Ancien hôtel Cohn-Donnay, aujourd'hui brasserie-restaurant l'Ultieme Hallucinatie
Rue Royale 316
Rue de la Poste 70
Typologie(s)
hôtel particulier
café/brasserie/taverne
café/brasserie/taverne
Intervenant(s)
Paul HAMESSE – architecte – 1904
INCONNU - ONBEKEND – 1841
Styles
Art nouveau
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Josse-ten-Noode (DMS-DML - 1994-1997)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
1993-1995
id
Urban : 10928
Description
Hôtel de maître érigé en 1841, de style néoclassique, comprenant annexe, écuries et remises vers la r. de la Poste, et ayant subi plusieurs transformations.
En 1877, modification de l'annexe se traduisant par l'ajout d'une fenêtre dans le grenier et la transformation des percements vers la r. de la Poste par l'arch. Ernest HENDRICKX. En 1878, exhaussement, ajout d'éléments de décor (vraisemblablement vers le jardin). En 1888, remplacement des fenêtres du r.d.ch. r. Royale.
En 1904, remarquable intervention touchant à la façade et à l'intérieur par l'arch. Paul HAMESSE en style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., qui y aménage un mobilier « modern style » totalement intégré à l'architecture.
En façade, le balcon pris dans la corniche du r.d.ch. et devançant à l'origine les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales est remplacé par une imposante logette en menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. couronnée d'un balcon et les menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. sont renouvelées.
À l'arrière de l'hôtel, il aménage une galerie vitrée longeant le mur dr. du jardin et conduisant vers une salle d'audition accolée au mur de l'annexe de la r. de la Poste. Vers la r. de la Poste également, les dépendances sont exhaussées pour le logement d'un niveau et un demi en « Schemmestein », mais la corniche et la lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. axiale d'origine sont conservées ; l'enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. d'origine laisse place à un cimentage scandé de bandes de ciment « bleu » qui n'est act. plus visible. À l'intérieur, le r.d.ch. est repensé : il abrite la conciergerie, des stalles pour chevaux et des réserves. Exploitant au mieux la déclivité du terrain, une pente carrossable mène au sous-sol vers des remises à voitures situées sous le jardin de l'hôtel.
En 1980, l'immeuble est reconverti en brasserie-restaurant. L'intérieur est restauré et aménagé, dans le respect du style. À cette occasion, le jardin est couvert, afin d'abriter la brasserie, d'une toiture à structure métallique et montants apparents, intégrant des parties en bois et vitrées. La galerie donnant accès aux dépendances sert judicieusement d'emplacement au bar, en face duquel un mur en rocailleRocaille. Ornement asymétrique en forme de coquillage déchiqueté, propre à l’architecture des styles rocaille et rococo ainsi qu’aux styles qui s’y réfèrent. La rocaille désigne également des constructions de jardin imitant des rochers ou des assemblages de rondins. Le style rocaille ou style Louis XV désigne l’interprétation française du style rococo. témoigne encore de l'aménagement originel du jardin. Le mobilier de brasserie, dont les sièges en bois sont d'anciennes banquettes de train, s'intègre naturellement dans le décor. Vers la r. de la Poste, au no 70, les écuries et remises sont converties en réserves et dancing, mais conservent leurs structures anc.
Façades et toitures, intérieur avec mobilier, pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de musique et jardin d'hiver de l'anc. hôtel Cohn-Donnay classés par AG du 08.08.1988.
Élévation de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux de hauteur dégressive sous toiture mansardée à brisis d'ardoises présentant une façade enduite et peinte sur plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. de pierre bleue. Agencement classique des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. à chambranle à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel., avec ou sans crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. aux étages et sous appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. Dans l'axe, logette à menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. de bois peinte et dorée dont la couverture sert d'assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. à un balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. À l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à fasces et cache-boulins discoïdes sous la corniche en bois. Dans la mansarde, lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. alignées sur les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. des niveaux inférieurs, à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Au r.d.ch., châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine., intégrant dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. des vitraux à motifs géométriques. Finition soignée, e.a. pour la poignée de porte intégrant la boîte aux lettres et les montants de la logette.
Intérieur : côté r. Royale, le r.d.ch. comprend, d'une part, un hall d'entrée avec escalier menant aux étages, suivi d'une salle de billard et d'une pièce réservée au jeu d'échecs et, d'autre part, deux salons et une salle à manger en enfilade. La décoration d'une exceptionnelle qualité est bien conservée. D'esprit Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., elle varie d'une pièce à l'autre, recourant tantôt à des formes géométriques pures, tantôt à une stylisation de formes empruntées à la nature.
