Typologie(s)
Intervenant(s)
Jules ZONE – ingénieur – 1903
Ernest VAN HUMBEECK – architecte – 1903
Louis DE WAELE – entrepreneur – 1904-1906
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Inventaire du patrimoine d'ingénierie (2011)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Nord (Apeb - 2016-2018)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Entrepôt de style éclectique
d’inspiration néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. et teinté d’Art nouveau, dessiné en 1903 par l’architecte
Ernest Van Humbeek, en collaboration avec l’ingénieur Jules Zone, et construit de
1904 à 1906 par l’entreprise Louis De Waele.
Parallèle à l’avenue du Port, l’entrepôt B, également appelé entrepôt royal ou
entrepôt public, présente une structure en béton armé selon le procédé
Hennebique, une première en Belgique. Il est destiné à l’entreposage de longue
durée des marchandises en attente de dédouanement.
Les wagons pénètrent à l'intérieur de l'édifice par
le portail latéral nord. Une fois sur les quais, les marchandises sont
acheminées aux étages par un réseau de passerelles et de coursives
donnant accès à des loges d’entreposage. Les
portes de chaque loge sont fermées par des serrures qui exigent deux clés,
celle du propriétaire et celle du douanier. Les façades de l’entrepôt sont
longées chacune par une voie ferrée desservant un quai. En façade est, côté
avenue du Port, une porte centrale permet l’accès aux véhicules et aux piétons.
On se félicite à l’époque de l’usage généralisé de l’électricité, tant pour
l’éclairage que pour le fonctionnement des ascenseurs, treuils, monte-charges
et grues destinés à la manœuvre des matériaux et produits à entreposer. Le
bâtiment accueille aujourd'hui le siège de diverses sociétés et sa cour
intérieure a été reconvertie en une rue bordée de magasins et restaurants.
De plan rectangulaire et haut de quatre niveaux sur demi-sous-sol et sous
toit-terrasse, cet imposant entrepôt de style éclectique à prédominance
néogothique mais avec quelques accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., inscrit ses murs de briques
rouges et orangées dans un quadrillage de pierre bleue et adopte une structure
interne en béton armé. Il ménage une longue cour centrale, plus large au milieu,
qui accueillait les trains de marchandises sous un lanterneau mansardé à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.,
sur charpente métallique ornementée.
Précédées d’un petit quai pour train, les façades avant et arrière, à structure
complexe, comptent quarante travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les trois centrales de l’antérieure
remplacées par un frontispice d’entrée monumental.
Les façades latérales, plus simples, alignent treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les trois
centrales abritant un portail à trois entrées, la médiane jadis réservée aux
trains.
Aux longues façades, les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. s’organisent par groupes de cinq, axés sur une
d’elles aux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’étage réservées au transfert des marchandises. Exception
est faite pour le groupe central de la façade avant axé, lui, sur le
frontispice d’entrée. Les deux groupes extrêmes s’inscrivent dans un
avant-corps de faible saillie. Au rez-de-chaussée, en dehors du frontispice,
les portes, flanquées de larges fenêtres, occupent les deuxièmes et quatrièmes
travées, celles du groupe central arrière accompagnées d’un troisième entrée,
au centre.
Aux façades latérales se succèdent, de part et d’autre des triples entrées,
cinq larges fenêtres pareilles aux précédentes.
La majorité des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. se rapproche du type gothique brugeois: les
portes du rez-de-chaussée (sauf les monumentales) et les fenêtres, toutes
chanfreinées, se superposent en retrait dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. biseautée, large au
rez-de-chaussée, qui par un rétrécissement chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. s’amincit en lancette aux
étages pour culminer dans l’arc trilobé de la fenêtre supérieure, que flanquent
deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en demi-lune. Les autres baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. se couvrent d’un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. aplati à
extrados plus cambré. Seules les deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. voisines du portail principal sont
(encore?) munies d’une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Aux façades principales, les portes sont coupées par une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. sur
coussinet. Comme les fenêtres voisines, elles sont marquées au-dessus de l’arc
par une consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de pierre qui, aidée par d’autres en briques, soutiennent là un
bandeau-larmier continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. d’entre-niveaux. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de déchargement
forment aux étages un avant-corps peu saillant sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Les ouvertures ont
un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., déchargé par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. brisé aplati, sauf
celles du dernier niveau qui présentent un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de briques sous un rang de
petites consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Ces arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. participent visuellement à la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de grands
arceaux en briques en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. qui se développe sur tout le bâtiment,
portée sur des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. entre chaque groupe de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et sur de courts
pilastres en éperon sur culot ailleurs. Notons qu’aux angles du bâtiment, aux
angles intérieurs des avant-corps latéraux des grandes façades et de part et
d’autre des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée des façades latérales, ces pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. s’inscrivent
ou se dédoublent dans un massif de pierre. L’ensemble supporte une corniche
plate à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. de briques et de pierre au-dessus de laquelle règne un
garde-corps à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. de pierre et balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. de briques carrés, ceux des façades
principales agrémentés d’un chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre.. Les désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. sont amortis, en gros, une fois
sur deux par un petit dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale.; aux angles du bâtiment, ils portent un
obélisque, sur les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de déchargement une sorte de merlon à deux fentes
sous une bâtièreToit à deux versants. plantée d’un pinacle à 45 degrésAmortissement en forme de petit pilier faisant saillie en éperon, au sommet d'un pignon..
