École royale militaire
Avenue de la Renaissance 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33
Rue Léonard de Vinci 1, 5, 7, 9, 11
Rue Hobbema 2, 8
Avenue de Cortenberg 115
Typologie(s)
chapelle
établissement scolaire
établissement scolaire
Intervenant(s)
Henri MAQUET – architecte – 1895-1913
VAN DIEVOET – architecte – 1895-1913
AR-TE (ASSAR SA & TEAMS SA) – bureau d'architectes – 1994-2008
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Est (Apeb - 2006-2009)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2009
id
Urban : 18557
Description
Vaste complexe militaire conçu à partir de 1895 et achevé en 1913, dans le style néoclassique monumental caractéristique du règne de Léopold II. L'ensemble est rénové entre 1996 et 2008.
Historique
L'École militaire est créée par l'arrêté royal du 07.02.1834, sous l'impulsion du roi Léopold Ier qui en confie la fondation à un militaire d'origine française, le général Jean Chapelié. Installée à l'origine rue de Namur (n° 4-12), dans l'ancienne Abbaye de Coudenberg, l'école déménage en 1874 pour s'implanter sur le site de l'ancienne Abbaye de La Cambre. Dans ces locaux s'installe également l'École de Guerre, créée par l'arrêté royal du 12.11.1869 et destinée aux officiers d'État-major. Une dizaine d'années plus tard, vu le manque de place, la vétusté et l'insalubrité des bâtiments, les écoles se mettent en quête d'un nouvel emplacement.
C'est dans les années 1900 que l'École royale militaire s'installe à l'extrémité du quartier Nord-Est, dans un vaste îlot délimité par l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., la rue Léonard de Vinci, l'avenue de Cortenberg, ainsi que les rues du Noyer et Hobbema. Bien plus étendu que les autres, cet îlot n'était pas prévu à l'origine. À son emplacement, le plan d'aménagement du quartier de l'architecte Gédéon Bordiau, approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875, prévoyait en effet sept îlots délimités par des rues se croisant à angle droit. Ces divers îlots ont été rassemblés pour n'en former qu'un seul, grâce à une politique d'acquisitions et de négociations menée par le Ministère de la Guerre avec la Ville de Bruxelles.
Tout commence en 1889. Inquiète de la lenteur du développement du quartier Nord-Est, la Ville émet à cette époque le souhait de voir l'École militaire s'installer avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., afin d'activer l'essor de la zone. Dans ce but, elle propose au Ministre de la Guerre de céder gratuitement à l'État les nombreux terrains qu'elle possède dans trois îlots prévus sur le plan de Bordiau vers l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., qui correspondent à la moitié sud de l'école actuelle. Reste alors à l'État à acquérir les terrains de cette zone appartenant à des particuliers et aux Hospices de la Ville de Bruxelles.
Situé aux portes de la ville, à proximité du Tir national inauguré en 1889 sur le plateau de Linthout, le long de l'actuel boulevard Reyers, l'emplacement reçoit l'approbation du Ministère de la Guerre. En 1890, cependant, le Ministre estime la superficie proposée insuffisante : il demande que l'École militaire puisse s'étendre vers le nord sur trois autres îlots, l'un d'eux, bordé par ce qui devait être la rue Van der Goes, devant accueillir l'École de Guerre.
En séance du Conseil communal du 09.06.1890, la Ville accepte de céder gratuitement à l'État les terrains lui appartenant sur l'entièreté du site demandé par le Ministère, entre l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. et la rue Van der Goes. En 1895, le Ministre de la Guerre confirme définitivement le choix de cet emplacement. Un plan d'implantation est alors mis à l'étude et un concours est lancé pour la conception des façades des bâtiments, auquel onze concurrents participent. Un projet d'élévation signé par l'architecte Henri Van Massenhove est par ailleurs conservé, daté de 1902. C'est finalement Henri Maquet, architecte du roi Léopold II, qui se verra confier l'architecture des bâtiments.
En 1899, le Département de la Guerre acquiert la pointe nord de l'actuel site, à l'angle de l'avenue de Cortenberg et de la rue du Noyer. La rue Van der Goes est en conséquence supprimée, par l'arrêté du Collège du 02.10.1899. La même année, le plan d'implantation de l'école, signé par le service technique du Génie, l'architecte Van Dievoet et le commandant Dubuisson, est soumis à la Ville. Il est approuvé par dépêche ministérielle du 14.11.1900.
Pour l'architecture du complexe, Henri Maquet s'est inspiré de l'École militaire de Paris, conçue au XVIIIe siècle par l'architecte Jacques Ange Gabriel. Bien équipé, il est doté dès l'origine d'un système de chauffage central, de laboratoires, ainsi que d'installations sportives et de cavalerie modernes. Les élèves investissent les nouveaux locaux dès 1909. Les travaux se poursuivent jusqu'en 1913.
L'année suivante, les Allemands investissent le complexe et l'école ferme ses portes. Ils la quittent le 16.11.1918, après avoir dépouillé les locaux de tout leur équipement. L'école réouvre officiellement le 08.12.1919.
Durant l'entre-deux-guerres, les installations scientifiques se développent, notamment les laboratoires de physique et de chimie. En 1935, à l'occasion de son centenaire, l'institution reçoit le nom d'École royale militaire, une appellation confirmée par l'arrêté royal du 14.01.1936.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments sont à nouveau occupés par les Allemands et leurs équipements dispersés au départ de ceux-ci. Lorsque l'école réouvre, en 1946, son enseignement est rénové et ses installations scientifiques subissent une profonde modernisation.
Au fil des ans, divers travaux de transformation et d'aménagement sont entrepris. En 1962 est ainsi conçu un « centre des sciences nucléaires » au sud du manège.
À la fin des années 1980, une rénovation profonde du site s'impose. L'infrastructure est en effet devenue obsolète, les bâtiments sont vétustes et inadaptés. Le manque de place devient en outre criant. Et pour cause, entre le début du XXe siècle et les années 1990, le nombre d'élèves passe de 450 à 800, soit près du double. Parallèlement, en 1991, l'ancienne École de Guerre – devenue l'Institut royal supérieur de Défense en 1978 – quitte le site pour s'implanter à Laeken dans l'ancienne École royale des Cadets, ce qui rend nécessaire une réorganisation des espaces.
