Typologie(s)

établissement scolaire
maison de campagne
chapelle
cinéma
dépendances
sculpture et monument commémoratif

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1865-1875

STRUYVENarchitecte1904-1910

DANKELMANarchitecte1904-1910

Julien DE RIDDERarchitecte1925

Styles

Néoclassicisme
Art Déco

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Inventaire des salles de cinéma (1993)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Social
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2012-2013

id

Urban : 22027
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Description

Complexe scolaire composé d'une ancienne villa néoclassique construite aux alentours de 1870 vers la chaussée de Haecht, ainsi que de divers bâtiments en intérieur d'îlot, conçus au cours du XXe siècle.

Historique

Fondé en 1879 par le curé de la paroisse Sainte-Marie et d'abord situé au no16 de la rue des Palais, l'Institut Sainte-Marie investit en 1899 l'hôtel Delhasse, situé au no160 de la chaussée de Haecht (voir ce numéro), construit entre 1858 et 1876. À cet hôtel particulier, abritant les bureaux, est adjoint un bâtiment de classes (architectes Struyven et Dankelman), construit entre 1904 et 1910 dans le large jardin de la propriété s'étendant à l'arrière des nos158 et 162 (A). Vers 1910, l'Institut s'agrandit d'un terrain attenant au jardin, situé à l'arrière des nos7 à 11 de la rue Seutin. En 1925, l'architecte Henri Julien De Ridder conçoit, face au bâtiment de classes, à l'arrière du no162, une chapelle (B) de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., ainsi qu'un mur de clôture à arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. séparant le jardin du no160 de la cour de l'école, derrière un monument aux morts placé là en 1919. En 1927, l'Institut acquiert le no164-166 de la chaussée de Haecht, une ancienne villa néoclassique (C) construite en retrait de la chaussée vers 1870 par le lieutenant-colonel A. Navez, qui y réside jusqu'à sa mort au début des années 1920. Cette villa a remplacé une construction de plan ovale avec avant-corps – peut-être une serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. – construite avant 1858. En 1929, l'Institut revend le no160, tout en conservant le terrain en intérieur d'îlot, désormais accessible par le no164-166. Les arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. du mur de clôture séparant jardin et cour sont alors obturées. Un nouveau bâtiment est ensuite construit (D), par le même Henri Julien De Ridder, accolé à la chapelle, à l'arrière de l'ancienne villa. Il abrite une salle de près de 600 places, servant de salle des fêtes pour l'école mais également de salle de cinéma, baptisée Cinéma Familia. Elle est ouverte au public en 1932. Dans l'entre-deux-guerres, sont construites deux annexes contre les façades sud du bâtiment de classes, à l'arrière des maisons de la rue Seutin. En 1952, l'institut acquiert le no15 rue Seutin, une maison dotée en 1887 d'une écurie arrière à tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. – auquel s'était accolé le bâtiment de classes –, qui est annexé au complexe et transformé au rez-de-chaussée. En 1958, l'ancienne villa est transformée, avec surhausse d'un niveau sous toit plat. En 1977, est érigé un nouveau bâtiment (E), à l'emplacement des nos17 à 23 de la rue Seutin (architecte Michel Henrard). Enfin, en 1986, le corps d'entrée de la salle de cinéma est remplacé par un bâtiment abritant notamment des classes (F) et sa façade nord est reparementée (architectes Michel Henrard et Henri Boghemans).

Chaussée de Haecht 164-166, Centre scolaire Sainte-Marie La Sagesse, vue aérienne (Bruxelles UrbIS ® © - Distribution : C.I.R.B., avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles).

Description

Ancienne villa
néoclassique (C) construite en retrait de la chaussée vers 1870 par le lieutenant-colonel A. Navez et doté de deux dépendances symétriques à front de voirie.
Élévation de deux niveaux sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. à l'origine, surhaussée d'un niveau sous toit plat en 1958. Façades enduites, rehaussées de pierre bleue. En façade avant, cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les latérales en avancée, les axiales devancées après 1899 d'un avant-corps d'un niveau à porche d'entrée, avec récupération de l'encadrement originel. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. au rez-de-chaussée, rectangulaires aux étages, celles du centre ré-encadrées en 1958. En travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales, balcon à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps.. En façade arrière, annexes ultérieures.
Intérieur largement transformé.
Dépendances de plan rectangulaire, sans doute écurie et remise, transformées à des dates indéterminées. Cour bordée à l'origine d'une grille, supprimée en 1958.

