Recherches et rédaction

1997-2004

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireDu nom d'un propriétaire, la r. Moris, au tracé régulier, relie en biais la pl. Paul Janson à la ch. de Waterloo en croisant successivement la r. d'Irlande, la r. d'Espagne et la r. de Portugal.

L'édification des 1ers bâtiments de la rue débute dès 1873 sur des terrains de la famille Tournay, avant même l'approbation de l'alignement par l'AR le 02.04.1883. L'urbanisation s'y intensifie dans la dern. décennie du XIXe s., avec des façades inspirées des diverses tendances de l'éclectisme ainsi que de l'Art nouveau.

Le n29 (1900) est de style éclectique à façade polychrome, de composition asymétrique, tout comme le no 31 (1899), coiffé d'un pignon à gradins d'inspiration néo-Renaissance flamande. Certaines façades sont teintées de néoclassicisme, comme le no 8 (1885), parementé de briquettes en 1948, le no 9 (1874) sur les plans de l'arch. Auguste Léon, exhaussé en 1891 et transformé en 1957 et 1963 (parement en pierre d'Euville), le no 10 (1885) transformé en 1935 par l'arch. Louis-Philippe Lesage, le no 11 de 1867 (selon De Keyser, G., 1996) modifié en 1928 et éventré par un r.d.ch. commercial en 1960, le no 12 (1885) déroché, le no 16 (1873) surhaussé d'un niveau en 1932, le no 64 (1898) transformé en 1964, le no 66 (1898) transformé en 1959, le no 70 (1897), les nos 72 et 74 édifiés en ensemble en 1898, le no 76 et ch. de Waterloo no 340 (1897), un immeuble d'angle néoclassique construit en ensemble avec le no 342 de la chaussée. Pour ce qui est du style Art nouveau géométrique, on note le no 62 de l'arch. Jean-Pierre Van Oostveen (1899), qui formait à l'origine un ensemble cohérent avec la maison voisine (voir no 36 r. du Portugal) mais fut modifié en 1931 (mansardes) et 1934 (logette).

La physionomie d'origine de la rue est çà et là entrecoupée de réalisations plus récentes, tels les nos 41 (transformation d'une maison de 1901 en 1963 par arch. Félix De Saeger), 49 (arch. Joseph Wafelaerts, 1969) qui remplace une maison de 1885 qui abritait l'atelier de Gustave Vanaise, bâti sur les plans de l'arch. Georges Hobé, 51 (1985), 53 et ch de Waterloo no 338, immeuble formant l'angle avec la chaussée (1956, arch. G. Heerebout).

La r. Moris présente un aspect hétérogène dans ses 1ers numéros pairs, formés par des arrière-maisons de la ch. de Charleroi. Au no 38, le peintre d'histoire et dessinateur Henri Ottevaere (né en 1870) fit édifier en 1897 sa maison-atelier, aujourd'hui détruite.

Sources

Archives
ACSG/Urb. : 131 (1948) ; : 529 (1885) ; 91 (1948) ; 9 : 2542 (1874), 2744 (1891), 54 (1957), 124 (1963) ; 10 : 4545 (1885), 55 (1935) ; 11 : 202 (1928), 91 (1960) ; 12 : 4545 (1885) ; 16 : 2028 (1873), 155 (1932) ; 29 : 2220 (1900) ; 31 : 1901 (1899) ; 38 : 865 (1897) ; 41 : 2355 (1901), 143 (1963) ; 49 : 106 (1969) ; 51 : 216 (1985) ; 62 : 1934 (1899), 92 (1931), 150 (1934) ; 64 : 1411 (1898), 18 (1964) ; 66 : 1323 (1989), 51 (1959) ; 70 : 978 (1897) ; 72 : 1898 (1898) ; 74 : 1298 (1898).

Ouvrages

BORSI, F., WIESER, H., Bruxelles. Capitale de l'Art Nouveau, Marc Vokaer, Bruxelles, 1992, p. 91.
VAN SANTVOORT, L., Het 19de-eeuwse kunstenaarsatelier in Brussel (doctoraal proefschrift, sectie Kunstwetenschappen en Archeologie, VUB), Brussel, 1995-1996.