Le 01.07.1991, les Forces armées lancent donc un concours d'idées pour la restructuration de l'École royale militaire. Le but est de concevoir un projet global comprenant la rénovation des bâtiments les plus intéressants et le remplacement des autres.
Neuf bureaux d'études participent au concours. Les lauréats sont le bureau Tractebel Development SA et l'association d'architectes AR-TE (ASSAR SA et TEAMS SA). Le permis est accordé en 1994. Les travaux sont échelonnés entre 1996 et 2008, afin d'assurer la continuité du fonctionnement de l'école.
Parallèlement, sept bâtiments du complexe font l'objet d'un classement, par arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 23.03.1994.
Implantation
À l'origine, le site se divisait en quatre quartiers. Le plus grand, celui de l'École militaire, avec entrée avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., occupait grosso modo la moitié sud du site. Les autres se partageaient la moitié nord : celui de l'École d'Application, accessible par le n° 11 de la rue Léonard de Vinci, celui de l'École de Guerre, avenue de Cortenberg n° 115, et enfin le quartier de la Cavalerie, bordant les rues du Noyer et Hobbema.
Les élèves suivaient un cursus de deux ans à l'École militaire puis de deux ans et demi à l'École d'Application. L'École de Guerre était, elle, réservée aux officiers d'État-major. Le quartier de la Cavalerie abritait les chevaux servant aux trois écoles, ainsi que son personnel.
Quartier de l'École militaire
À front de l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. se dressent trois corps de bâtiment. Dans l'axe, le bâtiment principal (B), qui abritait au rez-de-chaussée des bureaux, deux salles d'examen, une salle de lecture et une bibliothèque. Un escalier d'honneur mène au premier étage, où se trouvent encore le bureau du général à la tête de l'école, le grand auditorium et la chapelle.
Les bâtiments latéraux (A et C) abritent chacun quatre logements de fonction, dotés de jardins privés. Dans l'aile A logeaient à l'origine le commandant et le commandant en second de l'école, le capitaine instructeur et l'officier instructeur adjoint. L'aile C accueillait le directeur des études, l'officier payeur, l'inspecteur des études et le médecin.
À l'arrière du bâtiment B, s'étend la cour d'honneur, rectangulaire. Celle-ci était à l'origine bordée, côté rue Hobbema, par l'infirmerie des élèves (H) et son jardin.
Au-delà de la cour d'honneur, se répartissent quatre blocs à usage des élèves (D, E, F et G) autour d'une vaste cour dite de l'École militaire. Le rez-de-chaussée des blocs parallèles E et G abritaient respectivement le réfectoire, communiquant avec les cuisines au sous-sol, et le préau. Dans le bloc D prenaient place des salles d'escrime, d'armement, de lecture, ainsi que de jeu et dans le bloc F des amphithéâtres, laboratoires de chimie et de physique. Au premier étage des quatre bâtiments se trouvaient des bureaux, amphithéâtres et salles d'étude, au second les dortoirs des élèves.
À front des rues Léonard de Vinci et Hobbema, étaient respectivement implantés les bâtiments K et I. Séparé du bâtiment E par la cour de la Buanderie, le bâtiment K abritait les dépendances de l'école. Plus au nord, l'aile s'accompagnait des locaux des machines et des chaudières, ainsi que d'un bassin de natation couvert. Séparé du bâtiment G par la cour du Gymnase, le bâtiment I abritait une salle de gymnastique au rez-de-chaussée et une salle de dessin à l'étage.
Quartier de l'École d'Application
Quatre bâtiments prennent place autour du jardin de l'Application. Le bâtiment M, au n° 11 de la rue Léonard de Vinci, abritait entre autres la salle à manger, le fumoir, des salles d'examens et d'escrime. Les trois autres blocs (O, P et Q) comprenaient au rez-de-chaussée des salles d'étude, amphithéâtres et bureaux, tandis que les chambres des élèves occupaient les étages. Parallèlement au bloc O, du côté de l'École militaire, se trouvait le bâtiment N, abritant des musées de mécanique, d'artillerie, de construction, de fortification et de géologie.
Quartier de l'École de Guerre
Au n° 115 de l'avenue de Cortenberg, se dresse le bâtiment principal de l'École de Guerre (R), dans lequel prenaient place le commandement de cette institution, ainsi qu'une bibliothèque, une salle de lecture, la cantine et le fumoir des officiers-élèves. Trois autres bâtiment s'organisaient à l'origine autour d'un jardin : au sud celui abritant les salles de cours (S), au nord des écuries (U) ; à l'est, un petit volume à porche axial (T) servait de dépendances.
Quartier de la Cavalerie
Le quartier de la Cavalerie se déployait à front de rue, sur les parties nord et nord-est du site. Le bâtiment Z, avenue de Cortenberg, servait de dépendances. Des écuries (X et Y) s'étiraient rues du Noyer et Hobbema, bordant la cour de la Cavalerie. Plus au sud, le bâtiment V abritait le manège, séparé de l'École d'Application par une carrière, un manège à ciel ouvert avec piste d'obstacles.
Description
Sobres et monumentales, les constructions originelles de l'école s'inspirent de l'architecture de l'Antiquité avec une certaine emphase caractéristique de l'époque de Léopold II. Bien que variées, leurs façades présentent des caractéristiques communes : des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. groupées dans l'axe ou latéralement, des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux bordant les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., des fenêtres rectangulaires, certaines flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ou coiffées d'un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. ou d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Des trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. ajoutent une touche martiale à certains bâtiments.
À l'exception de ceux situés à front de l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., plus prestigieux, les différents blocs présentent des façades en briques rouges et pierre bleue. La plupart d'entre eux compte trois niveaux sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. souvent percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et de souches de cheminée. Ceux qui subsistent aujourd'hui ont été profondément rénovés à l'intérieur et leurs châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Quartier de l'École militaire
Les façades des bâtiments A, B et C, à front de l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., sont particulièrement soignées et monumentales. Elles sont entièrement réalisées en pierre de France. Comptant deux niveaux et demi, les trois bâtiments sont organisés symétriquement. Le corps central, particulièrement étendu, est relié à deux ailes latérales de moindre hauteur par le biais de volumes d'un niveau, percés d'une entrée.
Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. s'alignent avec régularité, suivant une ordonnance classique. Rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. rayonnants, percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Aux étages, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. comprises dans un encadrement en retrait. BalustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à balustrePetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. au premier étage. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. surmonté d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Riche ornementation sculptée : clefsClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. d'arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. ornées d'un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. ou d'une guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits.. Les portes d'origine sont conservées.
Les bâtiments A et C abritent chacun quatre habitations. Ils comptent huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers l'avenue, soit deux par habitation, les latérales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., devancées par un balcon sur doubles consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Les logements centraux sont chacun dotés d'une porte en façade principale, tandis que les deux autres présentent une entrée en façade latérale.
Dans l'axe du bâtiment B, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. forment une avancée, percée de l'entrée, à agrafe sculptée d'un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. ; jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à motif métallique en éventail. Latéralement, sur un socleMassif surélevant un support ou une statue., deux statues dues au sculpteur Pierre Braecke : la déesse et le dieu de la Guerre : Minerve, à gauche, tenant une épée, et Mars, à droite, tenant un bâton sommé d'un lion dressé. Les sculptures sont surmontées par un médaillonCartouche rond ou ovale. enserrant le monogramme stylisé de Léopold II, deux « L » affrontés et coiffés d'une couronne. Aux étages, colonnes monumentales à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique, les latérales doubles. Elles supportent un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. portant l'inscription « ECOLE MILITAIRE », surmonté d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Œuvre du sculpteur Jean Hérain, le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. s'orne d'un bas-relief représentant « La Belgique sous l'égide de Mars faisant appel à l'amour de la Patrie, aux Arts et aux Sciences, pour former les chefs de ses légions » (Histoire de l'École militaire. 1834-1934, p. 109).
Les façades arrière et latérales du bâtiment B reprennent, en la simplifiant, l'ordonnance de la façade principale. La façade latérale droite, correspondant au chœur de la chapelle, est partiellement aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Intérieur du bâtiment B bien conservé. L'édifice est traversé par deux couloirs voûtés en berceau, l'un est un passage carrossable prenant place dans l'axe de l'entrée, l'autre est disposé parallèlement à la façade principale. Au centre du bâtiment, les couloirs se rencontrent, formant un hall sous plafond plat circulaire, structuré par des colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique soutenant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Sur ce dernier reposent des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. ménageant des pendentifs sculptés de trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc.. Au plafond, décor peint commémorant les batailles de la Première Guerre mondiale. Un mémorial inauguré en 1922 est dédié aux professeurs et élèves de l'école morts pour la patrie lors du conflit. Œuvre du sculpteur Jacques Marin et de l'architecte Caluwaers, il se compose de quatre plaques de bronze placées sur les angles : trois portent les noms des défunts, la quatrième présente une figure allégorique en relief.
Un escalier d'honneur se situe au bout du couloir de gauche. De plan rectangulaire, en marbre blanc, il est conçu sur le modèle de celui de l'École militaire de Paris. Sa rampe métallique ouvragée intègre le monogramme de Léopold II. Les murs portent une citation bilingue octroyée à l'école par le roi Albert Ier après la Grande Guerre. Des trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. prennent place entre les fenêtres de l'étage, tandis que des blasons peints ornent la gorge du plafond. Le mur face à l'escalier est doté de mémoriaux en l'honneur du général Eugène Cuvelier, œuvre de Jacques Marin, et du lieutenant-général Georges Leman, par César Scroutels.
Le grand auditorium, au premier étage, est de style néoclassique. Ses murs sont scandés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique supportant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Tribune à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. à l'est et à l'ouest. Estrade au nord, flanquée de niches. Plafond à gorge percé de lanterneaux. La salle était occupée par des pupitres de bois à l'origine.
La chapelle est également néoclassique. Elle est bordée, sur trois côtés, par une tribune à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., suivant le modèle des chapelles de certains châteaux français. L'espace est rythmé par des colonnes et des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique au premier niveau, d'inspiration composite dans la tribune. Plafond à gorge ornée de médaillonsCartouche rond ou ovale.. Chaire de vérité en bois, sur socleMassif surélevant un support ou une statue. en colonnettes. Les fenêtres sont garnies de vitraux conçus par Spreters. Ceux du premier niveau représentent des saints militaires ou les patrons de différentes armes : saint Georges, Jeanne d'ArcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., Charlemagne, saint Michel, saint Martin, saint Louis, sainte Barbe et saint Maurice. Les vitraux du second niveau représentent des trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc., celui situé dans l'axe côté chœur figure le Christ.
Dans la cour d'honneur se trouvent deux bustes : à l'est, un bronze conçu en 1866 par Charles Van Pemberg, représentant le général Jean Chapelié, fondateur de l'école ; à l'ouest, œuvre de Charles-Auguste Fraikin, le buste du premier commandant belge de l'école, le général Jean-Baptiste Liagre.
Les blocs D, E, F et G présentent des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. percées de fenêtres jumelles.
Vers la cour, au bloc F, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale percée de portes devancées d'un emmarchement; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., intégrant une horloge.
Longues façades du bloc D à travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux en pierre ; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
Les rez-de-chaussée des blocs parallèles E et G abritaient respectivement un réfectoire et un préau. De configuration identique, ils étaient divisés par deux rangées de colonnes, sous plafond à caissons.
Les bâtiments K, H et I ont été démolis. Dans le bâtiment K, le bassin de natation était couvert d'une toiture en bâtièreToit à deux versants. à charpente métallique. Le bâtiment H, l'infirmerie, était un petit bloc de deux niveaux doté vers le jardin de deux avant-corps latéraux reliés par une galerie métallique à fines colonnettes. Le bâtiment I abritait dans sa partie nord un gymnase tapissé d'espaliers et doté d'une tribune, sous haute toiture mansardée à charpente apparente. La partie sud abritait, à l'étage, une salle de dessin à voûte en berceau, dotée de gradins en hémicycle.
Quartier de l'École d'Application
Le bâtiment M, implanté le long de la rue Léonard de Vinci, compte deux niveaux sous toiture mansardée. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales et axiales sont en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et sous toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., remplaçant certains des œils-de-bœuf originels à l'avant.
Façade avant plus soignée. En travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., rez-de-chaussée en pierre bleue, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l'étage sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. sculpté et allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Dans l'axe, petite terrasse à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. surmontés d'un pot à feu. RessautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. axial à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. ; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré soutenu par deux cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon.. RessautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. latéraux sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d'un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc.. Porte conservée, à double vantailLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre..
