Typologie(s)

hôtel de ville/maison communale

Intervenant(s)

CHARLE-ALBERTpeintre, décorateur1877-1878

Jules Jacques VAN YSENDIJCKarchitecte1877-1878

Ernest S' JONGHERSarchitecte1903

Statut juridique

Classé depuis le 13 avril 1995

Styles

Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016, 2019

id

Urban : 35003
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Description

Complexe administratif comprenant essentiellement l’hôtel communal (place du Conseil no 1) et l’ancien arsenal des sapeurs-pompiers (rue Van Lint no 4-8), deux bâtiments prestigieux conçus en style néo-Renaissance flamande, respectivement en 1877 par l’architecte Jules-Jacques Van Ysendyck et en 1903 par l’architecte communal Ernest S’Jonghers. À l’angle nord de la place s’alignent trois maisons de style éclectique ou d’inspiration classique, la voisine de l’hôtel communal conçue en 1877, les deux suivantes (rue Van Lint no 2) respectivement en 1883 et 1879-1880. Van Ysendyck signe son œuvre au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de la tour-porche et le millésime «1878» est inscrit à l’entrée du bâtiment.

Historique

La construction d’une nouvelle et monumentale maison communale à Anderlecht est décidée lors de la séance du Conseil communal du 08.10.1872. Cette décision s’appuie sur la nécessité de quitter l’ancien siège (1844) de la rue d’Aumale, devenu trop exigu. Il importe aussi de s’inscrire dans l’important développement urbanistique d’Anderlecht au hameau de Cureghem, extension résidentielle géométrique planifiée de 1863 à 1872 par Victor Besme, l’inspecteur-voyer des faubourgs de Bruxelles. Par la même occasion, les édiles marquent leur pouvoir sur un faubourg à tendance indépendantiste. Le 06.02.1875, le projet de nouvel hôtel communal est confié à Jules-Jacques Van Ysendyck, un des hérauts de la Renaissance flamande et déjà auteur, dans ce style, de la maison communale de Ternat (1871-1875).

Le nouvel édifice s’impose, au flanc sud d’une place rectangulaire, la bien nommée place du Conseil, comme point focal de la rue de Fiennes qui prolonge le boulevard Jamar. L’inauguration a lieu le 21.09.1879, dans un environnement à peine bâti. Une maison particulière de style éclectique, qui loge un cabaret, l’accoste cependant depuis 1878 (no 1 de la place à l’époque). Elle sera acquise en 1900 ou 1901 par la Commune. En 1883, cette dernière, en manque de bureaux, s’étend rue du Diplomate (actuelle rue Van Lint) dans un nouvel immeuble (no 2 à l’époque), de style éclectique lui-aussi, mitoyen à l’arrière avec l’hôtel communal. Il est destiné au commissariat de police. En 1901 ou 1902, d’autres bureaux s’installeront dans une maison particulière de 1879, d’inspiration classique, occupée depuis 1883 par la Justice de Paix d’Anderlecht (no 4 rue Van Lint à l’époque).

Après 1903 est ouvert un nouveau et important chantier, celui de l’arsenal des sapeurs-pompiers (no 10 rue Van Lint à l’époque), accompagné de divers autres services. Cette prestigieuse bâtisse à tours, traitée en style néo-Renaissance flamande, est cette fois l’œuvre de l’architecte communal en chef, Ernest S’Jonghers, dont les plans sont approuvés le 04.05.1903. Vers 1969, après le départ des pompiers vers leur nouvelle implantation de la chaussée de Mons (voir nos 625 à 627a), les garages du bâtiment sont transformés en salle des guichets.

Outre ces constructions majeures, le terrain communal s’est couvert de plusieurs dépendances, comme ce bâtiment sur cour, sans étage, qui s’allonge parallèlement à la rue de Fiennes et abrite aujourd’hui le bureau des étrangers. Déjà présent sur un plan dressé par Besme en 1890, il a été agrandi dans l’entre-deux-guerres et largement modifié depuis. Sans doute identifiable sur un plan communal de 1907 et en tout cas postérieure à 1901 (car non figurée sur un projet d’agrandissement de l’hôtel dressé cette année-là), une autre dépendance, affectée jusqu’il y a peu au CPAS, forme un angle aigu avec le pignon du bâtiment précédent et s’apparente à une villa pittoresque; elle paraît être de la main de S’Jonghers. Des annexes basses la précèdent depuis les années 1930. Bientôt reliées à l’une de celles-ci et remplaçant un hangar à voitures en bois, un garage avec atelier pour le service d’incendie s’est adossé au mur mitoyen de la cour, derrière l’arsenal. Transformé en réfectoire, il conserve son toit plat, coupé par une verrière perpendiculaire (aveuglée).

