Ancien dépôt, dit de La Roue, de la Société nationale des chemins de fer vicinaux
Chaussée de Mons 1179
Rue des Trèfles 65
Typologie(s)
dépôt de tramways
Intervenant(s)
L. DARTEVELLE – ingénieur – 1913
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme d'inspiration pittoresque
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016, 2019
id
Urban : 37102
Description
Ensemble industriel de style éclectique à tendance pittoresque, conçu en
1913 par L. Dartevelle, ingénieur provincial de la Société. Il sert aujourd’hui
de dépôt aux autobus De Lijn.
Historique
La SNCV est constituée le 28.05.1884 pour construire et exploiter des chemins de fer d’intérêt local. Des trains légers ou tramways, à vapeur à l’origine et certains électriques à partir de 1894, sillonnent rapidement les faubourgs et campagnes belges, sous la responsabilité de sociétés concessionnaires, du moins avant la Première Guerre mondiale. Après le conflit, vu le manque de rentabilité des concessions, la Société reprend à son compte la plupart des exploitations.
Dès avant 1900, la SNCV disposait déjà, pour la ligne vicinale de Bruxelles à Enghien, d’infrastructures à la chaussée de Mons (voir nos 625 à 627a), à l’angle de la rue de la Gaîté, en connexion avec la Société pour l’exploitation des voies ferrée en Belgique (site de l’actuelle caserne des Pompiers). En 1909, la Société fait ériger sur ce site une remise provisoire pour 15 voitures.
C’est le 06.04.1914 qu’est introduite la demande de construction, plus loin sur la chaussée, d’un nouveau dépôt pour les lignes Bruxelles-Enghien et Bruxelles-Hal, au lieu-dit de La Roue. Il s’agit d’un vaste terrain coudé à l’angle de la future rue Alexandre Pierrard, s’étendant jusqu’à border la route de Lennik à l’ouest et la rue des Trèfles au sud. Le projet prévoit, desservis par un faisceau de voies, un «bâtiment pour habitation, salle d’attente, bureau et magasin», un «bâtiment pour atelier de menuiserie», un «bâtiment pour atelier de peinture», un «bâtiment pour atelier, magasin, forge et bobinage», un « bâtiment pour remise à voitures», ainsi qu’un «bâtiment pour lampisterie et magasin à sable». Le permis de bâtir est octroyé le 22.12.1914.
Après abandon progressif du transport de marchandises, les tramways seront remplacés dans les années 1960 par des autobus, un temps trolleybus. La Société est dissoute le 26.06.1990 et, lors du partage des lignes entre deux organismes régionaux, le dépôt de La Roue est assigné à la Vlaamse Vervoer Maatschappij (VVM), sous la dénomination commerciale De Lijn. Si les voies ferrées du site ont disparu, les sols sont encore largement pavés. Dans l’axe de l’entrée du site, le bâtiment en L de la lampisterie et du magasin à sable a disparu entre 2004 et 2012.
Description
Le dépôt forme un ensemble homogène de bâtiments en briques rouges et pierre bleue. Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. sont rythmées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., d’angle ou non, à retraits ou non, qui se prolongent en friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques aux gouttereaux et aux rampants des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont le plus souvent divisées par des meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., des traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. ou des croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. chanfreinés, sous linteaux métalliquesPoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. Les montants sont renforcés d’une ou plusieurs pierres. De nombreux châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en bois ou métalliques à petits-fers sont encore d’origine, d’autres appartiennent à d’anciennes transformations.
Ancienne gare
Implanté en retrait et de biais par rapport à la chaussée de Mons, le bâtiment aligne trois corps d’inégales dimensions. À l’origine, le premier, d’un seul niveau, abritait des bureaux et un magasin, le second, à deux niveaux, la salle d’attente et le logis du chef de gare, le troisième, le plus petit et adossé à une cour fermée, une laverie et les sanitaires.
Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. sont traversées par des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre reliant généralement les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement..
