Typologie(s)

musée

Intervenant(s)

Alphonse BALATarchitecte1874-1880

Albert VAN HUFFELarchitecte, peintre1923-1930

R. DELERS1972-1974

J. BELLEMANSarchitecte1972-1974

Roger BASTINarchitecte1984

Leo BEECKarchitecte1984

Statut juridique

Classé depuis le 06 mai 2004

Styles

Éclectisme
Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30478
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Description

Complexe étendu de musées, constitué du Musée d’Art Ancien et du Musée d’Art Moderne.

Délimité par la rue de la Régence, la place Royale, la rue Montagne de la Cour, la place du Musée et la rue de Ruysbroeck, il incorpore la rue du Musée et jouxte à l’ouest la Bibliothèque Royale et, au sud, les Archives Générales du Royaume. Aboutissement d’un long processus de constructions et d’agrandissements durant les XIXe et XXe siècles, dont l’ultime phase est en cours.

Historique
Érigé par Napoléon en 1801 comme Musée du Département de la Dyle, c’est l’un des quinze musées départementaux créés dans le cadre d’une décentralisation du Louvre. Il résultait de l’accroissement d’une première collection réunie peu auparavant par G-J.J. Bosschaert qui en fut le premier conservateur en 1798. Son transfert dans I’« Ancienne Cour», ancien Palais de Charles de Lorraine, ouvrit ce palais au public en 1803. La première collection, noyau des actuelles collections d’Art ancien était constituée d’une sélection provenant des «anciens dépôts», œuvres d’art saisies par la République mais abandonnées (1798), augmentée de deux envois de Paris (1802 et 1811), de la restitution d’œuvres emportées par la République (1815) et de deux donations par Guillaume Ier (1817 et 1819). La cession de la collection d’Art contemporain du Ministère de l’Intérieur en 1834 est à l’origine de la section d’Art moderne. La collection du Musée, propriété de la Ville de Bruxelles depuis 1811 fut reprise par l’État belge en 1841. Au cours des XIXe et XXe siècles, le Musée bénéficia d’accroissements par achats, dons ou legs, au rang desquels on compte, pour les plus importants, les donations de Grez (1914) et della Faille de Leverghem (1942) et les legs Delporte-Livrauw (1973) et Goldschmidt (1990).

Rue de la Régence 3, Musées royaux des <a href='/fr/glossary/503' class='info'>Beaux-Arts<span>Style Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte.</span></a> de Belgique (photo 1980).

Les salles primitives de l’«Ancienne Cour» furent, après un incendie, adaptées en 1828 par les architectes N. Roget et A. Payen, avec entre autres des verrières. L’ensemble des salles de la section Art Moderne, aménagé et agrandi par les architectes E. Willame et P. Govaerts à partir de 1864, fut inauguré en 1877. Entre-temps, les collections furent transportées provisoirement au Palais des Académies. Un Palais des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. initialement destiné à des expositions temporaires et à des concerts fut construit sur les plans de l’architecte A. Balat de 1874 à 1880. Dès 1887, on y transféra le Musée d’Art Ancien. Les salles de l’«Ancienne Cour» furent alors entièrement réservées au Musée d’Art Moderne. Le projet d’agrandissement et de dégagement des musées en liaison avec la restructuration de la rue Montagne de la Cour, ébauché par Balat en 1882 et poursuivi par l’architecte H. Maquet à partir de 1895, fut finalement écarté en 1908. Le réaménagement des salles par l’architecte A. Van Huffel de 1923-1924 à 1930 permit une nouvelle présentation des collections. Le Musée d’Art Moderne fut fermé en 1959 et on abattit partiellement I’«Ancienne Cour» en 1960 pour la construction de la Bibliothèque Royale. De 1962 à 1978, on utilisa les salles d’expositions temporaires de l’Hôtel Altenloh place Royale. L’extension du Musée d’Art Ancien combinée à celle des Archives Générales du Royaume, derrière les façades de l’ancien Palais de l’Industrie Nationale (place du Musée) permit la création d’un nouvel ensemble de salles et d’un auditorium. En projet dès 1962 (architecte R. Delers et J. Bellemans), elle fut inaugurée par phases en 1972 et 1974. Vers la place Royale, les Hôtels d’Argenteau, Gresham et Altenloh furent incorporés tour à tour en 1965, 1967 et 1969. Une rénovation en profondeur du palais de Balat fut réalisée par tranches successives à partir de 1977 selon les plans tracés depuis 1970 par les architectes E. de Felici et P. Delers. Dans le même temps, on entreprit en 1978 la construction de la partie enterrée du Musée d’Art Moderne, avec entrée par l’Altenloh. Un premier projet avait été élaboré en 1970-1973 par les architectes R. Bastin et L. Beeck et un deuxième en 1974. L’ensemble fut inauguré en 1984. La phase ultime, concernant le reste des bâtiments rue de la Régence, place Royale, rue et place du Musée, destinée notamment à l’aménagement d’une cafétaria, d’une bibliothèque et d’un patio (voir aussi place Royale, nos 1-2 et 3).

