Typologie(s)

hôtel particulier

Intervenant(s)

Barnabé GUIMARD1776

J.B.V. BARRÉarchitecte1776

E. PELSENEER1920

Statut juridique

Classé depuis le 22 décembre 1951

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30524
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Description

PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. édifié par l’abbaye de Grimbergen sur un terrain où se trouvait la chapelle palatine et deux maisons attenantes (voir notice de rue). Le terrain acheté au gouvernement par lettre patente du 19 juin 1776, la construction commença la même année. En vertu des prescriptions urbanistiques, l’hôtel présentait trois façades, vers la place Royale, la rue Royale et, derrière un mur de clôture sous balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., vers le Parc. Il fut ensuite divisé et occupé par des particuliers ou des négoces ; les nos 2-4 de la rue Royale abritèrent ainsi, d’après des vues anciennes, le Café de l’Amitié vers 1830 puis, vers 1840-1845, la librairie C. Muquardt. Les remaniements majeurs datent du premier quart du XXe siècle.

N° 10 (quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de la place Royale). Agrandissement des jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de cave et transformation intérieure sur les plans de l’architecte E. Pelseneer et selon un permis de bâtir de 1920. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. obturées depuis 1985 pour des questions de stabilité.
Rue Royale, n° 2. Bâtiment en L présentant trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers la place Royale et, vers la rue Royale, huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus cinq en retour; accolée à droite de ce retour, annexe de deux niveaux et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Entièrement réaménagé selon un permis de bâtir de 1920 pour l’installation de la « Lloyds & National Provincial Foreign Bank Ltd. » : ajout d’une haute toiture en zinc et, contre les cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers le Parc, d’une extension de même hauteur; dans l’annexe, modification de l’ordonnance du rez-de-chaussée de la façade principale et addition d’un haut toit mansardéUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. avec œils-de-bœufPetite lucarne à fenêtre circulaire ou ovale, d'ordinaire en zinc., selon permis de bâtir de 1922. Intérieur renouvelé en 1920 avec une vaste salle des guichets et des bureaux; décoration inspirée principalement du néoclassicismeLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. anglais du XVIIIe siècle : stucsLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. peints dans des tons pastels aux plafonds et aux murs, ornés en général de rudenturesLe terme rudentures désigne un ornement en forme de bâtons unis ou sculptés en motif de corde ou de végétal., sphinxs et palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe.. Hall d’entrée avec pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en marbre et verrière à vitraux colorés.

Longeant la rue Royale, courette clôturée par un mur à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. rythmé par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sommés de vases, identique à celui de l’Hôtel Errera, au n° 14; pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. renouvelés — d’après des données d’archives — en 1878, portailPorche. Hall d’entrée en avant-corps d’un bâtiment ou espace couvert devançant une porte en renfoncement. Portail. Porte monumentale à embrasure profonde. avec grille flanqué de lions couchés par A.-F. Bourré.
Affecté depuis 1984 au Ministère de la Région Bruxelloise : rénovation de tout le complexe et des bâtiments adjacents de la Cour des Comptes (voir nos 11-14) par les architectes G + D Studiegroep D. Bontinck et I.D.P.O. Ph. Neerman, comprenant la revalorisation des remarquables vestiges de l’ancienne chapelle ducale et de la rue Isabelle (voir infra) ainsi que de l’ancienne Cour d’Hoogstraeten (voir nos 11-14).

Sous la place, niveau inférieur des caves de l’ancienne chapelle ducale. Imposante chapelle palatine (environ 45 m x 22 m) construite de 1524 à 1553 (voir notice de rue). D’après des documents iconographiques, elle présentait : des fenêtres cintrées entre des contre-forts-pilastres reliés par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ; un plan basilical avec haute nef centrale couverte d’une voûte à nervures multiples et abside semi-circulaire, séparées des bas- côtés et du déambulatoire par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. sur colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. ou piliersSupport vertical de plan carré.. La chapelle avait primitivement deux niveaux de caves — l’une servant de cave à provisions, l’autre abritant une cuisine et les chambres du personnel — dont subsiste, d’après Th. Delcommune, le niveau inférieur, présentant un plan rectangulaire avec une partie semi-circulaire au nord.
Épais murs extérieurs avec parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice.; au Nord-Ouest bases de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. et pan de mur d’une construction adjacente. Division en trois vaisseaux avec colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. octogonales en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., isolées ou engagéesUn élément est dit engagé lorsqu’il paraît en partie noyé dans un pan de mur., dont l’une porte l’inscription «V.D.B. 1362»; cloisons en briques et renforts postérieurs du XVIIe et du premier quart du XXe siècle. Un long axe central de circulation Nord-Sud et un autre Est-Ouest, plus court, sous couvrement de briques en berceau; à la croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., voûte d’arêtes nervurée avec formerets moulurés en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. briséUn élément est dit brisé, en ogive ou ogival lorsqu’il est composé de deux arcs de cercle se rejoignant en pointe. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Au Nord, escalier descendant probablement jadis vers une crypte — peut-être la sacristie — et actuellement vers deux pièces rectangulaires du XVIIIe siècle avec arcadeStructure métallique suspendue aux câbles de traction portant la cabine ou le contrepoids.  aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. cintrée en briques et grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice.. Diverses caves couvertes de berceaux en briques ou d’un plafond plat aménagé ; entrées cintrées ou en anse de panier, certaines murées, à encadrement profilé en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., et baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires postérieures; dans la cave du Nord-Ouest, descente vers la rue Isabelle, voûtée. Au Sud-Ouest : partie d’escalier, datant du XVIe siècle, d’un large tronçon Est-Ouest entre la rue Isabelle et le Palais ducal ; base visible d’une tour d’escalier octogonale, reste d’une tour d’angle qui flanquait la «Magna Aula», construite en 1452- 1461.

Partie adjacente de l’ancienne rue Isabelle. Scindée tout du long par une cloison en briques et divisée en caves lors du nivellement de la place Royale et de l’érection du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. en 1776 par B. Guimard; couvrement par des voûtes en berceau et, au Sud, des voûtes en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cloître. Au Nord, anciens locaux de service de l’hôtel de maître du dernier quart du XVIIIe siècle situé au croisement des rues Isabelle et Terarken, avec une arcadeStructure métallique suspendue aux câbles de traction portant la cabine ou le contrepoids.  cintrée en briques et grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., actuellement bouchée mais donnant jadis sur le jardin.


Sources

Archives
AVB/TP 28603 (1920), 28613 (1920-1922), 1662 (1878). 
KCML, dossiers 1505, 3920, 4778.

Ouvrages
DELCOMMUNE, Th., Un signe à valoriser de la mémoire européenne à Bruxelles. La Chapelle de Charles Quint, mémoire de l’ISA SainT-LUC, 2 t. 1988-1989. 

Périodiques
Colonel DE LA KETHULLE DE RYHOVE, Les mystérieux souterrains de la place Royale ont des siècles de souvenirs, tiré à part des Cahiers historiques, n° 46, s.d. 
MEISCHKE, R., VAN TYGHEM, F., Huizen en hoven gebouwd onder leiding van Anthonis I en Rombout II, dans Keldermans. Een architectonisch netwerk in de Nederlanden, La Haye, 1987, p. 146-153.