Typologie(s)
garage (réparation)
garage (show room)
station-service
garage (show room)
station-service
Intervenant(s)
A. J. DE DONCKER – architecte – 1959-1961
André PADUART – ingénieur-architecte – 1959-1961
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
modernisme d'après-guerre
Inventaire(s)
- Inventaire du patrimoine contemporain (Urbat - 1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Inventaire du patrimoine d'ingénierie (2011)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016, 2019
id
Urban : 37085
Description
Ancien
garage moderniste, architecte Albert J. De Doncker et ingénieur André Paduart, 1959-1961.
Transformé en supermarché et logements en 2018, le complexe se composait à l’origine d’un showroom avec station-service à l’avant et de l’atelier à l’arrière. Seule la moitié arrière de ce dernier a été maintenue, bien que transformée.
À l’origine, bâtiment à structure de béton armé et façades revêtues d’un aggloméré de kift. Deux niveaux, le premier à usage de parking pour poids lourds, le second d’atelier de réparation. Ce dernier est doté d’une couverture composée de voûtes en paraboloïdes hyperboliques groupés par quatre, en voiles minces de béton armé de six centimètres d’épaisseur. Ces paraboloïdes sont repris par des nervures et des tirants qui reposent sur des piliersSupport vertical de plan carré. espacés de dix-huit à dix-neuf mètres, dégageant au maximum l’espace. Voûtes à finition en béton brut de décoffrage. Faîtes à lanterneau carré. Fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. du rez-de-chaussée et verrières triangulaires de l’étage à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en ciment armé.
Des six voûtes et deux demi-voûtes originelles, il n’en subsiste que trois et demi. Si la façade arrière, en briques apparentes, a conservé ses ouvertures, la composition de la demi-façade latérale a été complètement revue et son revêtement supprimé.
Transformé en supermarché et logements en 2018, le complexe se composait à l’origine d’un showroom avec station-service à l’avant et de l’atelier à l’arrière. Seule la moitié arrière de ce dernier a été maintenue, bien que transformée.
À l’origine, bâtiment à structure de béton armé et façades revêtues d’un aggloméré de kift. Deux niveaux, le premier à usage de parking pour poids lourds, le second d’atelier de réparation. Ce dernier est doté d’une couverture composée de voûtes en paraboloïdes hyperboliques groupés par quatre, en voiles minces de béton armé de six centimètres d’épaisseur. Ces paraboloïdes sont repris par des nervures et des tirants qui reposent sur des piliersSupport vertical de plan carré. espacés de dix-huit à dix-neuf mètres, dégageant au maximum l’espace. Voûtes à finition en béton brut de décoffrage. Faîtes à lanterneau carré. Fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. du rez-de-chaussée et verrières triangulaires de l’étage à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en ciment armé.
Des six voûtes et deux demi-voûtes originelles, il n’en subsiste que trois et demi. Si la façade arrière, en briques apparentes, a conservé ses ouvertures, la composition de la demi-façade latérale a été complètement revue et son revêtement supprimé.
Sources
Archives
ACA/Urb.
40333 (06.12.1960).
Ouvrages
ATTAS, D., PROVOST, M. (dir.), Bruxelles, sur les traces des ingénieurs bâtisseurs, CIVA,
Bruxelles, 2011, p. 78.
Périodiques
«L’Agence belge des Automobiles Renault», La Maison, 1963, 7, pp. 214-216, 230.