Typologie(s)

hôtel particulier
musée

Intervenant(s)

Barnabé GUIMARD1776

J.B.V. BARRÉarchitecte1776-1778

Roger BASTINarchitecte1970-1973

Leo BEECKarchitecte1970-1973

François DOUXCHAMPSarchitecte1970-1978

G. VAN OOSTarchitecte1970-1978

Pierre LAMBYarchitecte1970-1978

Statut juridique

Classé depuis le 22 décembre 1951

Styles

Néoclassicisme
Postmodernisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Inventaire du patrimoine contemporain (Urbat - 1994)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30518
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Description

Musée d’Art Moderne, section des Musées Royaux des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. de Belgique (pour l’historique complet, voir rue de la Régence, n° 3).

L’intérieur de ce pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., construit en 1776-1778 pour le compte de la Loterie Impériale, avait été initialement conçu par J.B.V. Barré. Dès l’origine et jusqu’en 1909, le rez-de-chaussée fut partiellement occupé — du côté de la place du Musée — par la « Grande Garde ». Au XIXe siècle, le bâtiment fut transformé en hôtel pour voyageurs, I’« Hôtel de l’Europe ». Occupé par les Allemands pendant la première guerre mondiale puis, en 1919, par le Ministère de l’Industrie, du Travail et du Ravitaillement, il devint vers 1920 la propriété d’un privé et abrita la bijouterie Altenloh. À partir de 1962, il servit de local provisoire au Musée d’Art Moderne (installé jusqu’en 1959 dans l’ancienne Cour de Nassau, voir place du Musée), ce qui nécessita l’aménagement de salles d’exposition par l’architecte-décorateur C. Hannoset.

Depuis 1960 environ, on envisageait la construction d’un nouveau Musée d’Art Moderne. Les plans, réalisés en 1970 par les architectes R. Bastin et L. Beeck, furent rendus publics en 1973. Ils prévoyaient l’adaptation du pavillon d’angle, un musée souterrain et un parking sous la place du Musée, la démolition du bloc de maisons entre les rues du Musée et Montagne de la Cour pour la construction d’un musée hors sol, dans un style contemporain. C’est ce dernier point surtout qui suscita l’opposition des défenseurs du « maintien » de l’habitat. Un compromis aboutit à la modification du projet par les architectes Bastin et Beeck, aidés de G. Van Oost, R. Lamby, F. Douxchamps et Ph. Bastin. Les travaux commencèrent en 1978 et le Musée fut inauguré le 25.10.1984.

Pavillon servant d’entrée principale. Curetage avec maintien des façades principales et reconstruction avec un hall d’accueil souterrain et, en haut comme en bas, des salles d’expositions temporaires. Lors de cette reconstruction, agrandissement en profondeur par l’ajout de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. rue Montagne de la Cour et d’un large trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. vers la rue du Musée; pour isoler de l’îlot situé entre les rues Montagne de la Cour et du Musée — restauré et reconstruit pour les annexes du Musée : construction, dans le style des autres façades, d’une quatrième façade en béton de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., interrompue dans l’axe par une haute verrière en retrait et précédée d’une placette.

Hall d’accueil avec escalier d’honneur, menant à la fois, par un escalier roulant, au Musée d’Art Ancien (rue de la Régence, n° 3) et, par un accès sous la rue du Musée, au Musée d’Art Moderne situé sous la place du Musée. Trois étages souterrains de ce dernier réservés aux expositions permanentes. Deux niveaux supérieurs disposés autour d’un puits de lumière vitré semi-circulaire donnant sur un mur de soutènement en pierre bleue réfléchissant la lumière naturelle. Intérieur rythmé par des cloisons-cimaises rayonnant autour du puits; plafonds avec grilles en aluminium. Mur de fond surmonté par une balustrade de remploi, ancienne séparation entre le Palais et les jardins en contrebas (voir place du Musée).


Sources

Périodiques
Le Musée d’Art Moderne à Bruxelles,
 dans Excavator, 463, octobre 1982, p. 1-34. 
Le Musée d’Art Moderne à Bruxelles, Ministère des Travaux Publics, Service des Relations Publiques, mai 1973. 
Musées royaux des Beaux-Arts, Travaux d’aménagement et de construction : 1977-1984, Ministère des Travaux Publics, Régie des bâtiments, Louvain, 1984, p. 7-21 et 49-71. 
ROBERTS-JONES, Ph., Nécessité d’un musée d’Art Moderne, dans Annales d’Histoire de l’Art et d’Archéologie, U.L.B., 1, 1979, p. 57-65. 
ROBERTS-JONES-POPELIER, Fr., Chronique d'un musée. Musée royaux des Beaux-Arts de Belgique, Liège-Bruxelles, 1987, p. 102-114 et 121-144.