Typologie(s)

maison ou immeuble de rapport

Intervenant(s)

J. COSIJN1696-1697

INCONNU - ONBEKEND1644-1645

Joseph VAN HAMMEsculpteur1912

INCONNU - ONBEKEND1912

Statut juridique

Classé depuis le 19 avril 1977, 07 novembre 2002

Styles

Baroque

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Archéologique
  • Artistique
  • Esthétique
  • Folklorique
  • Historique
  • Paysager
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31120
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Description

La Brouette est l’ancienne maison des graissiers, constitués en gilde dès 1365. En 1439, ils achètent une maison à façade-pignon en bois, élevée, comme les nos 4 à 6, sur l’ancien domaine des Serhuyghs, propriétaires du «steen» voisin (n° 1). En 1644-1645, la maison est rebâtie en pierre dans l’alignement des nos 4-6 déjà reconstruits 2 m environ plus avant. La façade, partiellement épargnée par le bombardement de 1695, est restaurée par Jean Cosyn, qui lui donne un nouveau pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Achevée en 1697, la maison héberge la Nation Saint-Gilles (patron des graissiers) et la gilde des fripiers. Sur des photos de la deuxième moitié du XIXe siècle et un dessin de 1907, la façade apparaît enduite, le rez-de-chaussée occupé par des vitrines placées en 1846 dans les deuxième et quatrième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les fenêtres des étages n’ont pas de croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., les colonnes du premier étage et les allèges de l’étage supérieur sont sans décor, le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. est dépourvu de panneaux et de chutesBouquet pendant de fleurs ou de fruits. de fruits, une niche cintrée est ornée d’un médaillonCartouche rond ou ovale. et d’un buste sur socleMassif surélevant un support ou une statue.. En 1912, le décor est rétabli, des croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. sont ajoutées, des pierres blanches et bleues sont remplacées. L’architecte F.J. Desmedt modifie les fenêtres du rez-de-chaussée et la porte centrale en 1945.

Grand-Place 2-3, La Brouette (photo 2022).

Maison perpendiculaire de quatre niveaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous bâtièreToit à deux versants. de tuiles en S, avec pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant à l’arrière.
Façade de style baroque au riche décor visant à l’effet pictural et superposant les quatre ordres classiques. Au rez-de-chaussée, pilastres doriques à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. Au premier étage, colonnes ioniques aux trois-quarts libres, décorées d’arabesques et portées par d’élégantes consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. sculptées de têtes d’anges; deux allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. centrales décorées d’une brouette, allèges latérales portant les inscriptions «’T VETTEWARIERS huys» (la Maison des graissiers) à gauche et «DEN CRUYWAGEN» (La Brouette). Au deuxième étage, colonnes corinthiennes torsesUn élément est dit torse lorsqu'il se contourne en hélice., rehaussées de guirlandes; en allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre., quatre cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. inscrits «AN / NO / 16 / 97». Au troisième étage, pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. composites cannelés et rudentés; allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. ornées d’arabesques. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de type à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. renversées, divisé en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. : pilastres, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. et aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. de la partie inférieure décorés de chutesBouquet pendant de fleurs ou de fruits. de fruits; torchères. À la partie supérieure, frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire interrompu par une niche cintrée, sommée d’une coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant. et abritant une statue de saint Gilles par J. Van Hamme en 1912. Porte gauche (n° 3) donnant accès à un passage couvert qui conduisait autrefois à quelques maisons, remplacées aujourd’hui par une cour intérieure et les dépendances des maisons voisines.
Façade arrière cimentée, sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à élément terminal, ajourée de fenêtres rectangulaires en partie cachées.

À l’intérieur, caves voûtées en briques, dont les berceaux aplatis reposent sur des piles, certaines à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de pierre blanche. À l’étage, ancienne chambre corporative lambrissée en style Louis XIV; cheminée Régence avec foyer tapissé de cuivre rouge.

Sources

Archives
AVB/TP 8583 (1846), 56139 (1945); NPP, D1.

Ouvrages
CORDEIRO, P., HEYMANS, V., LAMBERT, C, et al., étude historique et architecturale des maisons de la Grand-Place, Cellule Patrimoine Historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1999.
De PANGE, I., La Grand-Place de Bruxelles, aparté, Bruxelles, 2011.
HENNAUT, E., La Grand-Place. Patrimoine mondial, Bruxelles, 2018 (Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire: 56).
HEYMANS, V., (dir.), Les Maisons de la Grand-Place de Bruxelles, CFC-éditions, Bruxelles, 2011.

Périodiques
L’Émulation, 38, 1914, pp. 45-46, pl. 35.
CORDEIRO, P., MARTOU, M.-N., MOUTURY, S., La gestion de la Grand-Place de Bruxelles et ses abords in Thema & Collecta, 1, 2011, pp. 51-59.
La restauration d’un décor d’exception. Les façades de la Grand-Place
 in Bruxelles Patrimoines, 2018 (Hors-série).

Sites internet
BALat KIK-IRPA