À la fin des années 1960, les annexes arrière du bâtiment du CPAS, qui s’étendent jusqu’à la maison sise au no 60 de la rue de l’Instruction (voir notice), sont entièrement reconstruites suivant l’esthétique moderniste; ladite maison est investie par le CPAS en 1969. Rue Georges Moreau, les habitations des nos 1 à 7 sont progressivement occupées par les services de la Commune, notamment ceux de l’Instruction et des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte.: les nos 1 et 3 en 1914, le no 5 à la fin de la Première Guerre mondiale, le no 7 en 1930. À la fin des années 1980, la Commune acquiert, au no 52-56 rue de l’Instruction, une ancienne usine à vapeur couverte de nombreux shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré., fondée en 1895 par J. Leurquin, fabricant, notamment, de toiles pour artistes-peintres. L’ensemble est détruit après 1987 pour céder la place, avant 1996, à un vaste entrepôt précédé d’un bâtiment en briques jaunes, à deux niveaux sous plateforme, qui abrite notamment imprimerie, économat et archives. Enfin, le CPAS annexe encore la maison voisine, le no 58 (voir notice).

Description

Hôtel communal

Extérieur

Situé à front de la place, cet édifice monumental se compose de trois corps: une tour-porche carrée centrale, un corps principal parallèle et un troisième qui s’encastre à l’arrière du précédent, formant avec lui un plan en T. Seuls la tour, la façade avant du corps principal et ses pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. latéraux présentent des caractéristiques néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes).: sur un important soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue percé de portes basses, les façades rehaussent d’un décor foisonnant de pierre blanche d’Euville leur parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de briques rouges ponctué de briques noires en quinconce. Les toits sont couverts d’ardoises.
La tour-porche, ou beffroi, haute de 48 mètres, est accessible par deux volées d’escalier latérales en partie cintrées et à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., qui mènent à une loge à baies libresBaie qui n’est pas close par une menuiserie., les latérales doubles, à colonnette. Une seconde loge, dite d’honneur, occupe le premier étage et s’ouvre de trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., l’antérieure précédée d’un balcon sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.; les deux loges sont voûtées d’ogives. Plus haut s’élèvent le registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. des horloges et, en retrait derrière une balustrade en encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb., un clocher à quatre fenêtres, sous un toit à l’impériale. Ce dernier porte un lanterneau de bois octogonal dont la couverture en cloche, percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres., se pique d’un épi piriforme à girouette. Toutes les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de la tour, portes de l’hôtel comprises, ont un arc en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., généralement sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc..
Le corps principal s’élève sur deux niveaux de hauteur progressive et compte de part et d’autre de la tour, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. et mises en plomb. Toutes les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l’étage sont précédées d’un balcon à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., sur consoles. Le toit en bâtièreToit à deux versants. est limité par des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. bordés de pierre, à oreille côté place; son versant avant est planté de deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croisée, de même matériau, qu’entourent quatre petites lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois.
Cette ordonnance de façades est largement striée de chaînes et de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., et parsemée d’ancres à enroulements. De multiples bossages et amortissements, aux formes et motifs variés, l’animent, notamment au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., aux angles et aux encadrements des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. Les montants des ouvertures du corps principal sont traités en pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’inspiration toscane au rez-de-chaussée, ionique à l’étage. Ces pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. portent des entablementsCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. sculptée, ceux de l’étage se coiffent en outre d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., amorti de vases. Les deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de pierre, à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., portent sur leur entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. un édicule à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré, le tout hérissé de sphères.
La baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. avant de la loge d’honneur, elle aussi flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., d’inspiration toscane, porte au-dessus de son entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., un édicule à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., frappé aux armes de la Commune, qu’accompagnent deux blasons de la famille d’Aa. Son garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ajouré, comme aussi celui des autres baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., est décoré d’entrelacs. Les portes des loges s’assortissent aux fenêtres.
L’entablement terminal du corps principal, à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques, est scandé de consoles feuillagées sous une corniche de bois. De même matériau, la corniche de la tour est, elle, ponctuée de modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. à glands.
Enfin, divers cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. et tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. énumèrent les noms de la Commune et de ses hameaux: «ANDERLECHT», «BISTEBROECK», «CUREGHEM», «NEERPEDE», «VEEWIJDE», «AA» et «BROECK». Sous les frontonsCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. de l’étage, des tables allégoriques évoquent, elles, les diverses fonctions de l’administration communale.
Les murs-pignons du corps principal sont aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., hormis une fenêtre de comble. Sans décor excepté aux bordures des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et appareillant des briques de moindre qualité, ils étaient destinés à servir de mitoyens. Celui de gauche est resté libre, malgré un ambitieux projet d’agrandissement de l’hôtel par S’Jonghers en 1901.
Ces élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. connaissent chacune un prolongement vers l’arrière, qui correspond à une cage d’escalier secondaire à pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment.. L’ensemble est couvert de plateformes en zinc. Une cage d’ascenseur a été greffée à l’escalier droit peu avant 1996.
L’important corps arrière, à caves-hautes et étage, a été, comme lesdites cages d’escalier, enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. et blanchi. Il se compose de trois volumes, le central, qui abrite vestibules et escalier d’honneur, accuse une importante saillie. Celle-ci est percée d’une entrée précédée d’un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. jadis à deux volées droites, que surmonte une importante baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaire garnie de vitraux. La plupart des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du corps sont à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., celles de l’avant sont doubles. Trois bâtières revêtues de zinc se côtoient ici, les latérales à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. avant, la centrale à deux croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., suivie d’une verrière perpendiculaire qui éclaire le vestibule du premier étage.
Toute la menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. de l’hôtel est conservée en façade avant.

