Typologie(s)
grande surface
Intervenant(s)
Maurice VAN NIEUWENHUYSE – architecte – 1951
Fernand PETIT – architecte – 1929
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Gilles (DMS-DML - 1997-2004)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Vaste complexe commercial édifié en style moderniste sur parcelle traversante, signé et millésimé en façade « F(ernand). Petit arch. 1929 », à la place de la propriété Tournay, vaste demeure ceinte de murs, construite en 1872 et agrandie au cours des décennies suivantes.
Aujourd'hui transformé en grand magasin (1985), cet espace servait jadis à un concessionnaire automobile de marques américaines, les établissements Paul Cousin.
Ch. de Charleroi, bâtiment en béton paré de pierre reconstituée s'organisant en deux corps distincts, édifiés suivant des permis de bâtir de 1928, 1932 et 1934. Corps de g. composé d'un r.d.ch. et d'un entresol (1932) formant ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. dans l'axe et rythmé par six colonnes monumentales soutenant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à large friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. nue sous corniche à gorge. Entrecolonnements garnis de vastes châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques, dont les impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. sont rehaussées de vitraux géométriques de couleur. À g., entrée carrossable menant au parking. À dr., sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en travertin, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. faisant retour jumelée à une porte en retrait. Ce dispositif est surmonté de deux fenêtres rect. Au-dessus du r.d.ch. et de l'entresol, trois étages composés de dix travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales (1934) ; trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. et travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de plan légèrement triangulaire imprimant à la façade un rythme particulier. Ce rythme s'étend jusqu'aux formes des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., des appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas., des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. et de l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., horizontalement animé de trois ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Corniche galbée en large gorge, en béton. Toit plat.
Corps de droite (1928) composé de trois larges travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., divisé par deux colonnes. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. constitué d'un large bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Toit plat. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques d'origine.
No 24-30 r. Moris. Long bâtiment de deux niveaux, édifié en 1951 dans le même style que les façades ch. de Charleroi par l'arch. Maurice Van Nieuwenhuyse. R.d.ch. percé de larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect., séparées entre elles par des colonnes ou des pans de murs courbes. Étage en léger encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb., percé de trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. inégales en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. À dr., petit corps de bâtiment comprenant trois niveaux et percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. Toits plats. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques ou en aluminium.
Sources
Archives
ACSG/Urb. 2298 (1874), 2874 (1875), 2028 (1880), 1388 (1898), 320 (1928), 229 (1932), 27(1934), 146 (1951), 153 (1985).
Ouvrages
BURNIAT, P., PUTTEMANS, P., VANDENBREEDEN, J., L'Architecture moderne à Bruxelles, éd. de l'Octogone, Bruxelles et Louvain-la-Neuve, 2000, p. 175.