Typologie(s)
Intervenant(s)
Barnabé GUIMARD – 1776-1780
Louis MONTOYER – 1785-1787
Tilman-François SUYS – architecte – 1849-1851
J.B.V. BARRÉ – architecte – 1775
Styles
Inventaire(s)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
- Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Elle présente une façade à péristyle dans l’axe de la rue Montagne de la Cour, conçue par l’architecte français J.B.V. Barré avec l’ensemble de la place Royale. Deux premiers projets sans lendemain prévoyaient un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. imposant et un portique soutenu par quatre colonnes corinthiennes. C’est probablement un troisième projet de 1775, sans dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale., qui fut réalisé dans une version simplifiée par l’architecte B. Guimard.
La façade dont la première pierre avait été posée le 12 février 1776 par Charles de Lorraine fut achevée en 1780. La nef unique flanquée au Nord et au Sud de locaux de service, le transept avec croisillons prolongés chacun à l’Est et à l’Ouest par des chapelle ainsi que le chœur profond à abside en cul-de-four flanqué d’annexes furent construits en 1785-1786 sous la direction de l’architecte L. Montoyer. Ce dernier remplaça en 1786-1787 l’ancien escalier de plan courbe par un escalier droit avec murs latéraux. Il couronna la façade d’un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. centrale octogonale et d’un campanile de même forme à baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’abat-son cintrées et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. doriques, sous un mur-bahut partiellement ajouré avec horloge, dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. et lanternonPetite construction de plan centré, située au faîte du toit. circulaire. L’édifice consacré en 1787 comme église paroissiale servait également de chapelle de la Cour. Temple de la Raison en 1794, il redevint église paroissiale en 1802 en tant que succursale de la paroisse Saint-Michel. Le bas-relief primitif du fronton représentant le Sacrifice de la messe par A.J. Anrion, détruit en 1797, fut remplacé en 1815 par l’Œil de la Conscience. En 1843-1845, la nef fut élargie de deux bas-côtés par l’architecte T.-F. Suys qui, en 1849-1851, remplaça, dans le cadre de divers travaux d’embellissement, le couronnement de Montoyer par l’actuel. Celui-ci comporte un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. chanfreiné à rampants latéraux surmontés d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. rectangulaire et un nouveau campanile octogonal en bois à dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. et lanternonPetite construction de plan centré, située au faîte du toit.. Une fresque de J. Portaels vint orner en 1851 le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. du frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.; ce dernier ainsi que l’attique et la balustrade furent surmontés en 1861 de cinq statues, œuvres de E. Mélot et R. Puyenbroeck. Au cours du XXe siècle principalement, on procéda à diverses reprises à des travaux d’entretien et de restauration tant à l’intérieur qu’à l’extérieur : entre autres en 1903-1904; en 1924-1925 — avec construction de l’actuel perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. — et en 1935- 1936 (architecte A. Delpy); dans les années 1960-1970 (architecte J. Rombaux) et en 1987 par les soins de la Ville, restauration du campanile.
Édifice orienté avec péristyle; plan basilical à trois vaisseaux de cinq travées, transept avec bras Nord et Sud s’ouvrant à l’Est sur des chapelles de plan carré, chœur de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. avec abside en cul-de-four et chevet à trois pans, sacristie au Nord-Est donnant dans l’impasse du Borgendael. Couverture de bâtières ardoisées; petit combleEspace intérieur de la toiture. pyramidal à la croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit.; appentisToit à un seul versant. sur les bas-côtés.
Perron de 15 marches (1924-1925) avec un palier intermédiaire et des murets latéraux. En avant de l’alignement, péristyle de six colonnes corinthiennes à fût cannelé et rudenté sur piédestal élevé; couvert d’une voûte en berceau enduite décorée de caissons et de rosaces; dallé de pierres bleues. Sur l’entablement enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire à corniche et rampants à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.; tympan peint en 1851 par J. Portaels avec la technique du « wasserglas » et figurant, sur fond d’or, la Vierge consolatrice des Affligés. En arrière du fronton, attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en pierre bleue sur trois côtés, ornée en façade en 1861 de trois statues en pierre bleue peinte de E. Mélot figurant, de gauche à droite, saint André, saint Jacques le Majeur et saint Jean Népomucène; jadis accompagnées de deux statues en pierre blanche de saint Augustin et saint Jean Népomucène par P. Puyenbroeck, actuellement disparues. Au-dessus, campanile de plan octogonal en bois peint en deux tons de gris et rehaussé d’or en 1987 : baies cintrées à deux niveaux d’abat-son, larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie., cantonnées de colonnes corinthiennes; quatre cadrans d’horloge; entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à acrotèresAmortissement composé d’un socle sur lequel repose un élément décoratif., dôme en cuivre sommé d’un lanternonPetite construction de plan centré, située au faîte du toit. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. portant la croix (1849-1851).