Intérieur

Distribution

Elle est tout empreinte de symétrie. Le rez-de-chaussée distribue deux bureaux de part et d’autre du vestibule d’entrée. Ces locaux, de dimensions à peu près semblables, s’ouvrent sur deux sections de couloir qui lient un grand vestibule transversal aux escaliers secondaires. Ce vestibule aboutit à un escalier d’honneur et dessert deux paires de bureaux, les premiers plus étroits. Selon les plans de Van Ysendyck, l’État civil occupe les bureaux situés à gauche du vestibule d’entrée, la Population et le Commissaire de police ceux de droite. Aux côtés du grand vestibule se côtoient, à gauche, les bureaux du Receveur et des Adjudications, à droite ceux des Travaux publics.
À l’étage, une grande salle est flanquée de deux bureaux. Ces pièces sont desservies, comme celles du rez-de-chaussée, par des couloirs ici déportés vers l’arrière. Le grand vestibule donne accès à deux paires de bureaux, les premiers rétrécis par le déplacement desdits couloirs. La grand salle, ouverte sur la loge d’honneur, est destinée aux réunions du Conseil, le bureau de gauche au Collège et celui de droite au Bourgmestre. Les bureaux arrière sont impartis à gauche à la Bienfaisance, à droite au Secrétariat.

