Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Tony EULarchitecte1899

Statut juridique

Classé depuis le 30 mai 2002

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2004

id

Urban : 17386
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Description

Maison d'inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., de composition asymétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition asymétrique lorsqu’elle compte deux travées inégales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux. La travée principale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. Les caves, d’ordinaire à demi enterrées, se marquent en façade par un soubassement élevé., dessinée par l'architecte Tony Eul en 1899. Aujourd'hui flanquée de deux immeubles hors-échelle, la maison faisait partie avec les nos 182 et 184, démolis vers 1963, d'un ensemble de trois maisons analogues, dessinées la même année par l'architecte.

Façade de briques blanches, rehaussée de pierre bleue. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue à remplissage de moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie..

Travée principale marquée par la saillie d'un oriel de pierre, de plan trapézoïdal, montant de fond. Son second niveau était en bois à l'origine, sommé d'une étroite terrasse, sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. de bois, devançant la partie axiale du tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. du dernier niveau. La présence de ces divers éléments de bois chantournés conférait à la maison un aspect pittoresque. En 1935, l'architecte J. Van Tuyn remplace le second niveau de l'oriel sur le modèle du 1er et y établit une terrasse plus large, à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux..

Porte rectangulaire, flanquée d'une étroite fenêtre en meurtrière, toutes deux sous baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. alternant claveaux de pierre bleue et briques et extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. en ogive sous un petit amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. sphéroïde. Fenêtre du 1er étage à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. outrepassé et extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. analogue à celui de l'étage inférieur. Fenêtre rectangulaire du dernier niveau, sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. trilobé.

Corniche de bois sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. étirés, interrompue en travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. par une élégante lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. à rampants chantournés, percée d'une fenêtre à arc outrepasséUn arc est dit outrepassé lorsque son tracé excède le demi-cercle ou le demi-ovale. Il peut en outre s'agir d'un arc brisé dont le tracé se compose de deux courbes en forme de demi-cœur..

Avenue de Tervueren 180 (photo 2002).

À l'abandon depuis 1989, le bâtiment est classé le 30.05.2002. La maison est restaurée fin 2002 : démolition et reconstruction de l'intérieur, restitution d'un toit en bâtièreToit à deux versants. et d'une huisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. inspirée de l'originale, réemploi des éléments en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. originels de la porte d'entrée.

Les retours de la clôture du jardinet sont conservés.

Classement 30.05.2002.

Sources

Archives
ACWSP/Urb. 22 (1899), 69 (1935).
 
Ouvrages
NEVEN, M.-N., JURION, F., SCHOONBROODT, B., Bruxelles. Monuments et sites classés, Bruxelles, Région de Bruxelles-Capitale, 1994, p. 191.