Typologie(s)

église/cathédrale/basilique

Intervenant(s)

Antoine COURTENSarchitecte

Louis PAVOTarchitecte1860-1865

Alfred COURTENSsculpteur

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Art Déco
Néogothique

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 10525
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Description

C'est derrière une maison de style néoclassique qu'ils occupaient depuis 1856 r. Royale, maison ayant appartenu à l'arch. J.-B. VIFQUAIN, que les pères jésuites firent élever une égl. néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. sur des plans de l'arch. Louis PAVOT (1860-1865).

Celle-ci comprenait un chœur polygonal, un transept et une courte nef surmontée d'un clocheton, lequel disparut lorsque l'église fut prolongée jusqu'à la r. Royale entre 1937 et 1939. Entourée de maisons, on ne voit de l'égl. anc. que la toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. polygonale et les parties hautes des murs.

Église du Gésu. Elévation de la façade sud ([i]l'Émulation[/i], 1876, pl. 37).

Chevet à cinq pans rythmé par des contreforts angulaires et percé de hautes fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Façades du transept percées chacune d'une rose et leurs pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., à rampants droits, d'une fenêtre à remplage en forme de triangle curviligne. De petites ouvertures quadrilobées soulignent le pourtour de ces pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc..

Les façades sont en briques rehaussées d'éléments de pierre bleue : larmiersMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., retraites talutées, corniches, encadrements harpés et remplage des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., rampants des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., etc. À l'angle du chœur et du bras Sud du transept, une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. percée d'étroites fenêtres est surmontée d'un clocheton polygonal coiffé d'une flèche.

Façade nord de l'église du Gesù, s.d. (Collection cartes postales Dexia Banque).

L'élévation intérieure de la nef est à deux niveaux : grandes arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. ouvrant sur les collatéraux et fenêtres hautes. Le transept et le chœur présentent un triforium. Voûtes d'ogives portées par des piliersSupport vertical de plan carré. composés à chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. à crochets.

Important mobilier religieux. Sculptures néogothiques de G. HOUTSTONT et autel principal en pierre et laiton sorti des ateliers WILMOTTE à Liège, vitraux néogothiques provenant de l'atelier COUCKE à Bruges. Les vitraux du chœur évoquant la vie de saint Ignace de Loyola sont de C. PLESSARD (1946-1955), auteur aussi du chemin de croix (1951) et de deux fresques à g. et à dr. du chœur.

Église du Gesù (photo 1993-1995).

La façade donnant sur la r. Royale et le massif antérieur ont été construits sur les plans de l'arch. Antoine COURTENS inspirés par l'Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Sa structure est réduite à la superposition de formes cubiques simples.

Façade unie en brique percée d'une grande rose à remplage et d'une petite fenêtre en forme de croix grecque. Les vitraux de la rose sont attribués à un certain CRICK(X). SocleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre blanche et bleue.

Église du Gesù, portail en <a href='/fr/glossary/209' class='info'>plein cintre<span>Un élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.</span></a> avec des sculptures d'Alfred Courtens (photo 1993-1995).

Portail en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. inscrit dans une profonde embrasureEspace intérieur d’une baie. dont les piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. sont ornés des statues des douze apôtres dues au sculpteur Alfred COURTENS. Au tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge., un relief représentant le Christ en gloire entouré des symboles des quatre évangélistes. Au pilierSupport vertical de plan carré. central, statue de la Vierge à l'Enfant. Pas de porte de neuf marches.

La façade est couronnée par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ajouré en pierre blanche d'inspiration néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors.. Le clocher, également en brique et de forme cubique est percé de meurtrières et présente également à sa partie supérieure un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ajouré. L'ensemble est surmonté d'un édicule de plan circulaire supportant une croix.

Sources

Périodiques
FLOUQUET, P.-L., « L'église du Gesù à Bruxelles. Architecte Antoine Courtens », Bâtir, 75, 1939, pp. 76-77.
GUIANOTTE, L., « La nouvelle église du Gesù à Bruxelles », Le document d'Architecture, 1939, pp. 190-193.

« L'église de Jésus à Bruxelles, Saint-Josse-ten-Noode », L'Émulation, 1876 (12, col. 104 ; pl. 34 à 39).