Typologie(s)
hôtel particulier
maison bourgeoise
maison bourgeoise
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1850-1900
Constant BOSMANS – architecte – 1884
Henri VANDEVELD – architecte – 1884
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2007-2009
id
Urban : 18733
Description
Ensemble formé de trois maisons et d'un hôtel particulier de style néoclassique faisant partie de l'ancienne propriété Solvay, seconde moitié du XIXe siècle.
Au n°43, hôtel particulier avec annexe ayant une élévation enduite de trois niveaux sous toiture mansardée. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires. Rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. Vers la rue des Champs Elysées, façade principale présentant cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. régulières, la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale, d'entrée, étant traitée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et coiffée d'une lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe.
Intérieur.
Lorsqu'il acquiert cette propriété, Ernest Solvay ne demande pas la transformation des façades mais charge ses architectes, Constant Bosmans et Henri Vandeveld, de la décoration intérieure (1884). Ces derniers exécutent les dessins et dirigent Alban Chambon, Dillens frères et Henri Baes. LambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., cheminées et ameublement de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)..
La demeure est entourée d'un grand parc au sein duquel on peut admirer depuis 2002 un monument à Alfred Solvay. Ce dernier y a été transféré dans le cadre de l'opération de réhabilitation du site de Couillet de la société Solvay. Il s'agit d'un buste d'Alfred Solvay entouré de deux angelots sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. tripartite réalisé par Victor Horta.
Le parc est clôturé d'un mur percé d'une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. de 1884 (architectes Constant Bosmans et Henri Vandeveld), lui-même prolongé ensuite à plusieurs reprises autour de la propriété et agrémenté, le long de la rue de l'Ermitage, de bancs en pierre bleue à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. de bois dont le dessin est confié à l'architecte Édouard Pelseneer, en 1918). Disposés à espacements réguliers, ces bancs rythment ce mur de clôture, formant autant de stations pour la promenade.
Les nos58 et 58a formaient initialement un ensemble composé d'une maison principale (n°58) avec, de l'autre côté d'un jardin clôt d'une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., son bâtiment annexe (n°58a). La maison principale (n°58) présente une élévation enduite de deux niveaux et deux façades: l'une côté rue comptant trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la principale côté jardin en comptant six, la dernière correspondant à une annexe, sous toiture mansardée. Elles sont percées de fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. à l'étage en façade principale; toutes les fenêtres sont munies de volets en bois. Un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en bois surmonte la porte d'entrée. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..
Bâtiment annexe (n°58a) de deux niveaux et également deux façades, modifié à plusieurs reprises (côté rue, porte de garage percée en 1910).
Au n°61, élévation enduite de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur trois niveaux. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires ayant conservé leur barre d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. d'origine au deuxième étage. Rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. Porte et corniche conservées.
Au n°63, élévation enduite de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux niveaux. Toiture mansardée percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. surmontées d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire.
Les nos61, 63 ont subi des transformations intérieures lors de l'aménagement d'appartements en 2003.
Au n°43, hôtel particulier avec annexe ayant une élévation enduite de trois niveaux sous toiture mansardée. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires. Rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. Vers la rue des Champs Elysées, façade principale présentant cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. régulières, la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale, d'entrée, étant traitée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et coiffée d'une lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe.
Intérieur.
Lorsqu'il acquiert cette propriété, Ernest Solvay ne demande pas la transformation des façades mais charge ses architectes, Constant Bosmans et Henri Vandeveld, de la décoration intérieure (1884). Ces derniers exécutent les dessins et dirigent Alban Chambon, Dillens frères et Henri Baes. LambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., cheminées et ameublement de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)..
La demeure est entourée d'un grand parc au sein duquel on peut admirer depuis 2002 un monument à Alfred Solvay. Ce dernier y a été transféré dans le cadre de l'opération de réhabilitation du site de Couillet de la société Solvay. Il s'agit d'un buste d'Alfred Solvay entouré de deux angelots sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. tripartite réalisé par Victor Horta.
Le parc est clôturé d'un mur percé d'une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. de 1884 (architectes Constant Bosmans et Henri Vandeveld), lui-même prolongé ensuite à plusieurs reprises autour de la propriété et agrémenté, le long de la rue de l'Ermitage, de bancs en pierre bleue à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. de bois dont le dessin est confié à l'architecte Édouard Pelseneer, en 1918). Disposés à espacements réguliers, ces bancs rythment ce mur de clôture, formant autant de stations pour la promenade.
Les nos58 et 58a formaient initialement un ensemble composé d'une maison principale (n°58) avec, de l'autre côté d'un jardin clôt d'une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., son bâtiment annexe (n°58a). La maison principale (n°58) présente une élévation enduite de deux niveaux et deux façades: l'une côté rue comptant trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la principale côté jardin en comptant six, la dernière correspondant à une annexe, sous toiture mansardée. Elles sont percées de fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. à l'étage en façade principale; toutes les fenêtres sont munies de volets en bois. Un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en bois surmonte la porte d'entrée. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..
Bâtiment annexe (n°58a) de deux niveaux et également deux façades, modifié à plusieurs reprises (côté rue, porte de garage percée en 1910).
Au n°61, élévation enduite de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur trois niveaux. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires ayant conservé leur barre d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. d'origine au deuxième étage. Rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. Porte et corniche conservées.
Au n°63, élévation enduite de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux niveaux. Toiture mansardée percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. surmontées d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire.
Les nos61, 63 ont subi des transformations intérieures lors de l'aménagement d'appartements en 2003.
Sources
Archives
ACI/Urb. 43: 64-43; 58: 64-58; 61, 63: 64-61-63; 64-53-55-65.
Ouvrages
MIDANT, J.-P., La fantastique architecture d'Alban Chambon, AAM Éditions, Bruxelles, 2009, pp.126-129.
Périodiques
BOSMANS, C., VANDEVELD, H., «Hôtel, r. des Champs-Élysées, Bruxelles (1884)», L'Émulation, 1887, pl.13-16.
«Œuvres publiées, Faces du salon et de la salle à manger de l'hôtel de M.S…, rue des Champs-Élysées», 7, 1887, col. 111.
ACI/Urb. 43: 64-43; 58: 64-58; 61, 63: 64-61-63; 64-53-55-65.
Ouvrages
MIDANT, J.-P., La fantastique architecture d'Alban Chambon, AAM Éditions, Bruxelles, 2009, pp.126-129.
Périodiques
BOSMANS, C., VANDEVELD, H., «Hôtel, r. des Champs-Élysées, Bruxelles (1884)», L'Émulation, 1887, pl.13-16.
«Œuvres publiées, Faces du salon et de la salle à manger de l'hôtel de M.S…, rue des Champs-Élysées», 7, 1887, col. 111.