Les influences les plus diverses sont perceptibles, en particulier celle de la Sécession viennoiseEntre 1897 et 1914 environ, la Sécession viennoise est la tendance autrichienne de l’Art nouveau géométrique. pour le salon en façade, de goût néo-grec avec son imposante cheminée de marbre blanc veiné et sa friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de danseuses. Dans le petit salon central, dont les murs sont peints de motifs floraux stylisés, les boiseries laquées en blanc font songer à Mackintosh ; cheminée de marbre jaune de forme égyptisante. Dans la salle à manger, plafond orné de fleurs et friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de paons, motifs repris dans les vitraux des portes séparant cette pièce de la salle de billard. Les murs de celle-ci sont ornés d'un motif d'influence viennoise : des arbres stylisés dont le feuillage s'inserre dans un rectangle. La salle de jeu d'échecs est éclairée par une large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. - qui donnait autrefois sur le jardin - et un lanterneau garnis de vitraux à dessin géométrique.
Le hall au sol de mosaïque a ses murs peints de motifs géométriques intégrant des figures stylisées d'insecte. Un porte-manteau en bois rappelant Mackintosh intègre, surmonté d'un miroir, un cache-radiateur en cuivre montrant deux faisans affrontés. Trois autres cache-radiateurs de même facture ornés de deux pélicans ou d'un gros poisson se trouvent resp. dans la salle de billard et la salle à manger. Ils sont signés « RION ».
Mobilier d'origine, y compris les luminaires dont les formes variées s'harmonisent avec le style de chaque pièce. À noter à l'étage un « salon de poésie » incluant, dans un angle, un petit édifice en bois, sorte d'estrade couverte et bordée d'une fine balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ; en façade, vaste salle dont la cheminée en marbre est fermée par une plaque en cuivre repoussé à motif de paon, de même facture que les cache-radiateurs du r.d.ch. Colonnes et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. cannelés à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique caractérisent le décor du salon de musique qu'on ne peut attribuer avec certitude à Paul HAMESSE.
R. de la Poste, se dresse sur trois niveaux plus un demi et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la façade cimentée des dépendances. À dr., une entrée carrossable à porte à deux battants mène vers le sous-sol, les fenêtres des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de g. sont rect. et grillées, celles des étages bombées. À l'intérieur on y remarque e.a. : le couvrement en briques à entrevous en berceau segmentaire à solives et poutres apparentes sur colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion., la pente carrossable, le mobilier en bois des réserves.
Classement 08.08.1988.
En 1877, modification de l'annexe se traduisant par l'ajout d'une fenêtre dans le grenier et la transformation des percements vers la r. de la Poste par l'arch. Ernest HENDRICKX. En 1878, exhaussement, ajout d'éléments de décor (vraisemblablement vers le jardin). En 1888, remplacement des fenêtres du r.d.ch. r. Royale.
En 1904, remarquable intervention touchant à la façade et à l'intérieur par l'arch. Paul HAMESSE en style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., qui y aménage un mobilier « modern style » totalement intégré à l'architecture.
En façade, le balcon pris dans la corniche du r.d.ch. et devançant à l'origine les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales est remplacé par une imposante logette en menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. couronnée d'un balcon et les menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. sont renouvelées.
À l'arrière de l'hôtel, il aménage une galerie vitrée longeant le mur dr. du jardin et conduisant vers une salle d'audition accolée au mur de l'annexe de la r. de la Poste. Vers la r. de la Poste également, les dépendances sont exhaussées pour le logement d'un niveau et un demi en « Schemmestein », mais la corniche et la lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. axiale d'origine sont conservées ; l'enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. d'origine laisse place à un cimentage scandé de bandes de ciment « bleu » qui n'est act. plus visible. À l'intérieur, le r.d.ch. est repensé : il abrite la conciergerie, des stalles pour chevaux et des réserves. Exploitant au mieux la déclivité du terrain, une pente carrossable mène au sous-sol vers des remises à voitures situées sous le jardin de l'hôtel.
En 1980, l'immeuble est reconverti en brasserie-restaurant. L'intérieur est restauré et aménagé, dans le respect du style. À cette occasion, le jardin est couvert, afin d'abriter la brasserie, d'une toiture à structure métallique et montants apparents, intégrant des parties en bois et vitrées. La galerie donnant accès aux dépendances sert judicieusement d'emplacement au bar, en face duquel un mur en rocailleRocaille. Ornement asymétrique en forme de coquillage déchiqueté, propre à l’architecture des styles rocaille et rococo ainsi qu’aux styles qui s’y réfèrent. La rocaille désigne également des constructions de jardin imitant des rochers ou des assemblages de rondins. Le style rocaille ou style Louis XV désigne l’interprétation française du style rococo. témoigne encore de l'aménagement originel du jardin. Le mobilier de brasserie, dont les sièges en bois sont d'anciennes banquettes de train, s'intègre naturellement dans le décor. Vers la r. de la Poste, au no 70, les écuries et remises sont converties en réserves et dancing, mais conservent leurs structures anc.
Façades et toitures, intérieur avec mobilier, pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de musique et jardin d'hiver de l'anc. hôtel Cohn-Donnay classés par AG du 08.08.1988.
