Typologie(s)
immeuble à appartements
magasin
atelier d'artiste
immeuble de bureaux
magasin
atelier d'artiste
immeuble de bureaux
Intervenant(s)
Alban CHAMBON – architecte – 1888-1909
Alfred CHAMBON – architecte – 1935-1959
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Modernisme
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Sud (Apeb - 2005-2008)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2005, 2012
id
Urban : 21227
Description
Immeuble de style moderniste, architecte Alfred Chambon, 1959.
Historique
À l'origine, l'immeuble faisait partie d'un complexe de commerces, de bureaux, d'ateliers et de logements, qui a subi de nombreuses extensions et transformations réalisées par et pour l'Atelier Chambon. L'immeuble avec atelier de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. (construit en 1871 par l'entrepreneur de Th. Smits) est occupé vers 1885 par l'architecte-décorateur Alban Chambon. Ce dernier effectue les premiers travaux d'extension en 1888, suivis d'autres extensions en 1891, 1906, 1908 et 1909. Il possède également plusieurs parcelles attenantes, où il réalise également des constructions et des transformations à partir de 1888. Il réunit ces parcelles – qui forment l'angle avec la rue du Châtelain – et y construit un immeuble commercial comptant trois niveaux et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (largeur de la façade: 20,70 m) côté rue de Livourne et une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. côté rue du Châtelain. En 1904, il construit dans la rue du Châtelain un immeuble à quatre niveaux, qui communique directement avec le commerce de 1888. Parallèlement, il transforme une maison de rapport en maison bourgeoise (l'actuel no17-19 rue du Châtelain; aujourd'hui occupé par un immeuble à appartements de J.-F.Collin, 1931 et un complexe hôtelier de 1993). C'est dans ces ateliers qu'Alban Chambon dessinera et réalisera la plupart de ses programmes décoratifs pour de nombreux immeubles à Bruxelles et en Belgique, notamment pour des salles de spectacle.
Description
L'état actuel de l'immeuble résulte des profondes transformations réalisées entre 1935 et 1959 par le fils d'Alban Chambon, Alfred Chambon. Il a réuni trois immeubles différents en un seul immeuble à appartements formé de plusieurs volumes articulés en U autour d'une cour intérieure.
Trois larges travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., comptant quatre à cinq niveaux. Rez-de-chaussée enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. sous une corniche saillante en béton. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, à l'exception de la porte d'accès (à droite) à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.; à gauche, porte cochère en bronze. Portes et menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. des deux premiers niveaux conservées.
Intérieur
Quelques éléments originaux de l'atelier Chambon ont été conservés, dont les portes et le plafond à caissons du vestibule au rez-de-chaussée à droite. Au rez-de-chaussée se trouvaient les bureaux de l'Ordre des Architectes, les étages sont occupés par des appartements.
Historique
À l'origine, l'immeuble faisait partie d'un complexe de commerces, de bureaux, d'ateliers et de logements, qui a subi de nombreuses extensions et transformations réalisées par et pour l'Atelier Chambon. L'immeuble avec atelier de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. (construit en 1871 par l'entrepreneur de Th. Smits) est occupé vers 1885 par l'architecte-décorateur Alban Chambon. Ce dernier effectue les premiers travaux d'extension en 1888, suivis d'autres extensions en 1891, 1906, 1908 et 1909. Il possède également plusieurs parcelles attenantes, où il réalise également des constructions et des transformations à partir de 1888. Il réunit ces parcelles – qui forment l'angle avec la rue du Châtelain – et y construit un immeuble commercial comptant trois niveaux et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (largeur de la façade: 20,70 m) côté rue de Livourne et une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. côté rue du Châtelain. En 1904, il construit dans la rue du Châtelain un immeuble à quatre niveaux, qui communique directement avec le commerce de 1888. Parallèlement, il transforme une maison de rapport en maison bourgeoise (l'actuel no17-19 rue du Châtelain; aujourd'hui occupé par un immeuble à appartements de J.-F.Collin, 1931 et un complexe hôtelier de 1993). C'est dans ces ateliers qu'Alban Chambon dessinera et réalisera la plupart de ses programmes décoratifs pour de nombreux immeubles à Bruxelles et en Belgique, notamment pour des salles de spectacle.
Description
L'état actuel de l'immeuble résulte des profondes transformations réalisées entre 1935 et 1959 par le fils d'Alban Chambon, Alfred Chambon. Il a réuni trois immeubles différents en un seul immeuble à appartements formé de plusieurs volumes articulés en U autour d'une cour intérieure.
Trois larges travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., comptant quatre à cinq niveaux. Rez-de-chaussée enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. sous une corniche saillante en béton. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, à l'exception de la porte d'accès (à droite) à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.; à gauche, porte cochère en bronze. Portes et menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. des deux premiers niveaux conservées.
Intérieur
Quelques éléments originaux de l'atelier Chambon ont été conservés, dont les portes et le plafond à caissons du vestibule au rez-de-chaussée à droite. Au rez-de-chaussée se trouvaient les bureaux de l'Ordre des Architectes, les étages sont occupés par des appartements.
Sources
Archives
13816 (1875), 13815 (1879, 1885), 13816 (1885), 13819 (1891-1906), 13818 (1906, 1908), 3978 (1908, 1909), 45030 (1935), 44717 (1936), 59916 (1941-1960), 67786 (1959); rue du Châtelain 17: 8889 (1904), 94576 (1990), 94577 (1990), 105744 (1993); rue du Châtelain 19: 8881 (1888), 41282 (1931).
Publications
CULOT, M., VAN LOO, A. (dir.), Musée des Archives d'Architecture Moderne, AAM éd., Bruxelles, 1986, p. 143.
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Bruxelles hors pentagone, AAM éd., Bruxelles, 1980-82, fiche 116.
13816 (1875), 13815 (1879, 1885), 13816 (1885), 13819 (1891-1906), 13818 (1906, 1908), 3978 (1908, 1909), 45030 (1935), 44717 (1936), 59916 (1941-1960), 67786 (1959); rue du Châtelain 17: 8889 (1904), 94576 (1990), 94577 (1990), 105744 (1993); rue du Châtelain 19: 8881 (1888), 41282 (1931).
Publications
CULOT, M., VAN LOO, A. (dir.), Musée des Archives d'Architecture Moderne, AAM éd., Bruxelles, 1986, p. 143.
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Bruxelles hors pentagone, AAM éd., Bruxelles, 1980-82, fiche 116.