Typologie(s)

hôtel particulier

Intervenant(s)

Barnabé GUIMARD1776

J.B.V. BARRÉarchitecte1776

Émile JANLETarchitecte1864

G. HANOarchitecte1924

Statut juridique

Classé depuis le 22 décembre 1951

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30522
voir plus

Description

Pavillon comptant probablement initialement cinq travées vers l’impasse du Borgendael. Financé par l’abbaye de Coudenberg (lettre patente de 1775) et construit en 1776-1777; intérieur conçu par B. Guimard. Divisé dès l’origine en deux hôtels loués par bail emphytéotique, celui de droite en 1778 à M.-E. de Tassilon de Terlinden, l’autre en 1777 au vicomte L.E.Ch. de Preud’homme d’Hailly de Nieuport.

Hôtels vendus en 1783 par l’abbaye. Celui de droite devient en 1800 un hôtel pour voyageurs, I’«Hôtel de Flandre», qui incorpore le bâtiment de gauche. Après démolition de l’ancien Hôtel d’Aligambe situé à l’arrière, I’« Hôtel de Flandre» est agrandi en 1854 par l’ajout d’une salle à manger, correspondant à la façade latérale adjacente, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées sous niches plates rectangulaires. Nouvelle extension vers l’impasse du Borgendael en 1864 sur les plans de l’architecte E. Janlet : latéralement, façade adjacente de six travées et à l’arrière, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rythmées par des niches plates rectangulaires ou surbaissées abritant des fenêtres de même forme, à encadrements variés; en même temps, surélévation de deux niveaux d’une façade arrière de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. accolée à gauche lors d’un précédent agrandissement en 1861. Travaux d’embellissement de l’hôtel avec entre autres installation d’un jardin d’hiver à l’emplacement de l’ancienne cour intérieure sur les plans tracés en 1903 par l’architecte lucernois A. Bringolf.

Propriété de l’état depuis 1924 environ, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. est aménagé sur les plans de 1924 dus à l’architecte G. Hano pour y installer le Ministère des Colonies : entre autres, remaniement du jardin d’hiver et ajout d’un étage de mansardes. Occupé ensuite par le Ministère des Affaires Étrangères, la Bibliothèque africaine puis le Ministère de la Région Bruxelloise. Transformation pour l’installation de la Cour d’Arbitrage, sur les plans de l’architecte R. Mahieu.

À l’intérieur, au premier niveau de caves, voûtes en berceau et voûtes d’arêtes sur piliersSupport vertical de plan carré. carrés datant d’avant 1864; deux puits dans l’alignement de la façade avant, vestiges de l’ancien Palais ducal (voir notice de rue). Plafonds en stuc Louis XVI et néoclassiques conservés dans plusieurs salles : entre autres dans la salle de réunion du rez-de-chaussée (XVIIIe siècle ?), dont les parois sont rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et des panneaux décoratifs en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré., et dans la salle de lecture (ancienne salle à manger de 1854), décorée de pilastres et de panneaux et d’un plafond peint d’une allégorie; sol en mosaïque d’inspiration néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. de l’ancien jardin d’hiver (1903).


Sources

Archives
AVB/TP 8039 (1854), 8040 (1861, 1864), 123 (1903), 32038 (1924). 
KCML, dossier «Het Arbitragehof» : historique par M. Celis; esquisse par l’architecte R. Mahieu, 1987.