Banque de Paris et des Pays-Bas
Rue de la Chancellerie 17-17a
Rue des Colonies 29-31
Intervenant(s)
Antoine TRAPPENIERS – entrepreneur, architecte – 1872-1874
Henri MAQUET – architecte – 1895-1897
E. HELLEMANS – 1909-1911
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Inventaire(s)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 30035
Description
Important complexe
édifié en plusieurs phases dans le courant des XIXe et XXe
siècles.
Première construction de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux (actuelle partie centrale, partie sud de la rue des Colonies, n° 29), sur les plans de l’architecte A. Trappeniers de 1872-1873, terminée en 1874; extension à gauche de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur les plans de l’architecte H. Maquet, de 1895, terminée en 1897. Construction d’une nouvelle aile d’entrée de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux, originellement caractérisée par une toiture mansardée dominée par un belvédère (actuelle aile nord de la rue des Colonies, n° 31), sur les plans de l’architecte E. Hellemans de 1909, terminée en 1911. Vaste extension avec une aile de quatorze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et cinq niveaux dont un en entresol (actuelle aile sud, rue de la Chancellerie) et exhaussement des constructions existantes à quatre niveaux sur les plans de l’architecte R. Théry de 1919-1921, terminés en 1922. Exhaussement de tout l’ensemble par deux étages-attiques sur les plans des architectes A. et J. Polak en 1959. Le schéma originel et les matériaux utilisés pour la façade de Trappeniers furent conservés pour toutes les phases : allure strictement classique, soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue et rez-de-chaussée appareillé en bossage, étages enduits avec baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à encadrement en pierre bleue, certaines au-dessus d’allèges décorées, et corniche classique à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche.. Pilastres rythmant la façade de l’aile nord, dans la rue des Colonies; entresol et bel étage liés, caractérisés par des balcons axiaux avec porte-fenêtre à fronton, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. aux deux façades angulaires de l’aile sud dans la rue de la Chancellerie.
Première construction de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux (actuelle partie centrale, partie sud de la rue des Colonies, n° 29), sur les plans de l’architecte A. Trappeniers de 1872-1873, terminée en 1874; extension à gauche de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur les plans de l’architecte H. Maquet, de 1895, terminée en 1897. Construction d’une nouvelle aile d’entrée de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux, originellement caractérisée par une toiture mansardée dominée par un belvédère (actuelle aile nord de la rue des Colonies, n° 31), sur les plans de l’architecte E. Hellemans de 1909, terminée en 1911. Vaste extension avec une aile de quatorze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et cinq niveaux dont un en entresol (actuelle aile sud, rue de la Chancellerie) et exhaussement des constructions existantes à quatre niveaux sur les plans de l’architecte R. Théry de 1919-1921, terminés en 1922. Exhaussement de tout l’ensemble par deux étages-attiques sur les plans des architectes A. et J. Polak en 1959. Le schéma originel et les matériaux utilisés pour la façade de Trappeniers furent conservés pour toutes les phases : allure strictement classique, soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue et rez-de-chaussée appareillé en bossage, étages enduits avec baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à encadrement en pierre bleue, certaines au-dessus d’allèges décorées, et corniche classique à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche.. Pilastres rythmant la façade de l’aile nord, dans la rue des Colonies; entresol et bel étage liés, caractérisés par des balcons axiaux avec porte-fenêtre à fronton, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. aux deux façades angulaires de l’aile sud dans la rue de la Chancellerie.
Sources
Archives
AVB/TP 11777 (1872-1874, 1895-1897), 1776 (1909-1911), 32382 (1919-1922), 68226 et 69509 (1959).
Périodiques
PIRENNE, J.H., "La genèse de notre siège social", dans Paribas, 9-11, 1972, pp. 6-12.