Conservatoire Royal de Musique et ancienne résidence du directeur
Rue de la Régence 30-30a
Place du Petit Sablon 17
Typologie(s)
conservatoire/école d'art
hôtel particulier
hôtel particulier
Intervenant(s)
Jean-Pierre CLUYSENAAR – architecte – 1872-1876
Jean-Pierre CLUYSENAAR – architecte – 1876-1877
Styles
Néo-Renaissance
Éclectisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 30488
Description
Ensemble de style néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. française conçu par J.-P. Cluysenaar et construit de 1872 à 1876.
Le Conservatoire Royal de Musique, mis en place en 1832, remplaça l’École Royale de Musique, fondée en 1827. Établi initialement dans un hôtel de maître au coin des rues Bodenbroek et de Ruysbroeck, il fut transféré rue des Sablons, dans l’Hôtel de Tour et Taxis. En 1838-1839 et en 1842, Cluysenaar avait déjà réalisé les plans d’un nouveau Conservatoire, situé près du Petit Sablon. Dès 1867, on envisagea le complexe actuel. La résidence du directeur attenante fut édifiée en 1876-1877 (voir place du Petit Sablon, n° 17).
Trois ailes de deux niveaux disposées en U autour d’une cour d’honneur fermée par une grille en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Architecture inspirée du Louvre de P. Lescot au XVIe siècle. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. parfaitement symétrique présentant cinq fois sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en briques, pierre blanche et pierre bleue et une toiture d’ardoises. Cinq façades à peu près identiques accentuée chacune par un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. central décoré de sculptures à profusion, et découpée en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon.. Horizontalité accentuée par le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages, les cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. d’allège intermédiaires, l’entablement «classique» et l’attique ponctué de mufles de lion, ainsi que par les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. décoratifs et les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. continus. Dans les façades à rue, quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. près de la cour cantonnées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. superposés à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. avec balustrePetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. monumental en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Dans les ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. : rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. abritant l’entrée; à l’étage, fenêtre axiale avec caryatides engainées, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., buste accosté de génies et balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., fenêtres latérales — ou, vers la cour, trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. — encadrées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. cannelés et surmontées de palmes. En couronnement, frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. sculpté, triangulaire vers la rue et courbe vers la cour. Décor sculpté — dont l’iconographie est liée à la fonction du bâtiment — réalisé par A.-F. Bouré, A. Braekevelt, F. Deckers, P. De Vigne, A. Fassin, B. Frison, G. Houtstont, E. Mélot, Ch. Van der Stappen et A.-J. Van Rasbourgh. Allégories de la musique instrumentale, de l’orchestration, de la composition, de la déclamation et de la poésie dans les tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge.; bustes des compositeurs J.-S. Bach, L. van Beethoven, Palestrina, F.-J. Fétis et G.-F. Haendel; trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. avec instruments de musique. Portes et fenêtres rectangulaires à encadrement mouluré à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et clé en mascaronDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque. ou en cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale.. MenuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. travaillées, lanternes d’applique en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux..
Intérieur. À l’origine : ailes gauche et droite occupées entre autres par des classes, des bureaux et une bibliothèque, aile centrale entièrement occupée par la salle de Concerts. Grand hall d’entrée de la salle de Concerts de plan cruciforme : espace divisé symétriquement, effet perspectif accentué par les files de colonnes doriques à haut socleMassif surélevant un support ou une statue. portant de lourds entablementsCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. denticulés à triglyphes. Abondant décor de stucs principalement dans les encadrements et en dessus-de-porte ; nombreuses sculptures statues assisesRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. ou debout, bustes. Cage d’escalier séparée avec escalier entièrement métallique, rampe à motif de lyre, départ d’escalier en marbre. Salle de Concerts de style Second EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne., actuellement peinte de manière uniforme. Amphithéâtre avec parterre, trois balcons à loges, une galerie en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., des loges d’honneur séparées et un plafond à caissons, à l’origine vitré. Riche décor stuqué, notamment les cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. des balcons, les clés, feuillages et guirlandes des loges d’honneur et la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de rinceauxOrnements végétaux disposés en enroulements. du large entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. denticulé. Estrade avec orgue de concert (1880) par H. Cavaillé-Coll.
Dans la cour d’honneur, monument F.-A. Gevaert (1828-1908) décoré d’un buste sculpté par P. Braecke, conçu par l’architecte G. Hendrickx et élevé en 1927.
Place du Petit Sablon 17
Ancienne résidence du directeur du Conservatoire Royal de Musique. À l’angle de la rue de la Régence, monumental hôtel de maître de style éclectique à dominante néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., dessiné en même temps que le Conservatoire Royal de Musique par l’architecte J.-P. Cluysenaar et construit en dernier, en 1876-1877.
Abrite à partir de 1928 le Musée instrumental, transféré ensuite dans les locaux du Old England.
Caves hautes, trois niveaux et neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. au total, sous bâtièreToit à deux versants. d’ardoises. Façades à parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de briques animé de bandes de pierre blanche et rehaussé de pierre bleue.
À l’angle, imposante tour ronde de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., engagée du tiers, percée d’une haute porte accostée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et couronnée par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. «classique», un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. interrompu par trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. et un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. couvert d’ardoises sommé d’un lanterneau. À front de la place du Petit Sablon, composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., l’axiale en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Dans le ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., couronné d’un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. interrompu par une large lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., deux niveaux inférieurs éclairés de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste., celui du bel étage sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe brisé recevant la fenêtre cintrée à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe du dernier niveau ; encadrement par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. suivant la superposition des ordres classiques. Fenêtres rectangulaires à encadrement plat, mouluré ou à bossages, celles du bel étage enrichies d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire ou brisé et, dans le ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et à l’angle, de balcons à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. «classique» continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à corniche sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..
