Typologie(s)

cinéma
café/brasserie/taverne
hôtel
magasin

Intervenant(s)

Adrien BLOMMEarchitecte1931

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Fonctionnalisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 33722
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Description

Complexe polyvalent de style fonctionnaliste dessiné en 1930 par l’architecte A. Blomme assisté de l’architecte parisien R. Nicolas. Construction entreprise en 1931 pour la famille Wielemans-Ceuppens et inaugurée en 1932, comme extension à I’«Hôtel Métropole» situé derrière (voir place de Brouckère, n°31).

À l’origine, noyau formé par une salle de 3000 places, de forme évasée, avec, sur trois niveaux, un parterre et deux balcons pourvus d’entrées, de cages d’escalier et de foyers séparés. La plus grande salle de la ville avec celle de I’«Eldorado» (voir place de Brouckère, no 30-46). Comprenait aussi, de part et d’autre de l’entrée, des boutiques à entresol; au sous-sol, la taverne «La Frégate» et des salles de banquet reliées à l’hôtel ; un appartement privé pour le directeur et, autour d’un patio au-dessus de la salle, deux étages de chambres d’hôtel avec toits-terrasses.

Huit niveaux dont deux étages-attiques en retrait. Fondation et structure en béton. Façade en travertin en grande partie vitrée, divisée horizontalement. Au centre, entrée monumentale transparente occupant cinq niveaux, conçue comme un austère portique colossalUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment., accostée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. polygonaux, surmontée d’un large entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et fermée par un jeu de verrières concaves en bas, tripartites et convexes en haut, dont la dynamique trouve écho à l’intérieur dans les rampes de néons des plafonds et jadis aussi dans le sol du portail; actuellement modifiée au rez-de-chaussée et déparée par la greffe d’une serre en surplombSaillie portant une partie haute en avant d’une partie basse.. Étages en léger retrait les uns par rapport aux autres, avec fenêtres en large et larmiersMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.; deuxième niveau, largement vitré, protégé par un court auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques partiellement renouvelés.

Originellement, sobre intérieur conçu de manière fonctionnelle pour assurer une projection optimale, le confort et la sécurité du public, et dont le décor se réduisait à une combinaison contrastée de volumes, de tons, de matériaux raffinés et d’effets de lumière; dans la salle, monumental relief représentant des grâces dansant, sculpté par O. Zadkine; taverne aménagée comme un pont de navire. Deuxième balcon fractionné en deux petites salles en 1971, entrée et parterre transformés en 1982 en surfaces commerciales, sur les plans des architectes A. Jacqmain et P. Hof, en conservant à peu près les foyers et les cages d’escaliers.


Sources

Archives
AVB/TP 51338-51340, 47213 et 42150 (1930- 1932), 82813 (1971), 88248 (1982). 

Périodiques
Bâtir, 1933, 1, p. 12-13; 3, p. 86-89. 
J. BRAEKEN, “Paleizen voor de hoofdstad”, dans M. & L., 1988, 5, p. 48- 62.
L’Émulation, 1933, 1, p. 3-10.