttesLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube. et cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. denticuléeLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube.; colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. à fût canneléLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes. au-dessus de bossagesBossage. Saillie de la face d’un bloc de pierre par rapport au nu de la maçonnerie. Un bossage est dit un sur deux lorsqu’un parement présente une alternance d’assises de blocs en bossages et de blocs dont le parement reste au nu de la maçonnerie. Un bossage est dit rustique lorsque son parement est d’une taille grossière. Il est dit continu lorsqu'il se prolonge sur une assise entière. rustiques et trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.; porte rectangulaire précédée d’un escalier et encadrée par deux hautes fenêtres cintrées surmontant une ouverture de cave. Aux étages, colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. montées sur de hauts piédestaux; fûts ornés dans le bas de guirlandesLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. de feuilles de houblon et d’épis de blé; fenêtres rectangulaires à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. de pierre bleue; séparant les niveaux, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. ornées en bas-relief de scènes de la vie des brasseurs, celles de gauche et de droite se trouvant anciennement au rez-de-chaussée. Sur la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de l’entablement, inscription «MAISON DES BRASSEURS». Fronton courbe cerné d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. continueUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. de denticulesLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube.; tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. rehaussé de lions couchés, sculptés de part et d’autre d’un éloge de Charles de Lorraine par le peuple de Bruxelles — originellement adressé à Maximilien de Bavière. Au-dessus, couronnement en forme de nicheUne niche est un renfoncement dans l’épaisseur d’un mur, qui reçoit parfois un élément décoratif. Elle peut présenter un couvrement et un plan variés, droits ou cintrés. Un élément logé dans une niche sera dit niché. flanquée de piédestaux inscrits «ANNO» et «1698» et surmontés de dauphins; au centre, socleMassif surélevant un support ou une statue. élevé orné de feuilles d’acanthe et de festonsDécor figurant une guirlande de fleurs, de feuilles ou d’étoffes, pendant en forme d'arc., portant une statue équestre de Charles de Lorraine : bronze fondu en 1901 par P. Van Aerschodt sur modèle de J. Lagae, en remplacement d’une statue par J. Jaquet en 1854, elle-même renouvelant celle de N. Van Mons en 1752; statue d’origine de M. De Vos en 1705 figurant l’électeur Maximilien de Bavière.

Intérieur modifié en 1919 et 1952, mais conservant la charpente d’origine. Cave aménagée en musée de la bière par l’architecte J. Hendrickx en 1952.

Perpendiculaire à la façade arrière, extension résultant de l’incorporation progressive de la cour intérieure et des écuries et couverte, vers 1919 paraît-il, de voûtes en berceau sur doubleaux.

Rue des Brasseurs 12 (photo 2015).

Rue des Brasseurs n° 12. Servant de sortie à l’hôtel des Brasseurs au n° 10, Grand-Place, et construit en style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. en 1861, ensemble enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., formé de deux ailes parallèles de quatre niveaux et de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. réunies à rue, sauf au dernier étage, par une façade en trompe-l’œil de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade..

Sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue avec ouvertures de cave, rez-de-chaussée rythmé par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. au cintre entouré de refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages., à clé et aux impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. formant cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. au-dessus des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. panneautésLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris.. À l’entresol, entre mêmes panneauxLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris., baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaisséesUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. à clé canneléeLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes. sauf au centre où retombent les longues consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. d’une fenêtre à la Serlio. De part et d’autre de celle-ci, fenêtres à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. droit séparées des surbaisséesUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. du dernier étage par un panneauLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. rectangulaire, le tout pris chaque fois dans une grande arcadeStructure métallique suspendue aux câbles de traction portant la cabine ou le contrepoids. . Grillages et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. anciens. Dans l’entablement, panneauxLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. moulurés que séparent les fines consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. de la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de bois à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche.. Toiture d’ardoises mansardéeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson., interrompue à rue par deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe.

Sources

Archives
AVB/TP 8589 (1854), 28189 (1919), 61571 (1952); N.RP., D 15; rue des Brasseurs 10:  8263 (1861).

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.
A. WAUTERS, La Maison des Brasseurs à Bruxelles, dans Journal belge de l’Architecture, 1853, pp. 23-27.

Périodiques
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).

Sites internet
BALat KIK-IRPA
Rue des Brasseurs 12: BALat KIK-IRPA