Place du Musée,  partie enterrée du musée, arch. R. Bastin en L. Beeck, 1974-1978 (photo 2021).

Musée d’Art Ancien.
L’ancien Palais des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. était initialement destiné à des manifestations artistiques comme les Salons, les expositions triennales, les concerts et entre autres les solennités nationales. Dès le milieu du XIXe siècle, la création d’un édifice de ce genre fit l’objet de divers projets; notamment ceux des architectes M.-B. Meyers et J. Du Pré (1852) sur l’actuelle place du Trône, de J.-P. Cluysenaar (1862) qu’il envisageait comme extension du Palais des Académies et de V. Besme (1862) dans le quartier Notre-Dame-aux-Neiges. En 1871 le choix définitif se porta sur l’architecte A. Balat pour le projet et, pour l’implantation, sur l’ancien Ministère de la Justice et les écuries du comte de Flandre, rue de la Régence. Dans les grandes lignes, malgré quelques modifications et ajouts, c’est l’avant-projet de 1872 qui fut réalisé. Le projet définitif date de 1873. La construction fut entreprise en 1874. On ajouta une aile rue du Musée sur les plans de l’architecte E. Willame de 1879 (voir rue du Musée, nos 3-9). L’inauguration solennelle par Léopold II eut lieu en 1880. Dès 1887, le palais fut affecté à sa fonction actuelle.

Imposant bâtiment de style éclectique d’inspiration classique, certainement la réalisation la plus importante de Balat. Construction dégagée à gauche, implantée sur un terrain en forte pente. Façade monumentale vers la rue de la Régence; façade latérale gauche donnant sur un jardin arboré descendant vers la rue de Ruysbroeck, aménagé en 1992 en Jardin de sculptures avec fontaine.

Plan d’un agencement clair, commandé par le hall central de plan rectangulaire entouré de galeries sur deux niveaux, précédé sur toute sa largeur d’un hall d’entrée et flanqué à droite d’une vaste annexe; circulation verticale permise à l’origine par quatre escaliers monumentaux et deux petits.

Façade principale. Façade allongée d’ordonnance classique, scandée par un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. central à colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. et des pavillons d’angle. Horizontalité appuyée par un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., un rez-de-chaussée surélevé surmonté d’un demi-étage, un large entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et un haut attique aveugle. Aspect massif compensé par le jeu, créateur de profondeur, des avancées, des pleins et des vides et des parties lisses et travaillées. Intégration harmonieuse de la sculpture à l’architecture et animation par une combinaison de matériaux de ton et de texture contrastés. Pans lisses en pierre de Gobertange; éléments en saillie et parties travaillées — soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., ressaut, bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., entablementsCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et encadrements — en pierre bleue. Fûts des colonnes en granit écossais poli, bases et chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. en bronze; ronde-bosse en bronze, reliefs en marbre blanc. Décoration sculpturale conçue, réalisée et placée entre 1878 et 1886. Articulation horizontale continue par le soubassement puissamment mouluré, la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de méandres séparant le rez-de-chaussée de l’étage et, dans l’entablement finement détaillé, par l’architrave à fasces, la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. nue et la corniche denticulée à rosettes sur consoles en feuille d’acanthe. Imposante avancée axiale de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. conçue comme un portique à colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. indépendante sur podium à degrés. Quatre colonnes colossales à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthien supportant une avancée de l’entablement surmontée de statues allégoriques : de gauche à droite, la Musique par G. De Groot, l’Architecture par L. Samain, la Sculpture par G. Geefs et la Peinture par E. Mélot. Trois portes d’entrée encadrées de colonnes ioniques sous entablement; au-dessus de chacune : frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. brisé; couronne de laurier entourant, de gauche à droite, le buste de Jean de Bologne par J. Cuypers, Pierre-Paul Rubens par A.-J. Van Rasbourgh et Jean van Ruysbroeck par A.-F. Bouré; de part et d’autre des médaillonsCartouche rond ou ovale., trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. respectivement de la Sculpture, de la Peinture et de l’Architecture et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens cannelés. Large attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. avec pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., panneaux lisses ou décorés de guirlandes et corniche denticulée. De part et d’autre, niche rectangulaire de la fenêtre précédée d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et de deux colonnes ioniques sous entablement à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire; au-dessus, bas-reliefs allégoriques : à gauche la Musique par Th. Vinçotte, à droite les Arts plastiques par Ch. Brunin. Dans les pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’angle, rez-de-chaussée aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.; socle semi-circulaire supportant un groupe sculpté : à gauche, l’Enseignement de l’Art par Ch. Vanderstappen et la Glorification de l’Art par P. De Vigne; grands médaillonsCartouche rond ou ovale. de part et d’autre. Au demi-étage, fenêtres en triplet accostées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens cannelés. Dans l’attique, trois panneaux en creux décorés de symboles des Arts.

