Typologie(s)
hôtel particulier
Intervenant(s)
Barnabé GUIMARD – 1776
J.B.V. BARRÉ – architecte – 1776
Émile JANLET – architecte – 1864
G. HANO – architecte – 1924
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire des traces coloniales (DPC-DCE 2024-2025)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 30522
Description
Pavillon comptant probablement initialement cinq
travées vers l’impasse du Borgendael. Financé par l’abbaye de Coudenberg
(lettre patente de 1775) et construit en 1776-1777; intérieur conçu par B. Guimard.
Divisé dès l’origine en deux hôtels loués par bail emphytéotique, celui de
droite en 1778 à M.-E. de Tassilon de Terlinden, l’autre en 1777 au vicomte L.E.Ch.
de Preud’homme d’Hailly de Nieuport.
Hôtels vendus en 1783 par l’abbaye. Celui de droite devient en 1800 un hôtel pour voyageurs, I’«Hôtel de Flandre», qui incorpore le bâtiment de gauche. Après démolition de l’ancien Hôtel d’Aligambe situé à l’arrière, I’« Hôtel de Flandre» est agrandi en 1854 par l’ajout d’une salle à manger, correspondant à la façade latérale adjacente, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées sous niches plates rectangulaires. Nouvelle extension vers l’impasse du Borgendael en 1864 sur les plans de l’architecte E. Janlet : latéralement, façade adjacente de six travées et à l’arrière, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rythmées par des niches plates rectangulaires ou surbaissées abritant des fenêtres de même forme, à encadrements variés; en même temps, surélévation de deux niveaux d’une façade arrière de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. accolée à gauche lors d’un précédent agrandissement en 1861. Travaux d’embellissement de l’hôtel avec entre autres installation d’un jardin d’hiver à l’emplacement de l’ancienne cour intérieure sur les plans tracés en 1903 par l’architecte lucernois A. Bringolf.
Propriété de l’état depuis 1924 environ, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. est aménagé sur les plans de 1924 dus à l’architecte G. Hano pour y installer le Ministère des Colonies : entre autres, remaniement du jardin d’hiver et ajout d’un étage de mansardes. Occupé ensuite par le Ministère des Affaires Étrangères, la Bibliothèque africaine puis le Ministère de la Région Bruxelloise. Transformation pour l’installation de la Cour d’Arbitrage, sur les plans de l’architecte R. Mahieu.
À l’intérieur, au premier niveau de caves, voûtes en berceau et voûtes d’arêtes sur piliersSupport vertical de plan carré. carrés datant d’avant 1864; deux puits dans l’alignement de la façade avant, vestiges de l’ancien Palais ducal (voir notice de rue). Plafonds en stuc Louis XVI et néoclassiques conservés dans plusieurs salles : entre autres dans la salle de réunion du rez-de-chaussée (XVIIIe siècle ?), dont les parois sont rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et des panneaux décoratifs en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré., et dans la salle de lecture (ancienne salle à manger de 1854), décorée de pilastres et de panneaux et d’un plafond peint d’une allégorie; sol en mosaïque d’inspiration néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. de l’ancien jardin d’hiver (1903).
Hôtels vendus en 1783 par l’abbaye. Celui de droite devient en 1800 un hôtel pour voyageurs, I’«Hôtel de Flandre», qui incorpore le bâtiment de gauche. Après démolition de l’ancien Hôtel d’Aligambe situé à l’arrière, I’« Hôtel de Flandre» est agrandi en 1854 par l’ajout d’une salle à manger, correspondant à la façade latérale adjacente, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées sous niches plates rectangulaires. Nouvelle extension vers l’impasse du Borgendael en 1864 sur les plans de l’architecte E. Janlet : latéralement, façade adjacente de six travées et à l’arrière, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rythmées par des niches plates rectangulaires ou surbaissées abritant des fenêtres de même forme, à encadrements variés; en même temps, surélévation de deux niveaux d’une façade arrière de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. accolée à gauche lors d’un précédent agrandissement en 1861. Travaux d’embellissement de l’hôtel avec entre autres installation d’un jardin d’hiver à l’emplacement de l’ancienne cour intérieure sur les plans tracés en 1903 par l’architecte lucernois A. Bringolf.
Propriété de l’état depuis 1924 environ, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. est aménagé sur les plans de 1924 dus à l’architecte G. Hano pour y installer le Ministère des Colonies : entre autres, remaniement du jardin d’hiver et ajout d’un étage de mansardes. Occupé ensuite par le Ministère des Affaires Étrangères, la Bibliothèque africaine puis le Ministère de la Région Bruxelloise. Transformation pour l’installation de la Cour d’Arbitrage, sur les plans de l’architecte R. Mahieu.
À l’intérieur, au premier niveau de caves, voûtes en berceau et voûtes d’arêtes sur piliersSupport vertical de plan carré. carrés datant d’avant 1864; deux puits dans l’alignement de la façade avant, vestiges de l’ancien Palais ducal (voir notice de rue). Plafonds en stuc Louis XVI et néoclassiques conservés dans plusieurs salles : entre autres dans la salle de réunion du rez-de-chaussée (XVIIIe siècle ?), dont les parois sont rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et des panneaux décoratifs en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré., et dans la salle de lecture (ancienne salle à manger de 1854), décorée de pilastres et de panneaux et d’un plafond peint d’une allégorie; sol en mosaïque d’inspiration néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. de l’ancien jardin d’hiver (1903).
Sources
Archives
AVB/TP 8039 (1854), 8040 (1861, 1864), 123 (1903), 32038 (1924).
KCML, dossier «Het Arbitragehof» : historique par M. Celis; esquisse par l’architecte R. Mahieu, 1987.