Au fond du portique, en retrait sur l’alignement, façade avec parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en grès à éléments de pierre bleue, malheureusement dérochée en 1924-1925. Porte médiane dans un encadrement cintré avec impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. moulurées, clé ornée et archivolte doublée d’une guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. de feuillages. Portes latérales plus petites, rectangulaires, sous une corniche à denticules, surmontée, au-dessus d’un panneau, d’une deuxième corniche, sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Entre les portes, grandes niches rectangulaires plates; devant, statues colossales de la fin du XVIIIe siècle, sur un haut socleMassif surélevant un support ou une statue. cylindrique, cannelé et rudenté, engagéUn élément est dit engagé lorsqu’il paraît en partie noyé dans un pan de mur. : à gauche, Moïse, par P.J.A. Ollivier de Marseille, à droite, David, par F.-J. Janssens. Retours de la façade de construction identique, ornés d’un panneau et de rosaces. Dans le haut des trois murs, au-dessus d’une frise décorée comme les soclesMassif surélevant un support ou une statue. des statues et d’une corniche à denticules, cinq bas-reliefs d’Ollivier de Marseille, illustrant, de gauche à droite, le Christ chassant les marchands du Temple, saint Jean Népomucène, le martyre de saint Jacques, saint Jean à Pathmos et saint Pierre et saint Jean guérissant un boîteux.
Façades latérales et chevet polygonal en briques cimentées et peintes, masqués par les annexes de l’église et les bâtiments adjacents. Depuis l’impasse du Borgendael, vue sur une galerie couverte en fer et verre, suspendue au flanc de la sacristie du côté gauche du chœur, portée par des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ouvragées en fer et descendant à gauche par un escalier au jardin du Palais royal; dessinée en 1911 par l’architecte M. Heyninx pour relier la loge royale de régi, au Palais.
Accès à l’intérieur par la porte axiale, cloisonnée par un sas, sous le jubé. Au fond du sas, grande porte à baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte cintrée, flanquée de colonnes ioniques portant le jubé. À gauche et à droite, passages débouchant du sas dans la nef en face de portes rectangulaires surmontées, sur chaque face, d’une corniche sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.; entrées latérales, condamnées après l’adjonction des bas-côtés. Derrière la porte gauche, chapelle baptismale, séparée des bas-côtés par une grille, aménagée en 1895 par J.J. Van Ysendijck. Derrière la porte droite, petit oratoire, fermé vers le bas-côté par une grille vitrée. Oratoire et chapelle accessibles depuis le péristyle par les portes latérales de la façade, surmontées d’une corniche à l’intérieur comme à l’extérieur.
Nef large, délimitée par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. issues des fenêtres de la mononef d’origine, ouvertes jusqu’au sol en 1843 pour communiquer avec les bas-côtés. ColonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. corinthienne engagée dans des piles de maçonnerie, restes des murs primitifs. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à l’antique avec corniche sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à feuilles d’acanthe alternant avec des rosettes ; voûtes en berceau à caissons, soulignées par de vigoureux doubleaux et pénétrées de deux fois cinq lunettes surbaissées.
Bas-côtés très étroits, voûtés d’arêtes, sauf la dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. qui a englobé les anciennes chapelles greffées sur le transept en les gardant murées vers la nef et couvertes d’un berceau porté par quatre colonnes ioniques d’angle. Éclairage par deux fenêtres cintrées, à gauche et à droite.
Transept dont la profondeur égale la largeur de la nef. Bras couverts d’un berceau à caissons posant sur l’entablement de quatre colonnes engagées prolongeant la colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. de la nef et éclairés aux extrémités par une fenêtre palladienne occupant la lunette du berceau. À gauche et à droite du chœur, chapelle à berceau lisse porté par quatre colonnes ioniques d’angle et éclairée par une fenêtre palladienne dans la lunette du fond. Vaste croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. de plan carré, couverte d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. aplatie sur pendentifs ornée du motif de la Trinité sur fond de soleil rayonnant, cerclé de festonsDécor figurant une guirlande de fleurs, de feuilles ou d’étoffes, pendant en forme d'arc..
