Typologie(s)
immeuble à appartements
Intervenant(s)
Stanislas JASINSKI – architecte – 1936-1937
Styles
Modernisme
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2005-2006
id
Urban : 16040
Description
Au n°453, Résidence Belvédère, immeuble à appartements de style moderniste, conçu en 1936-1937 par l'architecte Stanislas Jasinski en remplacement d'un hôtel particulier de 1900 des architectes C. Bosmans et H. Vandeveld. La parcelle sur laquelle s'implante l'immeuble traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. l'îlot : au no 13 rue Paul Lauters se trouve l'entrée du parking.
Immeuble-manifeste de la pensée de Jasinski pour qui la ville ancienne et son mode d'y vivre sont obsolètes. Volontairement polémique, l'architecte veut susciter les réactions « pour ou contre », notamment par des encarts publicitaires par voie de presse. En 1936, il remet un 1er projet à la Ville pour un immeuble de onze étages, avec deux appartements par niveau. En 1937, il revient avec un nouveau projet, celui actuellement réalisé, comptant un seul appartement par étage. Stanislas Jansinski concevra en 1947-1948 un immeuble quasi identique au no 339-341 de l'avenue Louise.
Dès 1940 l'immeuble a servi de siège à la Gestapo. Il fut le théâtre de l'acte de bravoure du capitaine de Selys Longchamps (voir notice de la sculpture Baron Jean de Selys Longchamps), qui piqua avenue Émile Demot pour faire feu sur le bâtiment. Une plaque apposée au r.d.ch. commémore cet évènement. La Gestapo occupa aussi les nos 347, 418 et 510 de l'avenue Louise. Dans les caves du no 347, qui servaient de cellules, on peut toujours observer des traces d'inscriptions incisées dans les murs par les détenus. Les caves des nos 453 et 347 (1937, architecte Jean-Florian Collin) ont été classées comme monument le 14.01.2016.
Façade en pierre blanche de douze niveaux, les trois derniers en retrait successif. R.d.ch. en pierre bleue avec entrée dans l'axe. Étages caractérisés par des balcons couverts latéraux, à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. surmonté d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à croisillons. Ces balcons flanquent un oriel central polygonal, largement ajouré. Porte métallique d'origine. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. partiellement remplacés.
Intérieur : un appartement à quatre chambres par niveau.
Immeuble-manifeste de la pensée de Jasinski pour qui la ville ancienne et son mode d'y vivre sont obsolètes. Volontairement polémique, l'architecte veut susciter les réactions « pour ou contre », notamment par des encarts publicitaires par voie de presse. En 1936, il remet un 1er projet à la Ville pour un immeuble de onze étages, avec deux appartements par niveau. En 1937, il revient avec un nouveau projet, celui actuellement réalisé, comptant un seul appartement par étage. Stanislas Jansinski concevra en 1947-1948 un immeuble quasi identique au no 339-341 de l'avenue Louise.
Dès 1940 l'immeuble a servi de siège à la Gestapo. Il fut le théâtre de l'acte de bravoure du capitaine de Selys Longchamps (voir notice de la sculpture Baron Jean de Selys Longchamps), qui piqua avenue Émile Demot pour faire feu sur le bâtiment. Une plaque apposée au r.d.ch. commémore cet évènement. La Gestapo occupa aussi les nos 347, 418 et 510 de l'avenue Louise. Dans les caves du no 347, qui servaient de cellules, on peut toujours observer des traces d'inscriptions incisées dans les murs par les détenus. Les caves des nos 453 et 347 (1937, architecte Jean-Florian Collin) ont été classées comme monument le 14.01.2016.
Façade en pierre blanche de douze niveaux, les trois derniers en retrait successif. R.d.ch. en pierre bleue avec entrée dans l'axe. Étages caractérisés par des balcons couverts latéraux, à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. surmonté d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à croisillons. Ces balcons flanquent un oriel central polygonal, largement ajouré. Porte métallique d'origine. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. partiellement remplacés.
Intérieur : un appartement à quatre chambres par niveau.
Sources
Archives
AVB/TP 2268 (1900), 50622 (1936), 50623 (1937) ; 339-341 : 60782 (1948).
Ouvrages
PONTEVILLE, I., DARTEVELLE, A., Avenue Louise 347 Louizalaan. Dans les caves de la Gestapo / In de kelders van de Gestapo, Centre de recherches et d'Etudes Historiques de la Seconde Guerre Mondiale/Navorsings – en Studiecentrum voor Geschiedenis van de Tweede Wereldoorlog, Buch Edition, Ceges, Bruxelles, 1996.
Périodiques
FLOUQUET, P.-L., « Détruire pour créer… ! », Bâtir, 49, 1936, pp. 952-954.
« Le résidence Belvédère », Clarté, 3, 1939, pp. XXVI-XXVIII.
« Hôtel, avenue Louise, no 453, à Bruxelles », L'Émulation, 1903, pl. 44-47.
Presse
Le Soir, 22.11.1936.
Sites internet
http://www.brusselsremembers.irisnet.be
AVB/TP 2268 (1900), 50622 (1936), 50623 (1937) ; 339-341 : 60782 (1948).
Ouvrages
PONTEVILLE, I., DARTEVELLE, A., Avenue Louise 347 Louizalaan. Dans les caves de la Gestapo / In de kelders van de Gestapo, Centre de recherches et d'Etudes Historiques de la Seconde Guerre Mondiale/Navorsings – en Studiecentrum voor Geschiedenis van de Tweede Wereldoorlog, Buch Edition, Ceges, Bruxelles, 1996.
Périodiques
FLOUQUET, P.-L., « Détruire pour créer… ! », Bâtir, 49, 1936, pp. 952-954.
« Le résidence Belvédère », Clarté, 3, 1939, pp. XXVI-XXVIII.
« Hôtel, avenue Louise, no 453, à Bruxelles », L'Émulation, 1903, pl. 44-47.
Presse
Le Soir, 22.11.1936.
Sites internet
http://www.brusselsremembers.irisnet.be