Siège central de la Caisse Générale d'Epargne et de Retraite
Rue du Fossé aux Loups 44-46, 46b-48
Typologie(s)
immeuble de bureaux
Intervenant(s)
Alfred CHAMBON – architecte – 1930-1934
Paul HANKAR – architecte – 1888-1889
Henri BEYAERT – architecte – 1888-1889
Henri VAN DIEVOET – architecte – 1901
Alban CHAMBON – architecte – 1910-1918
Alfred CHAMBON – architecte – 1946-1953
Marcel LAMBRICHS – architecte – 1972-1975
Jacques WYBAUW – architecte – 1980-1986
A. J. DE DONCKER – architecte – 1980-1986
Philippe SAMYN – ingénieur-architecte – 1980-1986
Walter BRESSELEERS – architecte – 1980-1986
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire du patrimoine contemporain (Urbat - 1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
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Description
Institution financière créée en 1865, au départ de la Caisse Générale de Retraite fondée en 1850; originellement installée dans l’hôtel de Marnix, rue du Chêne, jusqu’à la construction d’un nouveau siège, place De Brouckère, en 1872-1874 (voir place De Brouckère, n° 31).
Construction d’un nouveau siège central, dans la rue du Fossé aux Loups — conservé actuellement au n° 46B, sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droites —, avec logis directorial adjacent — aujourd’hui démoli —, noyau du complexe actuel, sur les plans de l’architecte H. Beyaert de 1888-1889, avec la participation de l’architecte P. Hankar notamment pour les dessins des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Ouverture en 1893.
Extension sur les plans de l’architecte H. Van Dievoet de 1901, terminée en 1904 : aile de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. jointive à l’habitation du directeur, rénovée simultanément, et aile de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers la rue des Boiteux, dont subsiste le portail d’accès.
Extensions — terminées en 1918 — sur les plans de l’architecte Alban Chambon, les uns de 1910 pour prolonger et rénover la salle des guichets de Beyaert, les autres de 1912 pour une aile comptant au total trente-et-une travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers les rues du Fossé aux Loups, d’Argent et des Boiteux : en subsistent, au n° 46, les six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauches de la rue du Fossé aux Loups et la rotonde d’angle, y compris la prolongation de l’aile Beyaert.
Extension sur les plans de l’architecte Alfred Chambon de 1930, terminée en 1934 : actuelle aile centrale de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers la rue des Boiteux.
Ensuite, construction d’un nouveau complexe bancaire (rue du Fossé aux Loups, n° 48), sur les plans de l’architecte Alfred Chambon de 1946-1947, inauguré en 1953, après la destruction de la maison directoriale et de l’aile adjacente de Van Dievoet. Bâtiment d’angle de la rue des Boiteux et de la rue Montagne aux Herbes Potagères sur les plans des architectes M. Lambrichs, C. Grochowski et D. de Laveleye, de 1972-1975. Nouvelle aile rue d’Argent - rue des Boiteux sur les plans des architectes J. Wybauw, A. J. De Doncker, Ph. Samyn et du bureau d’architectes W. Bresseleers de 1980-1986, après la destruction de la partie intérieure de l’aile Beyaert et de celles d’Alban Chambon et de Van Dievoet vers les rues d’Argent et des Boiteux.
À la même époque, extension du complexe bancaire à l’îlot rue des Boiteux - rue du Marais - rue aux Choux, entre autres avec le bloc d’angle rue des Boiteux - rue du Marais - rue du Persil, sur les plans des architectes Lambrichs, Grochowski et de Laveleye de 1969-1973.
Importante restauration de l’ancien bâtiment directorial ou « Hôtel », sur les plans de G.J. Bral (Restaurateurs Collectief), en collaboration avec le bureau d’architectes VDVH & Assoc., en 1990. Nettoyage et restauration des parements, des boiseries et ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux., du revêtement de toitures et de la couverture de la coupole d’angle en tuiles de plomb fondu. À l’intérieur, rafraîchissement et renouvellement des étoffes dans l’esprit de l’état d’origine. Reconstitution d’éléments disparus, entre autres le grand vitrail de l’escalier par Sander Blondeel, d’après des dessins de Chambon.
Aile Beyaert, 1888-1893 (rue du Fossé aux Loups, n° 46B). À l’origine, complexe bancaire en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial. et habitation directoriale à corps simple, édifiés en style éclectique à dominante RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine.. Travail tardif de Beyaert, comprenant à l’origine une salle des guichets remarquable par sa structure portante en fer et sa couverture vitrée.
