Typologie(s)

hôtel de ville/maison communale
commissariat de police

Intervenant(s)

Jules VAN YSENDYCK1899-1901

Ludo DE SMEDTarchitecte1981

Gérard LEONARDarchitecte1981

Maurice VAN YSENDIJCKarchitecte

Statut juridique

Classé depuis le 13 avril 1995

Styles

Néo-Renaissance flamande
Postmodernisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2022-2023

id

Urban : 24831
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Description

Maison communale de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., selon les plans de l’architecte Jules-Jacques Van Ysendijck, 1899-1901. Après la mort de Jules-Jacques, son fils Maurice reprend les constructions. Dépendances accueillant les services de police, conçues par les architectes Gérard Léonard et Ludo DeSmedt, 1981.

Histoire
Avant la création de la maison communale, les séances du conseil communal se tenaient dans diverses auberges de Jette, comme De Wilg, chaussée de Wemmel n°162-162 (voir ce numéro) et la Spiegelhuys (aujourd’hui disparue) à l’angle de la rue LéopoldI et de la rue Léon Theodor. En 1898, le bourgmestre de l’époque, P.H. Timmermans et le collège des échevins décident de construire une maison communale au centre du village de Jette. Pour ce faire, le presbytère du XVIIIesiècle est exproprié et démoli.

En 1899, Jules-Jacques Van Ysendijck (1836-1901) dessine les plans de la maison communale de Jette. C’est l’entrepreneur Ed. Dublie qui est chargé de sa construction. Le bâtiment est officiellement inauguré en 1901.

Jules-Jacques Van Ysendijck a également conçu les maisons communales d’Anderlecht (1879) et de Schaerbeek (1884-1886), toutes deux également inspirées du style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)..

La construction de la nouvelle maison communale de Jette s’inscrit dans le cadreSystème de sécurité suspendu sous la cabine. Il déclenche la commande de parachute qui arrête la cabine en cas de rencontre d’un obstacle à la descente. du nouveau projet de rénovation de la place communale (renommée ensuite place Cardinal Mercier). La place qui n’était alors qu’une place de village est transformée en une place plus moderne, sur laquelle sont érigés trois imposants bâtiments publics dans les styles «?néo?» du moment: l’Église Saint-Pierre (architecte Charles De Maeght, 1878-1880) de style néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors., le bâtiment de la gare (architecte Frans J. Seulen, 1886-1892) et la maison communale (architecte Jules-Jacques Van Ysendijck, 1899-1901) aux caractéristiques correspondant au style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes).. Pour assurer l’uniformité de la place, le conseil communal du 27.12.1913 décide que tous les nouveaux bâtiments seraient construits dans le même style que la maison communale.

Compte tenu de la croissance démographique, la maison communale devient trop petite peu après la Seconde Guerre mondiale et plusieurs projets d’agrandissement voient le jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants., sans que le collège des échevins ne s’y oppose. En 1950, pendant le mandat du bourgmestre Jean Neybergh, le conseil communal décide d’investir l’ancienne fabrique de cigarettes Odon Warland, située dans la rue Henri Werrie (voir rue Henri Werrie nos12-14-16-18), et d’y installer les services administratifs, les fonctions prestigieuses demeurant dans l’ancienne maison communale. Seulement cinquante ans plus tard, la commune est de nouveau confrontée au même manque d’espace. En 1999, elle rachète l’ancienne villa Saint-Antoine située chaussée de Wemmel n°98-100 (voir chaussée de Wemmel n°98-100) pour la rénover et la convertir en nouveaux bureaux administratifs.

En 1981, les bâtiments situés à l’arrière de la maison communale sont démolis pour ajouter un bâtiment bien plus récent, conçu par les architectes Gérard Léonard et Ludo DeSmedt. La police communale s’installe dans ces nouveaux bâtiments. Parallèlement, la maison communale est restaurée et transformée en justice de paix.

Description maison communale
Façades
Bâtiment en briques comprenant des éléments en pierre blanche et en pierre bleue. Façade principale symétrique de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et de deux niveaux sous bâtièreToit à deux versants.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. en pierre et nombreuses harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue.. Escalier à perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. central flanqué de garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. menant à un portiqueUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. derrière lequel se trouve l’entrée principale flanquée de panneauxLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. portant les inscriptions Annonces et Publications, l’ensemble couronné par un balcon d’honneur ceint d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment. à gradin sous la forme d’un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste., couronnée d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. décoré des armoiries de la commune et de pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..

Façades latérales sous pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins. et pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. En façade latérale de gauche, logetteLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. rectangulaire sous appentisToit à un seul versant. portant le millésime «1899»; façade flanquée d’une tour octogonale surmontée d’un balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. et abat-sons sous toiture en flèche.

Intérieur
Hall d’entrée central comprenant un escalier à paliersPalier ou repos d'escalier. Plate-forme qui sépare deux volées d'escalier. en marbre blanc. À droite de l’entrée, une plaque de bronze en hommage aux héros de la Guerre1914-1918, flanquée de deux torches symbolisant le souvenir éternel. Salle du conseil et salle de réunion au premier étage comprenant des cheminées, des lustres et des meubles de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). conçus par Jules-Jacques VanYsendijck.

Classement le 13.04.1995

Description service de police
Architecture d’intégration aux influences brutalistes, cherchant à former une unité avec l’ancienne maison communale du XIXesiècle par le biais de l’utilisation de matériaux similaires et du respect de la hauteur sous de la toiture. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de quatre niveaux en briques sous bâtièreToit à deux versants. tronquée dont les ardoises se prolongent sur des orielsLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. reposant sur des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de type coffrage en béton. Façades rythmées par plusieurs baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires (certaines étroites) et de surfaces murales aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. ou comprenant des orielsLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. de plus en plus grands. Variations dans la maçonnerie au niveau des linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre., des appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtres, notamment inclinés.




Sources

Ouvrages
PAULUS,G., Jette, Guides des communes de la Région Bruxelloise, CFC-éditions, Bruxelles, 2000, pp.9-10, 58-59.
Célébration des 100ans de l’hôtel communal de Jette, 1899-1999, Jette, 1999.