


![Chaussée de Mons 460, vue de l’ancien hôtel particulier, (M. CULOT [dir.], Anderlecht 2. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 136)](https://monument.heritage.brussels/medias/66/buildings/2021-08/10700310/10700310_0460_W05.jpg)
![Chaussée de Mons 460, vue de la cour depuis l’entrée, (M. CULOT [dir.], Anderlecht 2. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 136)](https://monument.heritage.brussels/medias/66/buildings/2021-08/10700310/10700310_0460_W06.jpg)
![Chaussée de Mons 460, vue de l’atelier arrière depuis l’entrée, (M. CULOT [dir.], Anderlecht 2. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 136)](https://monument.heritage.brussels/medias/66/buildings/2021-08/10700310/10700310_0460_W07.jpg)


Typologie(s)
hôtel particulier
atelier (artisanat)
entrepôt
Intervenant(s)
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Scientifique L’intérêt scientifique est souvent reconnu dans le cas des sites naturels et des arbres. Dans le contexte d’un bien immobilier, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, processus de construction ou composant) ou du témoin d’un espace spatio-structurel (urbanistique) dont la préservation devrait être envisagée à des fins de recherche scientifique. Dans le cas des sites et vestiges archéologiques, l’intérêt scientifique est reconnu en fonction du caractère exceptionnel des vestiges en termes d’ancienneté (par exemple la villa romaine de Jette), des conditions de conservation exceptionnelles (par exemple le site de l’ancien village d’Auderghem) ou de l’unicité des éléments (par exemple une charpente entièrement conservée) et constitue donc, à cet égard, une contribution scientifique exceptionnelle et de premier plan à la connaissance de notre passé urbain et préurbain.
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Technique Par intérêt technique d’un bien, on entend l’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie) ; les bâtiments d’importance structurelle ou technologique ; une prouesse d’ingénierie ou une innovation technologique ; les témoignages de méthodes de construction obsolètes (archéologie industrielle). Dans certains cas, cet intérêt peut être lié à l’intérêt scientifique (par exemple des vestiges archéologiques).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
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Description
Historique
Fondée en 1836, la Manufacture Générale d’Instruments de Musique Mahillon & Co devient, à la fin du XIXe siècle, la plus grande fabrique manufacturière d’instruments de musique en Belgique. Implantée chaussée d’Anvers, alors à Molenbeek-Saint-Jean, l’entreprise déménage vers la chaussée de Mons vers 1902. Elle s’installe dans une propriété comprise entre la rue de Biestebroeck et le quai du même nom. À front de rue se trouve un hôtel particulier néoclassique suivi d’un mur de clôture avec entrée entre piliers. La manufacture fait ériger un vaste atelier arrière, occupant toute la largeur de la parcelle. Un jardin s’étend côté rue, bordé par une cour devant l’atelier, où se dresse une cheminée. En 1903, une écurie et un hangar sont érigés dans la cour. En 1908, une véranda-serre à toiture vitrée incurvée accolée à la façade arrière de l’habitation est remplacée par une annexe à usage de bureau sous toit plat. L’année suivante est conçue une loge de concierge contre le mur de clôture, juste à droite de l’entrée (architecte L. Bertaux). Après 1920, le complexe est repris par les Établissements H. Pirson et Cie, spécialisés en fournitures scolaires. En 1923, ceux-ci font ériger sur la moitié droite de la parcelle un hangar métallique à trois bâtièresToit à deux versants. parallèles, qui intègre la loge de concierge. En 1939, la Société Belge Reineveld, spécialisée en machines pour blanchisseries et teintureries, fait modifier en façade les deux travées arrière du hangar. La loge sert de magasin, tandis qu’une nouvelle loge a été érigée contre l’habitation. L’écurie sert de réfectoire et la cheminée est toujours en place, bien que désaffectée. En 1976, les architectes P. Evrard & L. Piryns percent deux vitrines de part et d’autre de l’entrée, éclairant les deux anciennes loges, devenues salles d’exposition. Avant 1996, un corps bas implanté entre l’habitation et l’atelier. Sans doute en 2004, le mur de clôture est modifié et surhaussé et la vitrine de gauche transformée en porte de garage. Jusqu’en 2019, le complexe était occupé par un concessionnaire de motos.
Description
Ancien hôtel particulier à trois façades et trois niveaux, dont un d’entablement, sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et terrasse faîtière. Haut entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à tables écornées et consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ouvragées; corniche conservée.
Côté rue, façade de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales, jadis à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. au rez-de-chaussée. À la première, porte percée dans le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., sans doute en 2004. Fenêtres à appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de cave à triple jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. ovale. Trous de boulin à encadrement de pierre carré.
Façade latérale de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la première aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., marquée par un avant-corps au rez-de-chaussée. Niveaux supérieurs aujourd’hui recouverts d’un bardage. Entrée axiale, précédée d’un escalier de pierre bleue de plan trapézoïdal, à rampes pleines à déÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon..
Façade arrière de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., encore devancée par l’avant-corps de 1908.
Intégré dans un nouveau mur de clôture, portail à piliersSupport vertical de plan carré. carrés à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. (doublée d’une plaque).
Atelier de trois niveaux sous toiture en bâtièreToit à deux versants.. Ossature métallique apparente formant un quadrillage de poutrelles, à remplissage de briques. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. jadis en ciment armé à multiples divisions. Certaines baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. murées en façade arrière.
À l’intérieur, à chaque niveau, plateau marqué par une rangée de piliersSupport vertical de plan carré. de fonte. Plafonds à voussettes de briques. Escalier métallique. Puits technique pour le levage.
Sources
Archives
ACA/Urb. 9012 (08.08.1902), 9699 (22.12.1903), 10688 (16.02.1906), 11678 (06.02.1908), 12057 (02.02.1909), 18241 (22.05.1925), 30902 (18.08.1939), 44849 (15.09.1976), 45933 (04.06.1985), 49950 (27.09.2004).
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Anderlecht 2. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 136.
Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Anvers (chaussée de)», 1901.
Almanachs du Commerce et de l’Industrie, «Mons (chaussée de)», 1903, 1920, 1923, 1946.
Cartes / plans
POPP, P. C., Plan parcellaire de la commune de Anderlecht. Développement du village et des Hameaux de Cureghem, de Vee Weide et het Eiland, début des années 1860.
VANDERSTRAETEN, Th., Carte topographique et hydrographique du territoire de l'agglomération bruxelloise – Services des Eaux, 1879 (AVB/PP 671).
Commune d’Anderlecht. Projet des travaux d’appropriation à exécuter le long du Canal de Charleroi lors de la mise à grande section de cette voie navigable – Partie comprise entre l’écluse no 53 et le pont de la chaussée de Mons, 1900 (ACA/Urb.).