En subsiste actuellement un bâtiment à façade monumentale en pierre d’Euville, avec caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée., de trois niveaux et de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’origine sous bâtièreToit à deux versants. ardoisée. Découpage horizontal en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon., baies rectangulaires. Comprenant soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. et rez-de-chaussée, registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. inférieur massif, appareillé en bossage au-dessus du haut socleMassif surélevant un support ou une statue. ajouré pour les caves et couronné par le larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. contournant les balcons du bel étage. Fenêtres à clé en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., protégées par des grillages richement ouvragés. Au centre, portail à clé en tête de lion. RegistreAlignement horizontal de baies sur un pignon. supérieur groupant les deux étages de hauteur dégressive, caractérisé par le rythme alterné des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. saillantes occupées par une superposition de fenêtres inscrites dans un encadrement rectangulaire strict et des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en retrait plus ornementées et dominées par une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Au bel étage, porte-fenêtre encadrée de colonnes ioniques engagées, sous entablement à guirlande et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire à coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant., précédée d’un balcon sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à volutes; au deuxième étage, fenêtre encadrée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. et sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.. Sous corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. et denticules, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à panneaux rectangulaires, alternativement lisses ou ornés de guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. selon la travée qu’ils dominent. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. rectangulaires à clé, sous une sphère d’amortissement. Originellement, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. du deuxième étage portant l’une des quatre inscriptions bilingues : «TRAVAIL - ORDRE - SOBRIÉTÉ - ÉCONOMIE», disparues lors des travaux d’extension.
À l’intérieur, enfilade de trois bureaux de direction conservés, richement décorés, caractérisés par des cheminées monumentales en marbre, des lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. et des plafonds à caissons inspirés des styles Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. et EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne..
Aile Alban Chambon, 1910-1912 à vers 1918 (n° 46). Extension du bâtiment Beyaert le prolongeant à gauche de six travées reproduisant identiquement sa façade, complétée de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous coupole à l’angle de la rue d’Argent et de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers celle-ci, affichant des références plus marquées au style «Beaux-Arts». Rez-de-chaussée à bossage sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. biseauté, ajourés tous deux de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires et, à l’angle, d’un portail cintré à clé à feuille d’acanthe, précédé d’un degré de trois marches. Remarquable travail de ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. aux battants du portail, de même qu’aux deux fenêtres adjacentes : épis, tête féminine auréolée de rayons solaires, monogrammes « CGER » (Caisse Générale d’Épargne et de Retraite). À l’étage, rotonde d’angle caractérisée par un balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ornés de trophées à torches entourées de couronnes de laurier au-dessus des inscriptions « LABOR » et « PAX » et par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à triglyphes; au deuxième étage, au-dessus des entablementsCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale., appuis saillants sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.; couronnant cette partie, architrave panneautée, à triglyphes. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. adjacentes plus simples. AttiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. à balustrade ponctuée de désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. et sommée de vases à l’antique au-dessus des travées d’angle et de la rue d’Argent. CoupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. sur tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. cylindrique, à fenêtre axiale entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et couronnée par une tête féminine; friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de staff sous la corniche débordante, cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. à motif d’abeille entouré de guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits.; dôme à six pans couvert de tuiles de plomb fondu, œils-de-bœuf et couronnement richement orné de rangs de crochets et de décors floraux sous un épi de faîtage. Flanquant cette aile vers la rue d’Argent jusqu’en 1980, aile plus basse à façade semblable à celle de l’aile Alfred Chambon la plus récente, reliée par une deuxième rotonde d’angle à coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. en lanterne à l’aile Van Dievoet vers la rue des Boiteux, dont il ne reste qu’un portail d’entrée.
Intérieur monumental, remarquable par son parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. soigneusement travaillé, intégralement conservé, y compris le mobilier et les luminaires. De même que l’extérieur, l’intérieur porte les monogrammes de la CGER et son ancien emblème, l’abeille, à côté d’autres symboles caractéristiques de prospérité et d’épargne subtilement traités. Hall d’entrée circulaire couvert d’un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale., second vestibule orné d’un groupe en bronze par P. Du Bois (1905), escalier en marbre à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.; beaux revêtements de sol en mosaïque de marbre. Au bel étage, salle d’attente lambrissée précédant la salle du Conseil : belle salle ovale en style néo-Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., inspirée de la rotonde du Palais de Laeken : entourée de colonnes corinthiennes séparant les panneaux sculptés d’emblèmes en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré., sous une imposante corniche; cheminée de marbre et parquet en marqueterie polychrome. Mobilier conservé, en particulier la tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. et les sièges de direction, un tapis de la Savonnerie et les lustres en bronze doré et cristal d’inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Série de bustes des présidents successifs du Conseil de Direction et du fondateur, ainsi que des princes Léopold (A. Courtens) et Charles (J. de Bremaecker), portraits peints des princes Philippe (L. De Winne) et Albert (J. Laudy).