Le premier corps, plus long que projeté, compte, en façade, une porte centrale et deux paires de fenêtres, celles de gauche résultant de la transformation d’une unique fenêtre à trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Se côtoient au flanc gauche, une fenêtre transformée en porte et une porte transformée en fenêtre, et à l’arrière, trois fenêtres et une porte. Le toit d’ardoises, à corniche de bois, est coupé d’une croupe et planté de trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à bâtièreToit à deux versants..
Le corps central est un double-corps asymétrique, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la centrale étroite et en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. À l’avant, la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. présente deux triplets: porte centrale surmontée d’une fenêtre à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., les autres fenêtres à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale, terminée en lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon., superpose l’entrée, une fenêtre à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., une fenêtre de combleEspace intérieur de la toiture. à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et, au sommet, une paire de faux-jours étroits. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite présente deux fenêtres à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
La façade arrière est plus simple: aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales, fenêtres sans divisions jumelées par deux ou trois, porte centrale à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. sous simple fenêtre et petit jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., éclairant la cage d’escalier. Au pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. droit, deux lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. de briques enserrent une fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., encadrée de pierre.
Le toit d’ardoises en bâtièreToit à deux versants. est largement débordant; il est souligné par deux corniches de bois à large gorge rythmée de consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. aux accents Art nouveau. À l’origine, le débord des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. portait sur une ferme apparente. La bâtière de la lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon., assortie au toit, conserve sa ferme apparente. Trois petites lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois, du type de celles du premier corps, hérissent chaque versant de toiture.
Le troisième corps, sous bâtièreToit à deux versants. de zinc à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., s’ouvre en façade par une fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et, à droite, par une porte et une petite fenêtre-haute tardives, aménagées sous le linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de l’ancienne double entrée des WC. Sa cour arrière est aujourd’hui couverte.
Derrière la gare s’étend un petit jardin, clos depuis 1931 par une grille en fer forgé posée sur un muret cimenté et accrochée à des piliersSupport vertical de plan carré. de même finition.
Bâtiments techniques
Implantés du côté de la rue des Trèfles, ces bâtiments d’un ou deux niveaux, posent sur un mince soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre à biseau. Leurs contreforts accusent un ou deux retraits à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. de pierre. Toutes les charpentes sont métalliques et les toits en bâtièreToit à deux versants. étaient tous débordants à l’origine.
Anciens ateliers de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et de peinture et atelier intercalé
Perpendiculaires à la rue des Trèfles, les ateliers de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. à l’est et de peinture à l’ouest étaient quasi identiques à l’origine, le second plus long d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et plus large. Parallèles mais isolés, ils ont été réunis sans doute assez rapidement, en tout cas avant 1930, par un troisième atelier qui a condamné leurs baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en vis-à-vis. Leurs deux gouttereaux libres, quant à eux, présentent encore respectivement quatre et cinq fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie..
Leur mur-pignon avant, côté gare, était percé d’une entrée pour voitures pour l’un, de deux entrées pour l’autre. Le mur opposé, à front de rue, devait recevoir deux fenêtres pour l’un, une seule mais large fenêtre pour l’autre. Un oculus perce encore trois pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sur quatre.
À des époques indéterminées, les deux bâtiments ont été modifiés. L’atelier de menuiserie a vu son entrée élargie et son mur-pignon arrière reconstruit avec une plus large et unique fenêtre. L’atelier de peinture, lui, a été transformé en bureau et logement moyennant la création d’un combleEspace intérieur de la toiture.. Ses entrées ont été bouchées et remplacées, à droite d’une nouvelle porte, par deux larges fenêtres. Côté rue, la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. primitive s’est encadrée de deux fenêtres moins larges et de trois petites au niveau du combleEspace intérieur de la toiture.. Le toit en bâtièreToit à deux versants. de tuiles du premier atelier, à corniche de bois, a été conservé; celui du second a été renouvelé sous une couverture de zinc.
Le troisième atelier s’ouvre à l’avant par trois grandes portes carrossables de facture apparemment tardive et, côté rue, par quatre hautes fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Son toit s’articule en quatre shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. couverts de tuiles.
