Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

Willem DE BRUYNarchitecte1697

Adolphe SAMYNarchitecte1896-1897

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977, 07 novembre 2002

Styles

Baroque

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Archéologique
  • Artistique
  • Esthétique
  • Folklorique
  • Historique
  • Paysager
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31139
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Description

Au XIVe siècle, elle s’appelait «L’Olivier» quand elle fut expropriée par la Ville pour agrandir le Marché. Devenue propriété de l’abbaye de Forest, au début du XVIe siècle, elle est reconstruite en 1527, comme la maison nos 24-25, sur l’alignement prescrit et suivant un plan de façade agréé : une gravure de 1594 montre deux façades en pierre sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. hérissé de pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal., éclairées aux étages par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées à lancettes qu’encadrent des colonnes et que couronne une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. En 1591, elle est cédée à G. de Roovere contre une rente annuelle. Elle sera reconstruite en 1697, en style baroque tardif, peut-être sur les plans de G. De Bruyn. L’ordonnance figurant sur un dessin de F.J. De Rons daté de 1749 — trois niveaux et un étage intermédiaire — apparaît modifiée sur les vues du XIXe siècle : la façade enduite et sans pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. est allongée vers le haut — cinq niveaux plus un étage intermédiaire — et dominée par une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en profil de cloche. L’état actuel date de la reconstruction de 1896-1897 sur les plans de l’architecte A. Samyn, qui suivent le dessin de F.J. De Rons, sauf le nombre de niveaux.

Maison de quatre niveaux plus un étage intermédiaire et de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sous bâtière perpendiculaire d’ardoises. Façade de style baroque tardif, sous pignon en profil de cloche, réalisée en pierre blanche; pierre bleue pour le soubassement, les croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., larmiersMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. et balustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Élancement vertical par superposition, sur un ordre de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques à bossages, d’un ordre colossal de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens sur hauts piédestaux. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale marquée par un balcon courbe à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et par des balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre..

Grand-Place 23, L'Ange (photo 2022).

Allèges latérales du bel étage ornées de mascaronsDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque. et guirlandes et de l’étage supérieur millésimées «16 / 97». Entablement terminal à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., avec corniche denticulée. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. ajouré d’une fenêtre axiale à encadrement chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. et larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. droit qu’encadrent deux pilastres corinthiens; à gauche et à droite, une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrée aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. sous larmier courbe; au-dessus, un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire couronné de trois vases sur socleMassif surélevant un support ou une statue..
Rez-de-chaussée sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. ajouré pour les caves d’ouvertures rectangulaires, transformé pour le commerce en 1957.

Sources

Archives
AVB/TP 8611 (1896), 57619 (1897); 64244 (1957); N.P.P., D 18.

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.

Périodiques
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).

Sites internet
BALat KIK-IRPA