Dans le chœur, large et profond, poursuite de la colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent., engagée dans les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite et détachée autour de l’abside. Entre les colonnes, parois garnies de panneaux en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. séparés par une cimaise. Dans les travées droite, panneaux inférieurs servant d’appui aux stalles; dans la deuxième travée gauche, loge royale; dans la troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., porte à gauche vers la sacristie, à droite vers la chapelle de semaine. Panneaux supérieurs cintrés, percés, dans les deuxième et troisième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., d’une fenêtre cintrée à larmier et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.. Sur l’entablement, berceau à caissons pénétré, à gauche et à droite, de trois lunettes surbaissées. Dans l’abside, même système de panneaux, ceux du bas servant de toile de fond à l’autel et aux statues qui le flanquent, ceux du haut ornés de bas-reliefs; sur l’entablement, cul-de-four dont les caissons hexagonaux, ornés de rosettes, vont se rétrécissant pour accentuer la perspective.
Intérieur lumineux enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. en gris clair, aux volumes amples, d’une sereine unité néoclassique : subtil traitement de l’espace jouant sur les horizontales et les verticales de la colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. continue et la combinaison des berceaux et coupoles.
Dans le chœur, autel en marbre et bois peint et doré — provenant de l’abbaye de Cambron et placé en 1789 — encadré de statues en pierre bleue peinte, sur socle, exécutées par G.-L. Godecharle en 1787 et figurant à gauche l’Ancien Testament et à droite le Nouveau Testament. Sous l’entablement, bas-reliefs en stuc ou en pierre bleue peinte du même sculpteur, illustrant de gauche à droite, l’Adoration des Bergers, la Cène et la Mise au Tombeau. Double rang de stalles Régence en chêne du XVIIIe siècle Statues de marbre par A.J. Anrion (1769) : saint Pierre à gauche, la Religion à droite. Grilles en fer forgé Louis XV de la deuxième moitié du XVIIIe siècle fermant le chœur et les chapelle latérales, dotées chacune d’un mobilier similaire, soit un autel de marbre et bois peint, de la fin du XVIIIe siècle, surmonté d’un bas-relief en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré.. Dans la chapelle droite, relief représentant saint Jean Népomucène (fin XVIIIe siècle) et, contre le mur droite, monument funéraire en marbre noir et blanc du peintre M.F. Jacobs (+ 1812) avec médaillon sculpté par Godecharle. Aux extrémités du transept, immense toile peinte par J. Portaels en 1855 et 1856 : à gauche, le Coup de lance et à droite l’Adoration de la croix.
Chaire de vérité en chêne par J. Van Meeuwen (1793); à côté, groupe en marbre de Joseph à l’Enfant par L. Delvaux (1740). Confessionnaux, dont deux en chêne de la fin du XVIIIe siècle. Chemin de croix en pierre par J. Geefs de la deuxième moitié du XIXe siècle. Jubé avec buffet d’orgue en chêne de style néoclassique par C. Janssen, conçu par l’architecte A. Samyn (1883-1885); orgue par P. Schyven (1883).Tableaux de G. De Crayer (XVIIe siècle), figurant l’Assomption de sainte Catherine et le Rosaire. Statue en bois polychrome de saint Jacques le Majeur par C. Vlaminck (1888).
Sources
Archives
AVB/Cultes 623; T.P. 65258, 65259 et 8061 (1843-1936).
AGR, Fonds des Beaux-Arts, remise 1957, dossiers 404 et 405.
CRMS, dossier 4417; KCML, dossiers 3691 et 4778.
Périodiques
DES MAREZ, G., La Place Royale à Bruxelles. Genèse de l’œuvre, sa conception et ses auteurs, Académie Royale de Belgique, Classe des Beaux-Arts, Mémoires, deuxième série, t. 1, Bruxelles, 1923.
FELIX, J.-P., Orgues, cloches et carillons de l’abbaye puis paroisse St-Jacques sur Coudenberg à Bruxelles, Bruxelles, 1984, p. 42-47.
GOETGHEBUER, P.-J., Choix des Monumens, Edifices et Maisons les plus remarquables du Royaume des Pays- Bas, Gand, 127, p. 6-7, place VIII, IX et X.
OGONOVSKY, J., La décoration du fronton de l’église Saint-Jacques sur Coudenberg à Bruxelles, dans Annales d’histoire de l’art et d’archéologie de l’ULB., 7, 1985, p. 73-84.