Ancien atelier avec magasin, forge et local de bobinage
Au nord-est des ateliers de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et de peinture, ce bâtiment groupe sur un plan quasi rectangulaire trois corps principaux de dimensions diverses. Tous les toits sont aujourd’hui couverts de zinc.
L’atelier proprement dit s’allonge au nord-ouest. Le gouttereau de ce côté aligne six grandes fenêtres à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.; sa façade d’entrée au sud-est et son opposé ont vu leurs percements originels considérablement agrandis. Sa couverture aligne six shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré..
Le second corps, un ancien magasin, qui flanque l’atelier à l’angle sud, élève un niveau et demi sous une bâtièreToit à deux versants. jadis débordante. Sa façade-pignon avant présente deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.: une porte (condamnée) à gauche et une grande fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.; deux fenêtres jumelles à l’étage, qui trouvent écho au second niveau du gouttereau droit. Là, la petite porte et la fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. à sa droite sont absents du projet.
Derrière le magasin s’étendent sous une même bâtièreToit à deux versants. l’ancienne forge et le local de bobinage, éclairés par trois fenêtres à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et accessibles aujourd’hui par une porte aménagée, au mur-pignon, dans une quatrième et même fenêtre. Dans l’angle des deux corps précédents se niche un bloc de sanitaires sous appentisToit à un seul versant., assorti à l’ensemble et suivi d’une annexe tardive à longue verrière.
Remise à voitures
Perpendiculaire à la rue des Trèfles, la remise est un important bâtiment coiffé de cinq bâtièresToit à deux versants. transversales. Le gouttereau d’entrée, côté gare, permettait l’introduction entre de minces piliersSupport vertical de plan carré. (d’acier?), sous un linteau métallique continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., de huit voies ferrées disposant de fosses d’entretien. Actuellement, l’accès des autobus se fait par quatre larges entrées. Le gouttereau arrière, scandé de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., devait être aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. selon le projet. Aujourd’hui, il présente à droite un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à traverse éclairant un local d’angle intégré, qui dispose d’une courette sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine.. Les longues façades étaient originellement aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., creusées au centre des pignons, entre la prolongation des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., de trois fausses fentes d’éclairage. Les bâtièresToit à deux versants. portent un lanterneau central et se couvrent de tuiles.
Historique
La SNCV est constituée le 28.05.1884 pour construire et exploiter des chemins de fer d’intérêt local. Des trains légers ou tramways, à vapeur à l’origine et certains électriques à partir de 1894, sillonnent rapidement les faubourgs et campagnes belges, sous la responsabilité de sociétés concessionnaires, du moins avant la Première Guerre mondiale. Après le conflit, vu le manque de rentabilité des concessions, la Société reprend à son compte la plupart des exploitations.
Dès avant 1900, la SNCV disposait déjà, pour la ligne vicinale de Bruxelles à Enghien, d’infrastructures à la chaussée de Mons (voir nos 625 à 627a), à l’angle de la rue de la Gaîté, en connexion avec la Société pour l’exploitation des voies ferrée en Belgique (site de l’actuelle caserne des Pompiers). En 1909, la Société fait ériger sur ce site une remise provisoire pour 15 voitures.
C’est le 06.04.1914 qu’est introduite la demande de construction, plus loin sur la chaussée, d’un nouveau dépôt pour les lignes Bruxelles-Enghien et Bruxelles-Hal, au lieu-dit de La Roue. Il s’agit d’un vaste terrain coudé à l’angle de la future rue Alexandre Pierrard, s’étendant jusqu’à border la route de Lennik à l’ouest et la rue des Trèfles au sud. Le projet prévoit, desservis par un faisceau de voies, un «bâtiment pour habitation, salle d’attente, bureau et magasin», un «bâtiment pour atelier de menuiserie», un «bâtiment pour atelier de peinture», un «bâtiment pour atelier, magasin, forge et bobinage», un « bâtiment pour remise à voitures», ainsi qu’un «bâtiment pour lampisterie et magasin à sable». Le permis de bâtir est octroyé le 22.12.1914.
