Typologie(s)

immeuble de logements sociaux

Intervenant(s)

Henri JACOBSarchitecte1899

INCONNU - ONBEKEND1922

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme
Art nouveau
Art Déco

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2010-2012

id

Urban : 21217
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Description

Deux paires d'immeubles de rapport de quatre niveaux conçus pour le Foyer Schaerbeekois. Les nos53-55 et 57-59 sont dessinés fin 1899 par l'architecte Henri Jacobs. Les nos63 et 65 sont conçus en 1922.

Les immeubles s'implantent sur une même longue bande de terrain acquise par le Foyer en 1899 et bâtie d'autres maisons ouvrières, dont subsistent les nos67, 69 (architecte Henri Jacobs, 1901) et 105 à 117 (1900) de la rue Victor Hugo, ainsi que le no30-32 de l'avenue Léon Mahillon. Les quatre immeubles de rapport de la rue Victor Hugo clôturent une enfilade particulièrement homogène d'immeubles de même style, débutant au no43.

Chacun abrite à l'origine huit logements. Considérés à l'époque comme luxueux pour leur catégorie, les appartements de 1899 se composaient chacun de trois pièces, avec prise d'eau et WC à chasse. Menacés de démolition en 1968, les quatre immeubles seront finalement rénovés en 2001 (architecte Michel Henrard), avec fusion des logements, jugés exigus.

Rue Victor Hugo 53-55 (photo 2011).

Aux nos53-55 et 57-59 rue Victor Hugo, élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. presque identiques de style éclectique d'inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les latérales légèrement différenciées, l'axiale d'entrée, à niveaux décalés et passant la corniche. Façades en briques, jaunes en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauche, rouge-orange (no53-55) ou rouge (no57-59) en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite, chacune rehaussée de l'autre couleur, ainsi que de briques noires, de pierre bleue et de pierre blanche. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ou linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., la plupart métalliques, ceux des fenêtres du rez-de-chaussée et de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée supportés par une ou deux colonnettes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. En travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales, large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. intégrant une porte au rez-de-chaussée; fenêtres jumelées par deux ou trois aux étages. Élégant décor de sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée et à l'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.; celles de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée portent les inscriptions «sois actif», «sois propre», «sois économe» et «pour tous» au no57-59, et leur version néerlandaise au no53-55. Décor de pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. et demi-sphères. Corniches sur fines consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. conservés en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée, en bois à petits-fers, les autres remplacés. Porte renouvelée, à jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. intégrant les grilles originelles, celles de l'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à motifs en coup de fouet.
À l'origine, la cour arrière était divisée en seize jardinets. Outre des jardins privatifs pour les logements du rez-de-chaussée, elle est aujourd'hui réaménagée en aire de jeux.

Rue Victor Hugo 63 (photo 2011).

Aux nos63 et 65 rue Victor Hugo, élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de quatre niveaux d'inspiration Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., en briques rouges, rehaussées de zones enduites. Balcons de plan cintré à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée à niveaux décalés, percés d'une porte de faible hauteur à encadrement en gorge, celle du no63 à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., celle du no65 en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., et d'étroites fenêtres jumelles. Corniches à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. jumelées. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée; portes à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. en oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. intégrant la grille originelle en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. figurant les lettres «F S», pour Foyer Schaerbeekois.
Au no63, quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la deuxième d'entrée, à couronnement cintré passant la corniche. Les autres percées de fenêtres de plan trapézoïdal aux deux premiers niveaux et en retrait aux deux suivants; balcon au troisième, fenêtres jumelées au dernier.
Au no65, élévation symétrique de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., l'axiale d'entrée, marquée aux niveaux supérieurs par un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Les autres travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en retrait aux étages. Fenêtres à angles supérieurs coupés au rez-de-chaussée. Portes-fenêtres sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ou légèrement chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. au premier étage, devancées d'un balcon. Aux étages supérieurs, oriel de plan trapézoïdal en travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales, tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. aux deuxième et quatrième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., ceux du deuxième étage à balconnet.

Sources

Archives
ACS/Urb. 53-55, 57-59: 278-53-55; 63, 65: 278-63-65.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1900, pp. 30-31.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.

Ouvrages
DENHAENE, G., CHAPEL, Ch., HOFLACK, M., Le Foyer Schaerbeekois. 100 ans, La Fonderie, Bruxelles, 1999.
Le Foyer Schaerbeekois. Société Anonyme pour la Construction d'Habitations ouvrières. Historique, 2e édition, Imprimerie V.Gielen, Schaerbeek, 1913.
Le Foyer Schaerbeekois. Société anonyme pour la Construction d'Habitations à Bon Marché. XXVme anniversaire, Bruxelles, [1924].

Périodiques
«Maisons ouvrières du “Foyer Schaerbeekois”», L'Émulation, 1901, pl. 48-49.