Typologie(s)
immeuble de bureaux
Intervenant(s)
Michel POLAK – architecte – 1946-1949
Jean POLAK – architecte – 1946-1949
André POLAK – architecte – 1946-1949
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Modernisme
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2013-2014
id
Urban : 23216
Description
Immeuble de bureaux moderniste, architectes Michel, André et Jean Polak, 1946-1949.
Historique
La décision de construire rue des Palais un immeuble pour le Service des Contributions de Schaerbeek est prise peu avant la Seconde Guerre mondiale. À l'origine, le bâtiment devait être érigé à l'emplacement de la partie droite de l'immeuble de la RTT, immeuble dont seule la partie gauche était alors construite (voir no42-46). Les travaux de fondation à cet endroit sont toutefois arrêtés par les Allemands en 1942. En 1946, suite à la décision d'agrandir vers la droite l'immeuble de la RTT, un échange de terrains a lieu entre la Régie et l'État belge: l'immeuble des Contributions est reculé vers la droite et accolé à l'extension.
Description
Immeuble à structure de béton armé, composé de deux blocs: à rue, un bloc rectangulaire de sept niveaux, les deux derniers en retraits successifs; perpendiculairement à l'arrière, un socleMassif surélevant un support ou une statue. rectangulaire de quatre niveaux à patio sous lanterneau, portant deux ailes en T de neuf niveaux. Toitures en bâtièreToit à deux versants. aplatie recouverte de cuivre.
Façade à rue parementée de pierre bleue et de pierre blanche aux étages. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales, rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux et animée aux étages par un vaste encadrement à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. De la septième à la neuvième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., trois entrées piétonnes; portes métalliques vitrées à motifs de carrés et ouvrants à fins balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. et poussoir tubulaire. Au-dessus de l'entrée axiale, porte-drapeau en bronze. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Les portes ouvrent sur un hall parementé de marbres rouge et noir. Cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. à mêmes matériaux et rampe métallique.
Façades arrière parementées de briques jaunes, rehaussées de pierre bleue et striées par les tranches blanches des dalles de béton. Larges oriels à angles courbes, percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Historique
La décision de construire rue des Palais un immeuble pour le Service des Contributions de Schaerbeek est prise peu avant la Seconde Guerre mondiale. À l'origine, le bâtiment devait être érigé à l'emplacement de la partie droite de l'immeuble de la RTT, immeuble dont seule la partie gauche était alors construite (voir no42-46). Les travaux de fondation à cet endroit sont toutefois arrêtés par les Allemands en 1942. En 1946, suite à la décision d'agrandir vers la droite l'immeuble de la RTT, un échange de terrains a lieu entre la Régie et l'État belge: l'immeuble des Contributions est reculé vers la droite et accolé à l'extension.
Description
Immeuble à structure de béton armé, composé de deux blocs: à rue, un bloc rectangulaire de sept niveaux, les deux derniers en retraits successifs; perpendiculairement à l'arrière, un socleMassif surélevant un support ou une statue. rectangulaire de quatre niveaux à patio sous lanterneau, portant deux ailes en T de neuf niveaux. Toitures en bâtièreToit à deux versants. aplatie recouverte de cuivre.
Façade à rue parementée de pierre bleue et de pierre blanche aux étages. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales, rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux et animée aux étages par un vaste encadrement à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. De la septième à la neuvième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., trois entrées piétonnes; portes métalliques vitrées à motifs de carrés et ouvrants à fins balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. et poussoir tubulaire. Au-dessus de l'entrée axiale, porte-drapeau en bronze. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Les portes ouvrent sur un hall parementé de marbres rouge et noir. Cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. à mêmes matériaux et rampe métallique.
Façades arrière parementées de briques jaunes, rehaussées de pierre bleue et striées par les tranches blanches des dalles de béton. Larges oriels à angles courbes, percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Sources
Archives
ACS/Urb. 204-42, 204-50-60.
Périodiques
«Extension de l'hôtel central des télégraphes et téléphones à Bruxelles», Architecture, Urbanisme, Habitation, 7-8, 1951, pp. 89-104.