En façade arrière, dans l'axe, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aujourd'hui libre sous épais linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. ; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré, flanquée d'œils-de-bœuf. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. des extrémités sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., percées au rez-de-chaussée d'une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
Les bâtiments O, P et Q présentent les façades les plus austères. Leurs toitures sont rénovées et les lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. remplacées par des tabatièresJour rectangulaire percé dans un versant de toit.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. au rez-de-chaussée. Au bâtiment P, vers la cour, lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre bleue à horloge sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
Le bâtiment des musées (N) est démoli ; à son emplacement s'étend aujourd'hui une cour.
Quartier de l'École de Guerre
Le bâtiment R est le seul bâtiment ancien qui subsiste. Il est de deux niveaux sous toiture mansardée. Façade vers l'avenue de Cortenberg, la plus soignée, en pierre bleue à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. au rez-de-chaussée, en briques blanches et pierre bleue à l'étage. PilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en briques blanches et pierre bleue aux quatre angles.
Dans l'axe des élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. avant et arrière, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sous toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., percées de l'entrée et d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. à l'étage, sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
En façade avant, soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages rustiques. AllègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. à l'étage. Dans la partie centrale : pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. latéraux amortis par un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. ; entrée surmontée d'un bouclier portant la tête de la Gorgone ; tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. axial devancé d'une petite terrasse à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ; frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d'un écusson entouré de laurier, portant le monogramme de Léopold II. Le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. est surmonté d'un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. portant la mention « ECOLE de GUERRE », sous un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. sculpté. BalustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. interrompue par des lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré. Porte conservée.
En façade arrière, dans l'axe, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aujourd'hui libre sous épais linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. TripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. surmonté d'une horloge. Trois œils-de-bœuf, le principal sous trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc.. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. latérales aujourd'hui remplacées par des tabatièresJour rectangulaire percé dans un versant de toit..
Le petit bâtiment de dépendances (T), formant porche, a été déplacé au n° 8 de la rue Hobbema ; il sert aujourd'hui d'entrée à l'école.
Quartier de la Cavalerie
Le quartier a entièrement disparu. Les écuries présentaient des élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. à pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Le manège était une vaste construction sous toit en bâtièreToit à deux versants., à façades-pignons largement ajourées.
Rénovation
Parallèlement au projet de rénovation du site, lancé en 1991, sept de ses bâtiments font l'objet d'une procédure de classement, qui aboutit en 1994. Elle concerne la totalité des bâtiments A, B et C, la cour de l'École militaire, ainsi que les façades des blocs D, E, F et G, qui la bordent.
La rénovation du complexe commence en 1996. Outre les bâtiments classés, les blocs M, O, P, Q et R sont maintenus. Les autres constructions sont remplacées par de nouvelles, d'inspiration postmoderne. Par leurs façades en briques rouges et leur caractère répétitif, ces dernières tentent de s'harmoniser avec l'architecture sévère et monumentale d'origine.
Distribuées à l'origine au sein des différentes écoles, les fonctions académiques et les installations de vie quotidienne du complexe sont redéployées.
S'étendant de 1996 à 1999, la première phase du projet concerne la construction du bâtiment PRIL-SPORT. Implanté dans la partie nord du site, en remplacement du quartier de la Cavalerie, il rassemble, comme son acronyme l'indique, d'une part les installations de parking, restaurant, infirmerie et logement, et de l'autre le complexe sportif. Implanté en sous-sol, celui-ci comprend notamment une salle omnisports et une piscine. Cette nouvelle construction s'étend à front de rue depuis le milieu de la rue Hobbema, jusqu'à la rue du Noyer, où elle décrit un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle enserrant un jardin. À la fin de la rue Hobbema prend place un haut atrium vitré.
La différence de hauteur existant entre le bâtiment R, à front de la rue Léonard de Vinci, et le bâtiment PRIL est rachetée par un aménagement paysager de murs de moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. entre lesquels prennent place des sentiers. Au milieu du jardin se trouve une rotonde, qui marque l'entrée du complexe sportif.
Au sud du bâtiment M, perpendiculairement à la rue Léonard de Vinci, est édifié un centre de conférences entièrement vitré sur trois côtés. Deux nouvelles ailes symétriques sont bâties à front des rues Hobbema (H) et Léonard de Vinci (K), abritant l'une des services, l'autre des laboratoires. Elles sont respectivement reliées aux blocs G et E par le biais d'une verrière. Non prévu dans le programme originel, le bâtiment K n'est conçu qu'en 2004 et achevé en 2008. Les blocs D, E, F et G, ainsi que M, O, P et Q sont rénovés au cours des années 2000, afin d'accueillir salles de cours, laboratoires et bureaux. En 2005, le bâtiment R est loué à l'État-major de l'Union européenne, qui en transforme l'intérieur et lui annexe un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de sécurité.
C'est au milieu de la rue Hobbema qu'est implantée la nouvelle entrée de l'école. Elle est matérialisée par le porche de l'ancien bâtiment T de l'École de Guerre. Depuis la rue, l'entrée offre des perspectives vers l'intérieur du complexe, conformément à la politique d'ouverture désormais menée par l'école. Cette volonté est en outre matérialisée par le remplacement des murs d'enceinte originels par des grilles. C'est à hauteur de cette entrée que sont reliées les zones sud et nord, par le biais d'un promenoir débutant dans le bâtiment H, surmontant le porche et longeant le premier étage du bâtiment PRIL.
Classement 23.03.1994.
Historique
L'École militaire est créée par l'arrêté royal du 07.02.1834, sous l'impulsion du roi Léopold Ier qui en confie la fondation à un militaire d'origine française, le général Jean Chapelié. Installée à l'origine rue de Namur (n° 4-12), dans l'ancienne Abbaye de Coudenberg, l'école déménage en 1874 pour s'implanter sur le site de l'ancienne Abbaye de La Cambre. Dans ces locaux s'installe également l'École de Guerre, créée par l'arrêté royal du 12.11.1869 et destinée aux officiers d'État-major. Une dizaine d'années plus tard, vu le manque de place, la vétusté et l'insalubrité des bâtiments, les écoles se mettent en quête d'un nouvel emplacement.
