Habitation et atelier personnelle de l'architecte Maxime Brunfaut
Avenue des Croix du Feu 221c
Typologie(s)
immeuble à appartements
maison d’architecte
maison d’architecte
Intervenant(s)
Maxime BRUNFAUT – architecte – 1951
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
modernisme d'après-guerre
Inventaire(s)
- Inventaire du patrimoine contemporain (Urbat - 1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine architectural 1939-1999 (ULB)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 35801
Description
À l’angle de l’avenue de l’Araucaria, immeuble à appartements moderniste
conçu par l’architecte Maxime Brunfaut pour son propre compte en 1951. L’architecte
occupait les deux derniers niveaux du bâtiment, le dernier étant réservé à son
bureau.
Immeuble de cinq niveaux sous toit plat. Façade parementée de plaques de pierre calcaire claire de type travertin, rehaussée de pierre blanche, de béton enduit en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche et de pierre bleue. Bâtiment de plan pentagonal, intégrant une petite cour intérieure dans l’angle. Vers chaque artère, façade en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sur l’alignement, excepté aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extrêmes. Angle traité en ample pan concave aux trois premiers niveaux, sous terrasse asymétrique devançant un quatrième niveau dessinant un angle obtus. Dernier niveau en retrait, de plan triangulaire à angle cintré et devancé latéralement par des pergolas.
Travées extrêmes percées chacune d’une entrée de garage. Doté de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., le reste de l’élévation est compris, aux quatre premiers niveaux, dans un vaste encadrement continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., qui suit le retrait du quatrième niveau. Vers chaque avenue, rez-de-chaussée traité en retrait à deux colonnes, séparant trois portes de garage côté Croix du Feu, les trois fenêtres de la conciergerie côté Araucaria.
Pan concave marqué dans l’axe par l’entrée dans-œuvre, percée dans un haut pan de mur en pierre bleue. De part et d’autre, façade en retrait derrière deux piliers et seulement percée de deux étroites baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. grillées côté entrée. Aux deux premiers étages de ce côté, fenêtres intégrant à leur extrémité une porte-fenêtre à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à barreaux verticaux. Au troisième, terrasse bordée d’un même garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., implanté sur une corniche de béton. Pan gauche à baie vitrée continue, pan droit à trois petites fenêtres carrées à encadrement de cuivre. Dernier niveau à pergolas de bois reposant vers l’angle sur d’imposants piliers implantés en T, intégrant des conduits de cheminée. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. en aluminium doré à l’origine, double vitrage au troisième étage uniquement; certains châssis à ouvrants basculants.
Jardinet clos d’un muret de pierre bleue.
À l’intérieur, l’entrée mène à un hall central triangulaire à sol en travertin avec carré central en parquet à motif géométrique. Il est marqué par quatre piliersSupport vertical de plan carré., les deux du fond intégrés à la cage d’escalier de plan en amande, à rampe métallique. Ascenseur dans l’angle arrière droit. Appartement du concierge à droite. Aux deux premiers étages, hall de plan trapézoïdal desservant deux appartements en miroir: cuisine et «coin à déjeuner» vers l’angle; «coin à manger», «living» avec feu ouvert et «coin studio» partageant un même espace latéralement; deux chambres et une salle de bain contre chaque mitoyen. Aux troisième et dernier étages, appartement de l’architecte en duplex. Parquet à bâtons rompus. Vaste séjour avec feu ouvert et jardin d’hiver en L à gauche et au centre. À droite, deux grandes chambres avec salles de bain attenantes. Cuisine et petit salon contre le mitoyen gauche. Au dernier, bureau de l’architecte sur l’angle, accompagné de trois autres locaux. Salle de jeux et chambre d’amis prévues contre les mitoyens.
Immeuble de cinq niveaux sous toit plat. Façade parementée de plaques de pierre calcaire claire de type travertin, rehaussée de pierre blanche, de béton enduit en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche et de pierre bleue. Bâtiment de plan pentagonal, intégrant une petite cour intérieure dans l’angle. Vers chaque artère, façade en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sur l’alignement, excepté aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extrêmes. Angle traité en ample pan concave aux trois premiers niveaux, sous terrasse asymétrique devançant un quatrième niveau dessinant un angle obtus. Dernier niveau en retrait, de plan triangulaire à angle cintré et devancé latéralement par des pergolas.
Travées extrêmes percées chacune d’une entrée de garage. Doté de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., le reste de l’élévation est compris, aux quatre premiers niveaux, dans un vaste encadrement continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., qui suit le retrait du quatrième niveau. Vers chaque avenue, rez-de-chaussée traité en retrait à deux colonnes, séparant trois portes de garage côté Croix du Feu, les trois fenêtres de la conciergerie côté Araucaria.
Pan concave marqué dans l’axe par l’entrée dans-œuvre, percée dans un haut pan de mur en pierre bleue. De part et d’autre, façade en retrait derrière deux piliers et seulement percée de deux étroites baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. grillées côté entrée. Aux deux premiers étages de ce côté, fenêtres intégrant à leur extrémité une porte-fenêtre à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à barreaux verticaux. Au troisième, terrasse bordée d’un même garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., implanté sur une corniche de béton. Pan gauche à baie vitrée continue, pan droit à trois petites fenêtres carrées à encadrement de cuivre. Dernier niveau à pergolas de bois reposant vers l’angle sur d’imposants piliers implantés en T, intégrant des conduits de cheminée. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. en aluminium doré à l’origine, double vitrage au troisième étage uniquement; certains châssis à ouvrants basculants.
Jardinet clos d’un muret de pierre bleue.
À l’intérieur, l’entrée mène à un hall central triangulaire à sol en travertin avec carré central en parquet à motif géométrique. Il est marqué par quatre piliersSupport vertical de plan carré., les deux du fond intégrés à la cage d’escalier de plan en amande, à rampe métallique. Ascenseur dans l’angle arrière droit. Appartement du concierge à droite. Aux deux premiers étages, hall de plan trapézoïdal desservant deux appartements en miroir: cuisine et «coin à déjeuner» vers l’angle; «coin à manger», «living» avec feu ouvert et «coin studio» partageant un même espace latéralement; deux chambres et une salle de bain contre chaque mitoyen. Aux troisième et dernier étages, appartement de l’architecte en duplex. Parquet à bâtons rompus. Vaste séjour avec feu ouvert et jardin d’hiver en L à gauche et au centre. À droite, deux grandes chambres avec salles de bain attenantes. Cuisine et petit salon contre le mitoyen gauche. Au dernier, bureau de l’architecte sur l’angle, accompagné de trois autres locaux. Salle de jeux et chambre d’amis prévues contre les mitoyens.
Sources
Archives
AVB/TP 70558 (1951), 64570 (1955).
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