Chaussée de Haecht 164-166, Centre scolaire Sainte-Marie La Sagesse, bâtiment de classes (A), façade nord (photo 2013).

Bâtiments de classes de style éclectique (A) composé de deux corps accolés, architectes Struyven et Dankelman. Première pierre du corps gauche posée en 1904, corps droit construit à partir de 1907 et terminé en 1910. Façades en briques rouges, rehaussées de pierre bleue. Élévations de trois niveaux sous toit mansardé; sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. pour le corps gauche, six pour le droit. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. jumelées par deux entre des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., chacune comprise dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol.. Larges fenêtres à trois colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. et friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arceaux; fenêtres de la façade sud garnies ultérieurement de briques de verre, avec suppression des colonnettes. Larges lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à toit à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. en façade nord, lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. plus étroites à toit formant éperon au sud. À la jonction des deux corps, côté nord, statue de la Vierge à l'Enfant sous dais.
À l'intérieur, classes au nord, desservies par des couloirs au sud. Anciennes chambres des professeurs dans les mansardes, aujourd'hui aménagées en classes. Planchers en béton et charpentes métalliques d'origine. Cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. en bois remplacées en béton en 1962-1963.

Chaussée de Haecht 164-166, Centre scolaire Sainte-Marie La Sagesse, chapelle, élévation sud, ACS/Urb. 129-164 (1925).

Chapelle (B) de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., architecte Henri Julien De Ridder. Première pierre posée en 1925, à droite de l'entrée; édification en 1926 et décor intérieur terminé en 1929. Accolée à des constructions au nord et à l'ouest, bâtiment en béton armé de plan rectangulaire sous toitures en bâtièreToit à deux versants.. À gauche, tour-porche carrée à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. menant à un hall d'entrée sous tribune d'orgue. Nef de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. suivie d'un chœur et d'une sacristie de hauteur décroissante, sur piliersSupport vertical de plan carré. formant préau couvert. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. en minces briques orange à joints horizontaux accentuésAppareil de briques à joints horizontaux accentués. Appareil de briques de parement typique des années 1930, dont les joints horizontaux sont larges et en creux, tandis que les joints verticaux sont minces et pleins., certaines dressées, rehaussée de parties crépies et de pierre bleue. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. pour la plupart à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. et jumelées. Tour à porche d'entrée à arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. abritant l'escalier, surmonté de deux fenêtres sur plan trapézoïdal à vitraux figurant saint Marc et la Vierge, séparées par un bas-relief représentant un abbé et deux élèves sous le Christ en mandorle. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. formant pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., chacun percé d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. surmontant une logette aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. de plan trapézoïdal destinée à abriter un confessionnal. Façade-pignon est presque aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Amortissements en croix.
Réaffectée en salle de sport, la chapelle a perdu une grande partie de son ornementation. Voûte en berceau à lunettes. Chœur surélevé, à lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de marbre et sol de mosaïque; chevet orné d'une mosaïque représentant la colombe du saint Esprit. Autel et confessionnaux disparus, tabernacle et orgue de tribune (facteur Jos Stevens, 1929) conservés. Vitraux de Crespin partiellement conservés.

Chaussée de Haecht 164-166, Centre scolaire Sainte-Marie La Sagesse, vue intérieure ([i]L'Émulation[/i], 8, 1927, p. 89).

Sources

Archives
ACS/Urb. 129-164, rue Seutin: 243-15, 243-17-19-21-23.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.

Ouvrages
DEMETER, S. (coord.), Centre scolaire Sainte-Marie La Sagesse, 1879-2004, Mémorial du 125e anniversaire, Bruxelles, 2004, pp. 27-40, 105-107.

Périodiques
R., S., «La chapelle de l'Institut Ste-Marie à Schaerbeek-Bruxelles», L'Émulation, 1927, 8, pp. 89-90, pl. 29.

Sites internet
Orgue de tribune Art Déco (J Stevens, 1927)