Typologie(s)

immeuble à appartements
grande surface
centre sportif
station-service
magasin

Intervenant(s)

Jacques CUISINIERarchitecte1966-1971

Serge LEBRUNarchitecte1966-1971

Styles

modernisme d'après-guerre

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique

Recherches et rédaction

2012-2013

id

Urban : 21802
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Description

À l'angle de la rue de Jérusalem et de l'avenue Voltaire, tour de logements moderniste, architecte Jacques Cuisinier et collaborateur Serge Lebrun, ingénieurs A. Paduart et B. Boloukhere, conçu en 1966-1967 et bâti de 1968 à 1971.

Historique

Haut de 36 niveaux, l'immeuble à appartements le plus élevé de Belgique à sa construction, le Brusilia est érigé à l'emplacement du Palais des Sports, également appelé Vélodrome d'hiver, un vaste hall qui accueillait des épreuves cyclistes et autres compétitions sportives. Conçu par l'architecte Albert Herent en 1910, il est construit en 1912 sur un terrain acquis à la Commune par le promoteur Ernest Van Hammée, qui fonda pour l'occasion la Société Anonyme du Palais des Sports. Long de 172 mètres et couvert d'une charpente métallique d'une seule portée, il pouvait accueillir jusqu'à 15.000 spectateurs. Nécessitant une rénovation profonde qui s'avéra trop coûteuse, le Palais des Sports ferma ses portes en 1966 et fut démoli l'année suivante pour laisser la place au Brusilia.

Vue du Palais des Sports, remplacé en 1968 par le Brusilia, Archives du ministère des Travaux publics.

De plan en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle, l'immeuble à appartements est accompagné, à l'arrière, par un supermarché, un magasin et une station-service, portant les nos60, 64 et 66 de la rue de Jérusalem, le tout sous toiture à usage de parking. Sous l'ensemble du complexe se superposent trois sous-sols de parkings réservés aux logements.

Avenue Louis Bertrand 98-104, Brusilia, perspective du projet, ACS/Urb. 176-98-104 (1968).

À l'origine, la tour devait s'étirer sur treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., six de part et d'autre d'une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. technique. Seules cette dernière et les six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de gauche furent réalisées. Prévue pour une seconde phase, l'autre moitié de l'immeuble ne vit jamais le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants.. En 2012, c'est finalement une aile de logements de neuf niveaux qui s'est accolée à la tour, accompagnée d'une seconde, de quatre, le long de l'avenue Voltaire, conçues en 2001 par le bureau Architectes Associés.

Description

Extérieur

Tour à ossature en béton armé, revêtue d'éléments préfabriqués en silex lavé. Façade avant de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de largeurs variées, la dernière aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., à usage technique, les six autres entièrement vitrées et devancées de balcons continus à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en aluminium et séparations en panneaux de verre opaque. Précédés d'une terrasse à emmarchements, rez-de-chaussée et entresol rythmés de piliersSupport vertical de plan carré. couverts de marbre noir. Vitrine d'une agence bancaire à la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., entrée aux deuxième et troisième, locaux à usage de bureau aux deux suivantes et entrée à la sixième.

Avenue Louis Bertrand 98-104, Brusilia, rez-de-chaussée (photo 2012).

Façade arrière à structure en alvéoles intégrant un châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en panneau-sandwich blanc et deux ouvrants, le plus étroit battant, à barre d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre., le plus large oscillant sur axe horizontal.
Façade latérale gauche percée d'une unique travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de fenêtres oblongues, éclairant chacune salle de bain et cuisine. AveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. et jamais parachevée, la façade latérale droite a été dotée d'un nouveau parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en 2012.
À l'exception de quelques châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. au rez-de-chaussée et à l'entresol, huisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. conservée, celle du rez-de-chaussée en aluminium, celle des étages en Meranti.

Intérieur

Au rez-de-chaussée, vestibules d'entrée formant sas en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et conservant leur tableau de sonnettes sur socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre en sablier. Menant chacun à une cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et d'ascenseurs qui desservent deux logements par étage, trois halls soignés: sol en marbre noir, murs parementés de pierre blanche, plafonds peints en orange. Halls des cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et d'ascenseurs à lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de marbre veiné et à faux-plafond en planchettes de couleur orange.

Avenue Louis Bertrand 98-104, Brusilia, vue de l'un des halls d'entrée (photo 2012).

À chacun des 34 étages de logements, six appartements différents, tous traversants et comptant d'une à quatre chambres à coucher. Desservis respectivement par un hall de jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. et un hall de nuit, séjour à l'avant et cuisine au centre, salle de bain au centre et chambre(s) à l'arrière. Dans les appartements à deux chambres, cuisine prolongée en façade arrière par un coin à déjeuner et séparé du séjour par un office. Appartements de la dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dotés de chambres supplémentaires à l'arrière de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. technique.
Dernier étage technique, notamment avec installations de chaufferie.

Sources

Archives
ACS/Urb. 176-100-116, 176-98-104.
ACS/TP 251.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1910, pp. 187-191, 193-194, 759, 877; 1929, pp. 398-399.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.