Décor

Si l’ensemble se veut d’inspiration Renaissance flamande, les espaces d’entrée et de dégagement, aujourd’hui entièrement blanchis, se réfèrent quelque peu au style classique dans leurs scansions murales et leurs plafonds. Ainsi pilastres, panneaux, tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau., poutres et autres corniches stuquées apparaissent seulement habillés de RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.. Au rez-de-chaussée, les sols de ces espaces sont revêtus de mosaïque blanche, jaune et noire; les encadrements à filets sont ornés de quelques motifs à palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et enroulements, que reprennent les rosaces centrales. Les hautes plinthesAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite., comme celles de l’étage, sont en marbre jaune. Toutes les portes sont en chêne verni, à panneaux; les deux principales ont un décor plus complexe: celle, vitrée, du vestibule d’entrée est garnie d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. frappé du «A» d’Anderlecht, celle de la grande salle à l’étage développe à l’imposte un rayonnement d’arcades en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., à mises en plomb. Une verrière rectangulaire éclaire, comme déjà mentionné, le vestibule supérieur.
L’escalier d’honneur, à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. et tournant à gauche, compte deux volées droites protégées par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. animé de multiples enroulements; marches et sol du repos sont du même marbre que celui des plinthesAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite.. Le même travail de ferronnerie se retrouve dans les appliques lumineuses des vestibules. L’escalier est abondamment éclairé par un grand vitrail de style RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., à douze panneaux, daté de 1879 et dû aux talents du Brugeois Henri Dobbelaere. Ils évoquent notamment les étapes de la création du nouveau quartier, avec les noms des édiles de l’époque et ceux des artistes qui ont œuvré dans l’hôtel; le médaillonCartouche rond ou ovale. central rappelle l’inauguration de ce dernier par le couple royal en 1879.
Le peintre-décorateur Charle-Albert est le principal auteur des décors. Les plus intéressants habillent les pièces avant de l’étage. Celles-ci sont scandées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en marbre noir sous des plafonds à poutraison de chêne apparente. Les deux salons disposent d’une cheminée à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. de même marbre et manteauManteau de cheminée. Construction d’ordinaire en marbre, renfermant le foyer d’une cheminée. en chêne sculpté. Le même bois est utilisé pour les parquets, les lambris, l’huisserie à panneaux et l’important mobilier. Les longues cloisons qui séparent les salons de la grande salle sont un écho amplifié de la porte précitée du grand vestibule. Les murs sont peints de fausses-draperies au pochoir ou de scènes de batailles et de figures de soldat. Le contrecœur des cheminées est tapissé de carreaux de faïenceCéramique cuite à une température relativement basse, dissimulée sous une glaçure opaque, blanche ou colorée. La faïence est volontiers utilisée pour les décors intérieurs, car elle se conserve relativement mal à l'extérieur. illustrant les quatre éléments; leur hotteLa hotte d'une cheminée est le départ de son conduit, au-dessus du manteau. présente un décor héraldique. Aux plafonds pendent des lustres de bronze à multiples branches. Enfin, les portes-fenêtres alignent dans leurs vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. des médaillonsCartouche rond ou ovale. peints, aux allégories des Vertus; les vitraux de leurs jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. supérieurs dessinent des candélabres.

Anciens arsenal des sapeurs-pompiers et siège de la Garde civique

Volumétrie

Cet imposant édifice, en brique, pierre bleue et pierre blanche sous des toits ardoisés, présente une volumétrie complexe articulée par des structures portantes et des charpentes métalliques. Il se compose de deux parties relativement indépendantes, unies par de mêmes ordonnances stylistiques.
La partie principale, aux nos 4 et 6, est un quadrilatère de deux étages qui intègre à l’angle avant gauche une mince tour carrée de cinq niveaux, en très légère saillie et partiellement à pans coupésPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. sous un toit à l’impériale. La couverture du bâtiment imbrique une bâtièreToit à deux versants., côté rue, et un grand toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. à lanterneau carré; à l’angle arrière de ces toits, dans l’axe de la tour, le bâtiment se rehausse sous une plateforme, aujourd’hui en légère pente, que protège un mur à redents. Enfin, la façade arrière est partiellement longée par un appentisToit à un seul versant. sans étage.
La seconde partie, au no 8, se rapproche de la composition d’une imposante maison bourgeoise: deux étages sous bâtièreToit à deux versants., une cour et un bâtiment arrière. Cependant, son angle avant gauche intègre une tour identique à celle du bâtiment principal, amplifiant encore la monumentalité de ce dernier. Son annexe sur cour, couverte d’une bâtièreToit à deux versants., est, elle, dominée à gauche par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. carrée qui s’ancre légèrement dans l’angle de son grand voisin, sous un simple pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon..