C'est dans les années 1900 que l'École royale militaire s'installe à l'extrémité du quartier Nord-Est, dans un vaste îlot délimité par l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., la rue Léonard de Vinci, l'avenue de Cortenberg, ainsi que les rues du Noyer et Hobbema. Bien plus étendu que les autres, cet îlot n'était pas prévu à l'origine. À son emplacement, le plan d'aménagement du quartier de l'architecte Gédéon Bordiau, approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875, prévoyait en effet sept îlots délimités par des rues se croisant à angle droit. Ces divers îlots ont été rassemblés pour n'en former qu'un seul, grâce à une politique d'acquisitions et de négociations menée par le Ministère de la Guerre avec la Ville de Bruxelles.
Tout commence en 1889. Inquiète de la lenteur du développement du quartier Nord-Est, la Ville émet à cette époque le souhait de voir l'École militaire s'installer avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., afin d'activer l'essor de la zone. Dans ce but, elle propose au Ministre de la Guerre de céder gratuitement à l'État les nombreux terrains qu'elle possède dans trois îlots prévus sur le plan de Bordiau vers l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., qui correspondent à la moitié sud de l'école actuelle. Reste alors à l'État à acquérir les terrains de cette zone appartenant à des particuliers et aux Hospices de la Ville de Bruxelles.
Situé aux portes de la ville, à proximité du Tir national inauguré en 1889 sur le plateau de Linthout, le long de l'actuel boulevard Reyers, l'emplacement reçoit l'approbation du Ministère de la Guerre. En 1890, cependant, le Ministre estime la superficie proposée insuffisante : il demande que l'École militaire puisse s'étendre vers le nord sur trois autres îlots, l'un d'eux, bordé par ce qui devait être la rue Van der Goes, devant accueillir l'École de Guerre.
En séance du Conseil communal du 09.06.1890, la Ville accepte de céder gratuitement à l'État les terrains lui appartenant sur l'entièreté du site demandé par le Ministère, entre l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. et la rue Van der Goes. En 1895, le Ministre de la Guerre confirme définitivement le choix de cet emplacement. Un plan d'implantation est alors mis à l'étude et un concours est lancé pour la conception des façades des bâtiments, auquel onze concurrents participent. Un projet d'élévation signé par l'architecte Henri Van Massenhove est par ailleurs conservé, daté de 1902. C'est finalement Henri Maquet, architecte du roi Léopold II, qui se verra confier l'architecture des bâtiments.
En 1899, le Département de la Guerre acquiert la pointe nord de l'actuel site, à l'angle de l'avenue de Cortenberg et de la rue du Noyer. La rue Van der Goes est en conséquence supprimée, par l'arrêté du Collège du 02.10.1899. La même année, le plan d'implantation de l'école, signé par le service technique du Génie, l'architecte Van Dievoet et le commandant Dubuisson, est soumis à la Ville. Il est approuvé par dépêche ministérielle du 14.11.1900.
Pour l'architecture du complexe, Henri Maquet s'est inspiré de l'École militaire de Paris, conçue au XVIIIe siècle par l'architecte Jacques Ange Gabriel. Bien équipé, il est doté dès l'origine d'un système de chauffage central, de laboratoires, ainsi que d'installations sportives et de cavalerie modernes. Les élèves investissent les nouveaux locaux dès 1909. Les travaux se poursuivent jusqu'en 1913.
L'année suivante, les Allemands investissent le complexe et l'école ferme ses portes. Ils la quittent le 16.11.1918, après avoir dépouillé les locaux de tout leur équipement. L'école réouvre officiellement le 08.12.1919.
Durant l'entre-deux-guerres, les installations scientifiques se développent, notamment les laboratoires de physique et de chimie. En 1935, à l'occasion de son centenaire, l'institution reçoit le nom d'École royale militaire, une appellation confirmée par l'arrêté royal du 14.01.1936.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments sont à nouveau occupés par les Allemands et leurs équipements dispersés au départ de ceux-ci. Lorsque l'école réouvre, en 1946, son enseignement est rénové et ses installations scientifiques subissent une profonde modernisation.
Au fil des ans, divers travaux de transformation et d'aménagement sont entrepris. En 1962 est ainsi conçu un « centre des sciences nucléaires » au sud du manège.
À la fin des années 1980, une rénovation profonde du site s'impose. L'infrastructure est en effet devenue obsolète, les bâtiments sont vétustes et inadaptés. Le manque de place devient en outre criant. Et pour cause, entre le début du XXe siècle et les années 1990, le nombre d'élèves passe de 450 à 800, soit près du double. Parallèlement, en 1991, l'ancienne École de Guerre – devenue l'Institut royal supérieur de Défense en 1978 – quitte le site pour s'implanter à Laeken dans l'ancienne École royale des Cadets, ce qui rend nécessaire une réorganisation des espaces.
Le 01.07.1991, les Forces armées lancent donc un concours d'idées pour la restructuration de l'École royale militaire. Le but est de concevoir un projet global comprenant la rénovation des bâtiments les plus intéressants et le remplacement des autres.
Neuf bureaux d'études participent au concours. Les lauréats sont le bureau Tractebel Development SA et l'association d'architectes AR-TE (ASSAR SA et TEAMS SA). Le permis est accordé en 1994. Les travaux sont échelonnés entre 1996 et 2008, afin d'assurer la continuité du fonctionnement de l'école.
Parallèlement, sept bâtiments du complexe font l'objet d'un classement, par arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 23.03.1994.
Implantation
À l'origine, le site se divisait en quatre quartiers. Le plus grand, celui de l'École militaire, avec entrée avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., occupait grosso modo la moitié sud du site. Les autres se partageaient la moitié nord : celui de l'École d'Application, accessible par le n° 11 de la rue Léonard de Vinci, celui de l'École de Guerre, avenue de Cortenberg n° 115, et enfin le quartier de la Cavalerie, bordant les rues du Noyer et Hobbema.
Les élèves suivaient un cursus de deux ans à l'École militaire puis de deux ans et demi à l'École d'Application. L'École de Guerre était, elle, réservée aux officiers d'État-major. Le quartier de la Cavalerie abritait les chevaux servant aux trois écoles, ainsi que son personnel.
Quartier de l'École militaire
À front de l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. se dressent trois corps de bâtiment. Dans l'axe, le bâtiment principal (B), qui abritait au rez-de-chaussée des bureaux, deux salles d'examen, une salle de lecture et une bibliothèque. Un escalier d'honneur mène au premier étage, où se trouvent encore le bureau du général à la tête de l'école, le grand auditorium et la chapelle.