Le frontispice monumental, à structure de pierre très ornementée, présente dans
une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé aplati, à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. au masque de Mercure (dieu du commerce)
et à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche., un portail en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. à colonnes engagées. L’entrée centrale,
à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., est carrossable, les autres, rectangulaires et à
traverse sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., sont piétonnes. De chaque côté, une colonne sur
console porte le culot d’une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. engagée, ronde puis polygonale, qui après
avoir redécoupé le registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. des grands arceaux, ici tout en pierre, culmine en
fausse lanterne à dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. au-dessus du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la terrasse. Ces
amortissements sont reliés par une étroite arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à un grand massif
rectangulaire raidi de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle, qui abrite une horloge et porte,
derrière sa balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., une flèche pyramidale métallique, ajourée et piquée
d’une sphère annelée. Ce frontispice est ponctué de bas-reliefs aux armes des
villes et communes qui ont pris part au projet.
Le portail principal ouvre sur un triple passage pavé qui s’évase au débouché
sur la cour. Ce passage, surélevé en trottoir latéralement, compte quatre
travées, dans une association bigarrée des matériaux communs à toute la
bâtisse. La première est divisée par deux refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. percés d’une porte, sorte de
vestibule sous voûte de briques en berceau brisé aplati. Les trois suivantes
sont délimitées par trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. de même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. que celle du portail, soulagées
par deux colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. feuillagé, celles de la première flanquant les
refends susdits. Le passage débouche en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. sous un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. plus large,
nécessité par son évasement, et sous deux linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., l’ensemble porté par deux
colonnes trapues à crochets; au-dessus des linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. apporte un
complément de lumière aux piétons. Le passage est couvert d’un voûtement
complexe en briques: dômesToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. aplatis sur l’allée centrale, en berceau
longitudinal surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. sur les latérales, l’ensemble porté par un quadrillage
d’arcs surbaissés; notons que les trois premières arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. ont laissé
leurs écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. libres. Les murs du passage sont percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en
vis-à-vis: deux portes, celle de gauche condamnée, puis deux fenêtres à
linteau ouvragé frappé des armes de Bruxelles, du Royaume et du Brabant, enfin,
dans l’évasement deux portes d’entrepôt.
Les portails des façades latérales de l’immeuble, identiques et tout en pierre,
présentent trois portes à encadrement mouluré à deux fasces et à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé
aplati sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche.. Les clefsClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. sont frappées, sur un cylindre, des armes de
Bruxelles au centre, d’un écu évoquant la marine aux côtés. L’ensemble est
scandé de colonnettes sur culot, qui portent un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. amorti en cloche. Le
passage s’organise en trois vaisseaux de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., séparés par un rang de
quatre colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. feuillagé. Avec de fortes consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. aux murs
latéraux et les trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à piliersSupport vertical de plan carré. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. du débouché, elles portent
un réseau de voûtes en dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. aplati retombant sur des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaissés.
Au-dessus de caves-hautes jadis réservées aux vins et éclairées par de nombreux
soupiraux, y compris sur la cour, le bâtiment compte 20 espaces de stockage par
étage, de grandeur variable, et 17 seulement au rez-de-chaussée, qu’entament
les passages d’entrée. Ces espaces s’inscrivent dans une structure en béton
armé à 10, 16 ou 23 piliersSupport vertical de plan carré.. Ils sont ouverts côté cour, par des enfilades de
larges portes accompagnées de fenêtres, qui percent avec symétrie des façades
essentiellement en briques. Toutes ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., les
portes du rez-de-chaussée coupées par une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. L’accès aux étages est
assuré par huit élévateurs extérieurs qui desservent de larges coursives sur
corbeaux, en béton armé, dotées d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Ces élévateurs sont
doublés à l’intérieur du bâtiment par d’étroits escaliers à volées droites. À
chaque étage, deux passerelles métalliques lient les longues coursives.
Enfin, les fermes du toit de la cour prennent appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en
interrompant la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. en ciment des façades, faites d’arcatures piquées de
losanges et d’ovales. Au-dessus du renfoncement médian des façades, les fermes
prennent appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur une épaisse poutre d’acier.
Sources
Archives
Archives de la Fondation CIVA.
Ouvrages
ATTAS, D., PROVOST, M., Bruxelles, sur les traces des ingénieurs bâtisseurs, Éditions CIVA, Bruxelles, 2011, pp. 72-73.
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 3.
KERREMANS, R., Tour et Taxis, coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 55, Bruxelles Développement urbain, Bruxelles, 2017, pp. 30-31.
VANDERHULST, G., Tour et Taxis. Un quartier en mouvement? A district in motion. Een wijk in beweging, Project T&T, 2005, pp. 39-46.
VANDERHULST, G., Relevé de l’état physique et de la valeur patrimoniale d’immeubles situés sur le site de Tour & Taxis et ses alentours – Rapport, mars 2011.