Distribution originelle

La tour gauche loge un vestibule d’entrée et de petites pièces de service. Le vestibule mène, dans l’axe, à une cage d’escalier qui dessert tous les niveaux. À chaque repos se blottit un corps de trois sanitaires (évier, WC). Au rez-de-chaussée, à droite, s’étend la remise des voitures de pompiers (actuelle salle des guichets), connectée avec les écuries (aujourd’hui bureaux) aménagées dans l’appentis arrière. Aux étages, des bureaux et des locaux réservés aux pompiers s’alignent de part et d’autre d’un couloir longitudinal qu’éclaire le lanterneau central, via des planchers de verre. Derrière la tour, sous le versant arrière de la bâtièreToit à deux versants., un atelier de photographie s’ouvre largement sur la plateforme précitée. Au premier combleEspace intérieur de la toiture., à surcroît, des mansardes (salle de réunion, magasin d’habillement et bureaux, dont celui de l’officier d’armement) sont reliées au bâtiment voisin, le no 8, réservé en partie ou totalement à la Garde civique. La tour de ce dernier accueille également, sous ses petites pièces (vestiaire, etc.), un vestibule d’entrée s’ouvrant sur une cage d’escalier semblable à la précédente, à deux sanitaires. Le bâtiment compte deux pièces par niveau, le dernier attribué au logement du garde. L’annexe arrière a été, un temps, affectée en prison et à l’archivage.

Élévations

Ce sont les façades et les tours sur rue qui relèvent le plus majestueusement du style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes).. Leur maçonnerie, qui rappelle celle de l’hôtel communal, associe au-dessus d’un rez-de-chaussée tout en pierre bleue, des parements de briques rouges piqués de briques noires et un décor de pierre blanche, l’ensemble rehaussé de pierre bleue. De nombreuses ancres dessinent des enroulements greffés de fleurs.
Les deux parties du bâtiment comptent ensemble neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à angles harpés aux étages. La verticalité produite est contrebalancée par deux corniches d’entre-niveaux et de multiples chaînes. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du rez-de-chaussée, animé de bossages, sont toutes arquées: un plein cintre pour l’entrée des tours, une anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. pour la fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. jouxtant celle de gauche et pour les six anciennes entrées carrossables dotées de chasse-roues sphériques.
Les fenêtres du premier étage sont divisées par une croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. de pierre sauf celles des tours, dotées d’une simple traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. Les jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. supérieurs sont aveuglés par une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. à motif de cuir découpé; les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre., tout en pierre bleue, sont encadrées par un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. de la corniche du rez-de-chaussée.
Au second étage, les fenêtres, plus étroites et sans division, sont sommées d’une mince corniche sous un simulacre de jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. supérieur qu’aveugle un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de décharge. Les faux-jours des fenêtres centrales sont ornés de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe., ceux des tours portent des blasons, du Brabant à gauche, d’Anderlecht à droite; enfin, le faux-jour de la dernière fenêtre sert d’allège, à tondo sous arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., à une lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment..
Le combleEspace intérieur de la toiture. à surcroît du bâtiment principal présente, sur une corniche de pierre à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. et denticules, un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. à décor de briques blanches entrecoupé de cinq lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à encadrement de pierre et croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux..
Le quatrième niveau des tours, plus élancé que les autres, inscrit dans une grande arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., une fenêtre de même forme, à montants sous chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. toscan; son importante clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. à volutes porte un vase. Le dernier niveau, peu élevé, est percé d’une triple fenêtre.
Au-dessus d’une corniche de bois du type de la précédente, les toits sont percés de quatre lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.; leur lanterneau octogonal à flèche est planté de petites lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à bâtièreToit à deux versants. débordante. Quant au grand lanterneau, il portait sur quatre faces en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. une verrière métallique en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., remplacée par quatre pans ardoisés. L’ensemble des toits est hérissé d’épis de faîtage à enroulements.
Les façades latérales et arrière du complexe, tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. du no 8 comprise, étaient revêtues d’un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. gris clair, sobrement traversé de quelques chaînes à imitation de pierre; cette finition a été remplacée tardivement par un ciment blanchi, sans nuances. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont rectangulaires, quasi toutes déchargées par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. à extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. plus cintré, en briques rouges et à claveaux de pierre blanche. Les corniches sont ici en bois, mais celle de la tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. couronne une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à larges consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et une architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. de pierre.
L’élévation arrière des nos 4 à 6 compte cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous le versant du grand pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Les cinq premières, à gauche, sont flanquées d’une annexe de bureau remplaçant l’écurie originelle. Le surcroit du comble prolonge, comme à l’avant, lesdites travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. par cinq lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Surcroit et lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. sont en briques grises, le premier animé d’un maillage en briques rouges, les secondes de briques jaunes. Au-delà d’une haute et mince cheminée circulaire, une sixième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. décalée appartient à la cage d’escalier et à ses sanitaires: fenêtres-hautes pour l’une, trois jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. jumelés pour les autres.
La façade en retour présente, pour la cage, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. décalées, les baies droites plus larges, à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., éclairant aux étages les paliers des couloirs longitudinaux. Une troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. ne compte que deux fenêtres, correspondant à des petits bureaux.
La façade latérale gauche, tournée vers la courette du no 8, ne dispose que de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous un surcroit à deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres., pareil au précédent.
La façade arrière du no 8 compte trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., celle de droite, qui éclaire l’escalier, en retrait et flanquée d’un bloc de sanitaires. Le toit porte ici une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en bois à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..
L’annexe arrière, de deux niveaux, s’ouvre aussi, latéralement, sur la grande cour de l’hôtel communal. Elle est précédée d’une construction basse sous plateforme de la fin des années 1960, qui a servi de prison. La tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles., jadis ouverte au rez-de-chaussée et logeant des sanitaires, superpose trois petites pièces éclairées par une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur ses deux faces côté cour.
Les fenêtres des deux premiers étages s’appuient sur une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. de pierre bleue à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement., celles du deuxième s’inscrivent avec les supérieures dans une même arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle..
Les deux portes d’entrée en chêne, côté rue, sont originelles et identiques. Partiellement vitrées, elles présentent dans un décor néo-Renaissance foisonnant, aux accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. à panneaux, à triple jour avec grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. et à couvre-joints en colonnette, ainsi qu’un jour d’imposte en éventail. Les jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. sont tous dotés de vitraux. Deux tirants métalliques ouvragés complètent le décor.
Toutes les fenêtres à rue et les latérales de la cage d’escalier des nos 4 à 8 ont conservé leurs châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., en T ou à triple voire quadruple croix, garnis de vitraux. Les premières intègrent des médaillonsCartouche rond ou ovale. aux initiales «A» et «C» entrelacées.