Après abandon progressif du transport de marchandises, les tramways seront remplacés dans les années 1960 par des autobus, un temps trolleybus. La Société est dissoute le 26.06.1990 et, lors du partage des lignes entre deux organismes régionaux, le dépôt de La Roue est assigné à la Vlaamse Vervoer Maatschappij (VVM), sous la dénomination commerciale De Lijn. Si les voies ferrées du site ont disparu, les sols sont encore largement pavés. Dans l’axe de l’entrée du site, le bâtiment en L de la lampisterie et du magasin à sable a disparu entre 2004 et 2012.
Description
Le dépôt forme un ensemble homogène de bâtiments en briques rouges et pierre bleue. Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. sont rythmées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., d’angle ou non, à retraits ou non, qui se prolongent en friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques aux gouttereaux et aux rampants des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont le plus souvent divisées par des meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., des traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. ou des croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. chanfreinés, sous linteaux métalliquesPoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. Les montants sont renforcés d’une ou plusieurs pierres. De nombreux châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en bois ou métalliques à petits-fers sont encore d’origine, d’autres appartiennent à d’anciennes transformations.
Ancienne gare
Implanté en retrait et de biais par rapport à la chaussée de Mons, le bâtiment aligne trois corps d’inégales dimensions. À l’origine, le premier, d’un seul niveau, abritait des bureaux et un magasin, le second, à deux niveaux, la salle d’attente et le logis du chef de gare, le troisième, le plus petit et adossé à une cour fermée, une laverie et les sanitaires.
Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. sont traversées par des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre reliant généralement les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement..
Le premier corps, plus long que projeté, compte, en façade, une porte centrale et deux paires de fenêtres, celles de gauche résultant de la transformation d’une unique fenêtre à trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Se côtoient au flanc gauche, une fenêtre transformée en porte et une porte transformée en fenêtre, et à l’arrière, trois fenêtres et une porte. Le toit d’ardoises, à corniche de bois, est coupé d’une croupe et planté de trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à bâtièreToit à deux versants..
Le corps central est un double-corps asymétrique, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la centrale étroite et en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. À l’avant, la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. présente deux triplets: porte centrale surmontée d’une fenêtre à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., les autres fenêtres à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale, terminée en lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon., superpose l’entrée, une fenêtre à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., une fenêtre de combleEspace intérieur de la toiture. à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et, au sommet, une paire de faux-jours étroits. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite présente deux fenêtres à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..
La façade arrière est plus simple: aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales, fenêtres sans divisions jumelées par deux ou trois, porte centrale à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. sous simple fenêtre et petit jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., éclairant la cage d’escalier. Au pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. droit, deux lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. de briques enserrent une fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., encadrée de pierre.
Le toit d’ardoises en bâtièreToit à deux versants. est largement débordant; il est souligné par deux corniches de bois à large gorge rythmée de consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. aux accents Art nouveau. À l’origine, le débord des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. portait sur une ferme apparente. La bâtière de la lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon., assortie au toit, conserve sa ferme apparente. Trois petites lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois, du type de celles du premier corps, hérissent chaque versant de toiture.
Le troisième corps, sous bâtièreToit à deux versants. de zinc à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., s’ouvre en façade par une fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et, à droite, par une porte et une petite fenêtre-haute tardives, aménagées sous le linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de l’ancienne double entrée des WC. Sa cour arrière est aujourd’hui couverte.
Derrière la gare s’étend un petit jardin, clos depuis 1931 par une grille en fer forgé posée sur un muret cimenté et accrochée à des piliersSupport vertical de plan carré. de même finition.
Bâtiments techniques
Implantés du côté de la rue des Trèfles, ces bâtiments d’un ou deux niveaux, posent sur un mince soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre à biseau. Leurs contreforts accusent un ou deux retraits à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. de pierre. Toutes les charpentes sont métalliques et les toits en bâtièreToit à deux versants. étaient tous débordants à l’origine.