Les bâtiments latéraux (A et C) abritent chacun quatre logements de fonction, dotés de jardins privés. Dans l'aile A logeaient à l'origine le commandant et le commandant en second de l'école, le capitaine instructeur et l'officier instructeur adjoint. L'aile C accueillait le directeur des études, l'officier payeur, l'inspecteur des études et le médecin.
À l'arrière du bâtiment B, s'étend la cour d'honneur, rectangulaire. Celle-ci était à l'origine bordée, côté rue Hobbema, par l'infirmerie des élèves (H) et son jardin.
Au-delà de la cour d'honneur, se répartissent quatre blocs à usage des élèves (D, E, F et G) autour d'une vaste cour dite de l'École militaire. Le rez-de-chaussée des blocs parallèles E et G abritaient respectivement le réfectoire, communiquant avec les cuisines au sous-sol, et le préau. Dans le bloc D prenaient place des salles d'escrime, d'armement, de lecture, ainsi que de jeu et dans le bloc F des amphithéâtres, laboratoires de chimie et de physique. Au premier étage des quatre bâtiments se trouvaient des bureaux, amphithéâtres et salles d'étude, au second les dortoirs des élèves.
À front des rues Léonard de Vinci et Hobbema, étaient respectivement implantés les bâtiments K et I. Séparé du bâtiment E par la cour de la Buanderie, le bâtiment K abritait les dépendances de l'école. Plus au nord, l'aile s'accompagnait des locaux des machines et des chaudières, ainsi que d'un bassin de natation couvert. Séparé du bâtiment G par la cour du Gymnase, le bâtiment I abritait une salle de gymnastique au rez-de-chaussée et une salle de dessin à l'étage.
Quartier de l'École d'Application
Quatre bâtiments prennent place autour du jardin de l'Application. Le bâtiment M, au n° 11 de la rue Léonard de Vinci, abritait entre autres la salle à manger, le fumoir, des salles d'examens et d'escrime. Les trois autres blocs (O, P et Q) comprenaient au rez-de-chaussée des salles d'étude, amphithéâtres et bureaux, tandis que les chambres des élèves occupaient les étages. Parallèlement au bloc O, du côté de l'École militaire, se trouvait le bâtiment N, abritant des musées de mécanique, d'artillerie, de construction, de fortification et de géologie.
Quartier de l'École de Guerre
Au n° 115 de l'avenue de Cortenberg, se dresse le bâtiment principal de l'École de Guerre (R), dans lequel prenaient place le commandement de cette institution, ainsi qu'une bibliothèque, une salle de lecture, la cantine et le fumoir des officiers-élèves. Trois autres bâtiment s'organisaient à l'origine autour d'un jardin : au sud celui abritant les salles de cours (S), au nord des écuries (U) ; à l'est, un petit volume à porche axial (T) servait de dépendances.
Quartier de la Cavalerie
Le quartier de la Cavalerie se déployait à front de rue, sur les parties nord et nord-est du site. Le bâtiment Z, avenue de Cortenberg, servait de dépendances. Des écuries (X et Y) s'étiraient rues du Noyer et Hobbema, bordant la cour de la Cavalerie. Plus au sud, le bâtiment V abritait le manège, séparé de l'École d'Application par une carrière, un manège à ciel ouvert avec piste d'obstacles.
Description
Sobres et monumentales, les constructions originelles de l'école s'inspirent de l'architecture de l'Antiquité avec une certaine emphase caractéristique de l'époque de Léopold II. Bien que variées, leurs façades présentent des caractéristiques communes : des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. groupées dans l'axe ou latéralement, des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux bordant les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., des fenêtres rectangulaires, certaines flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ou coiffées d'un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. ou d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Des trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. ajoutent une touche martiale à certains bâtiments.
À l'exception de ceux situés à front de l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., plus prestigieux, les différents blocs présentent des façades en briques rouges et pierre bleue. La plupart d'entre eux compte trois niveaux sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. souvent percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et de souches de cheminée. Ceux qui subsistent aujourd'hui ont été profondément rénovés à l'intérieur et leurs châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Quartier de l'École militaire
Les façades des bâtiments A, B et C, à front de l'avenue de la RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., sont particulièrement soignées et monumentales. Elles sont entièrement réalisées en pierre de France. Comptant deux niveaux et demi, les trois bâtiments sont organisés symétriquement. Le corps central, particulièrement étendu, est relié à deux ailes latérales de moindre hauteur par le biais de volumes d'un niveau, percés d'une entrée.
Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. s'alignent avec régularité, suivant une ordonnance classique. Rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. rayonnants, percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Aux étages, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. comprises dans un encadrement en retrait. BalustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à balustrePetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. au premier étage. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. surmonté d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Riche ornementation sculptée : clefsClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. d'arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. ornées d'un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. ou d'une guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits.. Les portes d'origine sont conservées.
Les bâtiments A et C abritent chacun quatre habitations. Ils comptent huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers l'avenue, soit deux par habitation, les latérales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., devancées par un balcon sur doubles consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Les logements centraux sont chacun dotés d'une porte en façade principale, tandis que les deux autres présentent une entrée en façade latérale.
Dans l'axe du bâtiment B, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. forment une avancée, percée de l'entrée, à agrafe sculptée d'un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. ; jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à motif métallique en éventail. Latéralement, sur un socleMassif surélevant un support ou une statue., deux statues dues au sculpteur Pierre Braecke : la déesse et le dieu de la Guerre : Minerve, à gauche, tenant une épée, et Mars, à droite, tenant un bâton sommé d'un lion dressé. Les sculptures sont surmontées par un médaillonCartouche rond ou ovale. enserrant le monogramme stylisé de Léopold II, deux « L » affrontés et coiffés d'une couronne. Aux étages, colonnes monumentales à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique, les latérales doubles. Elles supportent un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. portant l'inscription « ECOLE MILITAIRE », surmonté d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Œuvre du sculpteur Jean Hérain, le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. s'orne d'un bas-relief représentant « La Belgique sous l'égide de Mars faisant appel à l'amour de la Patrie, aux Arts et aux Sciences, pour former les chefs de ses légions » (Histoire de l'École militaire. 1834-1934, p. 109).