Intérieur

Le sol des vestibules et du rez-de-chaussée des cages d’escalier est couvert de mosaïques multicolores à bordure décorée d’entrelacs et de fleurettes. Les volées d’escalier des nos 4 et 6 sont en acier, à contremarches ajourées, et leurs rampes en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., d’inspiration Art nouveau. L’escalier du no 8 est pourvu de rampes identiques mais sur une structure de bois (ou de béton).
L’ancienne remise à voitures des pompiers, aujourd’hui salle des guichets, montre encore les colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. qui portent son plafond.
Les étages, première cage d’escalier et combleEspace intérieur de la toiture. à surcroit compris, sont dotés de parquets de chêne à bâtons rompus. Les plafonds dissimulent leur structure métallique à voussettes sous un décor de plâtre plus ou moins élaboré: consoles, gorges, caissons ou simples moulures d’encadrement. Les huisseriesMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. à panneaux et/ou à petits-bois originels sont en place, parfois accompagnées de structures tardives mais de même type. Chaque pièce dispose d’une cheminée, d’un marbre et d’un décor variant en qualité selon la hiérarchie de leur affectation. Un bureau au premier étage du no 6, actuellement réservé aux échevins, a conservé l’intégralité de son aménagement néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.: cheminée en marbre noir, à hotteLa hotte d'une cheminée est le départ de son conduit, au-dessus du manteau. encadrée de chêne, lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. d’appui à panneaux, armoires et bureau de même bois, plafonds à fausses-poutres peintes en faux-chêne, lustre en laiton, etc.