Anciens ateliers de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et de peinture et atelier intercalé
Perpendiculaires à la rue des Trèfles, les ateliers de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. à l’est et de peinture à l’ouest étaient quasi identiques à l’origine, le second plus long d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et plus large. Parallèles mais isolés, ils ont été réunis sans doute assez rapidement, en tout cas avant 1930, par un troisième atelier qui a condamné leurs baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en vis-à-vis. Leurs deux gouttereaux libres, quant à eux, présentent encore respectivement quatre et cinq fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie..
Leur mur-pignon avant, côté gare, était percé d’une entrée pour voitures pour l’un, de deux entrées pour l’autre. Le mur opposé, à front de rue, devait recevoir deux fenêtres pour l’un, une seule mais large fenêtre pour l’autre. Un oculus perce encore trois pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sur quatre.
À des époques indéterminées, les deux bâtiments ont été modifiés. L’atelier de menuiserie a vu son entrée élargie et son mur-pignon arrière reconstruit avec une plus large et unique fenêtre. L’atelier de peinture, lui, a été transformé en bureau et logement moyennant la création d’un combleEspace intérieur de la toiture.. Ses entrées ont été bouchées et remplacées, à droite d’une nouvelle porte, par deux larges fenêtres. Côté rue, la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. primitive s’est encadrée de deux fenêtres moins larges et de trois petites au niveau du combleEspace intérieur de la toiture.. Le toit en bâtièreToit à deux versants. de tuiles du premier atelier, à corniche de bois, a été conservé; celui du second a été renouvelé sous une couverture de zinc.
Le troisième atelier s’ouvre à l’avant par trois grandes portes carrossables de facture apparemment tardive et, côté rue, par quatre hautes fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Son toit s’articule en quatre shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. couverts de tuiles.
Ancien atelier avec magasin, forge et local de bobinage
Au nord-est des ateliers de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et de peinture, ce bâtiment groupe sur un plan quasi rectangulaire trois corps principaux de dimensions diverses. Tous les toits sont aujourd’hui couverts de zinc.
L’atelier proprement dit s’allonge au nord-ouest. Le gouttereau de ce côté aligne six grandes fenêtres à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.; sa façade d’entrée au sud-est et son opposé ont vu leurs percements originels considérablement agrandis. Sa couverture aligne six shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré..
Le second corps, un ancien magasin, qui flanque l’atelier à l’angle sud, élève un niveau et demi sous une bâtièreToit à deux versants. jadis débordante. Sa façade-pignon avant présente deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.: une porte (condamnée) à gauche et une grande fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.; deux fenêtres jumelles à l’étage, qui trouvent écho au second niveau du gouttereau droit. Là, la petite porte et la fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. à sa droite sont absents du projet.
Derrière le magasin s’étendent sous une même bâtièreToit à deux versants. l’ancienne forge et le local de bobinage, éclairés par trois fenêtres à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et accessibles aujourd’hui par une porte aménagée, au mur-pignon, dans une quatrième et même fenêtre. Dans l’angle des deux corps précédents se niche un bloc de sanitaires sous appentisToit à un seul versant., assorti à l’ensemble et suivi d’une annexe tardive à longue verrière.
Remise à voitures
Perpendiculaire à la rue des Trèfles, la remise est un important bâtiment coiffé de cinq bâtièresToit à deux versants. transversales. Le gouttereau d’entrée, côté gare, permettait l’introduction entre de minces piliersSupport vertical de plan carré. (d’acier?), sous un linteau métallique continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., de huit voies ferrées disposant de fosses d’entretien. Actuellement, l’accès des autobus se fait par quatre larges entrées. Le gouttereau arrière, scandé de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., devait être aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. selon le projet. Aujourd’hui, il présente à droite un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à traverse éclairant un local d’angle intégré, qui dispose d’une courette sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine.. Les longues façades étaient originellement aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., creusées au centre des pignons, entre la prolongation des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., de trois fausses fentes d’éclairage. Les bâtièresToit à deux versants. portent un lanterneau central et se couvrent de tuiles.
Sources
Archives
ACA/Urb. 12355 (19.10.1909), 14367 (23.12.1914), 23460 (03.03.1931).
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Anderlecht 2. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 171.