Typologie(s)

usine
maison de campagne

Intervenant(s)

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2011-2013

id

Urban : 21420
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Description

Ancienne centrale électrique destinée à l'éclairage public d'Ixelles; aujourd'hui, dépôt du service des transports publics communaux.

Historique
Sur cette généreuse parcelle située entre les rues Vandenbroeck, du Sceptre et Wayenberg se dressait autrefois une villa entourée d'un grand jardin, datant probablement de la moitié du XIXe siècle et ayant appartenu successivement à un certain Monsieur Becquet et Monsieur Gautier.
En 1899, la Compagnie Internationale d'Électricité de Liège demande à la Commune l'autorisation de bâtir une «usine d'électricité» sur la propriété de Monsieur Gautier. La villa de plan rectangulaire et ses annexes sont respectivement transformées en une série de bureaux et d'entrepôts. À l'arrière de la villa, la compagnie construit une série de bâtiments en enfilade dont une salle des machines accolée à la façade arrière de la villa, une salle des turbines, un local destiné à abriter les accumulateurs, une cheminée et un dépôt à charbon.
En 1904, la Compagnie d'électricité d'Ixelles et extensions double la capacité des accumulateurs et, deux ans plus tard, elle fait construire une tour de refroidissement en bois.
La Commune rachète les bâtiments, probablement à l'issue de la Première Guerre mondiale. En 1949, les autorités communales font en tout cas construire une aile avec des garages et des locaux destinés au Service de la Propreté publique.

Rue Vandenbroeck 56-58, vue d'ensemble de l'ancienne villa et des salles des machines et turbines (photo 2010).

Description
L'entrée principale située rue Vandenbroeck comprend un large passage flanqué de piliersSupport vertical de plan carré. et un passage pour piétons. L'allée pavée débouche sur une grande cour sur laquelle donnent l'ancienne villa, les salles des machines et turbines et les annexes.

Villa (A)
À l'origine, cette villa de style néoclassique était entièrement entourée d'un jardin. Le bâtiment de plan rectangulaire, dont les façades sont enduites et peintes, a une hauteur de deux niveaux, une longueur de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et une largeur de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Les travées principalesTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. sont plus larges; celle de la façade est est coiffée d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et celle de la façade ouest précédée d'un avant-corps formant une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles.. Les corniches sont denticulées et prennent appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. La toiture mansardée est percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Les pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits de style plutôt éclectique ont été probablement ajoutés ultérieurement. Aujourd'hui, la villa qui a fait l'objet de toute une série de transformations (principalement au niveau des baies), est dans un état de décrépitude avancée.
Cette villa a été détruite entre 2011 et 2013.

Rue Vandenbroeck 56-58, élévation de la centrale électrique, ACI/Urb. 297-58 (1899).

Salles des machines et des turbines (B et C)
Les façades en briques de ces deux bâtiments sont identiques et rythmées de contreforts découpés. Elles sont chacune percées de deux grandes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées sous un pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins. percé d'un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.. La menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. a complètement disparu et les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées ont été surbaissées.
Entre la villa et la salle des machines, hall couvert d'un niveau et, à côté de la salle des turbines, long entrepôt à charbon sous bâtièreToit à deux versants..
De l'intérieur d'origine, il ne reste que la charpente PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836. à tirants d'acier sous un lanterneau destiné à éclairer et à aérer le bâtiment.

Sources

Archives
ACI/Urb. 297-58.

Ouvrages
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Ixelles, AAM, Bruxelles, 1980-82, fiche 93.