Élévation de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux de hauteur dégressive sous toiture mansardée à brisis d'ardoises présentant une façade enduite et peinte sur plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. de pierre bleue. Agencement classique des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. à chambranle à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel., avec ou sans crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. aux étages et sous appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. Dans l'axe, logette à menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. de bois peinte et dorée dont la couverture sert d'assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. à un balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. À l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à fasces et cache-boulins discoïdes sous la corniche en bois. Dans la mansarde, lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. alignées sur les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. des niveaux inférieurs, à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Au r.d.ch., châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine., intégrant dans le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. des vitraux à motifs géométriques. Finition soignée, e.a. pour la poignée de porte intégrant la boîte aux lettres et les montants de la logette.
Intérieur : côté r. Royale, le r.d.ch. comprend, d'une part, un hall d'entrée avec escalier menant aux étages, suivi d'une salle de billard et d'une pièce réservée au jeu d'échecs et, d'autre part, deux salons et une salle à manger en enfilade. La décoration d'une exceptionnelle qualité est bien conservée. D'esprit Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., elle varie d'une pièce à l'autre, recourant tantôt à des formes géométriques pures, tantôt à une stylisation de formes empruntées à la nature.
Les influences les plus diverses sont perceptibles, en particulier celle de la Sécession viennoiseEntre 1897 et 1914 environ, la Sécession viennoise est la tendance autrichienne de l’Art nouveau géométrique. pour le salon en façade, de goût néo-grec avec son imposante cheminée de marbre blanc veiné et sa friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de danseuses. Dans le petit salon central, dont les murs sont peints de motifs floraux stylisés, les boiseries laquées en blanc font songer à Mackintosh ; cheminée de marbre jaune de forme égyptisante. Dans la salle à manger, plafond orné de fleurs et friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de paons, motifs repris dans les vitraux des portes séparant cette pièce de la salle de billard. Les murs de celle-ci sont ornés d'un motif d'influence viennoise : des arbres stylisés dont le feuillage s'inserre dans un rectangle. La salle de jeu d'échecs est éclairée par une large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. - qui donnait autrefois sur le jardin - et un lanterneau garnis de vitraux à dessin géométrique.
Le hall au sol de mosaïque a ses murs peints de motifs géométriques intégrant des figures stylisées d'insecte. Un porte-manteau en bois rappelant Mackintosh intègre, surmonté d'un miroir, un cache-radiateur en cuivre montrant deux faisans affrontés. Trois autres cache-radiateurs de même facture ornés de deux pélicans ou d'un gros poisson se trouvent resp. dans la salle de billard et la salle à manger. Ils sont signés « RION ».
Mobilier d'origine, y compris les luminaires dont les formes variées s'harmonisent avec le style de chaque pièce. À noter à l'étage un « salon de poésie » incluant, dans un angle, un petit édifice en bois, sorte d'estrade couverte et bordée d'une fine balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. ; en façade, vaste salle dont la cheminée en marbre est fermée par une plaque en cuivre repoussé à motif de paon, de même facture que les cache-radiateurs du r.d.ch. Colonnes et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. cannelés à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique caractérisent le décor du salon de musique qu'on ne peut attribuer avec certitude à Paul HAMESSE.
R. de la Poste, se dresse sur trois niveaux plus un demi et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la façade cimentée des dépendances. À dr., une entrée carrossable à porte à deux battants mène vers le sous-sol, les fenêtres des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de g. sont rect. et grillées, celles des étages bombées. À l'intérieur on y remarque e.a. : le couvrement en briques à entrevous en berceau segmentaire à solives et poutres apparentes sur colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion., la pente carrossable, le mobilier en bois des réserves.
Classement 08.08.1988.
Sources
Archives
ACSJ/Urb./TP 2056 (1877), 2203 (1878), 3509 (1888), 6716, 6770 (1904).
Ouvrages
DIERKENS-AUBRY, F., VANDENBREEDEN, J., Art Nouveau en Belgique. Architectures et intérieurs, Paris, Louvain-la-Neuve, 1991, pp. 205-207.
MESNIL, C., L'Art nouveau aujourd'hui à Bruxelles, Collet, Braine-l'Alleud, 1992, pp. 61-63.
Périodiques
CELIS, M., « Het herenhuis Cohn-Donnay in Sint-Joost-ten-Noode. Een binnenhuisinrichting van Paul Hamesse », M & L, 1, 1982, pp. 18-25.
Sites internet
Bruxelles, ville d'architectes - Paul Hamesse
ACSJ/Urb./TP 2056 (1877), 2203 (1878), 3509 (1888), 6716, 6770 (1904).
Ouvrages
DIERKENS-AUBRY, F., VANDENBREEDEN, J., Art Nouveau en Belgique. Architectures et intérieurs, Paris, Louvain-la-Neuve, 1991, pp. 205-207.
MESNIL, C., L'Art nouveau aujourd'hui à Bruxelles, Collet, Braine-l'Alleud, 1992, pp. 61-63.
Périodiques
CELIS, M., « Het herenhuis Cohn-Donnay in Sint-Joost-ten-Noode. Een binnenhuisinrichting van Paul Hamesse », M & L, 1, 1982, pp. 18-25.
Sites internet
Bruxelles, ville d'architectes - Paul Hamesse
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