Typologie(s)
synagogue
Intervenant(s)
Désiré DE KEYSER – architecte – 1875-1878
Styles
Éclectisme
Néo-byzantin
Néo-roman
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 30489
Description
Synagogue et
consistoire attenant (voir rue J. Dupont, no 2-4) construits en
style romano-byzantin en 1875-1878 sur les plans de l’architecte D. De Keyser.
Depuis 1833, une première synagogue occupait place de Dinant l’ancienne Petite Boucherie. La construction de la synagogue actuelle suscita en 1868 un concours d’architecte, dont le prix fut partagé entre les auteurs des trois envois retenus. La commande fut attribuée à De Keyser, premier lauréat. Celui-ci proposa en 1872 un nouveau projet qui prévoyait un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. monumental. La même année, le terrain fut acheté. Le bâtiment, commencé en 1875 selon le projet simplifié de 1874, fut inauguré en grande pompe en 1878.
Édifice-halle orienté, de plan simple. Vestibule, vaisseau à trois nefs et trois doubles travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., abside semi-circulaire.
Façade monumentale en pierre blanche au-dessus du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue, cantonnée de deux tours. Au centre, façade accostée de contreforts divisés par des cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et terminée par un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sommé d’un édicule cintré abritant les Tables de la Loi et l’Étoile de David. Triple portail cintré avec archivolte sur piliersSupport vertical de plan carré. flanqués de colonnes composites; portes en bois à pentures ouvragées. Au deuxième registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. : cinq baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées jumelées sur colonnettes engagées composites; au-dessus, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arcatures à rosettes sur corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire.. Au troisième registreAlignement horizontal de baies sur un pignon., rose inscrite dans un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. semi-circulaire bordé de douze plaques au nom des tribus d’Israël. Couronnement par une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arcatures sur colonnettes et une corniche. Tours massives de plan rectangulaire découpées en quatre registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. et des frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arcatures; dômesToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. de plan rectangulaire avec couverture de cuivre à couvre-joints horizontaux. Trois premiers registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. ajourés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées — géminées ou isolées — en général accostées de colonnettes; quatrième registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. ajouré d’arcs cintrés sur colonnettes et terminé par une corniche débordante sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console..
Intérieur sobre, en grande partie couvert d’un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. blanc à faux-appareil; abside mise en évidence par une riche polychromie. Décoration sculptée, limitée à des frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et à des chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. composites à feuilles d’acanthe, exécutée par G. Houtstont. Vestibule couvert par des voûtes d’arêtes nervurées à doubleaux cintrés. Vaisseau à deux niveaux d’élévation. Dans les bas-côtés : arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées à colonnes composites supportant une galerie pour les dames, avec garde-corps ajouré; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. géminées sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. séparées par une colonne engagée composite. Vaisseau central couvert de voûtes d’arêtes surbaissées sur piliers flanqués de colonnes composites; bas-côtés couverts de voûtes d’arêtes; galeries couvertes de berceaux; doubleaux cintrés. Dans le mur ouest, de bas en haut : portail cintré, galerie s’ouvrant par trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées jumelées sur colonnes composites, galerie d’orgue; tribune en avancée sur colonnettes en fonte, avec escaliers tournants, ajoutée sur les plans de l’architecte A. de Burbure en 1908 et agrandie en 1926-1927. À l’est, abside semi-circulaire entièrement polychromée et dorée, ornée de symboles religieux; cinq baies cintrées jumelées sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. sur colonnes composites; au-dessus, large frise de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et voûte en cul-de-four divisée par six larges arêtes peintes; imposants « aron » ou Arche d’alliance — renfermant les rouleaux de la Thora — et «bima», tous deux sur une estrade à escaliers latéraux, raccourcie sur les plans de l’architecte E. Van Humbeeck de 1897.
Mobilier — principalement la monumentale Arche en chêne — par L. Demeuter fils; dans le vaisseau, vaste ensemble de bancs en bois; chaire de vérité; orgue par P. Schyven et Cie; vitraux par H. Dobbelaere figurant des thèmes typiques : origine et évolution du culte israélite et les douze tribus d’Israël; «menora», «ner tamied», lustres et candélabres en bronze par la « Compagnie des Bronzes».
Consistoire central israélite de Belgique, élevé au n°2-4 rue J. Dupont en 1875-1878, en même temps que la Synagogue, sur les plans du même architecte D. De Keyser.
Édifice de deux niveaux sous bâtièreToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., comptant sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en double corps vers la rue J. Dupont, deux vers la rue de la Régence. Façades cimentées à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre., de style éclectique à tendance classique offrant cependant certaines réminiscences orientales. Régulièrement disposées, porte et baies rectangulaires à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. panneauté en relief et bordé par un bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. au rez-de-chaussée, en creux et orné de motifs sculptés à l’étage. AppuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants, prolongés en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. au rez-de-chaussée, individuels et sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à l’étage. Sous corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche., rang de cache-boulins circulaires ornés de l’étoile de David, motif reproduit aussi au sommet des grilles protégeant les fenêtres du rez-de-chaussée.
Au n° 4, aile de deux niveaux plus bas et de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., édifiée selon demande de permis en 1909 sur les plans de l’architecte A. De Burbure et présentant les mêmes caractéristiques stylistiques que le bâtiment principal.
