Typologie(s)

maison bourgeoise
rez-de-chaussée commercial

Intervenant(s)

Paul HAMESSEarchitecte1906-1912

Statut juridique

Classé depuis le 14 mars 1996

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2007-2009

id

Urban : 18723
voir plus

Description

Complexe de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. marqué par la Sécession viennoiseEntre 1897 et 1914 environ, la Sécession viennoise est la tendance autrichienne de l’Art nouveau géométrique., composé d'une maison d'habitation, d'une galerie, d'anciens magasins et de bureaux, et résultant de la transformation d'une maison existante, en 1906 puis en 1912, par l'architecte Paul Hamesse, qui signe l'un des piliersSupport vertical de plan carré. de l'entrée.

Ces transformations ont été réalisées à la demande du charbonnier et mécène E. Taymans, charbonnier qui avait fait fortune en commercialisant un nouveau système de poêle de son invention.

Rue des Champs Élysées 6a, poignée-boîte aux lettres (photo 2008).

Le bâtiment à front de rue constituait l'habitation du charbonnier et de sa famille. Il s'agissait, à l'origine, d'un édifice de style éclectique, daté du XIXe siècle. Taymans le fit partiellement démolir, puis reconstruire par Hamesse, dans une esthétique Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. géométrisante, fidèle au travail de cet élève de Paul Hankar.ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. côté rue, quatre côté cour sur trois niveaux. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, le reste de la façade paré de plaquettes, celles du deuxième étage et de la tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. sont multicolores (jaunes, prune et vertes), celles des deux premiers niveaux ont été remplacées ultérieurement. TourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. d'angle de plan carré abritant une loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. à son dernier niveau. Toiture mansardée percée de cinq lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Barres d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. au deuxième étage. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de céramique entre le premier et le deuxième étage alternant des motifs de couronnes végétales et des lampes de mineur (rappelant l'origine de la fortune du propriétaire). PilierSupport vertical de plan carré. d'angle de la tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. présentant des décors Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. géométriques. Le parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. des deux premiers niveaux remplaça vers 1940 l'enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. peint d'origine. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. d'origine. On relève de beaux détails décoratifs, comme la poignée de porte-boîte aux lettres.

Le bâtiment arrière, au fond de la cour, abritait les magasins et les bureaux du charbonnier.

Élévation de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux niveaux revêtue d'un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. analogue à celui de la maison d'habitation. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. cantonnées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. interrompant la corniche saillante et sculptés de motifs géométriques.

Ces deux bâtiments relèvent d'une première phase de transformations réalisée en 1906.

Rue des Champs Élysées 6a, coupe de la galerie d’exposition, ACI/Urb. 64-6-6a (1906).

L'accès du bâtiment arrière se fait par une grande galerie vitrée, perpendiculaire à la rue, bâtie en 1912 par Paul Hamesse. C'est là que le charbonnier exposait les appareilsOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. de chauffage de son invention.

Elle se caractérise par une structure de verre et de fer, venant s'agrafer dans un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue taillée. Au-dessus des fines poutrelles métalliques intérieures, la toiture de la galerie, aujourd'hui en matériau dur, était à l'origine entièrement vitrée et transparente, à la manière d'une serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie..
La porte d'entrée vitrée de la galerie –un ajout non daté– est encadrée par deux massifs piliersSupport vertical de plan carré. de pierre bleue à bossages rustiques, avec socleMassif surélevant un support ou une statue. et terminaisons sculptés de motifs géométrisants. Elle est protégée par une grille de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. et surmontée d'un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge., orné d'un bas-relief en pierre bleue, dû au sculpteur Victor Rousseau et représentant «le Feu».

Rue des Champs Élysées 6a, portail (photo 2009).

La cour est clôturée par un bel ensemble, formé par une grille de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à motifs géométrisants, agrafée aux piliersSupport vertical de plan carré. latéraux, qui, en partie inférieure, s'évasent en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle pour former des murets.

Classement 14.03.1996

Sources

Archives
ACI/Urb. 64-6-6a.

Ouvrages
BOVY, Ph., Vers l'Ermitage, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2002 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 9), pp.18-20.
Monument et sites protégés, éd. Mardaga, Région de Bruxelles-Capitale, 1999, p.110.

Périodiques
«Maison située rue des Champs-Elysées, Entrée des bureaux, Architecte MM. Hamesse», Vers l'Art, 10, 1908, pl.58.

Sites internet
Bruxelles, ville d'architectes - Paul Hamesse