Tour Louise, dite également Tour Generali ou Tour Trieste
Avenue Louise 145-147-149-149b-151-153-155-157-159
Rue Defacqz 2-4-6
Rue de Livourne 92-94-96
Typologie(s)
immeuble de bureaux
Intervenant(s)
André POLAK – architecte – 1963-1965
Jean POLAK – architecte – 1963-1965
BUREAU A.2R.C. – bureau d'architectes – 2019-2024
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
international
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Sud (Apeb - 2005-2008)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
2005-2006
id
Urban : 15978
Description
Complexe d'immeubles de bureaux de style internationalLe style international prône la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, du mur-rideau et des matériaux modernes comme le béton armé. Le terme style international est plutôt utilisé pour caractériser le modernisme d'après-guerre., conçu en 1963-1965 par les architectes André et Jean Polak et construit par l'entrepreneur François & Fils SA, pour les compagnies d'assurances « Assurances générales de Trieste » et « De Nederlanden van 1870 ».
Devancé, avenue Louise, par une esplanade avec emmarchement, ce vaste complexe comprend quatre volumes différenciés ; d'une part, une haute tour centrale de plan hexagonal, entourée de deux immeubles plus bas de plan rectangulaire, l'un de sept niveaux, l'autre de cinq, remplaçant en tout seize maisons anciennes et d'autre part, un immeuble à appartements de six niveaux, au no 92-96 rue de Livourne, comprenant l'entrée du parking (trois niveaux en sous-sol). Intérieur d'îlot entièrement couvert d'une construction à niveau unique, permettant la communication entre les divers immeubles.
La haute tour compte 25 niveaux, le dernier (étage technique) légèrement en recul et recouvert de tôles ondulées. Structure mixte : plateaux en béton armé reliés entre eux, au centre du bâtiment, par les trémies en béton armé (escalier et ascenseurs) et à l'extérieur, par vingt poutrelles d'acier recouvertes de tôle d'aluminium noir. Les façades s'ajourent entièrement de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., séparées par la saillie des plateaux en béton. Le débordement des plateaux constitue des balcons extérieurs permettant l'entretien des vitres. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en aluminium avec, dans le bas, un dormant en long rectangle couché. Les vitres présentent un reflet vert à l'extérieur. Cafétéria conçue par les architectes d'intérieur J. Honhon et associés. Dans le hall, sculpture d'Olivier Strebelle intitulée Le bon génie.
Devancé, avenue Louise, par une esplanade avec emmarchement, ce vaste complexe comprend quatre volumes différenciés ; d'une part, une haute tour centrale de plan hexagonal, entourée de deux immeubles plus bas de plan rectangulaire, l'un de sept niveaux, l'autre de cinq, remplaçant en tout seize maisons anciennes et d'autre part, un immeuble à appartements de six niveaux, au no 92-96 rue de Livourne, comprenant l'entrée du parking (trois niveaux en sous-sol). Intérieur d'îlot entièrement couvert d'une construction à niveau unique, permettant la communication entre les divers immeubles.
La haute tour compte 25 niveaux, le dernier (étage technique) légèrement en recul et recouvert de tôles ondulées. Structure mixte : plateaux en béton armé reliés entre eux, au centre du bâtiment, par les trémies en béton armé (escalier et ascenseurs) et à l'extérieur, par vingt poutrelles d'acier recouvertes de tôle d'aluminium noir. Les façades s'ajourent entièrement de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., séparées par la saillie des plateaux en béton. Le débordement des plateaux constitue des balcons extérieurs permettant l'entretien des vitres. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en aluminium avec, dans le bas, un dormant en long rectangle couché. Les vitres présentent un reflet vert à l'extérieur. Cafétéria conçue par les architectes d'intérieur J. Honhon et associés. Dans le hall, sculpture d'Olivier Strebelle intitulée Le bon génie.
Sources
Archives
AVB/TP 80025 (1963, 1965).
Ouvrages
DUQUENNE, X., L'avenue Louise à Bruxelles, Xavier Duquenne éd., Bruxelles, 2007.
MEGANCK, M., Bruxelles de tour en tour, Aparté, Bruxelles, 2004, pp. 186-187.
Périodiques
« La Tour Louise à Bruxelles », Architecture, 80, 1967, pp. 846-853.