Depuis 1833, une première synagogue occupait place de Dinant l’ancienne Petite Boucherie. La construction de la synagogue actuelle suscita en 1868 un concours d’architecte, dont le prix fut partagé entre les auteurs des trois envois retenus. La commande fut attribuée à De Keyser, premier lauréat. Celui-ci proposa en 1872 un nouveau projet qui prévoyait un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. monumental. La même année, le terrain fut acheté. Le bâtiment, commencé en 1875 selon le projet simplifié de 1874, fut inauguré en grande pompe en 1878.
Édifice-halle orienté, de plan simple. Vestibule, vaisseau à trois nefs et trois doubles travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., abside semi-circulaire.
Façade monumentale en pierre blanche au-dessus du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue, cantonnée de deux tours. Au centre, façade accostée de contreforts divisés par des cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et terminée par un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sommé d’un édicule cintré abritant les Tables de la Loi et l’Étoile de David. Triple portail cintré avec archivolte sur piliersSupport vertical de plan carré. flanqués de colonnes composites; portes en bois à pentures ouvragées. Au deuxième registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. : cinq baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées jumelées sur colonnettes engagées composites; au-dessus, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arcatures à rosettes sur corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire.. Au troisième registreAlignement horizontal de baies sur un pignon., rose inscrite dans un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. semi-circulaire bordé de douze plaques au nom des tribus d’Israël. Couronnement par une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arcatures sur colonnettes et une corniche. Tours massives de plan rectangulaire découpées en quatre registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. et des frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arcatures; dômesToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. de plan rectangulaire avec couverture de cuivre à couvre-joints horizontaux. Trois premiers registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. ajourés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées — géminées ou isolées — en général accostées de colonnettes; quatrième registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. ajouré d’arcs cintrés sur colonnettes et terminé par une corniche débordante sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console..
Intérieur sobre, en grande partie couvert d’un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. blanc à faux-appareil; abside mise en évidence par une riche polychromie. Décoration sculptée, limitée à des frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et à des chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. composites à feuilles d’acanthe, exécutée par G. Houtstont. Vestibule couvert par des voûtes d’arêtes nervurées à doubleaux cintrés. Vaisseau à deux niveaux d’élévation. Dans les bas-côtés : arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées à colonnes composites supportant une galerie pour les dames, avec garde-corps ajouré; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. géminées sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. séparées par une colonne engagée composite. Vaisseau central couvert de voûtes d’arêtes surbaissées sur piliers flanqués de colonnes composites; bas-côtés couverts de voûtes d’arêtes; galeries couvertes de berceaux; doubleaux cintrés. Dans le mur ouest, de bas en haut : portail cintré, galerie s’ouvrant par trois arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées jumelées sur colonnes composites, galerie d’orgue; tribune en avancée sur colonnettes en fonte, avec escaliers tournants, ajoutée sur les plans de l’architecte A. de Burbure en 1908 et agrandie en 1926-1927. À l’est, abside semi-circulaire entièrement polychromée et dorée, ornée de symboles religieux; cinq baies cintrées jumelées sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. sur colonnes composites; au-dessus, large frise de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et voûte en cul-de-four divisée par six larges arêtes peintes; imposants « aron » ou Arche d’alliance — renfermant les rouleaux de la Thora — et «bima», tous deux sur une estrade à escaliers latéraux, raccourcie sur les plans de l’architecte E. Van Humbeeck de 1897.
Mobilier — principalement la monumentale Arche en chêne — par L. Demeuter fils; dans le vaisseau, vaste ensemble de bancs en bois; chaire de vérité; orgue par P. Schyven et Cie; vitraux par H. Dobbelaere figurant des thèmes typiques : origine et évolution du culte israélite et les douze tribus d’Israël; «menora», «ner tamied», lustres et candélabres en bronze par la « Compagnie des Bronzes».
Consistoire central israélite de Belgique, élevé au n°2-4 rue J. Dupont en 1875-1878, en même temps que la Synagogue, sur les plans du même architecte D. De Keyser.
Édifice de deux niveaux sous bâtièreToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., comptant sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en double corps vers la rue J. Dupont, deux vers la rue de la Régence. Façades cimentées à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre., de style éclectique à tendance classique offrant cependant certaines réminiscences orientales. Régulièrement disposées, porte et baies rectangulaires à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. panneauté en relief et bordé par un bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. au rez-de-chaussée, en creux et orné de motifs sculptés à l’étage. AppuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants, prolongés en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. au rez-de-chaussée, individuels et sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à l’étage. Sous corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche., rang de cache-boulins circulaires ornés de l’étoile de David, motif reproduit aussi au sommet des grilles protégeant les fenêtres du rez-de-chaussée.
Au n° 4, aile de deux niveaux plus bas et de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., édifiée selon demande de permis en 1909 sur les plans de l’architecte A. De Burbure et présentant les mêmes caractéristiques stylistiques que le bâtiment principal.
Sources
Archives
AVB/TP 20056 (1875-1877), 4680 (1909).
CRMS, Plans de Bruxelles, Synagogue.
Ouvrages
Inauguration de la Synagogue de Bruxelles, Bruxelles, 1878.
La Grande Synagogue de Bruxelles, Contributions à l’histoire des Juifs de Bruxelles 1878-1978, Bruxelles, 1978.
Périodiques
BRAEKEN, J., "Beth Haknesset, Synagogen in België 1865-1914", dans M. & L., 1993, 1, p. 13-45.