Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

Antoon PASTORANAarchitecte, menuisier / charpentier1697

GODFRIED / GODEFROIDTailleur de pierre1641-1645

Adolphe SAMYNarchitecte1899-1902

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977, 07 novembre 2002

Styles

Baroque

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31123
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Description

Le Cornet ou Maison des Bateliers, constitués en gilde depuis 1379. Élevée sur l’ancien domaine des Serhuyghs (voir nos 2-3), cette maison s’appelait primitivement «Den Berg» (la Montagne); elle fut investie par les bateliers en 1434 sans doute. En 1568, une nouvelle maison est construite pour la gilde avec une façade en bois; en 1641-1645, elle est reconstruite en pierre sur les plans du tailleur de pierre Godefroid. Le rez-de-chaussée ayant seul échappé à la destruction lors du bombardement de 1695, la maison est rebâtie en 1697 par l’architecte et ébéniste A. Pastorana; elle figure sur un dessin de F.J. De Rons en 1737, qui fournit le modèle du couronnement actuel, refait en 1899-1902, en même temps que la façade est restaurée par l’architecte A. Samyn avec de la pierre de Gobertange et d’Euville (renouvellement des balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade., des sculptures, des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., peinture de la façade et dorure des ornements).

Maison perpendiculaire à corps simple, de trois niveaux plus entresolEntresol ou étage entresolé. Demi-niveau qui surmonte généralement un rez-de-chaussée. et de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sous toiture mansardéeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. et enfilade de bâtièresToit à deux versants. couvertes d’ardoises et de tuiles. Façade baroqueLe style néo-baroque (de 1860 à 1914 environ) se réfère à l’art baroque (XVIIe et 1er quart du XVIIIe siècle) et en reprend certains éléments décoratifs : pignon à volutes, pilastres colossaux, décor emprunt d’une certaine vigueur et d’un fort relief (bossages, harpes, encadrements en saillie)., intéressante par quelques éléments rococoLe style néo-Louis XV ou néo-rococo se développe à partir de 1910 environ. Il se réfère à l’architecture du milieu du XVIIIe siècle, jouant sur des formes chantournées et des ornements déchiquetés, volontiers asymétriques. précoces, comme les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. concaves et le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. traité en forme de poupe de navire.

Grand-Place 6, Le Cornet ou Maison des Bateliers (photo 2022).

Division en registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. par deux cornichesCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Rez-de-chaussée et entresolEntresol ou étage entresolé. Demi-niveau qui surmonte généralement un rez-de-chaussée. liés par des piles à bossagesBossage. Saillie de la face d’un bloc de pierre par rapport au nu de la maçonnerie. Un bossage est dit un sur deux lorsqu’un parement présente une alternance d’assises de blocs en bossages et de blocs dont le parement reste au nu de la maçonnerie. Un bossage est dit rustique lorsque son parement est d’une taille grossière. Il est dit continu lorsqu'il se prolonge sur une assise entière. un-sur-deux, qui supportent une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. sculptée, et séparés par un bas-relief figurant un cornet, au centre, et par un décor de balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade., à gauche et à droite. Au premier étage, pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. panneautésLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. en creux, ornés d’un vase garni de fleurs. Au deuxième étage, fenêtres surbaisséesUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. sous oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. ovales ; sur les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau., motifs dorés évoquant la batellerie. CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. finement profilée. Couronnement par un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à deux niveaux en léger retrait, imitant le château arrière d’un navire; sur la terrasse, deux chevaux marins montés par un cavalier, de part et d’autre d’un triton, œuvres de G. Devreese; fenêtres cintrées du niveau inférieur séparées de celles en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. du niveau supérieur par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. incurvée sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. sculptées de figures humaines; frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. terminal sculpté, au centre, d’un médaillonCartouche rond ou ovale. figurant Charles II, roi d’Espagne, entre les quatre vents et cantonné de deux marins et deux dauphins sculptés par P. Braecke; au-dessus, blason d’Espagne flanqué de lions héraldiques, dus aux Frères Goyers. Toiture bordée par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire..
Façade arrière cimentéeEnduit de mortier de ciment type Portland, un matériau gris et très dur qui entre dans la composition du béton et du mortier moderne., à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. pointu et ouvertures modifiées.
À l’intérieur, charpente originale.

Sources

Archives
AVB/TP. 57618 (1899-1902); AA 1901, rep. 4823; NPP, D 5.

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.

Périodiques
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).

Sites internet
BALat KIK-IRPA