Centre socio-culturel Léopold Sédar Senghor
Chaussée de Wavre 366-368
Avenue du Maelbeek 18-20-22
Typologie(s)
maison de la culture/centre culturel
cinéma
salle des fêtes
immeuble à appartements
cinéma
salle des fêtes
immeuble à appartements
Intervenant(s)
Robert MAHIEU – architecte – 1981-1988
Pierre VAN BEESEN – architecte – 1904
INCONNU - ONBEKEND – 1909
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme
Postmodernisme
Inventaire(s)
- Inventaire des salles de cinéma (1993)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Etterbeek (DMS-DML - 1994-1997)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
1993-1995
id
Urban : 15393
Description
Maison construite d'après une demande de permis de bâtir de 1904, sur les plans de l'arch. P. VANBEESEN, à l' emplacement d'un anc. bâtiment, annexe de l'institut Saint-Stanislas. La cour et le jardin donnaient r. du Maelbeek.
Sur le plan originel, large façade de briques alternées de bandes polychromes, de trois niveaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. R.d.ch. éclairé par quatre portes-fenêtres vitrées. La 1re était une entrée cochère pas plus large que les autres mais les doubles chasse-roues en déterminent l'usage tandis que les trois portes à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. sont précédées d'une marche. Les arcs de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. décorés de briques polychromes sont terminés par un élément décoratif en coup de fouet, seules les extrémités sont frappées d'une clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. décorative. 1er étage éclairé par quatre baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect., dont deux portes-fenêtres précédées d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales. Quatre baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées à l'étage supérieur sur panneaux d'allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. décorés de briques polychromes. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques de couleurs différentes et consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. effilées supportant la corniche.
En 1909, on décide d'y construire une salle des fêtes au r.d.ch. :
salle à gradins entourée d'une galerie munie d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ; scène inscrite dans un encadrement mouluré en cavet en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., décorée aux angles de feuillages et de deux médaillonsCartouche rond ou ovale. reprenant la lettre T à g. et la lettre C à dr. ; au centre, décoration reprenant les attributs de la fête ; superposition de colonnes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. décorées, au niveau supérieur de chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthiens. La salle est éclairée par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. latérales formant arcature et séparées par de superbes cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon. engainées. Au plafond, quatre panneaux de verre teinté rect. éclairent la salle.
En 1922, sur les plans de l'arch. Arthur MEULEMAN, on transforme la façade pour des raisons de sécurité, remplacement des quatre portes du r.d.ch. par une large ouverture en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. à quatre battants semi-vitrés, encadrée par deux portes en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. plus petites et grillées ; toutes les trois soulignées d'un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. L'inscription « CONTINENTAL » trône au centre de la façade. Les deux portes-fenêtres du 1er sont transformées en baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement..
En 1936, on décide d'y construire une salle de cinéma et de modifier la façade. Victor BOURGEOIS s'y activera. Le cinéma changera de nom et s'appellera « RIXY ».
En 1983, lors de la rénovation du tronçon piétonnier de la ch. de Wavre, l'arch. R. MAHIEU y aménage un centre socio-culturel inauguré officiellement en 1988 ; on lui donne le nom de Léopold Sédar Senghor.
Sur le plan originel, large façade de briques alternées de bandes polychromes, de trois niveaux et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. R.d.ch. éclairé par quatre portes-fenêtres vitrées. La 1re était une entrée cochère pas plus large que les autres mais les doubles chasse-roues en déterminent l'usage tandis que les trois portes à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. sont précédées d'une marche. Les arcs de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. décorés de briques polychromes sont terminés par un élément décoratif en coup de fouet, seules les extrémités sont frappées d'une clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. décorative. 1er étage éclairé par quatre baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect., dont deux portes-fenêtres précédées d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. aux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales. Quatre baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées à l'étage supérieur sur panneaux d'allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. décorés de briques polychromes. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques de couleurs différentes et consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. effilées supportant la corniche.
En 1909, on décide d'y construire une salle des fêtes au r.d.ch. :
salle à gradins entourée d'une galerie munie d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ; scène inscrite dans un encadrement mouluré en cavet en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., décorée aux angles de feuillages et de deux médaillonsCartouche rond ou ovale. reprenant la lettre T à g. et la lettre C à dr. ; au centre, décoration reprenant les attributs de la fête ; superposition de colonnes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. décorées, au niveau supérieur de chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthiens. La salle est éclairée par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. latérales formant arcature et séparées par de superbes cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon. engainées. Au plafond, quatre panneaux de verre teinté rect. éclairent la salle.
En 1922, sur les plans de l'arch. Arthur MEULEMAN, on transforme la façade pour des raisons de sécurité, remplacement des quatre portes du r.d.ch. par une large ouverture en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. à quatre battants semi-vitrés, encadrée par deux portes en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. plus petites et grillées ; toutes les trois soulignées d'un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. L'inscription « CONTINENTAL » trône au centre de la façade. Les deux portes-fenêtres du 1er sont transformées en baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement..
En 1936, on décide d'y construire une salle de cinéma et de modifier la façade. Victor BOURGEOIS s'y activera. Le cinéma changera de nom et s'appellera « RIXY ».
En 1983, lors de la rénovation du tronçon piétonnier de la ch. de Wavre, l'arch. R. MAHIEU y aménage un centre socio-culturel inauguré officiellement en 1988 ; on lui donne le nom de Léopold Sédar Senghor.
Sources
Archives
ACEtt./TP 17088 (1904), 2415 (1909), 2162 (1922), 3251 (1936), Reg. d'entrée 3405 (1983).