Les façades arrière et latérales du bâtiment B reprennent, en la simplifiant, l'ordonnance de la façade principale. La façade latérale droite, correspondant au chœur de la chapelle, est partiellement aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Intérieur du bâtiment B bien conservé. L'édifice est traversé par deux couloirs voûtés en berceau, l'un est un passage carrossable prenant place dans l'axe de l'entrée, l'autre est disposé parallèlement à la façade principale. Au centre du bâtiment, les couloirs se rencontrent, formant un hall sous plafond plat circulaire, structuré par des colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique soutenant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Sur ce dernier reposent des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. ménageant des pendentifs sculptés de trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc.. Au plafond, décor peint commémorant les batailles de la Première Guerre mondiale. Un mémorial inauguré en 1922 est dédié aux professeurs et élèves de l'école morts pour la patrie lors du conflit. Œuvre du sculpteur Jacques Marin et de l'architecte Caluwaers, il se compose de quatre plaques de bronze placées sur les angles : trois portent les noms des défunts, la quatrième présente une figure allégorique en relief.
Un escalier d'honneur se situe au bout du couloir de gauche. De plan rectangulaire, en marbre blanc, il est conçu sur le modèle de celui de l'École militaire de Paris. Sa rampe métallique ouvragée intègre le monogramme de Léopold II. Les murs portent une citation bilingue octroyée à l'école par le roi Albert Ier après la Grande Guerre. Des trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. prennent place entre les fenêtres de l'étage, tandis que des blasons peints ornent la gorge du plafond. Le mur face à l'escalier est doté de mémoriaux en l'honneur du général Eugène Cuvelier, œuvre de Jacques Marin, et du lieutenant-général Georges Leman, par César Scroutels.
Le grand auditorium, au premier étage, est de style néoclassique. Ses murs sont scandés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique supportant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Tribune à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. à l'est et à l'ouest. Estrade au nord, flanquée de niches. Plafond à gorge percé de lanterneaux. La salle était occupée par des pupitres de bois à l'origine.
La chapelle est également néoclassique. Elle est bordée, sur trois côtés, par une tribune à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., suivant le modèle des chapelles de certains châteaux français. L'espace est rythmé par des colonnes et des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique au premier niveau, d'inspiration composite dans la tribune. Plafond à gorge ornée de médaillonsCartouche rond ou ovale.. Chaire de vérité en bois, sur socleMassif surélevant un support ou une statue. en colonnettes. Les fenêtres sont garnies de vitraux conçus par Spreters. Ceux du premier niveau représentent des saints militaires ou les patrons de différentes armes : saint Georges, Jeanne d'ArcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., Charlemagne, saint Michel, saint Martin, saint Louis, sainte Barbe et saint Maurice. Les vitraux du second niveau représentent des trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc., celui situé dans l'axe côté chœur figure le Christ.
Dans la cour d'honneur se trouvent deux bustes : à l'est, un bronze conçu en 1866 par Charles Van Pemberg, représentant le général Jean Chapelié, fondateur de l'école ; à l'ouest, œuvre de Charles-Auguste Fraikin, le buste du premier commandant belge de l'école, le général Jean-Baptiste Liagre.
Les blocs D, E, F et G présentent des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. percées de fenêtres jumelles.
Vers la cour, au bloc F, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale percée de portes devancées d'un emmarchement; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., intégrant une horloge.
Longues façades du bloc D à travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux en pierre ; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
Les rez-de-chaussée des blocs parallèles E et G abritaient respectivement un réfectoire et un préau. De configuration identique, ils étaient divisés par deux rangées de colonnes, sous plafond à caissons.
Les bâtiments K, H et I ont été démolis. Dans le bâtiment K, le bassin de natation était couvert d'une toiture en bâtièreToit à deux versants. à charpente métallique. Le bâtiment H, l'infirmerie, était un petit bloc de deux niveaux doté vers le jardin de deux avant-corps latéraux reliés par une galerie métallique à fines colonnettes. Le bâtiment I abritait dans sa partie nord un gymnase tapissé d'espaliers et doté d'une tribune, sous haute toiture mansardée à charpente apparente. La partie sud abritait, à l'étage, une salle de dessin à voûte en berceau, dotée de gradins en hémicycle.
Quartier de l'École d'Application
Le bâtiment M, implanté le long de la rue Léonard de Vinci, compte deux niveaux sous toiture mansardée. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales et axiales sont en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et sous toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., remplaçant certains des œils-de-bœuf originels à l'avant.
Façade avant plus soignée. En travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., rez-de-chaussée en pierre bleue, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l'étage sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. sculpté et allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Dans l'axe, petite terrasse à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. surmontés d'un pot à feu. RessautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. axial à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. ; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré soutenu par deux cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon.. RessautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. latéraux sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d'un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc.. Porte conservée, à double vantailLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre..
En façade arrière, dans l'axe, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aujourd'hui libre sous épais linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. ; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré, flanquée d'œils-de-bœuf. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. des extrémités sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., percées au rez-de-chaussée d'une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
Les bâtiments O, P et Q présentent les façades les plus austères. Leurs toitures sont rénovées et les lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. remplacées par des tabatièresJour rectangulaire percé dans un versant de toit.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. au rez-de-chaussée. Au bâtiment P, vers la cour, lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre bleue à horloge sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
Le bâtiment des musées (N) est démoli ; à son emplacement s'étend aujourd'hui une cour.
Quartier de l'École de Guerre
Le bâtiment R est le seul bâtiment ancien qui subsiste. Il est de deux niveaux sous toiture mansardée. Façade vers l'avenue de Cortenberg, la plus soignée, en pierre bleue à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. au rez-de-chaussée, en briques blanches et pierre bleue à l'étage. PilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en briques blanches et pierre bleue aux quatre angles.
Dans l'axe des élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. avant et arrière, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sous toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., percées de l'entrée et d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. à l'étage, sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
En façade avant, soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages rustiques. AllègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. à l'étage. Dans la partie centrale : pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. latéraux amortis par un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. ; entrée surmontée d'un bouclier portant la tête de la Gorgone ; tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. axial devancé d'une petite terrasse à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ; frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d'un écusson entouré de laurier, portant le monogramme de Léopold II. Le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. est surmonté d'un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. portant la mention « ECOLE de GUERRE », sous un trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. sculpté. BalustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. interrompue par des lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré. Porte conservée.
