Typologie(s)

établissement scolaire

Intervenant(s)

Pierre DE GROEFarchitecte1903

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2013-2015

id

Urban : 23502
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Description

Établissement scolaire de style éclectique, par l'architecte Pierre De Groef, 1903.

Historique

La création d'une école primaire mixte dans le quartier de la Petite Suisse, alors en cours d'urbanisation, est pour la première fois évoquée au conseil communal le 07.12.1900. Le projet, initié à la demande des habitants du quartier, est notamment soutenu par les échevins Adolphe Buyl, Léopold Delbove et Fernand Cocq.
L'année suivante, la Commune procède à l'acquisition de deux terrains, l'un en intérieur d'îlot, «entre l'avenue du Solbosch et la chaussée de Boondael», l'autre à front de la rue Élise. Cette disposition permet ainsi à la Commune de faire l'économie de la construction de façades monumentales à front de rue.
Les plaintes introduites par certains riverains et la lenteur des procédures administratives retardent le chantier. Pour faire face aux demandes pressantes des habitants, A. Buyl propose en juin 1903 la création d'une école provisoire qui s'installe l'année suivante dans quatre petites maisons de rentier (démolies) de la rue Émile Banning, louées par la Commune à l'entrepreneur H. Spreutels (voir la notice de cette rue).

L'adjudication des travaux est décidée le 22.01.1904 et la réalisation du gros-œuvre confiée aux entreprises Montoisy Frères d'Ixelles (rue Victor Greyson n°39: voir notice de cette rue). Inauguré en 1906, l'établissement scolaire peut accueillir 1.200 élèves. Il dispose alors de deux entrées fermées par une grille, l'une située rue Élise (école des filles), l'autre place de la Petite Suisse (école des garçons) (voir la notice de voirie de la place de la Petite Suisse).

La disposition en plan est conforme aux directives diffusées à l'époque par le ministère de l'Instruction publique: la structure de l'école obéit au programme de l'École modèle créée par la Ligue de l'Enseignement cofondée par Charles Buls en 1864. Ce programme préconisait notamment l'usage d'un préau central à éclairage zénithal qui distribue sur deux étages des classes lumineuses. Elle est par ailleurs dotée de vastes cours de récréation à l'air libre.

Rue Élise 100, plan d’ensemble des bâtiments projetés, ACI/TP farde 170, feuille n° 44 (1902).


Description

Bâtiment principal.
Implanté perpendiculairement à la rue, ce bâtiment de plan rectangulaire est flanqué de cours de récréation. Il compte deux façades identiques de deux niveaux et vingt travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., en briques rouges et éléments de pierre bleue et de pierre blanche. Grandes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Dans l'axe et en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée sont coiffées d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire frappé des armoiries communales (aulne). De part et d'autre de ces travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales, la façade est rythmées toutes les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. par un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre.. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. remplacée (châssis selon un profil ancien).

Intérieur. Disposées sur deux niveaux, les classes sont organisées de part et d'autre d'un vaste préau couvert d'une toiture en bois à charpente métallique. Dans les deux murs pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sont percés deux niveaux de cinq fenêtres jumelles à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., celles de la partie supérieure de taille dégressive. Des galeries à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. reposant sur d'élégantes consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. métalliques longent et donnent accès aux classes de l'étage. Ces galeries sont elles-mêmes accessibles par deux cages d'escaliers identiques se faisant face, accolées aux murs-pignons. Les escaliers à contremarches en métal ajouré sont dotés, à l'instar des galeries, d'une rampe en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à main courantePièce supérieure d’une rampe d’escalier ou d’un garde-corps, sur laquelle on peut prendre appui en bois. Dans le préau, «quatre girandoles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à suspendre aux frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. des grandes verrières» devait à l'origine assurer l'éclairage (Bulletin communal, séance du 26.06.1906).
Au rez-de-chaussée, portes et fenêtres des classes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.; à l'étage, elles sont rectangulaires et sous baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle..

Sur la droite du bâtiment principal, côté rue Élise, Jardin d'enfants et dépendance de la section des filles (salle de gymnastique). Bâtiment de plan rectangulaire d'un seul niveau, en briques rouges et éléments de pierre bleue. Il est éclairé par une série de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle..

Sur la gauche du bâtiment principal, côté place de la Petite Suisse, ancienne dépendance de la section des garçons (salle de gymnastique).

Sources

Archives
ACI/TP farde 170, École n°12 – Place de la Petite Suisse.
Bulletin communal d'Ixelles: 14.05.1901; 16.07.1901; 21.10.1902; 21.04.1903.

Ouvrages
DEMEY, Th., Histoire des écoles bruxelloises, Ministère de la Région Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2005 (Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 39).
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Le quartier de la Petite Suisse, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 1998 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 2), pp.18-20.
JURION-DE WAHA, Fr., La mémoire des pierres. Bruxelles. Architecture scolaire, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1987.

Périodiques
HAINAUT, M., «Notice historique sur la création des écoles de la Petite Suisse à Ixelles», Mémoire d'Ixelles, 4, 1981, s.p.