Bâtiment du CPAS (désaffecté)

En oblique au sud-ouest de la cour, ce bâtiment de style éclectique des environs de 1900, jadis libre en façade avant, élève deux niveaux et demi en briques aujourd’hui crépies, sous une bâtièreToit à deux versants. relevée tardivement à l’arrière. La façade aligne quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. (métallique?) sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc.. La seconde travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., presque centrale, s’inscrit en creux dans un avant-corps à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant sur redents en escalier, marqué par des ancres et un épi à girouettePlaque métallique souvent ajourée, tournant au gré des vents dont elle indique la direction. La girouette se trouve d'ordinaire au faîte du toit. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. La quatrième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., plus étroite, loge la porte à baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte de la cage d’escalier. Le mur-pignon gauche superpose trois larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, celle du rez-de-chaussée flanquée de deux plus étroites. Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. sont en grande partie conservés, ceux du premier étage à mises en plomb. Une salle du Conseil occupait la partie gauche dudit niveau, qui était chauffée par une cheminée en marbre de style néo-Renaissance flamande et éclairée par trois importants lustres en cuivre. Sont encore en place, du même style, trois sièges à garniture de cuir armoriée, ainsi que trois tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. et deux armoires-bibliothèques en chêne.

Grille d’entrée de la cour rue Van Lint

Cet accès se fait par une longue grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. pour les voitures, un pour les piétons. Les premiers s’accrochent à de forts montants à triple ou quadruple potelet. Sans doute contemporaine de la construction de l’arsenal des pompiers en 1904, cette clôture a été modifiée à la fin des années 1930 ou dans la décennie suivante. Le montant central était constitué à l’origine d’un lourd pilierSupport vertical de plan carré. carré en pierre bleue.

Immeuble à l’angle de la rue Van Lint

Cette ancienne habitation de style éclectique est bâtie en briques rouges et pierre blanche et rehaussée de pierre bleue. Ses trois niveaux de hauteur dégressive sont lardés de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre, celui qui souligne le troisième animé de denticules. Ils se coiffent d’une bâtièreToit à deux versants. d’ardoise à angle droit, bordée d’une corniche de bois à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.. La façade principale compte quatre travées, la façade latérale trois. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales des étages de la première sont jumelées par un double ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont dotées d’encadrements harpés reliés par des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et d’arcs surbaissés à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. montante; avant l’annexion par la Commune, quatre de ces fenêtres, aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extrêmes de chaque façade, étaient des portes, celles sur l’angle desservant le cabaret, qui porta le nom de Café du Beffroi. Aux étages, les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont rectangulaires, les deux centrales du premier côté place donnent sur un balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. à trois consoles et à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.; la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. centrale du même niveau côté rue est précédé d’un balcon identique, à deux consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. L’allège des fenêtres est frappée d’une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. du rez-de-chaussée renouvelés.

Bureau de police, ancien no 2 rue Van Lint

Érigé vers 1882 pour agrandir l’hôtel communal, cet immeuble aux allures de maison particulière, d’inspiration classique, élève deux niveaux en briques rouges et pierre blanche, agrémentés de pierre bleue, sous une bâtière mansardée côté rue. Elle allonge sa façade, lardée de chaînes, sur cinq travées, les extrêmes traitées en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. L’entrée originelle, dans la travée gauche, a été transformée en fenêtre mais a conservé son encadrement de pierre bleue mouluré à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.; l’entrée actuelle a été aménagée dans une fenêtre à l’extrémité droite. Alignées sur un bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. mouluré en pierre bleue, les fenêtres présentent un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de briques surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., à sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits. et clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. de pierre blanche. La corniche de bois accuse un décrochement sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. dans l’axe des ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., que domine une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement., pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et fronton. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. du rez-de-chaussée renouvelés.

Ancienne Justice de Paix, ancien no 4 rue Van Lint

Conçue vers 1879 et annexée par la Commune au début des années 1880, cette maison bourgeoise d’inspiration classique, principalement en briques rouges et pierre bleue, élève trois niveaux de hauteur dégressive sous une bâtière d’ardoise à mansart avant. Sa façade, striée de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre, compte trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. symétriques de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. dont l’encadrement est en pierre au rez-de-chaussée, en plâtre imitant la pierre aux étages. La porte-fenêtre centrale du premier est précédée d’un balcon à consoles feuillagées et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Les fenêtres des étages sont munies de barres d’appui du même matériau. La corniche de bois pose sur une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à panneaux et une architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. en plâtre. Le brisis est planté de trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en bois sous bâtièreToit à deux versants., aujourd’hui simplifiées et rhabillées de zinc. En 2004, une grande fresque en trompe-l’œil a été réalisée sur le mur-pignon droit, par l’artiste bruxellois Jean-Marc Collier. Baptisée Concerto anderlechtois, elle met en scène quelques édifices majeurs de la commune. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. du rez-de-chaussée renouvelés.

