Typologie(s)

cinéma
marché couvert/halle

Intervenant(s)

Charles DEWYSarchitecte1920

INCONNU - ONBEKEND1888

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Art Déco
Beaux-Arts

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

1997-2004

id

Urban : 8808
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Description

Ancien marché couvert, 1888, remplaçant un ensemble de maisons plus anc., jugées insalubres.

Bâti sur une parcelle traversant l'îlot et aboutissant r. du Fort, le bâtiment abritait autrefois un marché permanent. Il comportait deux façades de deux niveaux, à l'origine identiques ; celle située r. du Fort resterait act. dans son état d'origine. L'intérieur abritait un espace unique, couvert d'une belle charpente mêlant bois et métal, sommée d'un lanterneau avec persiennes en fer.

En 1920, le marché couvert devient le cinéma Bristol, suite aux transformations de l'arch. Charles de Wys. La façade côté ch. de Waterloo, de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., présente alors une richesse décorative digne d'un cinéma de l'entre-deux-guerres. Il compte près de 1.300 places.

En 1936, le hall d'entrée est transformé en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., par le même architecte. L'intérieur du vieux cinéma est modernisé et compte alors 1.000 places ; la suppression de quelque 300 places permet de créer une sensation d'espace, accentuée par la destruction du tiers d'un balcon ainsi que des galeries latérales et supérieures. En 1948, transformation et simplification radicale du r.d.ch. Le Bristol ferme définitivement ses portes en 1972.

Depuis 1980, un supermarché, dont la superficie s'étend également sur les deux bâtiments voisins, occupe tout le r.d.ch.

Ch. de Waterloo, façade principale de l'ancien cinéma, exhaussée et rhabillée en style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. en 1920. R.d.ch. totalement transformé en 1980. Haute de trois niveaux et large de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., l'élévation est percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. frappé d'une clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. sculptée. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale est percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées au dern. niveau. L'élévation est couronnée d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. axial qui a perdu sa mouluration.

R. du Fort, façade enduite à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre.. Composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. de deux niveaux et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., celle dans l'axe en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et sommée d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Au 2e niveau, étroites baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale.

À l'intérieur, il ne reste, au-dessus du supermarché, que quelques reliquats de décoration de l'anc. cinéma. Rien ne semble subsister de l'anc. halle commerçante, sauf peut-être la charpente de la partie du bâtiment vers la r. du Fort.

Sources

Archives
ACSG/Urb. 71 : 1914 (1888), 62 (1920), 207 (1936), 56 (1948), 50 (1972) ; parvis Saint-Gilles 3 : 80 (1980).

Ouvrages
CRUNELLE, M., DEBLIECK, D., VAUTHIER, E., et al., Inventaire des salles de cinéma de la Région de Bruxelles, Service de Monuments et Sites, Bruxelles, 1994, fiche 152.
Pierret, J., Le 7ème Art a cent ans…mais que sont nos cinés saint-gillois devenus, Syndicat d'Initiative de Saint-Gilles ASBL, Cercle d'Histoire et de Documentation Locale, Bruxelles, 1997.

Périodiques
QUEILLE, G., « Le nouveau ciné Bristol à Saint-Gilles, architecte Charles De Wys », Bâtir, 47, 1936, pp. 887-888.