Dans la façade latérale gauche, articulée horizontalement, quatorze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. au-delà du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Imposant soubassement à bossages rachetant la déclivité du terrain; au-dessus, terrasse bordée d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Niveau principal rythmé par une succession d’arcades cintrées avec larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. profilé, impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. en cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et fenêtre rectangulaire inscrite sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.; dans la troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., avancée de plan trapézoïdal éclairée par deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de cinq fenêtres jumelées. Attique décoré de panneaux nus. BalustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de la terrasse sommée d’une série de dix statues allégoriques conçue par X. Mellery vers 1890 : l’Art assyrien et l’Art romain par H. Devillez, l’Art égyptien et l’Art grec par A. de Tombay, l’Art espagnol et l’Art italien par L. Samain, l’Art français et l’Art hollandais par A. Desenfans, l’Art allemand et l’Art flamand par J. Dillens; complété par l’Art moderne par de Tombay en 1904. À l’extrémité gauche, engagée dans l’angle de l’escalier Balat, rotonde d’escalier avec belvédère; au sommet, Génie des Arts réalisé en cuivre doré ciselé par G. De Groot en 1880, placé à l’origine sur le monument en l’honneur de Léopold Ier à Laeken, enlevé dès 1880 et placé ici en 1897. Projet de compléter le décor sculpté des façades antérieure et latérale — entre autres par un couronnement d’attique au-dessus de l’entrée, des têtes de lion sur les médaillonsCartouche rond ou ovale. et des panneaux à guirlandes en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. — commandé à l’atelier Goyers et Cie mais refusé en 1897.

Rue de la Régence 3, Musées royaux des <a href='/fr/glossary/503' class='info'>Beaux-Arts<span>Style Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte.</span></a> de Belgique, façade sud (photo [s.d.]).

À l’intérieur, hall d’entrée couvert d’un plafond lisse, divisé en trois nefs par des colonnes doriques jumelées et terminé à l’origine des deux côtés par des cages d’escalier; combinaison d’enduit blanc et de marbre.
Hall central — dénommé jadis salle de Sculpture et actuel Forum — conçu comme une cour intérieure couverte d’une verrière. Rez-de-chaussée fermé, symétriquement percé de portes sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. ou frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. À l’étage, galerie bordée d’arcades cintrées offrant une large perspective : suite d’arcs groupés par trois, décorés de caissons en intradosFace inférieure curviligne de l’arc. et posant sur un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et deux colonnes ioniques; garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à motif floral répété. Sur chaque long côté, deux trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. creusés, sous un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et un panneau en relief, d’une niche cintrée abritant une statue allégorique : l’Art grec et l’Art gothique par Ch. Van der Stappen, l’Art romain et l’Art de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. par A.-J. Van Rasbourgh. Au centre, verrière plate portée par une structure métallique quadrillée — protégée extérieurement par une construction similaire — et bordée par des caissons à rosette et deux larges corniches. Galeries éclairées de verrières analogues. Polychromie soignée : murs blancs avec bordure grise rehaussée de dorures; sol en marbre blanc, colonnes et panneaux en marbre rouge; statues en bronze.

Au fond, dans l’axe du hall central, escalier Balat : escalier à quatre volées droites, couvrement par une voûte soutenue par deux groupes de colonnes ioniques, éclairage par une haute fenêtre cintrée; mêmes matériaux que dans le hall d’entrée. Plaque en marbre à la mémoire d’Alphonse Balat (1818-1895), par Th. Vinçotte, apposée en 1902. Dans l’annexe à droite — abritant au centre la salle Rubens —, escalier Royal : escalier à deux volées et rampe en ferronnerie, précédé de colonnes doriques jumelées, sous plafond doré à caissons décoré du monogramme de Léopold II. Rénovation récente (1970-1984) répondant aux exigences de la muséologie moderne en matière de conservation, présentation et didactique : renouvellement du système d’éclairage, de climatisation et de surveillance; augmentation des surfaces d’exposition; rénovation des salles et du Forum et rétablissement de leur décor. Ajout d’un demi-étage dans le hall d’entrée et, dans les galeries, d’un podium dédoublant la circulation et de plafonds à lamelles; à droite du Forum, petit auditorium, librairie et liaison avec le musée d’Art Moderne. Attenant à l’escalier Balat, extension (1962-1974) comprenant un grand auditorium, et, sur trois niveaux, un complexe de 53 salles d’exposition, de salles documentaires, foyers et espace d’exposition temporaire équipé de l’infrastructure technique appropriée.


Sources

Archives
CRMS., dossier 11350.

Ouvrages
Musées royaux des Beaux-Arts, Travaux d’aménagement et de construction : 1977- 1984, Ministère des Travaux Publics, Régie des bâtiments, Louvain, 1984.
H. LETTENS, F.A. D’HAESELEER, «Le Génie des Arts» (Guillaume De Groot 1839-1922), Bruxelles, 1986.
ROBERTS-JONES-POPELIER F., Chronique d'un Musée, Liège-Bruxelles, 1987.

Périodiques
L’Émulation, 1909, pl. 2-11.
H. LETTENS, "«Het kunstonderwijs», een gevelsculptuur van Charles Van der Stappen : de opdracht en de uitvoering. Een archiefonderzoek", dans Bulletin des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, 1985-1988, 1-3, p. 277-293.

Sites internet
Collections.brussels (Collection Gillion Crowet)