Services de l’Instruction et des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., nos 1 et 7 rue Moreau

Au no 1, conçue en 1893 en ensemble avec les nos 3 et 5, maison de style éclectique annexée par la Commune en 1914. Façade en briques rouges et pierre bleue, à deux niveaux de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. serrées sous une bâtière relevée en mansard en 1937. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale, en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., est marquée par un balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Rez-de-chaussée en pierre à bossages et baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. échancré. Étage en briques, percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaissé coupé d’une clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. et liées par des chaînes de pierre. Corniche de bois et importante lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., de même matériau.

Au no 7, maison bourgeoise de style éclectique, conçue en 1894 et annexée par la Commune en 1930. Façade à deux niveaux en pierre blanche, rehaussée de pierre bleue. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. à trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. asymétriques, les latérales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., la centrale logeant l’entrée. Elle est animée de disques et pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., et striée de cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. reliant les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ou formant entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauche à étroites fenêtres jumelles. À la travée centrale, entrée sur emmarchement, à vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. ouvragés, et porte-fenêtre à arc surbaissé sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc. que précède un balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. À la troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., fenêtres inscrites en retrait et précédées d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., celle du rez-de-chaussée à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., celle de l’étage à platebande sur piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. en pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Corniche de bois épousant les ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. de la façade et dotée de modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. sur ceux-ci. Toit en bâtièreToit à deux versants. mansardé à l’avant. Brisis planté de trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..

Sources

Archives
ACA/Propriétés communales.
ACA/Urb. place du Conseil 1 (ancien): 1493 (1877); rue Georges Moreau 1 à 5: 5749 (1893); rue Georges Moreau 7: 6091 (22.09.1894).
AVB/PP 3057 (1880), 3031 (1878).
Archives de la Maison d’Érasme.
Archives Marcel Jacobs.
Institut royal du Patrimoine artistique.

Ouvrages
ARTER, Étude historique de l’îlot de l’hôtel communal. Projet du bureau MDW Architecture: extension de la maison communale d’Anderlecht, 05.12.2016.
Itinéraire du vitrail à Bruxelles, coll. Hommes et Paysages, Société Royale Belge de Géographie, 23, 1993, pp. 32-33.
SCHOONBROODT, B., Anderlecht. Les Chemins du Patrimoine, Centre Culturel d’Anderlecht, s.d., pp. 42-45.
SCHOONBROODT, B., Anderlecht, coll. Guide des communes de Bruxelles, CFC-Éditions, 1998, pp. 75-77.
TOURISME ANDERLECHT, La Maison communale d’Anderlecht, édition communale, 2015.
TOURISME ANDERLECHT, Donnez-nous des murs! Dubrunfaut et Collier à Anderlecht, édition communale, 2012, pp. 10-13.
VAN AUDENHOVE, J., Anderlecht au fil des siècles, Anderlechtensia-C.A.F.H.A, 1996, pp. 194-198.

Périodiques
JACOBS, M., «Histoire d’une maison communale d’Anderlecht», Crédit Communal de Belgique, Bulletin trimestriel, 119, janvier 1977, pp. 27-34.

Almanachs du commerce et de l’Industrie, «Conseil (place du)», «Diplomate (rue du)», «Auber (rue)».

Cartes / plans
Société immobilière de Cureghem. Plan de lotissement des terrains à vendre avec facilités de payement, vers 1872.
ROSSCHAERT, J., Projet d’un nouveau quartier à Cureghem avec bassin pour bains publics, 01.05.1877.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.
BESME, V., Commune d’Anderlecht. Complément du Quartier de Cureghem, 27.08.1890.
BESME, V., Plan de l’extension du Quartier de Cureghem. Emplacement de la nouvelle Ecole de Médecine vétérinaire, 27.08.1890.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1893.
Plan général de la Commune d’Anderlecht, 1907.
SERVICE DES TRAVAUX PUBLICS, Plan général de la commune d’Anderlecht, 1912.