Typologie(s)

entrepôt

Intervenant(s)

Jules ZONE ingénieur1903

Ernest VAN HUMBEECKarchitecte1903

Louis DE WAELEentrepreneur1904-1906

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme
Néogothique
Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 36260
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Description

Entrepôt de style éclectique d’inspiration néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. et teinté d’Art nouveau, dessiné en 1903 par l’architecte Ernest Van Humbeek, en collaboration avec l’ingénieur Jules Zone, et construit de 1904 à 1906 par l’entreprise Louis De Waele.

Parallèle à l’avenue du Port, l’entrepôt B, également appelé entrepôt royal ou entrepôt public, présente une structure en béton armé selon le procédé Hennebique, une première en Belgique. Il est destiné à l’entreposage de longue durée des marchandises en attente de dédouanement. Les wagons pénètrent à l'intérieur de l'édifice par le portail latéral nord. Une fois sur les quais, les marchandises sont acheminées aux étages par un réseau de passerelles et de coursives donnant accès à des loges d’entreposage. Les portes de chaque loge sont fermées par des serrures qui exigent deux clés, celle du propriétaire et celle du douanier. Les façades de l’entrepôt sont longées chacune par une voie ferrée desservant un quai. En façade est, côté avenue du Port, une porte centrale permet l’accès aux véhicules et aux piétons. On se félicite à l’époque de l’usage généralisé de l’électricité, tant pour l’éclairage que pour le fonctionnement des ascenseurs, treuils, monte-charges et grues destinés à la manœuvre des matériaux et produits à entreposer. Le bâtiment accueille aujourd'hui le siège de diverses sociétés et sa cour intérieure a été reconvertie en une rue bordée de magasins et restaurants.

De plan rectangulaire et haut de quatre niveaux sur demi-sous-sol et sous toit-terrasse, cet imposant entrepôt de style éclectique à prédominance néogothique mais avec quelques accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., inscrit ses murs de briques rouges et orangées dans un quadrillage de pierre bleue et adopte une structure interne en béton armé. Il ménage une longue cour centrale, plus large au milieu, qui accueillait les trains de marchandises sous un lanterneau mansardé à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., sur charpente métallique ornementée.
Précédées d’un petit quai pour train, les façades avant et arrière, à structure complexe, comptent quarante travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les trois centrales de l’antérieure remplacées par un frontispice d’entrée monumental.
Les façades latérales, plus simples, alignent treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les trois centrales abritant un portail à trois entrées, la médiane jadis réservée aux trains.
Aux longues façades, les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. s’organisent par groupes de cinq, axés sur une d’elles aux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’étage réservées au transfert des marchandises. Exception est faite pour le groupe central de la façade avant axé, lui, sur le frontispice d’entrée. Les deux groupes extrêmes s’inscrivent dans un avant-corps de faible saillie. Au rez-de-chaussée, en dehors du frontispice, les portes, flanquées de larges fenêtres, occupent les deuxièmes et quatrièmes travées, celles du groupe central arrière accompagnées d’un troisième entrée, au centre.
Aux façades latérales se succèdent, de part et d’autre des triples entrées, cinq larges fenêtres pareilles aux précédentes.
La majorité des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. se rapproche du type gothique brugeois: les portes du rez-de-chaussée (sauf les monumentales) et les fenêtres, toutes chanfreinées, se superposent en retrait dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. biseautée, large au rez-de-chaussée, qui par un rétrécissement chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. s’amincit en lancette aux étages pour culminer dans l’arc trilobé de la fenêtre supérieure, que flanquent deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en demi-lune. Les autres baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. se couvrent d’un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. aplati à extrados plus cambré. Seules les deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. voisines du portail principal sont (encore?) munies d’une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Aux façades principales, les portes sont coupées par une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. sur coussinet. Comme les fenêtres voisines, elles sont marquées au-dessus de l’arc par une consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de pierre qui, aidée par d’autres en briques, soutiennent là un bandeau-larmier continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. d’entre-niveaux. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de déchargement forment aux étages un avant-corps peu saillant sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Les ouvertures ont un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., déchargé par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. brisé aplati, sauf celles du dernier niveau qui présentent un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de briques sous un rang de petites consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Ces arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. participent visuellement à la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de grands arceaux en briques en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. qui se développe sur tout le bâtiment, portée sur des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. entre chaque groupe de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et sur de courts pilastres en éperon sur culot ailleurs. Notons qu’aux angles du bâtiment, aux angles intérieurs des avant-corps latéraux des grandes façades et de part et d’autre des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée des façades latérales, ces pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. s’inscrivent ou se dédoublent dans un massif de pierre. L’ensemble supporte une corniche plate à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. de briques et de pierre au-dessus de laquelle règne un garde-corps à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. de pierre et balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. de briques carrés, ceux des façades principales agrémentés d’un chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre.. Les désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. sont amortis, en gros, une fois sur deux par un petit dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale.; aux angles du bâtiment, ils portent un obélisque, sur les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de déchargement une sorte de merlon à deux fentes sous une bâtièreToit à deux versants. plantée d’un pinacle à 45 degrésAmortissement en forme de petit pilier faisant saillie en éperon, au sommet d'un pignon..
Le frontispice monumental, à structure de pierre très ornementée, présente dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé aplati, à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. au masque de Mercure (dieu du commerce) et à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche., un portail en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. à colonnes engagées. L’entrée centrale, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., est carrossable, les autres, rectangulaires et à traverse sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., sont piétonnes. De chaque côté, une colonne sur console porte le culot d’une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. engagée, ronde puis polygonale, qui après avoir redécoupé le registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. des grands arceaux, ici tout en pierre, culmine en fausse lanterne à dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. au-dessus du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la terrasse. Ces amortissements sont reliés par une étroite arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à un grand massif rectangulaire raidi de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle, qui abrite une horloge et porte, derrière sa balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., une flèche pyramidale métallique, ajourée et piquée d’une sphère annelée. Ce frontispice est ponctué de bas-reliefs aux armes des villes et communes qui ont pris part au projet.