Complexe Alfred Chambon, 1946-1947, inauguré en 1953 (n° 48). Extension du siège central, à l’emplacement de la maison directoriale et de l’aile Van Dievoet dans le prolongement. Imposant complexe associant une construction en U et une aile courbe à l’angle de la rue Montagne aux Herbes Potagères, en style classicisant fortement empreint de monumentalisme et caractérisé par l’emploi de la pierre blanche combinée au cuivre en façade. Cinq niveaux à rue, six sous un niveau d’attique pour l’aile en retrait. Immeuble de bureaux fonctionnel, utilisant des installations techniques et des aménagements intérieurs et extérieurs révolutionnaires pour l’époque : chauffage et climatisation, éclairage artificiel à cellules photo-électriques, installation téléphonique à centrale de forte capacité, ascenseurs, fenêtres à double vitrage actionnées électriquement et surtout installation de transports pneumatiques pour les documents particulièrement performante. Bâtiment en fer à cheval fermé à rue par une aile basse, desservi de part et d’autre par des cages d’escalier circulaires sous coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. aplatie et flanqué à l’arrière d’une courte aile de plan carré couronnée d’une flèche ajourée. Au rez-de-chaussée, vaste hall sous verrière occupé par la salle des guichets, accessible par un lourd portail en bronze, au centre du mur à rue incurvé et richement orné d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. en bas-relief due au sculpteur O. Jespers; étages verticalement rythmés par des pilastres colossaux, sous l’entablement et le niveau d’attique. Intéressante porte d’entrée à battants de bronze, incrustée d’émaux.
À l’angle, aile courbe ajourée au rez-de-chaussée d’une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrée fermée de grilles en bronze ouvragées, sous quatre niveaux de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en registres horizontaux, le tout interrompu par deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux sur consoles triangulaires.
À l’intérieur, circulation horizontale continue pour les plateaux de bureaux des deux ailes, reliés verticalement par les cages d’escalier précédemment mentionnées, respectivement cylindriques et de plan carré, dont deux à ascenseur central. Aménagement intérieur bien conservé : hall de la salle des guichets en métal blanc maillechort et en mosaïque de verre, sous lanterneau en caisson de verre moulé, salons de direction et salle de réunion circulaire au premier étage.
Aile Alfred Chambon, 1930-1934 (rue des Boiteux). Conçue comme une vaste ossature habillée de vitrages et de pierre bleue à décor «Beaux-Arts». Caves hautes, deux niveaux sous corniche, niveau d’attique et toiture mansardée; quinze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Façade rythmée par des ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. d’angle et un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. central, ménagés entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux ornés de guirlandes; accent horizontal donné par le soubassement largement ajouré pour les caves et par l’entablement décoré de staff et de panneaux, interrompu par des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. couplées et dominé par une balustrade d’attique et des vases à l’antique. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. groupées par trois entre les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.; intéressants grillages pour les jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de cave et les garde-corps.
Sources
Archives
AVB/TP 2114 (1888-1893), 373 (1901-1904), 5340 (1910), 1860 (1912-1918), 43192 (1930-1934), 61290-61292 (1946-1953).
C.G.E.R., Siège central, archives du département des bâtiments.
A.A.M., Fonds Alb. Chambon.
Ouvrages
Livre Commémoratif. 1865- 1965, C.G.E.R., Bruxelles, 1965.
Périodiques
NOVGORODSKY, L., "Les nouveaux bureaux de la Caisse Générale d’Épargne et de Retraite de Bruxelles, architecte : Alfred Chambon", dans La Technique des Travaux, 1953, nos 9-10, pp. 269-286; nos 11-12, pp. 361-372.
BRAL, G., "De la création du bâtiment de direction de la CGER, à Bruxelles, et de sa restauration-rénovation", tiré à part de M. & L., 1991, 1, pp. 25-40.