Le Conservatoire Royal de Musique, mis en place en 1832, remplaça l’École Royale de Musique, fondée en 1827. Établi initialement dans un hôtel de maître au coin des rues Bodenbroek et de Ruysbroeck, il fut transféré rue des Sablons, dans l’Hôtel de Tour et Taxis. En 1838-1839 et en 1842, Cluysenaar avait déjà réalisé les plans d’un nouveau Conservatoire, situé près du Petit Sablon. Dès 1867, on envisagea le complexe actuel. La résidence du directeur attenante fut édifiée en 1876-1877 (voir place du Petit Sablon, n° 17).
Trois ailes de deux niveaux disposées en U autour d’une cour d’honneur fermée par une grille en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Architecture inspirée du Louvre de P. Lescot au XVIe siècle. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. parfaitement symétrique présentant cinq fois sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en briques, pierre blanche et pierre bleue et une toiture d’ardoises. Cinq façades à peu près identiques accentuée chacune par un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. central décoré de sculptures à profusion, et découpée en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon.. Horizontalité accentuée par le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages, les cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. et bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. d’allège intermédiaires, l’entablement «classique» et l’attique ponctué de mufles de lion, ainsi que par les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. décoratifs et les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. continus. Dans les façades à rue, quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. près de la cour cantonnées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. superposés à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. avec balustrePetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. monumental en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Dans les ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. : rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. abritant l’entrée; à l’étage, fenêtre axiale avec caryatides engainées, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., buste accosté de génies et balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., fenêtres latérales — ou, vers la cour, trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. — encadrées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. cannelés et surmontées de palmes. En couronnement, frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. sculpté, triangulaire vers la rue et courbe vers la cour. Décor sculpté — dont l’iconographie est liée à la fonction du bâtiment — réalisé par A.-F. Bouré, A. Braekevelt, F. Deckers, P. De Vigne, A. Fassin, B. Frison, G. Houtstont, E. Mélot, Ch. Van der Stappen et A.-J. Van Rasbourgh. Allégories de la musique instrumentale, de l’orchestration, de la composition, de la déclamation et de la poésie dans les tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge.; bustes des compositeurs J.-S. Bach, L. van Beethoven, Palestrina, F.-J. Fétis et G.-F. Haendel; trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. avec instruments de musique. Portes et fenêtres rectangulaires à encadrement mouluré à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et clé en mascaronDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque. ou en cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale.. MenuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. travaillées, lanternes d’applique en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux..
Intérieur. À l’origine : ailes gauche et droite occupées entre autres par des classes, des bureaux et une bibliothèque, aile centrale entièrement occupée par la salle de Concerts. Grand hall d’entrée de la salle de Concerts de plan cruciforme : espace divisé symétriquement, effet perspectif accentué par les files de colonnes doriques à haut socleMassif surélevant un support ou une statue. portant de lourds entablementsCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. denticulés à triglyphes. Abondant décor de stucs principalement dans les encadrements et en dessus-de-porte ; nombreuses sculptures statues assisesRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. ou debout, bustes. Cage d’escalier séparée avec escalier entièrement métallique, rampe à motif de lyre, départ d’escalier en marbre. Salle de Concerts de style Second EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne., actuellement peinte de manière uniforme. Amphithéâtre avec parterre, trois balcons à loges, une galerie en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., des loges d’honneur séparées et un plafond à caissons, à l’origine vitré. Riche décor stuqué, notamment les cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. des balcons, les clés, feuillages et guirlandes des loges d’honneur et la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de rinceauxOrnements végétaux disposés en enroulements. du large entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. denticulé. Estrade avec orgue de concert (1880) par H. Cavaillé-Coll.
Dans la cour d’honneur, monument F.-A. Gevaert (1828-1908) décoré d’un buste sculpté par P. Braecke, conçu par l’architecte G. Hendrickx et élevé en 1927.
Place du Petit Sablon 17
Ancienne résidence du directeur du Conservatoire Royal de Musique. À l’angle de la rue de la Régence, monumental hôtel de maître de style éclectique à dominante néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., dessiné en même temps que le Conservatoire Royal de Musique par l’architecte J.-P. Cluysenaar et construit en dernier, en 1876-1877.
Abrite à partir de 1928 le Musée instrumental, transféré ensuite dans les locaux du Old England.
Caves hautes, trois niveaux et neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. au total, sous bâtièreToit à deux versants. d’ardoises. Façades à parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de briques animé de bandes de pierre blanche et rehaussé de pierre bleue.
À l’angle, imposante tour ronde de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., engagée du tiers, percée d’une haute porte accostée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et couronnée par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. «classique», un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. interrompu par trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. et un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. couvert d’ardoises sommé d’un lanterneau. À front de la place du Petit Sablon, composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., l’axiale en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Dans le ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., couronné d’un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. interrompu par une large lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., deux niveaux inférieurs éclairés de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste., celui du bel étage sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe brisé recevant la fenêtre cintrée à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe du dernier niveau ; encadrement par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. suivant la superposition des ordres classiques. Fenêtres rectangulaires à encadrement plat, mouluré ou à bossages, celles du bel étage enrichies d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire ou brisé et, dans le ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et à l’angle, de balcons à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. «classique» continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à corniche sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..
Sources
Archives
AVB/TP 20055 (1872-1876).