Le portail principal ouvre sur un triple passage pavé qui s’évase au débouché sur la cour. Ce passage, surélevé en trottoir latéralement, compte quatre travées, dans une association bigarrée des matériaux communs à toute la bâtisse. La première est divisée par deux refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. percés d’une porte, sorte de vestibule sous voûte de briques en berceau brisé aplati. Les trois suivantes sont délimitées par trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. de même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. que celle du portail, soulagées par deux colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. feuillagé, celles de la première flanquant les refends susdits. Le passage débouche en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. sous un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. plus large, nécessité par son évasement, et sous deux linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., l’ensemble porté par deux colonnes trapues à crochets; au-dessus des linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. apporte un complément de lumière aux piétons. Le passage est couvert d’un voûtement complexe en briques: dômesToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. aplatis sur l’allée centrale, en berceau longitudinal surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. sur les latérales, l’ensemble porté par un quadrillage d’arcs surbaissés; notons que les trois premières arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. ont laissé leurs écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. libres. Les murs du passage sont percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en vis-à-vis: deux portes, celle de gauche condamnée, puis deux fenêtres à linteau ouvragé frappé des armes de Bruxelles, du Royaume et du Brabant, enfin, dans l’évasement deux portes d’entrepôt.
Les portails des façades latérales de l’immeuble, identiques et tout en pierre, présentent trois portes à encadrement mouluré à deux fasces et à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé aplati sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche.. Les clefsClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. sont frappées, sur un cylindre, des armes de Bruxelles au centre, d’un écu évoquant la marine aux côtés. L’ensemble est scandé de colonnettes sur culot, qui portent un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. amorti en cloche. Le passage s’organise en trois vaisseaux de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., séparés par un rang de quatre colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. feuillagé. Avec de fortes consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. aux murs latéraux et les trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à piliersSupport vertical de plan carré. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. du débouché, elles portent un réseau de voûtes en dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. aplati retombant sur des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaissés.

Au-dessus de caves-hautes jadis réservées aux vins et éclairées par de nombreux soupiraux, y compris sur la cour, le bâtiment compte 20 espaces de stockage par étage, de grandeur variable, et 17 seulement au rez-de-chaussée, qu’entament les passages d’entrée. Ces espaces s’inscrivent dans une structure en béton armé à 10, 16 ou 23 piliersSupport vertical de plan carré.. Ils sont ouverts côté cour, par des enfilades de larges portes accompagnées de fenêtres, qui percent avec symétrie des façades essentiellement en briques. Toutes ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., les portes du rez-de-chaussée coupées par une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. L’accès aux étages est assuré par huit élévateurs extérieurs qui desservent de larges coursives sur corbeaux, en béton armé, dotées d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Ces élévateurs sont doublés à l’intérieur du bâtiment par d’étroits escaliers à volées droites. À chaque étage, deux passerelles métalliques lient les longues coursives.
Enfin, les fermes du toit de la cour prennent appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en interrompant la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. en ciment des façades, faites d’arcatures piquées de losanges et d’ovales. Au-dessus du renfoncement médian des façades, les fermes prennent appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur une épaisse poutre d’acier.

Sources

Archives
Archives de la Fondation CIVA.

Ouvrages
ATTAS, D., PROVOST, M., Bruxelles, sur les traces des ingénieurs bâtisseurs, Éditions CIVA, Bruxelles, 2011, pp. 72-73.
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 3.
KERREMANS, R., Tour et Taxis, coll. 
Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 55, Bruxelles Développement urbain, Bruxelles, 2017, pp. 30-31.
VANDERHULST, G., Tour et Taxis. Un quartier en mouvement? A district in motion. Een wijk in beweging, Project T&T, 2005, pp. 39-46.
VANDERHULST, G., Relevé de l’état physique et de la valeur patrimoniale d’immeubles situés sur le site de Tour & Taxis et ses alentours – Rapport, mars 2011.