En façade arrière, dans l'axe, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aujourd'hui libre sous épais linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. TripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. surmonté d'une horloge. Trois œils-de-bœuf, le principal sous trophéeDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc.. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. latérales aujourd'hui remplacées par des tabatièresJour rectangulaire percé dans un versant de toit..
Le petit bâtiment de dépendances (T), formant porche, a été déplacé au n° 8 de la rue Hobbema ; il sert aujourd'hui d'entrée à l'école.
Quartier de la Cavalerie
Le quartier a entièrement disparu. Les écuries présentaient des élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. à pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Le manège était une vaste construction sous toit en bâtièreToit à deux versants., à façades-pignons largement ajourées.
Rénovation
Parallèlement au projet de rénovation du site, lancé en 1991, sept de ses bâtiments font l'objet d'une procédure de classement, qui aboutit en 1994. Elle concerne la totalité des bâtiments A, B et C, la cour de l'École militaire, ainsi que les façades des blocs D, E, F et G, qui la bordent.
La rénovation du complexe commence en 1996. Outre les bâtiments classés, les blocs M, O, P, Q et R sont maintenus. Les autres constructions sont remplacées par de nouvelles, d'inspiration postmoderne. Par leurs façades en briques rouges et leur caractère répétitif, ces dernières tentent de s'harmoniser avec l'architecture sévère et monumentale d'origine.
Distribuées à l'origine au sein des différentes écoles, les fonctions académiques et les installations de vie quotidienne du complexe sont redéployées.
S'étendant de 1996 à 1999, la première phase du projet concerne la construction du bâtiment PRIL-SPORT. Implanté dans la partie nord du site, en remplacement du quartier de la Cavalerie, il rassemble, comme son acronyme l'indique, d'une part les installations de parking, restaurant, infirmerie et logement, et de l'autre le complexe sportif. Implanté en sous-sol, celui-ci comprend notamment une salle omnisports et une piscine. Cette nouvelle construction s'étend à front de rue depuis le milieu de la rue Hobbema, jusqu'à la rue du Noyer, où elle décrit un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle enserrant un jardin. À la fin de la rue Hobbema prend place un haut atrium vitré.
La différence de hauteur existant entre le bâtiment R, à front de la rue Léonard de Vinci, et le bâtiment PRIL est rachetée par un aménagement paysager de murs de moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. entre lesquels prennent place des sentiers. Au milieu du jardin se trouve une rotonde, qui marque l'entrée du complexe sportif.
Au sud du bâtiment M, perpendiculairement à la rue Léonard de Vinci, est édifié un centre de conférences entièrement vitré sur trois côtés. Deux nouvelles ailes symétriques sont bâties à front des rues Hobbema (H) et Léonard de Vinci (K), abritant l'une des services, l'autre des laboratoires. Elles sont respectivement reliées aux blocs G et E par le biais d'une verrière. Non prévu dans le programme originel, le bâtiment K n'est conçu qu'en 2004 et achevé en 2008. Les blocs D, E, F et G, ainsi que M, O, P et Q sont rénovés au cours des années 2000, afin d'accueillir salles de cours, laboratoires et bureaux. En 2005, le bâtiment R est loué à l'État-major de l'Union européenne, qui en transforme l'intérieur et lui annexe un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de sécurité.
C'est au milieu de la rue Hobbema qu'est implantée la nouvelle entrée de l'école. Elle est matérialisée par le porche de l'ancien bâtiment T de l'École de Guerre. Depuis la rue, l'entrée offre des perspectives vers l'intérieur du complexe, conformément à la politique d'ouverture désormais menée par l'école. Cette volonté est en outre matérialisée par le remplacement des murs d'enceinte originels par des grilles. C'est à hauteur de cette entrée que sont reliées les zones sud et nord, par le biais d'un promenoir débutant dans le bâtiment H, surmontant le porche et longeant le premier étage du bâtiment PRIL.
Classement 23.03.1994.
Sources
Archives
AVB/TP 4171 (1899-1907), 68280 (1959), 74801 (1962), 94129 (1991).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1890, t. I, pp. 620-623 ; 1891, t. I, pp. 514-515 ; 1895, t. I, pp. 109-110 ; 1899, t. I, pp. 203-204, t. II, pp. 235-236.
Archives de l'École royale militaire.
Archives du Musée royal de l'Armée et d'Histoire militaire.
Ouvrages
150 ans d'École militaire. Mémorial 1834-1984, 1984.
École militaire de Belgique, Imprimerie de l'Institut cartographique militaire, Bruxelles, [1928].
Histoire de l'École militaire. 1834-1934, Marcel Hayez (imprimeur), Bruxelles, 1935.
École royale militaire, Journée du Patrimoine, 13.09.1992.
Périodiques
HANKAR, P., « Le Concours des façades de l'École militaire », L'Émulation, 1895, 12, col. 182-184.
L'Émulation, 1910, pl. I à IV.
« École royale militaire. Une grande école belge », Le Patriote illustré, 21 mars 1954, pp. 361 et suiv.
« Historique de l'École royale militaire », Forum. Force terrestre, 2, 1988, p. 14.
« De Koninklijke Militaire School, gisteren en vandaag », Vox. Militair weekblad, 9204, 28 janvier 1992, pp. 10-15.
Sites internet
www.assar.com
http://www.army-chaplaincy.be/nl/om_en_rondom/view.php?id=92
http://www.rma.ac.be/index.php?option=com_content&view=article&id=16&Itemid=37&lang=fr
AVB/TP 4171 (1899-1907), 68280 (1959), 74801 (1962), 94129 (1991).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1890, t. I, pp. 620-623 ; 1891, t. I, pp. 514-515 ; 1895, t. I, pp. 109-110 ; 1899, t. I, pp. 203-204, t. II, pp. 235-236.
Archives de l'École royale militaire.
Archives du Musée royal de l'Armée et d'Histoire militaire.
Ouvrages
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L'Émulation, 1910, pl. I à IV.
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« Historique de l'École royale militaire », Forum. Force terrestre, 2, 1988, p. 14.
« De Koninklijke Militaire School, gisteren en vandaag », Vox. Militair weekblad, 9204, 28 janvier 1992, pp. 10-15.
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http://www.rma.ac.be/index.php?option=com_content&view=article&id=16&Itemid=37&lang=fr
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